à la très fameuse « Boîte en valise ». Comme le dit Jean-Christophe Bailly : « En effet, l’image est toujours déjà seconde, elle ne peut être image que de quelque chose : ce qui, dans l’image, entrelace le non-être et l’être, c’est cette simultanéité d’une existence et d’un renvoi à l’existence ou, comme on l’a souvent dit (à propos du portrait notamment), d’une présence et d’une absence. Cette sortie est à la fois un mouvement (l’être sort de lui-même, quelque chose est sortie de l’être) et une stagnation (ce qui est sorti ne se pose qu’en flottant, nous sommes devant quelque chose qui s’échappe mais qui, tout autant, se tient dans une fixité) ».De là, est-il possible de percevoir que l’acte de création se situe dans ce seuil ténu entre « être » et « non être », entre le geste de l’artiste et sa représentation, entre l’intention inconsciente (Ogni dipintore dipinge se) du peintre et le regardeur. Ce dernier est appelé à faire une expérience de l’imperceptible en cultivant la lenteur et le retard de sa perception, une expérience du seuil comme représentation d’un entre-deux temporel éphémère.
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