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00:00 d'abord que vous mettez en scène, même en pleine opération, pendant, regardez,
00:03 une liposuction sur un jeune patient.
00:06 Toute l'opération est filmée.
00:08 Alors on est en direct du bloc opératoire ici à Dubaï.
00:13 Là je suis en train de faire une liposuction haute définition 360.
00:19 Je parle français parce que c'est un patient français, très jeune,
00:23 c'est un homme de 20 ans qui a déjà des bonnes bases
00:26 mais qui voulait vraiment avoir un niveau supérieur en termes de look athlétique musculaire.
00:32 Et vous faites d'énormes réductions à certains clients contre de la publicité.
00:38 Je vous dis voilà tout ce qui a dérangé, après il va nous répondre,
00:40 et c'est pour ça qu'il est là, regardez.
00:43 Il a obtenu une ristourne de 80% en signant un contrat commercial avec le chirurgien.
00:48 Ma manager lui a proposé différentes options, minimales, maximales, intermédiaires,
00:54 et ça suit des règles bien précises.
00:56 On a même un contrat, un accord.
00:58 Ce contrat oblige donc Robin à parler de son opération durant 6 mois
01:02 auprès de son million d'abonnés sur les réseaux sociaux.
01:05 Une pratique interdite en France mais pas à Dubaï où elle est très répandue.
01:10 Et le partenariat commence maintenant.
01:13 Je suis avec Dr Matt.
01:15 Alors c'est officiel, je vous l'annonce, demain Dr Matt va m'opérer.
01:20 Très bien, j'avais l'impression que j'avais la peau grasse Matt.
01:23 Donc, qu'est-ce que vous répondez à ce reportage d'M6 ?
01:26 Déjà, remettre un peu les choses dans leur contexte,
01:29 le reportage qui a été présenté n'était pas du tout ce qui m'avait été présenté.
01:33 On était censé faire quelque chose de très sérieux.
01:36 On commence par le titre, "Les dérives et les scandales de la chirurgie esthétique".
01:39 Alors quand j'ai vu le titre, que je ne connaissais pas,
01:41 déjà ça m'a fait sauter de mon siège parce qu'on n'était pas du tout dans ce cadre-là.
01:45 Vous en vaut du quoi à la base ?
01:46 À la base on devait parler de Robin, ce jeune Français influenceur
01:50 qui essaie de s'en sortir dans la vie, qui n'est pas un vrai influenceur,
01:54 il travaille, vous l'avez vu ici, et puis qui avait des problèmes avec son corps,
02:00 et notamment avec les seins, il avait une gynécomastie.
02:03 Je ne sais pas s'il y a des amis qui ont des seins, ce n'est pas très agréable.
02:07 Benjamin l'a fait, mais c'est vrai, il nous l'a dit.
02:08 Voilà, la gynécomastie, ce n'est pas quelque chose d'agréable.
02:12 Ce n'était pas que esthétique, il avait également eu une liposuction à 3 ans à Paris
02:16 par un excellent chirurgien qui n'avait pas donné les résultats à se compter.
02:20 Il avait beaucoup de fibroses, c'est-à-dire qu'il avait le ventre très dur,
02:22 il y avait des irrégularités, et voilà, l'ensemble des deux choses
02:26 faisaient que ça m'a fait accepter l'intervention.
02:30 Vous savez, nous, chirurgien plastique, on n'est pas là pour faire du sensationnel,
02:33 et on dit très souvent non aux patients.
02:35 D'ailleurs, lui, à la base, il voulait faire le visage,
02:38 et il a fait déjà pas mal de choses sur le visage, vous l'avez vu sur le plateau,
02:41 il n'a pas grand-chose à faire sur le visage, il a 22 ans maintenant.
02:43 – Il est magnifique.
02:44 – Et donc, indépendamment de cette…
02:46 – Magnifique Robin.
02:47 – Non, ce que je veux dire, c'est que je lui avais dit non,
02:50 t'as rien à faire sur le visage, il avait plein d'idées, je lui ai dit non à tout,
02:54 et puis après, il est venu sur le corps, et puis quand il m'a montré le corps,
02:57 là, effectivement, j'ai vu une gynécomastie,
02:59 j'ai vu des complications de la première lipostution,
03:02 et j'ai vu, troisièmement, un gros impact psychologique,
03:05 il est affecté par son corps.
03:07 Je rappelle la définition de la santé, bien-être physique, psychique, social.
03:12 Il n'est pas bien dans sa peau, il est atteint psychiquement,
03:15 et on est dans une société, on n'est pas sur une île déserte.
03:18 Donc, on est dans un monde où il y a de plus en plus l'image qui compte,
03:23 les réseaux sociaux, la nouvelle génération des 20 ans.
03:26 Moi, j'ai une fille de 20 ans, et bien oui, effectivement,
03:28 elle fait attention à son look, et elle a beau être jolie,
03:31 elle n'est pas bien dans sa peau, et c'est acceptable, on écoute les patients.
03:36 – À partir de quel âge vous acceptez d'opérer ?
03:37 – Alors d'abord, je rappelle quelque chose, moi, je suis chirurgien plastique,
03:40 et la chirurgie plastique pédiatrique, ça existe.
03:42 Il y a des gens qui font opérer leur gamin des oreilles décollées à 8 ans.
03:46 Donc, on peut aussi se poser des questions,
03:49 est-ce que ça vaut le coup de se faire opérer ?
03:52 Est-ce que c'est justifié ?
03:53 Est-ce que c'est louable d'opérer des oreilles décollées à 8 ans ?
03:55 Donc, lui, il avait une gynécomatie à 22 ans, je suis désolé,
03:58 ce n'est pas quelque chose d'inacceptable, en tout cas, je veux dire,
04:01 nous, on fait des choses tout à fait normales, sérieuses,
04:03 et avant d'accepter de l'opérer, j'ai bien discuté avec lui,
04:07 et j'ai accepté, c'est lui qui est venu me voir, ce n'est pas moi.
04:09 – Et puis, au…
04:10 – Non, moi, je pense qu'il ne faut pas juger les gens qui font de la chirurgie esthétique,
04:13 en revanche, ce qui me gêne, c'est la manière dont vous en faites la promotion,
04:15 c'est-à-dire qu'on a l'impression que c'est un produit, une prestation lambda,
04:17 et j'ai peur que ça crée des complexes à des gens qui n'en ont pas au départ,
04:20 et que ces personnes, parce que là, le mec, il a eu une réduction de 80%,
04:23 vous, vous êtes un chirurgien reconnu, mais qu'il y ait des gens qui se disent
04:25 "il faut absolument que je fasse de la chirurgie esthétique,
04:27 et donc, je vais faire appel à n'importe qui, à un chirurgien bidon,
04:30 à cause duquel je vais avoir de graves problèmes de santé".
04:31 Donc, est-ce que vous n'avez pas peur que la manière dont vous en faites la promotion,
04:34 ça peut être dangereux pour les jeunes ?
04:35 – Alors, d'abord, vous dire qu'au début, moi, je ne voulais pas que ça soit médiatisé,
04:39 il voulait absolument que ça le soit, pour, effectivement, avoir soit une gratuité,
04:44 soit une remise significative, et je lui dis non, je lui dis sincèrement,
04:48 je ne veux pas, moi, je veux de la tranquillité d'esprit,
04:51 j'ai fait pas mal d'influenceurs par le passé,
04:53 mais c'est simplement, ce n'est pas la patientelle que je recherche,
04:56 moi, je préfère le bouche à oreille, les gens confidentiels,
04:58 et j'ai opéré des célébrités qui sont absolument anonymes,
05:03 personne ne le sait, et je préfère ça.
05:05 Après, il est revenu à la charge, 6 mois après, avec "Zone Interdite".
05:08 Bon, "Zone Interdite", c'est quand même une émission sérieuse,
05:11 même si à Dubaï, je ne regardais pas la télé,
05:13 j'avais en tête que "Zone Interdite" était très sérieux depuis plus de 20 ans.
05:17 Donc, je me suis dit, pourquoi pas faire un peu d'information
05:20 pour ma patientelle française, donc j'ai accepté,
05:22 mais je n'ai pas dit oui tout de suite, je peux vous garantir.
05:25 – Vous regrettez aujourd'hui d'avoir dit oui ?
05:27 – Non, sincèrement, je ne regrette pas,
05:30 mais c'est important d'avoir ce droit de réponse,
05:32 parce que le reportage qui a été présenté
05:34 ne dépeint pas du tout la réalité des choses.
05:36 Ça a été caricaturé, comme toujours,
05:39 ou comme souvent les journalistes, c'est tourné sous des angles polémiques,
05:42 qui sont des fois juste incorrects.
05:45 Il a été très peu mentionné des choses très importantes,
05:48 comme ce que je vous ai dit, la gynécomatie, la fibrose, l'impact écologique.
05:51 Il ne faut pas négliger les choses,
05:52 et on ne banalise pas non plus une petite lipo.
05:55 – La liposuction, ce n'est pas un geste simple.
05:58 – Il y a plusieurs facteurs qui expliquent le développement
06:02 de la chirurgie esthétique chez les jeunes parmi eux,
06:03 les filtres sur les réseaux sociaux.
06:05 Regardez Inès, une jeune femme de 27 ans,
06:07 montre même une photo d'elle avec un filtre à son chirurgien, regardez.
06:11 – Dès qu'elle se filme ou se prend en photo,
06:13 elle utilise une application qui retouche son visage.
06:16 Cette beauté virtuelle, Inès fait tout pour l'atteindre dans la vraie vie.
06:21 Et pour cela, elle a recours à un autre subterfuge.
06:24 – Est-ce que le résultat au niveau du nez, est-ce qu'on pourrait avoir ça ou pas ?
06:28 – C'est bon.
06:30 – Donc ça, c'est une vidéo de vous ?
06:32 – Oui, avec un filtre.
06:34 – Donc ça, c'est ce qu'on appelle une beauté virtuelle,
06:36 ce n'est pas la réalité de ce qu'on représente nous-mêmes.
06:39 – Voilà, alors, oui Gilles.
06:41 – Docteur, j'entends parfaitement ce que vous dites,
06:43 mais moi quelque chose me gêne,
06:44 c'est quand même que vous jouez pour moi sur les deux tableaux,
06:47 c'est-à-dire qu'à Dubaï, quand même, vous n'hésitez pas à mettre en scène,
06:51 on voit dans le reportage-là que vous n'avez pas l'air dérangé
06:53 par la notoriété, par le fait d'apparaître à la télévision.
06:56 À Paris, c'est contraint.
06:57 Est-ce qu'il n'y a pas une forme d'hypocrisie, c'est-à-dire,
07:00 je me planque à Paris et à Dubaï, je me mets en scène
07:02 pour que des gens comme des influenceurs viennent chez moi ensuite ?
07:05 – Alors d'abord, vous rappelez que 99,99% de mes patients sont anonymes.
07:09 Là, il y avait forcément un biais, c'était pour zone interdite.
07:12 Donc ce qui était montré ne correspond pas à mon quotidien,
07:15 à la réalité de tous les jours.
07:16 Un. Deux, je ne me planque pas à Paris,
07:19 mais par contre, je m'adapte à Dubaï.
07:20 Je suis à Dubaï depuis quatre ans,
07:22 il y a quatre ans, je n'avais pas d'Instagram, je suis arrivé à Dubaï.
07:25 Pas d'Instagram, tu n'existes pas.
07:26 Voilà, il faut bien comprendre que Dubaï, ce n'est pas la France.
07:30 Je rappelle que 99% des gens sur cette planète ne sont pas français.
07:33 Il ne faut pas croire quand même que la France, Paris, c'est le centre du monde.
07:36 On a un peu tendance, nous, français, à se prendre…
07:37 – C'est ce que tu crois, toi.
07:38 – Voilà, donc… – En matière de chirurgie, oui.
07:40 – En matière de tout, toi, tu crois que la France,
07:42 en matière d'écologie, en matière de chirurgie,
07:45 tu crois que la France va sauver le monde.
07:46 – Oui, j'essaie de te rendre compte.
07:47 – Tu veux te rendre compte de ton couple ?
07:48 Non mais je rigole !
07:49 – Merci beaucoup.
07:50 – Je rigole, je rigole.
07:51 – Oui, Géraldine.
07:52 – Bonjour docteur.
07:53 Alors, vous êtes très sympathique et très compétent,
07:56 et moi, je vais être très désagréable.
07:57 – Alors, elle…
07:58 – Non mais c'est parce qu'en fait, moi, ce qui me gêne,
08:01 et vous en parlez très bien, c'est la banalisation de l'acte médical.
08:05 J'ai vu votre Insta, par exemple, vous montrez les rossements de fesses et tout ça,
08:09 mais en fait, à aucun moment, vous parlez des risques, des séquelles,
08:12 de si ça ne se passe pas bien.
08:13 Vous voyez, il y a un truc un peu…
08:14 Vous vendez la chirurgie esthétique comme un code promo pour une French Pédicure
08:18 ou un code promo pour un jean.
08:20 Et moi, ça me gêne ça, parce que malgré tout,
08:22 c'est les jeunes qui regardent beaucoup aussi aujourd'hui les réseaux sociaux,
08:25 et quand on est jeune, oui, on peut se faire faire recoller les oreilles
08:27 quand on a six ans, c'est de la chirurgie réparatrice,
08:30 mais la chirurgie de l'embellissement, parce qu'on veut ressembler à un lyft,
08:33 avec un… pardon, à un filtre, ou à une héroïne de télé-réalité,
08:37 moi, ça me gêne un petit peu.
08:39 Et je trouve que du coup, votre discours, il est un tout petit peu,
08:42 malhonnête, je ne me permettrais pas, mais un peu biaisé,
08:44 moi, j'ai peur que ça, malgré tout, ça traumatise la jeune génération.
08:47 - D'accord. Je vous remercie, mais en fait, si vous avez vu un peu mon Instagram,
08:51 je suis par ailleurs, je fais beaucoup de formation médicale,
08:53 d'ailleurs, je passe la semaine à Paris pour justement
08:55 le congrès mondial de chirurgie plastique.
08:57 - C'est juste.
08:59 - Pour une formation, j'étais juste avant et juste après à former des médecins.
09:03 Donc, la sécurité, les complications, c'est notre priorité, vous savez.
09:07 - Vous n'en parlez pas ?
09:08 - On en parle beaucoup, si vous regardez mes derniers postes…
09:10 - Mais ça ne fait pas rêver de dire qu'il y a des risques
09:12 quand on se fait remonter les fesses ou quand on se fait…
09:13 - Alors justement, on va avoir une opération de remontage de fesses.
09:18 C'est Chloé qui a voulu refaire ses fesses.
09:20 La tendance, c'est des fesses bombées.
09:22 Voilà, elle se sentait complexée. En fait, c'est les fesses bombées.
09:25 Eh bien, ça a toujours été les fesses bombées.
09:27 Vous avez la chance, ici, de tous avoir les fesses bombées.
09:29 - Fabien, le panneau d'infos.
09:33 Pour augmenter le volume d'un fessier, il existe deux techniques.
09:37 Les implants ou l'injection de graisse, plus souvent appelée BBL.
09:41 Pour Brasilienne, butt lift.
09:44 L'opération consiste à lui prélever la graisse du ventre et des cuisses
09:47 pour lui réinjecter dans chaque fesse.
09:49 Pourtant, elle comporte un gros risque, celui de faire une embolie graisseuse.
09:54 En clair, que la graisse réinjectée vienne boucher les veines.
09:57 L'opération se fait sous anesthésie générale.
10:00 Une fois la graisse du ventre et des cuisses aspirées,
10:02 près de 400 seringues en tout, celle-ci est purifiée.
10:05 Une centaine de seringues et près de 4 heures sont nécessaires pour son nouveau fessier.
10:10 Et il vaut mieux que la forme lui plaise, car cette intervention coûte 7000 euros.
10:15 - On va voir le résultat, puisqu'elle est plutôt fière du résultat, Chloé.
10:18 Voilà, je sais que... Je sais pas si vous l'avez déjà fait, vous, ici.
10:20 Y en a qui l'ont déjà fait.
10:21 Mais voilà, pour toi, Raymond, c'est très réussif.
10:25 Cela fait un mois que Chloé s'est fait opérer des fesses.
10:28 - Je commence à voir vraiment les résultats, enfin.
10:31 Et je me dis que ça ne sera que mieux, même dans un, deux mois.
10:34 Alors ?
10:35 - C'est très bon.
10:38 T'es comment, dedans ?
10:39 - Je reviens.
10:40 Pour conserver sa nouvelle silhouette et ses fesses rebondies,
10:44 Chloé doit maintenant avoir une hygiène de vie irréprochable.
10:48 - A bientôt !
10:49 - C'est ça, on doit avoir une hygiène de vie irréprochable, après ?
10:51 - Absolument.
10:52 - Qu'est-ce qui se passe ? Le pépu de...
10:54 - Pourquoi ?
10:55 - Mais en fait, on doit changer de lifestyle, si on fait une chirurgie.
10:57 - Pourquoi sinon ? Qu'est-ce qui se passe, en fait ?
10:58 - Comment ?
10:59 - Sinon, ça va repartir un peu.
11:00 - Non, mais parce que pourquoi aller investir en temps, énergie, financier,
11:06 si par ailleurs, on mange mal, on fume ?
11:08 Donc, il faut que ça soit logique, global, et puis aussi, ça a potentiel.
11:12 - Fumer, c'est pas bon, aussi.
11:13 - Comment ?
11:14 Fumer, c'est très mauvais, il faut se mettre au sport.
11:15 Robin, que vous avez ici, il mangeait mal, il bougeait pas.
11:18 Donc, je lui ai dit, je t'opère uniquement, si tu m'écoutes après.
11:20 - Moi, je mange bien, j'ai du sport, je fume pas.
11:23 - Qu'est-ce que tu cherches ?
11:24 - En tout cas, je suis une bête.
11:25 - Un acte médical bête.
11:26 - Je suis une bête.
11:27 - Oui.
11:28 - Ce qui me dérange, docteur, vous dites tout à l'heure, je suis très bon,
11:30 et d'ailleurs, je vais donner des cours en formation.
11:32 Donc, j'ai aucun doute sur vos qualités.
11:33 Eh bien, justement, un médecin, c'est pas un magasin Levis.
11:38 Si vous êtes bon, il y aura un bouche à oreille.
11:40 Les grands chirurgiens à Paris ou en France, il y a zéro pub.
11:44 Il y a du bouche à oreille parce qu'on choisit pas un chirurgien comme un djinn,
11:47 on se renseigne, bouche à oreille, on va sur des sites, on regarde ses diplômes.
11:49 Et vous, vous arrivez à Dubaï, vous dites, j'ai pas de clientèle, donc je fais de la pub.
11:52 Si vous êtes bon, docteur, comme vous le dites, il y aura le bouche à oreille, ça va venir.
11:55 Donc, un médecin ne fait pas de publicité.
11:58 - Qu'est-ce qui répond à ça ?
12:00 - Moi, je dis d'abord que les gens ont besoin d'informations.
12:02 Donc, il y a toujours eu un lien très étroit, un peu ambigu entre l'information et la publicité.
12:09 En France, on a le droit à l'information, il n'y a pas le droit à la publicité directe.
12:14 À Dubaï, c'est différent.
12:15 Moi, je suis à Dubaï, je suis la loi de Dubaï.
12:17 Il faut l'accepter, encore une fois, Dubaï, c'est pas la France.
12:19 Et ça vous viendrait pas l'idée d'aller voir un médecin que vous connaissez ni d'Adam ni d'Ève.
12:24 Vous avez quand même besoin de savoir qui il est, qu'est-ce qu'il fait.
12:27 - Bien sûr. - Et c'est important.
12:29 - C'est le bouche-à-oreille dans ces cas-là. - C'est le bouche-à-oreille, docteur, c'est pas l'Instagram.
12:32 - Oui, bien sûr. - Il est en train de vous dire que Dubaï, ça marche différemment.
12:34 - Mais on a quand même besoin de faire connaître aux gens ce que l'on fait.
12:40 Il y a le savoir-faire, il y a le faire-savoir.
12:43 Et vous avez besoin, malgré tout, de montrer un peu ce que vous voulez.
12:45 Si vous êtes le meilleur du monde sur une île déserte, personne ne vous connaît.
12:48 - Oui, mais sauf que... - Ça sert à quoi ?
12:49 - Vous allez attaquer M6 pour ça ?
12:51 - Alors, c'est une bonne question.
12:52 Vous avez d'abord l'impression que c'est un...
12:54 - C'est de moi, hein. Vous allez attaquer M6 ?
12:56 (rires)
12:58 - D'abord, je vais vous dire, sincèrement, j'ai été surpris, pour ne pas dire déçu du reportage,
13:03 parce qu'il y avait beaucoup mieux à faire, aussi bien sur Robin que sur moi que sur Dubaï.
13:08 Sincèrement, c'est caricatural, polémique, et j'ai été plutôt déçu du reportage.
13:13 Faut pas croire que parce que je suis passé à Zone interdite, ça m'a fait sauter de joie.
13:16 J'étais vraiment enthousiaste. Je croyais qu'ils avaient vraiment tourné plein de choses.
13:21 Et il y a rien ou très peu qui est passé.
13:24 - Il y a une phrase dans le reportage que je considère diffamatoire, que je cite texto.
13:30 "Vous l'aurez compris, à Dubaï, le serment d'Hippocrate n'est qu'un lointain souvenir."
13:35 - J'ai l'extrait.
13:36 - Non, c'est vrai ?
13:37 - C'est vrai, ça.
13:38 (rires)
13:41 - Jamais tu l'as. Jamais tu l'as.
13:43 - Dans deux minutes, je vais faire un reportage.
13:45 - Arrête-toi. Jamais tu l'as.
13:46 - De leur mot, regarde la différence entre toi et moi.
13:48 (rires)
13:49 - Il y a toujours eu un peu une contradiction entre la médecine et l'argent.
13:56 Comme si les médecins ne pouvaient pas gagner d'argent parce que c'est la santé ou parce que ça touche au corps.
14:02 Le métier de médecin évolue. On essaie de devenir un peu des entrepreneurs maintenant.
14:07 Et voilà, c'est comme tout, il faut faire tourner la boutique.
14:10 - À Dubaï, vous l'aurez compris, le serment d'Hippocrate n'est plus qu'un lointain souvenir.
14:17 - Alors, dans ta gueule, de leur mot.
14:20 - C'est ça, c'est énorme. Mais c'est bon, merci.
14:23 - On peut discuter de tout, on peut être d'accord ou pas d'accord. Cette phrase, elle est diffamatoire.
14:28 - D'accord, donc là, pour ça, vous vous posez la question.
14:30 - Je vais contacter M6, au félimonier, Kevin Dantzler, on verra bien ce qu'il raconte.
14:33 Pour l'instant, ils ne répondent pas.
14:35 - D'accord, vous nous tiendrez au courant.
14:36 - Avec plaisir.
14:37 - Merci. Tout de là, pour l'instant, vous êtes ici ?
14:39 - Oui, je suis là pour la formation médicale et juste pour vous répondre par rapport aux complications.
14:43 Premièrement, j'en parle beaucoup, mais ça dépend à quelle audience j'en parle beaucoup, notamment mes collègues.
14:48 Je suis là justement pour la prévention des complications.
14:50 Les complications, c'est vraiment notre priorité.
14:52 Vous savez, nous, on est sous pression.
14:54 Il faut bien comprendre que la chirurgie plastique, ce n'est pas non plus ce qu'on montre à la télé, les caricatures américaines.
15:00 On est sous pression. Et faire un reportage comme ça, c'est prendre beaucoup de risques.
15:04 Heureusement, ça s'est très bien passé avec Robin, mais imaginez que ça ne se passe pas bien.
15:07 Imaginez qu'il y ait une complication.
15:09 Ça fait la publicité négative.
15:11 Sincèrement, tranquillité d'esprit, moi, j'ai travaillé les influenceurs à Dubaï quand j'y suis arrivé parce qu'il y en a beaucoup.
15:15 D'abord, ils sont tous venus me voir.
15:17 Je n'ai demandé à aucun de venir me voir.
15:19 Ils sont tous venus me voir, les uns après les autres, un, deux, quatre, huit.
15:22 Et je les ai tous vus, opérés, pas opérés, peu importe.
15:25 Et c'est comme ça que ça se passe.
15:26 On ne va pas les chercher.
15:27 Donc, il faut bien comprendre que les complications, ça arrive.
15:30 On peut avoir une infection, une anémie, un hématome, une irrégularité.
15:34 Mais après, il faut savoir les gérer.
15:36 La différence entre un médecin responsable et un médecin qui est irresponsable, c'est qu'il va gérer sa complication comme un grand avec les capacités et le savoir-faire.
15:46 Donc, moi, je n'ai jamais de complications.
15:48 Ça m'arrive.
15:49 Plus on opère, plus on a de complications.
15:51 Il faut en être bien conscient.
15:53 On ne néglige rien.
15:54 On fait un travail très sérieux.
15:56 Avant d'être un chirurgien esthétique, on est un chirurgien réparateur, un chirurgien général et un médecin de tout cours.
16:01 Et le serment d'Hippocrate, c'est sacré.
16:03 Ils ont touché au serment d'Hippocrate.
16:04 Je viens d'une famille où il n'y avait que des médecins.
16:06 Père, mère, tout le monde est médecin.
16:08 Sincèrement, c'est inacceptable de remettre en cause juste parce qu'on prend, dans le cas d'une émission de Zone Interdite, un peu de photos, vidéos.
16:19 Sincèrement, c'était diffamatoire.
16:21 Et rien que pour ça, ça méritait d'en parler.
16:23 [Musique]