On a croisé Myd en haut d'un télésiège

  • l’année dernière
Quand votre plus gros tube ("The Sun") a été écouté 58 millions de fois sur Spotify et que votre premier album s'appelle « Born a loser », peut-on dire que vous êtes arrivé au sommet ? C'est ce qu'on a voulu vérifier avec Myd, à l'occasion de son passage au festival d'hiver de Garosnow. Des débuts avec Club Cheval jusqu'à sa signature chez Ed Banger, Quentin Lepoutre rembobine pour Jack sa carrière tout schuss. 1, 2, 3, c'est parti pour un peu d'électronique dans la poudreuse.

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Transcript
00:00 Il y avait un DJ qui arrivait avec des CD à l'époque.
00:02 Il n'y avait pas encore les...
00:03 Oula !
00:04 Il a failli y avoir un incident ici.
00:07 Salut, c'est Meade.
00:13 On est à Garosno avec Jack
00:15 et on va parler sur ce télésiège de ma carrière musicale.
00:18 Les débuts de la musique, ils sont plutôt simples.
00:21 C'est-à-dire qu'au lieu de demander une guitare à Noël
00:23 parce que j'adorais le rock,
00:25 je détestais le rock.
00:27 Du coup, j'ai demandé des platines
00:29 parce que j'étais fan de musique électronique
00:31 et j'étais fan particulièrement d'un artiste qui s'appelle Fatboy Slim
00:34 qui est un artiste anglais.
00:36 Et il y avait cette vidéo de lui qui joue devant 200 000 personnes à Brighton
00:39 et je me dis "je veux faire la même chose".
00:42 Et puis après, ça a commencé à faire des sets, faire de la musique
00:45 et c'est comme ça que c'est parti.
00:48 Mon premier premier groupe s'appelle Sexual Earthquake in Kobe.
00:52 Je les embrasse s'ils voient cette vidéo.
00:54 C'était un groupe d'électro, rock, punk.
00:57 C'est une sorte de projet d'été, genre camp d'entraînement de l'été.
01:01 On a commencé le groupe en juin.
01:03 À la rentrée, on avait booké un café-concert à Lille
01:06 et on a dit "il faut que pour la rentrée, on ait un concert de une heure de près".
01:10 Donc on a écrit dans une chanson, avec ce qu'on avait,
01:13 c'est-à-dire des bouts de ficelle, une basse, du chant,
01:17 des boîtes à rythme et un synthé.
01:19 On a écrit un set et ça a formé notre premier groupe.
01:27 C'était l'époque des blogs.
01:29 C'était les blogs qui géraient la hype dans la musique.
01:33 Et si t'étais reposté sur beaucoup de blogs,
01:35 en fait tu pouvais tourner un peu partout.
01:38 J'empruntais le mondéo break de mes parents
01:41 pour aller jouer en Pologne, en Allemagne, en Italie et beaucoup en France.
01:46 Les débuts de Club Cheval, je me souviens plus trop des dates.
01:49 Moi j'appelle ça un peu mon service militaire de musicien,
01:51 tu vois, quand t'as des parents qui reviennent du service militaire.
01:55 T'as un peu le truc genre c'était dur mais c'était génial quand même,
01:58 ça m'a appris la vie.
01:59 Moi ça m'a appris à devenir un artiste
02:03 et à apprendre à finir des projets, à découvrir le monde de la musique
02:08 et de faire ça avec des frères comme les Club Cheval, c'était génial.
02:12 Je me lance avec Meade quand on arrête Club Cheval.
02:22 J'ai plein de choses à raconter et je me dis
02:24 "Vas-y, le seul moyen, il faut que je me mette en studio
02:27 et que je cherche ce que j'ai à raconter
02:29 et que je me mette face au miroir et dire
02:31 "Ok, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"
02:34 Et ce truc-là était aussi simple que moi en fait,
02:38 c'est-à-dire ce que j'avais mis un peu de côté pour le groupe,
02:41 je l'ai retrouvé.
02:42 Moi ça fait un moment que j'étais fan de rock californien, de folk,
02:46 mais bien sûr évidemment de toute la vague de musique électronique française.
02:50 Au bout d'un an et demi en studio,
02:52 est sorti ce premier EP qui s'appelle "All Inclusive"
02:58 et j'ai l'impression qu'à ce moment,
03:00 j'ai trouvé, en tout cas j'ai réussi à exprimer ce que j'avais à raconter.
03:04 Avec Pedro Winter de Headbanger,
03:18 ça s'est fait assez naturellement,
03:21 ça veut pas dire que c'était gagné d'avance,
03:22 mais après avoir passé autant de temps dans un cercle super familial,
03:27 je voulais retrouver une famille aussi du même acabie
03:31 et pour moi, il n'y avait aucun doute que Headbanger pouvait faire le taf.
03:35 Mon premier album "Born Loser" sort en 2021
03:39 et je mets en fait trois ans à avoir envie de le composer,
03:42 peut-être pas à le composer en lui-même
03:44 parce qu'avant j'ai sorti plusieurs EPs chez Headbanger,
03:48 Superdiscothèque, Moodchass, beaucoup de remixes,
03:51 mais au bout d'un moment, le format EP,
03:53 il est très court et très condensé,
03:55 il doit mettre beaucoup d'énergie et beaucoup d'idées
03:58 en un seul, deux ou trois morceaux
04:00 et là j'avais besoin d'un terrain de jeu beaucoup plus large.
04:02 J'ai transformé mon salon, qui était assez grand à l'époque,
04:06 en studio de musique
04:07 et je suis resté enfermé en caleçon,
04:11 du matin au soir, la nuit aussi,
04:15 pour faire cet album.
04:16 [Musique]
04:25 Mon ascension musicale,
04:27 vu qu'on est sur un télésiège,
04:29 franchement j'essaie de ne pas regarder le sommet
04:32 parce que si tu regardes le sommet,
04:34 ça veut dire quoi ? Une fois qu'on est arrivé,
04:37 on fait quoi ? Après on est triste,
04:39 on n'a plus qu'à redescendre.
04:40 Moi je ne regarde pas,
04:42 je regarde mes pieds quand je marche,
04:43 je crois que c'est une technique de randonneur
04:45 pour ne pas être trop fatigué.
04:46 Tu regardes tes pieds et puis tu avances,
04:49 tu avances et tu kiffes.
04:51 [Musique]
05:04 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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