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« Il est temps de sortir comme toujours et d’élever la voix, car la Pride n’est pas seulement une célébration, c’est aussi une protestation. » Ajay Chauhan fait partie des centaines de personnes qui ont pris part, ce dimanche 8 janvier, à la première Marche des fiertés depuis trois ans à New Delhi. La pression monte en Inde pour obtenir une reconnaissance du mariage entre personnes du même sexe.

La Cour suprême doit examiner en mars une requête en ce sens déposée par un couple d’homosexuels, cinq ans après avoir aboli la loi d’interdiction de l’homosexualité qui datait du pouvoir colonial britannique.

Ajay Chauhan a participé à chaque Queer Pride de New Delhi qui a eu lieu ces huit dernières années, les éditions de ces deux dernières années ont été annulées en raison de la pandémie de Covid-19. Pour lui, « la dépénalisation n’a visé qu’un aspect de la question, mais il y a un aspect plus large et les droits ne sont pas encore là pour la communauté LGBTQ ».

En 2018, la Cour suprême avait rendu un jugement historique estimant que la pénalisation de relations sexuelles entre des adultes consentants était contraire à la Constitution indienne.
Taïwan, seul pays d’Asie à autoriser l’union de personnes de même sexe

Un argument que reprend Harshit Saxena, présent ce 8 janvier : « En fin de compte, je vis avec mon partenaire depuis 10 ans. Mais notre amour n’est pas reconnu. Je ne peux pas l’inclure dans mes services médicaux, ce qui est très important, n’est-ce pas ? » fait-il valoir.

Si la haute cour se prononçait en faveur de la reconnaissance du mariage homosexuel, l’Inde serait alors le deuxième pays d’Asie à autoriser l’union de personnes de même sexe, après Taïwan.

Les requêtes réclamant la légalisation des mariages homosexuels se multiplient notamment dans les tribunaux de New Delhi, du Kerala et de l’Uttar Pradesh, mais elles continuent de se heurter à l’opposition des gouvernements régionaux.

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