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00:00 Ce week-end, une affaire concernant le fils du ministre de la Justice a fait le tour des médias.
00:05 Enquête ouverte à l'encontre du fils d'Eric Dupond-Moretti,
00:09 soupçonné de violences conjugales, il a été placé en garde à vue.
00:12 Réfugié chez une voisine qui a alerté les gendarmes,
00:14 la compagne du jeune homme aurait déclaré avoir été frappé après une violente dispute.
00:18 Celle-ci se serait pleine de coups de pied, de poing et de coups de sac.
00:22 Bouleversé, Eric Dupond-Moretti, qui s'était par le passé engagé contre les violences conjugales,
00:26 a tenu à réagir à la mise en examen de son fils.
00:29 - En tant que père, je suis dévasté. J'ai une pensée pour la victime.
00:32 Chaque violence est intolérable.
00:33 Raphaël Dupond-Moretti a depuis été placé sous contrôle judiciaire.
00:36 Alors, fils d'Eric Dupond-Moretti mis en examen pour violences conjugales, que s'est-il vraiment passé ?
00:43 - Merci à Gauthier Lebré, journaliste CNews et Psartec, le costume croisé. - Merci Cyril.
00:47 - Non, sérieusement, bravo frère. On est invité à t'avoir mis devant ou... ?
00:53 J'adore. Je l'adore. Je l'adore. Vraiment, je l'adore.
00:56 - Gauthier, alors merci d'être là, journaliste.
00:59 Et c'est vrai que les faits se sont déroulés dans la station de sport d'hiver de Courchevel.
01:02 On a appris ça ce week-end. Que s'est-il passé ?
01:05 - Alors déjà, je pense que c'est important de dire que ce n'est pas une affaire politique.
01:08 Ça concerne le fils du ministre, mais ça ne le concerne pas lui directement.
01:12 - C'est important de le redire parce qu'il y a plein de gens aussi, j'ai vu, qui ont fait l'amalgame,
01:16 et qui se sont pris à un moment ou à un autre.
01:19 - Il n'est pas visé directement dans cette affaire.
01:21 - C'est pas Catenance. - Donc qu'est-ce qui s'est passé ?
01:22 - C'est absolument pas l'affaire de rien qu'à Catenance.
01:25 Qu'est-ce qui s'est passé ? Donc vous l'avez dit, ça s'est passé dans la station de ski de Courchevel, jeudi.
01:30 Donc la compagne du fils d'Éric Dupond-Moretti, eh bien, accuse son compagnon de violences conjugales.
01:37 Il y a la voisine du couple qui dit avoir entendu des bruits qui s'apparentaient à des violences conjugales.
01:43 Elle a donc appelé les gendarmes.
01:44 Ensuite, d'ailleurs, la compagne du fils d'Éric Dupond-Moretti s'est réfugiée chez cette voisine.
01:49 Les gendarmes sont ensuite arrivés.
01:51 Le fils d'Éric Dupond-Moretti n'était pas présent sur le lieu au moment où les gendarmes sont arrivés.
01:55 Il s'est livré ensuite de lui-même à la gendarmerie.
01:58 Il a été mis en garde à vue.
01:59 Ensuite, il a été présenté à un juge d'instruction pour une mise en examen en raison de ces violences conjugales.
02:04 Et il risque donc jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende puisque c'est moins de 8 jours d'ITT.
02:09 Elle a fait constater ses blessures après par un médecin, sa compagne, et elle a pris 4 jours d'ITT.
02:15 Elle dit avoir pris des coups de pied, des coups de poing et des coups de sac notamment.
02:18 Est-ce que le ministre l'apprend en même temps que nous ou l'ont prévenu avant ou pensé ?
02:22 J'imagine qu'il l'a appris au moment où son fils a été placé en garde à vue.
02:26 Peut-être qu'il l'a appelé avant de se rendre de lui-même aux gendarmes.
02:29 Le ministre a réagi.
02:30 Je vais le citer précisément pour ne pas me tromper sur ce qu'il a dit.
02:34 Il a dit qu'il était dévasté en tant que père.
02:36 En fait, il a trois réactions.
02:37 En tant que père, on voit la citation s'afficher derrière vous.
02:40 « En tant que père, je suis dévasté.
02:42 J'ai une pensée pour la victime.
02:43 Chaque violence, quelle qu'elle soit, est intolérable.
02:45 En tant que ministre, je n'ai cessé de lutter contre les violences faites aux femmes.
02:47 Et pour que leurs paroles soient prises en compte, en tant que citoyen,
02:50 je demande qu'on respecte ma vie familiale. »
02:52 Le débat politique, s'il doit y en avoir un,
02:55 c'est sur son action en tant que ministre pour lutter contre les violences conjugales.
02:58 Il a condamné tout de suite.
03:00 Tout de suite.
03:01 Donc, dévasté en tant que père, en tant que citoyen,
03:03 il demande à ce qu'on respecte sa vie privée.
03:05 Et en tant que ministre, il dit qu'il lutte contre les violences conjugales.
03:07 Ce qu'avait pas fait Jean-Luc Mélenchon.
03:09 Ce n'est pas la même réaction.
03:10 Et il a une parole pour la victime.
03:12 Exactement.
03:12 Tout de suite.
03:13 Là, sa réponse est parfaite.
03:15 Il faut quand même le dire.
03:16 Elle est digne.
03:17 Elle est parfaite.
03:18 Il a coupé l'herbe sous le pied à tout le monde.
03:19 Bah oui.
03:20 Et effectivement, Monsieur Mélenchon n'a toujours pas entendu sur l'affaire Katnass.
03:23 Toujours pas entendu.
03:24 Si, on l'a entendu, mais pas de la bonne manière.
03:26 Pas de la bonne manière.
03:27 Aujourd'hui, vous m'avez dit 4 jours d'ITT pour la victime présumée.
03:30 C'est beaucoup ?
03:32 Je vous dis, d'un point de vue légal, il y a une barrière à 8.
03:36 Quand vous risquez plus, quand la victime a plus de 8 jours d'ITT,
03:39 et quand elle a moins de 8 jours, je vous l'ai dit à l'instant,
03:42 c'est 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende maximum.
03:45 D'accord.
03:46 Alors, c'est vrai que quand on est le fils d'Éric Dupond-Moretti,
03:49 ministre de la Justice, on se dit, moi je parle comme, voilà,
03:52 moi je me suis dit comme tous les citoyens qui doivent nous regarder,
03:55 est-ce qu'il ne va pas avoir des passes droits ?
03:57 Non, au contraire.
03:58 Est-ce que ça va être encore plus compliqué pour lui ?
03:59 Alors, c'est le petit soupçon tout de suite qui plane sur le ministre.
04:02 Donc, le cabinet du ministre a tout de suite réagi pour dire que le ministre,
04:06 le garde des Sceaux, ne sera en aucun cas informé des suites judiciaires sur ce dossier.
04:10 Ouais, je crois pas.
04:12 Donc voilà, et en plus, est-ce que ça ne va pas être aussi le moyen de…
04:15 Est-ce qu'il ne va pas aussi, j'ai envie de dire, prendre plus que les autres ?
04:18 Parce que… ou bien est-ce qu'ils vont essayer de calmer l'affaire ?
04:22 Comment ça se dit ?
04:23 Normalement, non, non, il ne va pas prendre moins, il ne va pas prendre plus.
04:26 Le but de la justice, c'est qu'elle soit indépendante du pouvoir politique,
04:29 même si les juges d'instruction, évidemment, dépendent de la chancellerie
04:32 et du ministère de la Justice.
04:34 Mais je vous le dis, pour étouffer cette polémique et pour ne pas prêter le flanc aux critiques,
04:39 le ministère a tout de suite réagi pour dire que le ministre ne sera en aucun cas informé du dossier de son fils.
04:44 Bernard.
04:45 Je veux juste préciser que M. Dupont-Moretti, en sa qualité de ministre de la Justice,
04:48 justement, le garde des Sceaux, il est au contraire,
04:51 il s'est même battu un peu contre tous les magistrats,
04:53 il n'a pas la cote avec les magistrats.
04:55 Donc je crois qu'ils vont se faire un plaisir d'aligner son fils.
04:58 Vous pensez ?
04:59 Ah ouais, oui, c'est ça.
05:00 C'est quand même leur faire offense, ce qu'il dit.
05:03 Là, Bernard, c'est une déclaration d'intention,
05:06 mais pour le moment, c'est les faits, rien que les faits.
05:09 Donc il faut rappeler qu'il est présumé innocent.
05:11 Pour le moment, le fait qu'il soit mis en examen, placé sous contrôle judiciaire,
05:14 c'est irréfutable pour ce que c'est.
05:16 Il a quand même été mis en examen tout de suite.
05:18 M. Dupont-Moretti, effectivement, sa triple déclaration,
05:21 elle est, on va le dire, de mon point de vue, exemplaire, rien à dire.
05:24 Rien ne prouve qu'il y aura ou un acharnement ou une volonté d'étouffer l'affaire.
05:28 Pour le moment, en tout cas, c'est irréprochable sur le plan judiciaire, Cyril.
05:32 Il faut le dire.
05:33 Parce que parfois, dans les temps passés, il y a eu des affaires
05:36 que politiquement, on a essayé d'écraser comme ça.
05:38 Là, pour le moment, il n'y a rien du tout.
05:40 C'est un contexte tendu de séparation.
05:42 C'est une affaire très compliquée.
05:43 Effectivement, il y a eu un constat, 4 jours d'ITT.
05:46 Pour le moment, tout se déroule tout à fait normalement,
05:49 comme si c'était injusticiable comme un autre.
05:51 – D'accord.
05:52 Juste, il a le droit de revoir son ancienne compagne ou pas du tout ?
05:57 – Ah non, certainement pas.
05:59 – Ah non, non, là, certainement pas.
06:00 – Il est sous le contrôle judiciaire.
06:01 Le contrôle judiciaire, ce n'est pas une liberté.
06:03 Il faut aller au commissariat ou à la gendarmerie tous les X du mois, etc.
06:06 Il y a plusieurs contraintes.
06:08 On imagine que non, il ne pourra pas recroiser son ancienne compagne.
06:11 – Alors, sur les réseaux sociaux, ça a été, bien entendu,
06:13 un déferlement sur cette affaire.
06:15 Et beaucoup ont fait le lien contre le fils et le père.
06:18 Certains ont critiqué la réaction du ministre.
06:19 On va rappeler qu'en tant qu'avocat, il a parfois nié la parole des femmes.
06:22 Qu'est-ce que vous en pensez, Géraldine ?
06:24 – Non, moi, je trouve que pour l'instant, c'est très ambigu.
06:27 C'est très malsain, je trouve, de réagir sur son tweet,
06:30 que je le trouve plutôt exemplaire et assez digne.
06:32 Donc, oui, c'est vrai qu'il a défendu des gens
06:35 qu'on peut imaginer indéfendables, nous, aujourd'hui, en 2023.
06:38 Il était avocat, aujourd'hui, il est garde des Sceaux.
06:40 Donc, voilà, moi, je pense qu'il faut respecter sa douleur de père
06:43 et pour l'instant, laisser faire la justice de manière indépendante,
06:45 le plus indépendante possible.
06:46 – Alors, maintenant, ça va être assez long, cette affaire.
06:50 – J'imagine, oui, ça va prendre le temps.
06:53 Ça va être assez long, ça dépend.
06:54 Des fois, regardez l'affaire Katniss.
06:56 On a connu l'effet tout de suite.
06:57 Il a été tout de suite présenté à un juge.
06:59 Ça a été traité très rapidement.
07:01 Donc, encore une fois, c'est du cas par cas.
07:03 Je ne sais pas, je ne peux pas vous dire si ça va prendre du temps
07:05 ou si ça va être traité très rapidement.
07:07 – On connaît le nom de son avocat ?
07:08 – Non, je ne crois pas.
07:10 En tout cas, il ne s'est pas présenté dans les médias
07:12 et il n'a pas fait parler de lui.
07:13 [Musique]