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De passage à Boulogne-Billancourt pour y recevoir le trophée du Vélo d'Or 2022, Remco Evenepoel était l'invité de « Ça va frotter ». Le champion du monde a évoqué cette distinction, son accident sur le Tour de Lombardie et son évolution en tant qu'homme et sportif de haut niveau. 

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Transcription
00:00 Remco Evenpool, merci d'être avec nous sur le plateau de Savas Frotté.
00:03 Alors je ne sais pas si vous avez vu, on a un nouveau décor depuis mercredi déjà.
00:06 Mais en plus vous êtes partout, vous êtes là, vous êtes là, vous êtes sur le totem, vous êtes derrière.
00:10 Ça fait un Savas Frotté spécial Remco Evenpool.
00:12 - Et voilà, c'est fait, merci.
00:15 - Vous êtes venu bien sûr parce qu'on vous a remis le trophée du Vélo d'Or fait par Vélomagazine.
00:20 J'en profite pour vous montrer le numéro de ce mois-ci.
00:23 Vélomagazine avec le guide de la saison, il est là, il est devant vous.
00:27 C'est une distinction qui compte, le Vélo d'Or ?
00:29 - Oui bien sûr, je pense que c'est un des trophées les plus importants pour nous en étant cycliste.
00:35 Je pense que c'est un grand honneur d'être sur la liste ici qui est derrière, que je vois.
00:40 Ce n'est que des grands noms, ce n'est que des grands cyclistes.
00:43 Et être là, le vainqueur de 2022, c'est très spécial.
00:48 - En même temps, vous avez quand même eu une sacrée saison, 16 victoires en 2022.
00:52 Liège-Bastogne-Liège bien sûr, la Vuelta plus le titre de champion du monde.
00:56 Il y en a eu des distinctions aussi cet hiver, élu sportif belge de l'année également.
01:00 Ça c'est quelque chose qui doit vous toucher en plus particulièrement.
01:03 - Oui c'est quand même spécial d'être le sportif d'année de notre pays, de mon pays.
01:08 C'est quand même quelque chose de très spécial.
01:10 C'était la deuxième fois si je ne me trompe pas.
01:13 Oui, la deuxième fois je pense.
01:14 Donc un grand honneur aussi, très spécial.
01:18 Et juste encore une petite cerise de plus sur la très grande tarte de 2022.
01:23 C'est le moment de rappeler que vous venez d'avoir 23 ans.
01:27 Et qu'il y en a peut-être encore beaucoup à arriver, on vous le souhaite.
01:30 En tout cas, il a un oeil sur l'étoile de baissage Remco Evenpool.
01:33 Vous avez vu une chute, c'est ça en même temps ?
01:35 On vous laisse peut-être commenter, messieurs, pendant 30 petites secondes sur la chute.
01:38 - Oui, a priori, rien de grave.
01:40 Tout le monde est reparti.
01:42 Alors simplement, vous voyez, ce sont des équipes un peu clés qui ont été touchées.
01:47 Notamment l'équipe IF Education First avec, je dirais, Simon Kerr peut-être.
01:55 On a aussi un coureur Cofidis, Hugo Toumire et puis surtout Andrea Piccolo.
02:00 Voilà, c'était un maillot distinctif.
02:02 Donc ça, c'est coup de tonnerre puisque Andrea Piccolo est bien classé au général.
02:07 Il porte le maillot blanc du meilleur jeune.
02:08 Il est cinquième à 13 secondes.
02:11 Il a du mal.
02:11 Je disais qu'il n'y avait pas de gravité.
02:13 Tout le monde s'est relevé très vite.
02:14 Mais là, il a du mal à repartir sur le vélo.
02:17 - Voilà, Claire.
02:17 Donc on vous tient au courant.
02:18 Mais victime de cette chute, Andrea Piccolo, le cinquième du classement général.
02:24 - Remco, vous avez l'habitude de regarder les autres courses, je pense aux courses françaises,
02:28 notamment qu'on diffuse beaucoup sur la chaîne d'équipe.
02:30 - Oui, pour vrai.
02:32 J'essaye de suivre chaque course pour voir les autres aussi,
02:35 voir quel concurrent est en bonne forme.
02:37 Donc c'est très intéressant de regarder les courses aussi pour notre équipe.
02:41 Je pense que notre équipe ne roule pas à l'as.
02:43 - C'est ça.
02:44 - C'est juste pour voir ce qui se passe dans le monde du vélo aussi.
02:48 - S'il y a une attaque, je vous la fais commenter.
02:49 C'est vous qui commentez l'attaque.
02:50 - D'accord.
02:51 Mais il y aura des bordures, je pense.
02:53 - Voilà, c'est le pronostic de Remco Evenpool.
02:56 Peut-être des bordures à nouveau sur cette étape.
02:58 On a un oeil toujours sur ce final de l'étoile de baissage.
03:01 On voulait aussi...
03:02 Il est en train de repartir, en tout cas Piccolo, sur son vélo.
03:05 On voulait aussi, bien sûr, célébrer votre année 2022 fantastique
03:08 avec une boucle photo qu'on a récupérée.
03:10 Je vais vous laisser parler sur cette boucle,
03:12 qui concerne surtout un événement, évidemment, qu'on ne vous retirera jamais
03:16 puisque vous aurez les liserés à vie sur votre maillot.
03:18 Désormais, c'est le championnat du monde.
03:20 Je vous laisse commenter les photos, peut-être parler de l'émotion.
03:23 - Oui, quand même une période assez longue avec la Volta juste devant.
03:29 Beaucoup d'émotions.
03:30 - C'est en Australie, on le rappelle.
03:31 - Oui.
03:33 Ça, je le sais encore.
03:36 Oui.
03:37 Je pense que dans ma carrière, ça va être un des moments les plus beaux,
03:41 les plus spéciales aussi parce que porter ce maillot à un jeune âge
03:45 comme le mien, c'est quand même très spécial.
03:48 Et la bande ici sur le maillot, elle sera toujours là pour toujours.
03:54 Et puis ici, la photo avec Julien, l'ancien double champion du monde.
04:00 Et puis, coéquipier, très bon ami à moi aussi.
04:02 Donc, c'est un moment très spécial pour moi.
04:04 - Tu es en train d'éteindre des polémiques là, en disant ça.
04:06 En même temps, en tout cas, ce qu'on a pu entendre, etc.
04:09 Vous en avez beaucoup parlé avec Julien cet hiver aussi, justement, de cette passation.
04:13 - Oui, quand même, parce qu'il sait tout de la pression du champion du monde.
04:18 Il sait tout ce qui vient autour et ce qui vient avec le maillot.
04:21 Donc, j'ai essayé de l'écouter beaucoup, de prendre beaucoup de conseils de Julien.
04:27 Et je pense que c'est un très bon gars, quelqu'un qui m'aide beaucoup avec ça aussi.
04:32 On est devenus de plus en plus de très bons amis dans la course.
04:34 Il m'a aidé aussi beaucoup dans la vuelta jusqu'à la chute.
04:38 Mais il y a une bonne relation entre nous et on s'aide où on peut.
04:42 - Important de redire ça.
04:45 Vous venez de revenir de Saint-Juan, vous avez terminé 7e à Saint-Juan.
04:49 Moi, je voudrais évidemment vous interroger sur votre forme, comment vous vous êtes sentie là-bas déjà.
04:53 Et puis après, j'ai une autre petite question.
04:56 - Tout s'est bien passé. On a essayé de gagner quelques étapes avec Fabio.
04:59 À la fin, ce n'était qu'une étape.
05:02 On espérait plus, 3 étapes environ.
05:06 Puis à la fin, on ne peut pas tout prendre, tout gagner.
05:11 Puis moi, je suis bien sorti de la course.
05:14 J'ai essayé quelque chose, peut-être pas une attaque la plus maligne de ma carrière,
05:19 mais juste pour essayer, pour ouvrir la course, pour regarder les sensations, les jambes.
05:26 Mais j'ai eu une bonne semaine là.
05:28 Je me suis amusé. Il y a eu beaucoup de soleil, donc c'était chouette.
05:31 - C'est important d'avoir le recul que vous avez également sur vos attaques,
05:34 ce que vous faites bien, pas bien.
05:36 Ça fait vraiment partie aussi de ce qui construit votre palmarès aujourd'hui.
05:39 Moi, je me suis un peu penchée sur la presse belge et la DH notamment.
05:43 Il paraît qu'avant la course, vous avez lancé à la presse "Ne me tue pas si je ne gagne pas".
05:47 Ça, ça fait partie de quoi ?
05:50 Parce que vous sentez que l'attente cette année va être encore pire que d'habitude, c'est ça ?
05:55 - Oui, exactement. J'ai déjà dit plusieurs fois que je ne peux pas gagner chaque course que je fais.
06:01 Et aussi, je savais que les Colombiens étaient en très bonne forme
06:04 parce qu'ils ont leur championnat national cette semaine.
06:09 Puis à la fin, ça se voyait, les Colombiens étaient en train de voler.
06:13 Et juste aussi pour dire à tout le monde en Belgique qu'on ne peut pas gagner chaque course,
06:18 même quand tu es champion du monde, c'est même le plus dur de gagner des courses.
06:22 Donc je sais ce que moi, je dois faire.
06:25 Je sais ce que sont mes buts, mes objectifs pour cette année.
06:29 Je prends mon temps, mais j'essaie de demander aux gens aussi de me donner ce temps.
06:34 - Oui, bien sûr. C'est une façon d'anticiper aussi, bien sûr, tout ça et de donner votre avis avant.
06:39 Alors il y a vous en Belgique, évidemment.
06:41 Puis il y a un petit jeune aussi qui pousse, qui était sur l'étoile de Bessèges également,
06:44 qu'on a été interviewé du côté de nos envoyés spéciaux,
06:48 qui a un petit message pour vous. Il s'appelle Arnaud Delis.
06:51 - Un petit mot, on a Remco Evenepoel qui a le plaisir de faire sa visite
06:55 sur le plateau de Savas Frotté tout à l'heure pendant le live de la course.
06:58 Est-ce que vous avez un mot à lui passer ?
06:59 Vous êtes les deux bébites, un Belge, on peut le dire aujourd'hui.
07:02 - Oui, qu'il a fait vivrer la Belgique et que j'espère qu'il fera encore vivrer la Belgique
07:08 comme l'année passée et je lui souhaite le meilleur pour cette saison.
07:13 - Sympa. - Oui, c'est très sympa.
07:15 Je n'ai pas beaucoup roulé avec Arnaud, mais je connaissais son nom dès chez les juniors.
07:20 Mais puis là, ce qu'il fait déjà cette année et l'année passée, c'est extraordinaire.
07:24 Je pense qu'il a un grand futur devant lui.
07:26 - Un grand futur, ça veut dire quoi pour vous ?
07:27 - Quelques classiques, pas les grands tours.
07:29 - Il ne peut pas venir aux grands tours.
07:31 - C'est la limite.
07:33 Bien sûr, il y aura le giro pour vous en objectif, on le sait tous.
07:39 Mais finalement, on a regardé, on a essayé de voir quand est-ce qu'on vous aurait sur la chaîne L'Equipe.
07:42 Je n'ai pas l'impression que vous passiez beaucoup sur les courses qu'on diffuse.
07:45 En même temps, ce n'est pas bien, c'est un avertissement.
07:47 Il y aura beaucoup de stages avant les courses.
07:48 Pour vous, c'est important de repartir sur ces périodes-là,
07:50 de courir moins avant les gros objectifs, comme l'année dernière ?
07:54 - Oui, j'ai eu une fin de saison très intensive l'année passée,
07:58 avec beaucoup de courses, la Vuelta, puis les Champions du Monde.
08:02 Beaucoup de demandes aussi, des obligations après les Champions du Monde.
08:06 Donc, le début, je pense que là, j'ai commencé en Argentine.
08:11 Puis après, je me relaxe un petit peu pour préparer pour le Tour du Haeu.
08:15 Et puis, deux fois en altitude, j'espère à Ténérife,
08:19 ce n'est pas toujours facile de trouver une chambre dans cet hôtel-là.
08:22 - Le message est passé !
08:24 - Mais juste me préparer le plus calme possible,
08:30 avec mes équipiers, avec mon coach, avec quelques soigneurs de l'équipe.
08:36 Juste le moins de stress possible, parce que le giro, il est connu
08:40 pour avoir beaucoup de stress dans la course, un peu comme le Tour aussi,
08:43 même le Tour encore plus, mais juste pour être très frais dans la tête
08:47 et dans le corps au début du giro.
08:51 Et puis, j'espère de faire des trois bonnes semaines.
08:55 - Ça, on avait bien compris également pour l'objectif de mai.
08:58 Moi, j'ai une dernière question, Remco.
08:59 On s'était vus en janvier 2019, du coup, c'était vos débuts à Calpeh.
09:05 Et j'avais fait une interview d'ossard, c'était où on posait des chiffres
09:07 et il y avait des questions à rappeler.
09:10 Et on avait une qui concernait le foot.
09:11 Et vous êtes le seul à avoir pris le dossard et à m'avoir dit
09:14 « Non, non, non, ça, je ne réponds pas, ce n'est pas possible,
09:16 pas de question sur le foot, je suis saoulé. »
09:18 Alors, expliquez-moi pourquoi tout à l'heure, on vous a vus
09:21 avec quelque chose dans les mains, la photo va arriver.
09:23 Là, ça ne vous dérange pas de parler de foot, par contre,
09:25 quand vous avez ça dans les mains ?
09:27 - Je pense que tout d'abord, je suis devenu une nouvelle personne
09:31 depuis 2019 jusqu'à maintenant.
09:34 Donc, je suis plus ouvert pour toutes les questions,
09:38 pour avoir des conversations.
09:42 - Je vous taquinais seulement, ne vous inquiétez pas.
09:44 - Non, je sais, mais je pense que je suis juste devenu
09:49 une autre personne.
09:49 J'ai moins de stress, moins de frustration
09:54 et on pourra parler de tout.
09:56 - Surtout depuis l'année dernière, du coup ?
09:58 - Oui, je pense surtout après Liège, il y a eu beaucoup de choses
10:01 qui ont changé.
10:02 J'ai pris beaucoup de confiance en moi parce que j'ai vraiment
10:05 senti que quand je travaille pour des objectifs, que ça paye.
10:09 Et aussi après la chute, j'ai eu beaucoup plus de choses
10:13 qui sont rentrées dans la tête pour rélativer des choses
10:14 plus facilement et ça m'a vraiment aidé à devenir
10:17 un autre humain.
10:18 - C'est super, merci beaucoup pour cette conclusion Remco.
10:21 Merci d'être venu ici sur le plateau avec votre magnifique trophée.
10:24 On continuera à vous suivre de toute façon toute la saison.
10:28 Remco Evenpool était donc avec nous sur le plateau de Savas Frotté.

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