• il y a 2 ans
C’est sous les yeux d’une Amérique en ébullition, quinze jours seulement après l’assaut du Capitole par des militants pro-Trump, que Joe Biden a prêté serment le 21 janvier 2021.

Elu 46e président des Etats-Unis au terme d’une campagne électorale d’une rare violence, le démocrate s’évertue depuis deux ans maintenant à réconcilier un pays profondément fracturé. Mais force est de constater que son action ne fait pas l'unanimité.

« Il y a un décalage entre son bilan, qui n’était pas si mauvais, et la perception de l’opinion publique ainsi que les sondages qui sont dramatiques, explique Anne Deysine, professeure émérite à l'université Paris-Nanterre et spécialiste des Etats-Unis. Pourtant, il a plutôt bien réussi à gérer la crise du Covid, il a fait adopter le plan d’infrastructures, donc théoriquement les lignes auraient dû bouger, ce qui n’a pas été le cas ».

A l’approche des élections de mi-mandat, les démocrates n’ont donc pas vraiment bonne presse. Mais pour l’emporter, Joe Biden pourrait bien compter sur l’aide bien fortuite de ses meilleurs ennemis: « Le radicalisme des républicains va sans doute se retourner contre eux, juge encore Anne Deysine. En avril, les sondages étaient encore très favorables aux républicains. En plus, c’est classique, les élections de mi-mandat ne sont pas favorables au pouvoir en place. Mais il y a eu ce jusqu’au-boutisme des républicains sur le port d’arme, sur l’avortement ainsi qu’une décision de la Cour suprême contre l’Agence de protection de l’environnement. »

Pour l’emporter, les démocrates devront donc espérer que le radicalisme de plus en plus affiché des républicains mobilise non seulement leur propre camp mais aussi les électeurs indécis. Le pouvoir en place ne désespère pas non plus de convaincre une majorité d’Américains du bien-fondé des décisions prises par Joe Biden ces deux dernières années.

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