Manès Nadel, responsable fédéral Paris de La Voix Lycéenne fait partie de l'organisation du blocage du lycée Voltaire contre la réforme des retraites. Un texte qu'il juge "injuste et injustifié" et assure que la jeunesse est "très mobilisée".
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00:00 Alors l'entrée du lycée, effectivement, Voltaire est bloqué ici avec des barricades, des poubelles et des lycéens qui sont devant comme Manès.
00:07 Manès qui fait partie de la voile lycéenne, qui a 15 ans. Manès, qu'est-ce qu'on pense de cette mobilisation ce matin ?
00:13 Ce matin, on a une majorité de professeurs qui sont grévistes et on a aussi plus de 200 lycées qui sont bloqués.
00:20 Évidemment, beaucoup de gens ne sont pas venus en cours, notamment des massives grèves dans les transports, chez les professeurs.
00:26 Donc aujourd'hui, vous voyez que là, il n'y a pas beaucoup de monde devant ce lycée, mais on est très, très mobilisés.
00:32 La jeunesse est très informée, très au courant de ce qui est en train de se passer. Et on est tous unis, les travailleurs, les chômeurs,
00:39 les étudiants, les lycéens, tout le monde est d'accord pour dire que cette réforme est injuste, injustifiée et pour s'y opposer ensemble.
00:46 Mais vous, vous avez 15 ans. C'est très loin, effectivement, pour vous. Qu'est-ce qui vous met le plus en colère réellement ?
00:54 Mais en fait, tout ça, c'est lié. C'est-à-dire que le but du gouvernement, c'est de nous mettre au travail, au service du capital,
01:01 le plus vite possible, avec la réforme de parcoursup et des lycées professionnels, qui met les lycéens le plus tôt possible au travail,
01:07 mais aussi de faire travailler beaucoup plus longtemps, 2 ans de plus. Par exemple, avec la suppression des régimes spéciaux,
01:14 les infirmières, il y a 9 ans, elles partaient à 55 ans. Aujourd'hui, elles vont partir à 64. 9 ans de plus, ces personnes-là qui vont partir plus tard,
01:22 ce sont nos proches. Nous luttons aussi en solidarité avec les travailleurs. Mais aussi, cette réforme, elle va avoir un impact très concret tout de suite sur nous
01:30 parce qu'en allongeant la durée, le temps de travail, le gouvernement va aussi accroître le chômage et notamment le chômage des jeunes.
01:37 Il y a déjà beaucoup de chômage des jeunes et une grande précarité, ça va accroître tout ça.
01:40 – Manas, il est très très très emporté. Il a le mégaphone. Vous allez évidemment rejoindre la manifestation tout à l'heure.
01:47 À partir de 13h30, évidemment, vous en serez.
01:50 – Évidemment, on y sera tous. On espère qu'on sera encore plus que la dernière fois où on était, je crois, 400 000.
01:56 Mais avec ce long trajet, ces grosses grosses mobilisations, le gouvernement va avoir encore plus de mal à mentir sur les chiffres,
02:04 à dire qu'on était, soi-disant, 80 000 alors que tout le monde sait qu'on était beaucoup plus.
02:09 J'espère qu'on sera plus de 2 millions aujourd'hui dans la rue. Énormément de grévistes, énormément de manifestants.
02:14 – Et qu'est-ce qui pourrait vous faire renoncer ?
02:17 – Le retrait de la réforme.
02:19 – Vous pensez que vous allez pouvoir y arriver vraiment ?
02:20 – Évidemment. Alors, il y a aujourd'hui encore beaucoup de gens qui pensent que cette réforme va passer, etc.
02:26 Mais de moins en moins, ça recule dans les sondages.
02:28 Et le gouvernement peut perdre des alliés parce que je rappelle qu'un jour de grève générale,
02:33 ça coûte 1 à 2 milliards. 1 à 2 milliards au patronat.
02:36 Donc on va faire plier Macron et on est très très déterminés.
02:40 – Bon, écoutez, vous voyez, ils ne sont pas forcément très nombreux devant ce lycée.
02:42 Je peux vous dire que s'il y a juste Manas et quelques-uns de ses camarades dans le cortège,
02:47 ça va quand même, je pense, avoir beaucoup de répères qui se remercient beaucoup Manas.
02:52 Et on les retrouvera donc dans le cortège.