Brut a suivi Ahmed Sylla lors de son premier Festival de Cannes. L’acteur est venu présenter un film d’auteur : “Un Petit frère” de Léonor Serraille.
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00:00 Première tenue de la journée, tu vois ?
00:02 On va envoyer, après.
00:03 Ah ouais ?
00:04 Partout où je vais, j'essaie d'être m'emmène, d'être naturel.
00:07 Hier j'étais en tournage et je disais, tu vois,
00:09 on n'en perd pas à cœur ouvert, on ne s'offre pas des lits.
00:12 On fait juste du bien.
00:13 On fait du bien à l'âme.
00:15 Hop, hop, une petite bouteille d'eau.
00:16 Allez viens Brut.
00:17 Là ça te fait quoi de porter un rôle pareil ?
00:20 Ça te change de d'habitude ?
00:22 Ouais, ça me change de d'habitude, mais tu sais,
00:24 t'appréhendes un peu.
00:26 Quand t'es pas dans ta zone de confort, t'appréhendes un peu.
00:28 Quand t'arrives sur le plateau et que t'as des bons partenaires,
00:31 bah en fait t'oublies sur quel genre de film t'es,
00:35 tu prends le moment comme il vient.
00:37 Je suis jamais venu à Cannes,
00:38 même si j'ai été invité, je suis jamais venu.
00:40 J'ai toujours dit que Cannes, je le réserve pour un moment important
00:44 où j'ai un film à défendre.
00:46 Et là, j'ai plus qu'un film à défendre,
00:48 c'est au-delà d'être une tranche de vie et tout,
00:53 c'est que ça raconte l'histoire de mes parents, moi,
00:55 quand ils sont venus il y a plus de 30 ans maintenant ici.
00:57 En tant qu'acteur, t'avais besoin de ça,
00:59 d'un rôle dans un film d'auteur, d'âme,
01:02 pour te sentir crédible en tant qu'acteur ?
01:05 Non, franchement non.
01:06 Légitime, je veux dire.
01:07 Ouais, il y a un peu ce truc-là,
01:09 en fait il y a beaucoup le syndrome de l'imposteur,
01:13 c'est pas forcément le syndrome de l'imposteur,
01:15 mais le syndrome de l'acteur qui fait un peu des comédies populaires,
01:19 un peu des films populaires,
01:20 de se dire "ah mais j'ai envie d'être pris au sérieux un petit peu,
01:23 j'ai envie d'aller à Cannes".
01:25 Donc après il commence à chercher des films de...
01:28 "Ah j'ai envie de faire un film d'auteur",
01:29 j'ai jamais dit à mon agent "j'ai envie de faire un film d'auteur".
01:32 J'ai une chance incroyable,
01:34 c'est que je peux choisir les projets dans lesquels je suis,
01:36 et je lis et j'y vais vraiment au coup de cœur.
01:39 Tu te serais dit il y a 5 ans que tu serais ici au Festival de Cannes ?
01:44 Il y a un mois, je me suis dit.
01:46 Il y a justement...
01:47 Quand est-ce qu'on a appris qu'on venait à Cannes ?
01:49 Il y a 3 semaines.
01:51 3 semaines, un mois ?
01:52 Je savais pas que j'allais venir à Cannes.
01:53 Mais en termes de projection, de carrière ?
01:56 Mais même pas.
01:57 Même pas parce que j'ai...
02:00 Ça c'est un peu mon histoire à moi,
02:05 mais j'ai jamais voulu faire ce métier.
02:07 C'est-à-dire que si tu rencontres mon moi petit,
02:11 il te dira pas "j'ai envie de passer à la télé,
02:13 j'ai envie d'être comédien, j'ai envie d'être..."
02:15 Donc en vrai tout ce qui arrive, je me dis "ça c'est incroyable en fait".
02:19 Je suis sur scène, je rencontre des gens, je fais des films,
02:22 et je me dis "je vais faire du film".
02:24 Et je me dis "je vais faire du film".
02:26 Et je me dis "je vais faire du film".
02:28 Et je me dis "je vais faire du film".
02:30 Et je me dis "je vais faire du film".
02:32 Et je me dis "je vais faire du film".
02:34 Et je me dis "je vais faire du film".
02:36 Et je me dis "je vais faire du film".
02:38 Et je me dis "je vais faire du film".
02:40 Et je me dis "je vais faire du film".
02:42 Et je me dis "je vais faire du film".
02:44 Et je me dis "je vais faire du film".
02:46 Et je me dis "je vais faire du film".
02:48 Et je me dis "je vais faire du film".
02:50 Et je me dis "je vais faire du film".
02:52 Et je me dis "je vais faire du film".
02:54 Et je me dis "je vais faire du film".
02:56 Et je me dis "je vais faire du film".
02:58 Et je me dis "je vais faire du film".
03:00 Et je me dis "je vais faire du film".
03:02 Et je me dis "je vais faire du film".
03:04 Et je me dis "je vais faire du film".
03:06 Et je me dis "je vais faire du film".
03:08 Et je me dis "je vais faire du film".
03:10 Et je me dis "je vais faire du film".
03:12 Et je me dis "je vais faire du film".
03:14 Et je me dis "je vais faire du film".
03:16 Et je me dis "je vais faire du film".
03:18 Et j'ai un chef de presse qui me dit
03:20 "on ne peut pas tout faire".
03:22 "Je sais que tu as envie de faire plaisir à tout le monde
03:24 mais on ne peut pas tout faire.
03:26 On ne peut pas te voir partout.
03:28 Il faut te préserver.
03:30 Et ça permet à l'esprit de se reposer.
03:32 Parce qu'on est dans une vie un peu à 100 à l'heure.
03:34 On voit beaucoup de gens.
03:36 On sert beaucoup de mains.
03:38 Donc ça permet aussi d'avoir des moments
03:40 où tu arrives à te recentrer un peu.
03:42 - Tu te sens comment à cette journée-là ?
03:44 Tu t'appréhendes, tu as hâte, tu es excité.
03:46 - En fait, je suis à la fois hyper excité
03:48 et j'essaie de bien kiffer chaque moment.
03:50 et j'essaie de bien kiffer chaque moment.
03:52 Je n'ai pas envie d'être déçu de mon moment.
03:54 Je n'ai pas envie d'être déçu de mon moment.
03:56 Je n'ai pas envie d'être déçu de mon moment.
03:58 C'est comme un date.
04:00 Il ne faut pas être le forceur,
04:02 il ne faut pas être le relou.
04:04 Il ne faut pas être le forceur, il ne faut pas être le relou.
04:06 Un bon date.
04:08 Tu arrives, tu te présentes, ça va.
04:10 Déjà, on se plaît.
04:12 On s'est vu plus sur les réseaux
04:14 et après, le dîner se passe bien.
04:16 Tranquille.
04:18 On boit un dernier verre.
04:20 Tu sais ce que je veux dire ou pas ?
04:22 Si tu arrives jusqu'au dernier verre,
04:24 c'est que tu as passé un bon moment.
04:26 - Donc, le dernier verre, c'est les marches ?
04:28 - Voilà, le dernier verre, c'est les marches.
04:30 Normalement, c'est les marches, c'est l'apothéose.
04:32 C'est le kiffant. Bisous, Brut.
04:34 - Merci, Ahmed.
04:36 [Générique de fin]
04:38 [SILENCE]