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Yohan a 42 ans, père de trois enfants et pompier depuis 25 ans dans l'Essone. Entre les risques liés aux fumées, aux incendies et les collègues morts en mission, il ne se voit pas partir à la retraite 2 ans plus tard.

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Transcription
00:00 avec toutes les horreurs qu'on peut voir en intervention.
00:02 Je pense que 30 ans de carrière, on a largement servi pour la nation
00:05 par rapport à toutes les vies qu'on a pu sauver pendant notre carrière.
00:09 Bonjour !
00:14 On est au centre de secours.
00:19 Je m'appelle Johan, j'ai 42 ans, papa de trois enfants
00:25 et pompier depuis 25 ans.
00:27 Là, on est au standard du centre de secours.
00:29 Avant, on avait des standards fixes
00:31 avec des personnels qui étaient affectés aux standards.
00:34 Et là, aujourd'hui, avec la réduction d'effectifs,
00:36 on n'a plus de stationnaires fixes.
00:38 Si on est tous en intervention, il n'y a plus personne au centre de secours.
00:41 On est censé normalement être 12 de garde.
00:44 Aujourd'hui, on n'est que 10.
00:45 On a fait une intervention.
00:47 Au lieu d'être 6 dans le départ incendie, on n'était que 4.
00:50 La garde commence à 7h30 jusqu'à 7h30 le lendemain.
00:53 C'est des gardes de 24 heures, mais qui sont décomptés de 17 heures.
00:56 De minuit et demi à 7h30,
00:58 on peut presque dire que c'est gratuit,
00:59 puisque ça ne compte pas comme du temps effectif.
01:02 Là, c'est notre espace de rassemblement le matin.
01:04 Ici, on a notre foyer.
01:07 On peut se restaurer, prendre un café.
01:10 Ici, c'est la cuisine.
01:11 C'est là où on prend nos repas.
01:13 Donc, on amène nos repas,
01:15 puisqu'il n'y a rien qui est prévu par l'employeur.
01:18 Il n'y a pas de tickets restaurants qui sont fournis
01:21 et on n'a pas de restauration collective.
01:23 Le bureau est là, la salle de sport est en bas.
01:27 À l'entrée dans la carrière,
01:28 un caporal qui rentre chez nous,
01:30 ils sont prémunérés à 2 000 euros.
01:33 Sans les primes, un salaire de base,
01:35 ça tourne plutôt aux alentours de 1 600 euros.
01:37 Avec le projet de réforme,
01:39 on est censé prendre deux ans de plus.
01:41 Le pompier qui aura une carrière complète,
01:43 il sera censé partir au minimum à 59, voire 60 ans.
01:48 Avant, effectivement, c'était 57, voire 55 en avance.
01:52 Il y a des missions qu'on va avoir du mal à réaliser.
01:55 Les pompiers sur les échelles, on va avoir des blessés.
01:58 80 % de nos missions, c'est quand même du secours à personne.
02:04 Donc il faut porter, il faut brancarder.
02:06 Du coup, il y a de l'usure au niveau du dos.
02:10 Et en plus, avec tout ce qu'on voit,
02:12 toutes les horreurs qu'on peut voir en intervention,
02:15 tout ça, c'est un impact psychologique.
02:17 Plus on attend dans l'âge et plus c'est difficile.
02:20 Ici, c'est le local sous-officier.
02:25 Le ménage, tout l'entretien du centre de secours,
02:28 clairement, c'est nous qui faisons l'ensemble des tâches.
02:32 On ne peut pas à la fois nettoyer et s'entraîner.
02:34 Il y a des fois, l'entraînement passe après le nettoyage.
02:37 Voilà, c'est notre salle de cours.
02:45 Aujourd'hui, par exemple, on n'a pas eu le temps de faire de formation
02:47 parce que derrière, on a du nettoyage,
02:49 on a plein de choses à faire.
02:51 Vous voulez qu'on aille à la salle de sport ?
02:54 C'est pas l'employeur, c'est les calendriers
02:57 qui permettent d'avoir plus d'équipements.
03:00 C'est le symbole du centre de secours.
03:02 Firefarmer.
03:03 En fait, on est dans un corps de ferme ici.
03:05 On a nos vestes de feu ici, nos pantalons de feu.
03:08 On a eu des décès en intervention,
03:10 on a eu des accidents de la route, de collègues.
03:12 On a eu des gens qui sont morts sur des feux.
03:15 On est à l'abri de rien dans notre profession.
03:17 Beaucoup de collègues décèdent 5 à 10 ans.
03:20 On a eu des cas de mort,
03:21 des cas de mort de la route,
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03:24 On a eu des cas de mort de la route,
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04:00 des cas de mort de la route.
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04:34 des cas de mort de la route.
04:36 On a eu des cas de mort de la route,

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