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00:00 Oui, oui, mon espérance de vie a un petit peu, oui, raccourci, mais...
00:04 Raccourci ? Votre espérance de vie a raccourci ?
00:06 Ben... C'est comme ça, voilà.
00:08 - Mais c'est vrai, ça, ce que vous dites ? - Oui, c'est très vrai.
00:11 C'est suite à un empoisonnement, vous avez eu un...
00:13 Non, je ne vais pas parler de tout ça.
00:15 Mais vous savez, moi, j'ai une vie extrêmement romanesque.
00:18 J'ai été l'archéologue, ce que les gens connaissent,
00:20 plus ou moins, de ma petite tranche télévisuelle.
00:23 Mais en fait, j'ai vraiment une vie vraiment assez atypique.
00:27 Et, bon, ben voilà, j'ai vécu une aventure qui est très romanesque,
00:30 qui est...
00:33 Si on me laisse le temps, j'en referai peut-être un scénario de film.
00:35 - À ce point-là ? - Oui, oui.
00:36 J'ai vraiment beaucoup, beaucoup de choses à raconter.
00:40 C'est sûr ce qui vous a amené à cet empoisonnement, c'est là-dessus ?
00:43 - Non, je ne peux pas parler de ça. - D'accord, OK.
00:44 Je ne souhaite pas parler de ça, parce que ça...
00:46 D'accord, d'accord.
00:48 Par contre, je suis devenu assez calé en toxicologie.
00:51 Donc si vous avez des petits soucis de santé, vous pouvez me contacter.
00:53 - Je suis plutôt... - D'accord, vous êtes au top du top.
00:55 Je me défends pas mal, parce que beaucoup de médecins
00:57 n'y connaissent pas grand-chose, en fait.
00:58 Alors, on ne va pas parler de l'ex-madame, promis.
01:01 Non, non, non, ça m'a venu un procès, la dernière fois que je suis venu te voir.
01:03 - C'est vrai, à ce point-là ? - Oui, oui.
01:05 Le harcèlement, c'est ça, c'est du non-stop.
01:07 - Donc... - Ça vous a coûté vraiment un procès ?
01:10 Oui, oui. Vous m'avez coûté un procès, genre.
01:12 Non, non, mais ils sont... C'est des...
01:14 - Le problème, c'est que... - Je vous ai coûté cher ?
01:16 Non, non, mais vous... Non, rassurez-vous.
01:18 J'ai sympathisé avec l'avocat du groupe, et on s'est bien marrés.
01:22 C'est un truc de fou, cette histoire,
01:24 à cause de l'émission de la dernière fois.
01:25 Oui. Non, mais...
01:27 Je n'ai pas trop envie de vous parler de ces trucs-là.
01:29 Alors, attendez, on remet la séquence.
01:31 Oh, tu ne vas pas remettre cette séquence ?
01:32 Oh, non. Non, mais bon, voilà.
01:35 C'est... Comment expliquer ?
01:37 C'est toujours compliqué. Moi, j'ai découvert ça.
01:40 Je pensais, comme tout le monde,
01:41 que la perversion narcissique, c'était un truc de mec.
01:43 - Oui, bien sûr. - Immature, machin.
01:45 C'est vrai qu'à la télé, il y a quelques spécimens.
01:48 - C'est clair. - Et en fait, pas du tout.
01:50 C'est aussi un truc très féminin.
01:52 Et lorsqu'une femme vit un trauma
01:55 ou vit un truc de basculement, voilà.
01:59 Donc, ça coûte cher. Oui, ça coûte très, très cher.
02:02 - Ça coûte combien ? - Ça coûte très cher.
02:05 Moi, ça m'a coûté très, très cher.
02:07 - 100 000 euros ? - Un peu plus.
02:09 - 200 000 euros ? - Non, mais... Jordan, stop.
02:11 - Allez, parlons de... - Non, mais si le 1,
02:12 vous me lancez des perches.
02:13 Non, mais voilà, ça coûte cher. Ça coûte sa santé.
02:16 Ça coûte des arrêts de travail, des opérations chirurgicales.
02:18 Vous avez tout perdu dans cette histoire.
02:20 Oui, oui, ça m'a bien... Oui, ça m'a bien coûté.
02:23 Et tout ça, c'est pour votre petite ?
02:24 C'est pour votre fille ?
02:25 Mon enfant, je vais vous dire,
02:26 moi, je veux être papa depuis l'âge de 20 ans.
02:29 J'ai passé toute ma vie, et je continue,
02:31 à essayer, c'est ma philosophie de vie,
02:34 d'étudier et de me coucher moins ignorant que la veille.
02:38 Voilà. C'est-à-dire qu'au lieu de m'occuper
02:39 de la bêtise des autres, je m'occupe d'abord de la mienne.
02:42 Ma bêtise et mon ignorance.
02:44 Et croyez-moi, il y a du boulot.
02:45 Donc, ça, c'est ma philosophie de vie.
02:48 Et forcément, quand on a un enfant,
02:50 on a envie de lui transmettre tout l'amour qu'on a pour lui,
02:53 mais également, ce que la vie nous a enseigné.
02:56 Alors, on sait jamais tout, bien sûr,
02:59 et quand on peut pas le faire, c'est une immense frustration.
03:03 C'est une immense frustration, et surtout, bon,
03:06 je pense qu'il y a beaucoup de choses à changer.
03:08 Mais est-ce qu'aujourd'hui, je peux vous demander,
03:10 Sylvain Mirouf, si vous avez réussi à revoir votre fille ?
03:12 Non, je l'ai pas vue depuis trois ans.
03:13 Voilà, donc on voulait l'enlever, votre fille.
03:15 C'est-à-dire que j'ai passé ma vie à la protection de l'enfance,
03:16 j'ai fait des produits pour les enfants,
03:18 j'ai été vice-président d'une association d'enfants handicapés,
03:20 j'ai fait des spectacles et des événements
03:22 pour les enfants leucémiques, tellement de choses.
03:26 Et c'est vrai que oui, c'est comme ça.
03:28 - Voilà. - Cet enfant est...
03:30 Ça s'appelle de l'aliénation parentale.
03:31 Et cet enfant est avec votre ex-femme, du coup ?
03:33 - Bah oui, c'est sa maman. - C'est sa maman.
03:35 Mais est-ce que vous avez eu au moins des nouvelles ?
03:37 - Est-ce que vous avez pu lui... - Non, j'en ai pas.
03:39 Vous pouvez même pas lui parler ?
03:40 Non, mais je cherche même pas.
03:41 - Sinon, ça va vous retomber dessus. - Quand une femme, une mère,
03:45 fait du chantage au suicide à votre enfant, c'est un cauchemar.
03:48 Tu vois ton père, je le suicide.
03:49 Qu'est-ce qu'il veut que le gosse, il fasse quand il a 9, 10 ans ?
03:51 Enfin, c'est un truc de dingue.
03:53 Donc, comme ma petite fille est quelqu'un de très sensible
03:57 et de très intelligente, je lui fais confiance.
04:01 C'est-à-dire que je considère qu'à un moment donné, il faut...
04:04 Vous pensez qu'elle a quand même de vos nouvelles, à vous ?
04:07 - Je sais pas. - Vous ne le savez pas du tout.
04:08 Non, je pense pas.
04:10 Parce qu'il n'y a pas que des gens méchants autour.
04:11 Non, mais il y a beaucoup de gens naïfs
04:13 ou de gens qui se font manipuler, donc c'est fatigant.
04:15 En fait...
04:16 Si votre petite, elle vous voyait sur cette émission de télé,
04:20 c'est un truc de con, je n'y ai même pas pensé.
04:21 - Elle me sauterait dans les bras. - Vous lui diriez quoi ?
04:23 Que je l'aime de tout mon cœur, de toute mon âme, mon Dieu.
04:26 Vous savez, quand on a un enfant, vous n'êtes pas papa encore,
04:29 mais quand on a un enfant, il y a deux choses.
04:32 C'est comme un marquage ou fer rouge, d'accord ?
04:35 Et c'est une inquiétude jusqu'au bout.
04:38 Oui.
04:39 Quand vous avez un enfant, même quand il arrive à majorité, etc.,
04:43 votre enfant, c'est une inquiétude jusqu'au dernier souffle de votre vie.
04:49 Et Sylvain, vous le vivez comment, cette période ?
04:50 Est-ce que vous avez réussi à...
04:52 Je cloisonne, c'est-à-dire qu'en fait, je suis dans la résilience.
04:54 C'est-à-dire, bon, j'ai dépensé énormément d'argent en justice.
04:57 J'ai eu trois jugements qui avaient convalidé mes droits,
05:00 puis un jugement, puis je suis tombé un jour sur une juge
05:02 complètement acariâtre, qui n'a pas joué le jeu,
05:05 qui n'a pas respecté le contradictoire,
05:06 qui n'a pas étudié les pièces du dossier,
05:07 qui n'a pas voulu entendre ma fille sous ma garde.
05:09 C'est surréaliste, ce n'est pas de la justice.
05:10 Elle a quel âge, aujourd'hui, la petite ?
05:12 - Elle va avoir 16 ans. - 16 ans, d'accord.
05:14 À sa majorité, vous avez une possibilité de l'avoir ?
05:17 Vous savez, les schémas d'aliénation parentale,
05:19 c'est comme les schémas de secte, si vous voulez.
05:21 C'est-à-dire que quand vous êtes dupé
05:24 et quand vous êtes mis sous pression, des pressions psychologiques,
05:27 à un moment donné, un enfant, il doit se protéger.
05:30 Bien sûr, mais elle sait très bien qu'elle a un papa,
05:32 en plus, c'est un papa connu.
05:33 Je veux dire, vous avez quand même de grandes chances,
05:35 à cette majorité, de pouvoir remettre les choses en place.
05:38 Je l'espère.
05:40 Et je vous le souhaite.
05:41 Tu sais, moi, je crois beaucoup à la force de la pensée.
05:46 Voilà.
05:48 Est-ce que vous avez réussi à refaire votre vie,
05:50 Sylvain Mirouf, avec quelqu'un ?
05:51 Avec quelqu'un ? Écoutez, c'est un peu indiscret.
05:55 C'est trop indiscret, d'accord.
05:56 Écoutez, je ne cherche pas...
05:58 En fait, au début, je voulais que ce soit ma fille
06:00 qui choisisse ma nouvelle compagne.
06:02 Et alors, elle me disait, "Papa, elle, je la veux bien comme maman."
06:06 C'est une phrase forte, à part d'une enfant.
06:10 Et bon, c'est toujours délicat.
06:13 Écoutez, je me suis surtout réfléchi dans le travail.
06:15 Et ça, c'est important.
06:17 Parce qu'en fait, c'est tout ce qui me reste.