Invitée de l'émission Ça commence aujourd'hui (France 2) , Maryse, la veuve de Philippe Gildas, a confié avoir caché à l'animateur jusqu'à sa mort la grave maladie dont il était atteint.
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00:00 Alors Philippe passe le scanner, Brice me fait rentrer dans son bureau tout de suite après,
00:06 et il me dit, très joyeux Brice, toujours très joyeux,
00:11 il me dit "écoute, effectivement il y a une tumeur sur le rein gauche,
00:16 oui mais enfin bon à l'âge qu'il a, il se bat lent, ça ne me frappe pas des masses,
00:21 et puis je vois qu'il ne sourit pas du tout".
00:22 Et il me dit "oui mais il faut que je te dise quelque chose, c'est que c'est métastasé au cerveau".
00:29 Alors là je sais que c'est foutu, je savais, là j'ai su que c'était perdu.
00:33 Il le savait lui aussi Philippe ?
00:35 Non, je ne lui ai pas dit.
00:37 Ah vous ne lui avez pas dit ?
00:38 Non, il était en train de se réhabiller, moi j'étais toute seule dans le bureau de Brice à ce moment-là.
00:41 Et vous faites le choix de ne pas lui dire ?
00:42 Non, je ne lui ai pas dit parce qu'il ne souffrait pas,
00:44 et là il était encore, ce n'est pas Alzheimer mais c'est pratiquement la même chose,
00:49 les métastases ont fait qu'il a été lucide jusqu'à…
00:58 il est allé à l'hôpital, il était à Montsouris,
01:03 il a été soigné en immunothérapie d'abord,
01:09 et j'ai fait des injections toutes les trois semaines,
01:12 et il voulait repartir en Corse, on avait une maison en Corse, on aimait beaucoup,
01:16 et on a pu repartir, il ne pouvait plus marcher,
01:19 mais avec la petite voiture,
01:22 j'ai une petite anecdote sur la voiture,
01:25 parce qu'il ne voulait pas prendre la voiture évidemment,
01:27 parce que les gens le reconnaissaient aussi,
01:29 et la fille qui le poussait dans l'aéroport,
01:31 parce qu'évidemment ce sont des couloirs pas possibles à Orly, c'est l'horreur,
01:34 donc une dame comme ça lui dit "ah ben écoutez monsieur Gildas,
01:38 je suis désolée, moi je roule Jean-Paul quand il va à Nice,
01:41 donc je peux bien rouler monsieur Gildas,
01:43 c'était drôle, Jean-Paul Belmondo.
01:45 - Belmondo, mais il ne savait pas qu'il était condamné votre époux ?
01:48 - Il n'a jamais su, il n'a jamais su ce qu'il avait,
01:51 parce qu'après la tête est partie,
01:53 et quand il était à l'hôpital, il délirait beaucoup,
01:57 et il ne refaisait nulle part ailleurs.
01:59 Et moi il m'a dit "on est pour la secrétaire",
02:01 il m'a dit "Biorn il faut qu'on voit, il faut inviter Muriel,
02:05 il faut inviter Muriel",
02:08 Je lui dis oui. Oui, vas-y, puis je commence à...