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"D’être le seul ou pas… ça ne change pas grand-chose !" Pas d'enflammade pour Enzo Couacaud, pourtant seul joueur à avoir pu prendre un set à Novak Djokovic lors de l'Open d'Australie 2023. Pour Tennis Actu, le Mauricien a accepté de revenir sur son bel Open d'Australie. Une sortie de qualifs, un premier tour géré d'une main de maître avant de défier le roi de Melbourne, Novak Djokovic, sur la Rod Laver Arena. Lucide et serein, le Frenchie a savouré ce grand moment, le plus grand de sa carrière. Il fait aussi partie de ceux qui ont pu voir Novak Djokovic de près et l'observer sur le court. Les étirements du Serbe, pourtant blessé à la cuisse avec une lésion de trois centimètres d'après Craig Tiley, ont d'ailleurs attisé la curiorisité du Français. Retour sur son expérience mais aussi son avis sur la blessure de Djoko. "Tu voyais Novak s’étirer tout le temps… Tu te dis, soit ils ont une nouvelle méthode en Serbie, soit c’est bizarre… C’est vrai que ça paraît dur à croire".

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Sport
Transcription
00:00 Alors Enzo, déjà première question, comment vas-tu ? Tu as annoncé deux ligaments de
00:07 ta cheville droite déchirée si je ne me trompe pas, après le match contre Djoko.
00:11 Quelles sont les nouvelles ?
00:12 Oui, oui, alors en fait, c'est une entente que je me suis fait au début du match.
00:16 Et ensuite, j'ai fait une IRM en Australie qui a révélé effectivement deux ligaments
00:22 de la cheville droite qui ont été déchirés.
00:24 Ça suit son cours, c'est un processus qui prend six à huit semaines à peu près en moyenne.
00:30 Donc, ce n'est pas extrêmement long, ça aurait pu être bien pire.
00:33 Mais oui, voilà, ça demande un temps de marée, un temps de soins.
00:37 On est en plein dedans, là on est à J14, ça fait deux semaines que c'est arrivé.
00:42 Donc, voilà, ça suit son cours.
00:44 Donc là, tu te ressources chez toi à l'île Maurice, c'est ça ?
00:48 Là, je suis rentré à l'île Maurice, je fais des soins de kiné ici et je prends
00:51 profit pour être un peu en famille et me reposer un peu, ça ne fait pas de mal.
00:55 Alors, Tennis Actu voulait revenir un peu avec toi sur ce match fou contre Novak Djokovic.
01:00 Finalement, après son sac, tu es le seul à avoir été capable de lui prendre un 7.
01:05 Qu'est-ce que ça représente ?
01:07 D'être le seul ou pas, honnêtement, ça ne change pas grand-chose.
01:13 C'est vrai que ça fait un peu le buzz, tout le monde en parle, mais ça ne change pas grand-chose.
01:17 Après, ce qui était génial, c'est qu'à ce moment-là, je jouais vraiment très bien
01:22 et j'avais des supers sensations.
01:24 C'est vrai que du coup, j'avais compris finalement assez tôt qu'avec ma cheville,
01:29 je ne pourrais pas tenir 3, 4 ou 5 7.
01:31 Mais en tout cas, sur un 7 où j'ai vraiment tout donné et je trouve que j'ai produit
01:36 un niveau de jeu vraiment cohérent, je ne peux pas dire forcément gagner ou pas, parce
01:41 que sur un tie-break, ça se joue à deux points, j'aurais pu le perdre quand je l'ai
01:43 gagné le 7.
01:44 Mais ça n'empêche qu'on était vraiment au coup d'à-coups sur un 7 entier et ça
01:47 c'est hyper positif.
01:48 Tu l'as dit, c'est un gros moment qui aurait pu très mal tourner finalement.
01:53 Qu'est-ce que tu te dis au moment où il y a la torsion ? On te voit assis ensuite,
02:00 on a l'impression que les larmes te montent aux yeux.
02:04 Qu'est-ce que tu t'es dit ?
02:06 À ce moment-là, j'avais surtout très mal et j'ai senti craquer, j'ai entendu craquer.
02:11 Je savais que ce n'était pas bon, surtout que j'ai déjà eu des entorses, donc j'ai
02:15 un peu de point de repère en matière, malheureusement.
02:16 Au début, c'était un peu une grosse injustice.
02:21 Je me disais "attends, pourquoi là ? Pourquoi ?" Il y a plein de pourquoi qui arrivent.
02:24 Et puis en fait, j'ai réussi à vite basculer dans le "écoute, c'est comme ça, tu joues
02:30 ou tu ne joues pas, mais dans tous les cas, tu prends une décision et tu l'assumes.
02:33 Soit tu décides de jouer, que ça fasse mal ou pas, je n'ai plus envie d'y penser,
02:39 soit je ne peux pas passer au-delà et j'arrête et tout le monde est terminé.
02:43 C'est un peu blanc ou noir, donc c'est une décision que j'ai prise où je me suis
02:47 dit "bon, allez, je suis là, j'ai envie de jouer, j'ai mal, mais allons-y, on voit
02:53 ce que ça donne".
02:54 Et je ne regrette pas du tout.
02:56 C'était assez risqué quand même, mais voilà, avec le deuxième set que j'ai produit,
03:02 je ne regrette pas du tout.
03:03 Est-ce qu'on t'a dit si tu avais aggravé ou pas ta blessure ?
03:07 Non, c'est impossible à savoir.
03:10 Personne ne sait si c'était mieux ou pire au moment de l'entorse.
03:13 Ce qui est sûr, c'est que si c'était un peu pire, c'est-à-dire si le troisième
03:18 ligament avait été rompu, ce qui est un peu ce qui est arrivé à Sverev, à Roland,
03:21 ou quelque chose de similaire, en tout cas, je ne sais pas exactement ce qu'il a eu,
03:23 mais quelque chose un peu dans cette idée-là, il faut passer par l'étape chirurgicale.
03:27 Donc oui, sachant que la cheville était dans cet état-là, c'était un risque de
03:33 continuer, ça c'est certain.
03:35 Après, non, personne ne peut dire si elle s'est aggravée en cours de route ou pas.
03:39 En tout cas, il n'y a pas reu de tortion, donc je ne pense pas qu'il y ait eu autre chose après.
03:45 Est-ce que tout autre match que contre Novak Djokovic t'aurait abandonné ?
03:50 Si j'avais eu une entorse aussi tôt dans le match, oui, je pense.
03:55 Si c'est quelque chose où ça arrive en fin de match, à la limite, on peut essayer
04:01 d'aller un peu au bluff et voir ce qui se passe, mais aussi tôt dans le match, ouais,
04:04 j'aurais sûrement arrêté.
04:05 Après là, j'avais envie de voir ce que je valais contre un mec comme ça, donc c'était
04:10 temps de continuer.
04:11 Donc là, malgré cette difficulté, aucun regret au final et quand même un grand souvenir.
04:17 Bien sûr, et puis voilà, je parle vraiment du principe qu'à chaque fois que je prends
04:22 une décision, j'essaie de prendre la meilleure décision possible avec les informations que
04:25 j'ai au moment T, au moment où je prends cette décision.
04:27 Donc non, je n'ai pas de regrets, après, certaines sont des bonnes décisions, certaines
04:30 sont des mauvaises, mais ça arrive à tout le monde de se tromper.
04:33 Mais non, j'ai pris une décision que je ne regrette pas du tout.
04:36 C'est celui-là le plus grand moment de ta carrière jusqu'à maintenant ?
04:38 Ouais, ouais, je pense que c'est ça.
04:42 Surtout, encore une fois, d'avoir vraiment pu me rendre compte qu'on a fait le jeu égal
04:47 pendant un set, un set et demi.
04:50 Alors, on a vu beaucoup de débats autour de Novak Djokovic, des doutes concernant ta
04:56 blessure.
04:57 Je me rappelle que tu as eu un bon mot là-dessus en conférence de presse après le match.
05:01 Toi, tu vois ça, comment tu l'as ressenti sur le court, cette potentielle blessure de
05:09 Djoko ?
05:10 C'est dur à répondre parce que c'est la première fois que je le jouais, donc je n'ai
05:17 aucun point de repère.
05:18 Je ne sais pas s'il bougeait moins ou mieux que d'habitude, parce qu'entre la télé
05:21 et la réalité de l'avoir en face, c'est deux choses différentes.
05:23 Donc, je n'ai pas vraiment de point de comparaison.
05:26 Après, la blessure qui dit avoir, en tout cas, elle est quand même importante.
05:36 Et il y a beaucoup d'athlètes très dur au mal ou très combatifs ou guerriers, on peut
05:42 appeler ça un peu comme on veut, qui, quand ils ont la même chose, ils ne peuvent pas
05:45 continuer.
05:46 Rafa a eu une lésion un peu de la même taille.
05:49 Il ne pouvait vraiment plus courir contre McDonald.
05:52 Il ne pouvait plus mettre un pied devant l'autre.
05:54 L'AMBAPPE, il s'est fait une lésion, il est out pour deux semaines.
05:57 Donc, je veux dire, on ne parle pas d'athlètes qui n'ont pas accès aux meilleurs soins
06:02 du monde ou qui n'ont pas les moyens de se faire soigner avec les meilleures machines
06:07 ou quoi que ce soit.
06:08 On parle des plus grands athlètes de la planète qui ne peuvent quand même pas être performants
06:14 à aucun niveau avec la même lésion.
06:15 Donc, ça paraît quand même un peu dur à croire qu'il n'y en ait qu'un sur Terre
06:20 qui y arrive.
06:21 Difficile, tu fais un peu partie finalement du camp des sceptiques, on va dire, si le
06:27 camp il y a.
06:28 Mais disons que tu as du mal à avaler toi aussi en tant qu'athlète de haut niveau,
06:34 de t'imaginer dans la même situation qu'il est capable de jouer à 100%.
06:37 Pour avoir eu des lésions, oui.
06:40 Moi, je sais que je n'y arriverai pas sur un tournant entier.
06:43 Après, c'est vrai que je ne prétends pas avoir ni son expérience, ni son niveau de
06:49 jeu, ni sa capacité physique, ni ses soins, ni rien.
06:53 Je suis incomparable à Novak.
06:55 Mais c'est vrai que quand je prends les exemples, encore une fois, de Rafa, de Mbappé,
07:01 de l'icône de sport dans le monde et surtout du même sport.
07:06 Parce que c'est vrai que d'un sport à l'autre, il n'y a pas les mêmes sollicitations musculaires.
07:08 Ça peut être différent.
07:09 Mais je vois Rafa, il a eu une lésion à Wim aux abdos.
07:15 Il n'a même pas pu rentrer sur le terrain parce qu'il ne pouvait pas servir.
07:17 Il ne pouvait pas lever les bras.
07:18 Je ne pense pas que Rafa ne soit pas dur au mal, ne soit pas bien pris en charge médicalement
07:23 ou ne soit pas...
07:25 Je ne pense pas que ce soit un touriste.
07:27 Donc, on voit vraiment les plus grands comme ça, qui ne peuvent même pas mettre les pieds
07:33 sur le terrain.
07:34 Et qu'il y en a un autre qui gagne toute une quinzaine de grands chelèmes en jouant
07:39 tous les jours.
07:40 C'est vrai, quand même, on peut tirer par les cheveux.
07:45 Oui, d'autant que vous, vous êtes habitué aussi à être quasiment constamment blessé.
07:52 Beaucoup de joueurs me disent qu'il n'y a pas une semaine où on n'a pas eu une douleur
07:56 à un endroit.
07:57 Mais là, quand c'est musculaire, c'est quand même un cap au-dessus.
08:00 Ça, c'est-à-dire entre avoir une douleur chronique, un peu mal au genou ou avoir une
08:03 lésion, ce n'est pas du tout la même chose.
08:04 Et surtout, il y a des petits trucs qui, moi, me paraissent pas très logiques.
08:11 J'ai grandi un peu avec les connaissances médicales françaises.
08:16 Je pense qu'on a un pays plutôt bien calé à ce niveau-là.
08:20 Les médecins avec qui j'ai parlé ou les kinés m'ont toujours dit que quand tu as
08:24 une lésion, tu ne t'étires pas.
08:25 Parce que justement, tu vas aggraver la lésion.
08:27 Et Novak s'est tiré sur le terrain tout le temps.
08:29 Donc je me dis, attends, soit ils ont une nouvelle méthode en cerville que personne
08:35 n'a jamais entendue, soit il y a un truc qui est quand même bizarre.
08:38 Donc là, il y a des petits trucs comme ça.
08:41 Après, il a son staff autour de lui.
08:46 Je suis beaucoup trop loin pour juger de l'authenticité de quoi que ce soit.
08:51 Je vote de l'extérieur comme un spectateur du dimanche derrière sa télé.
08:56 Je n'ai pas plus d'infos que ça.
08:58 Mais c'est vrai que quand on réunit tous ces petits détails, ça paraît un peu dur
09:01 à croire.
09:02 À côté de ça, monstre sacré du tennis, 22e tournoi du Grand Chelem, la fin du tournoi
09:09 a été tout simplement exceptionnelle.
09:11 Qu'est-ce que tu as ressenti ? Est-ce que toi, tu avais l'impression aussi sur le
09:16 cours de faire face à un monstre, une machine de guerre ?
09:19 Bien sûr.
09:20 Et puis même quand tu rentres sur le terrain et que tu vois dans le couloir le panneau
09:24 avec neuf fois le nom de Novak, tu te dirais quand même.
09:27 C'est-à-dire que moi, je pense que si je faisais le tournoi de mon village à Morisse,
09:29 je ne le gagnerais même pas dix fois de suite.
09:30 Mais lui, il joue l'Open Australie, il n'a pas perdu depuis.
09:33 Il a perdu un match en carrière.
09:35 Donc ça reste des chiffres qui ne sont même pas imaginables.
09:40 Ils sont tellement dans une autre planète que c'est irréel ce qu'il fait.
09:45 Et ce fameux couloir, à la télé, c'est déjà impressionnant.
09:51 Est-ce que finalement, ça te met vraiment un énorme coup de pression avant d'entrer
09:54 sur le cours ?
09:55 Alors moi, je ne l'ai pas ressenti comme un coup de pression, mais je l'ai vraiment
09:58 ressenti comme un énorme privilège parce qu'il y a énormément de joueurs qui auraient
10:02 aimé fouler ce couloir, je pense, et qui auraient aimé rentrer sur ce terrain et qui ne le
10:05 feront jamais.
10:06 Et oui, j'ai vraiment ressenti une chance incroyable, un privilège incroyable de pouvoir
10:11 faire ça avec Novak derrière moi.
10:13 Je l'ai vraiment vu comme ça.
10:15 Je ne l'ai pas vu comme un moment dur à vivre ou pesant, pas du tout.
10:21 La pression a été bien gérée dans ta rencontre finalement.
10:26 Même sur le court, tu dégageais beaucoup de sérénité.
10:29 J'imagine que ça devait quand même être un brouillant dans la tête, mais tu semblais
10:34 quand même mesurer l'événement et puis même savourer.
10:38 Oui, franchement, je n'ai pas eu plus de pression que ça.
10:43 J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir.
10:45 Je me sens hyper à l'aise sur le terrain, très vite.
10:48 J'ai été vite libéré.
10:50 Je n'ai pas souffert de ça.
10:53 Cette sortie des qualifs et ce match jusqu'à Djoko, j'imagine que ça t'a encouragé.
10:58 Il y a cette blessure qui vient un peu perturber les plans.
11:02 Mais maintenant, quels sont les objectifs et les plans à moyen terme ?
11:07 C'est d'essayer de continuer de produire les très bonnes choses que j'ai faites sur
11:14 le terrain Australie tout au long de l'année.
11:16 Parce que j'ai battu des super joueurs.
11:17 Et c'est vrai que si j'arrive à continuer à produire ce genre de prestations, ça ne
11:24 peut pas être beau tous les jours.
11:25 Mais je suis certain que c'est un niveau de jeu qui m'amènera à gagner des matchs.
11:29 Et c'est quelque chose à valider sur le circuit Challenger pour pouvoir jouer les tableaux
11:33 de grand slam à chaque fois, jouer les plus gros tournois, jouer plus régulièrement
11:35 ce genre de joueurs.
11:36 C'est quelque chose que j'ai envie de faire.
11:38 C'est pour ça que j'ai hâte de reprendre et de repartir en compétition.
11:42 Est-ce que tu penses qu'il y a aussi un petit déclic mental, psychologique, dans le sens
11:48 où peut-être que tu as pris conscience aussi du niveau que tu étais capable de produire
11:52 et que ça peut être quelque chose en plus pour la suite ?
11:55 Oui, c'est sûr.
11:56 C'est vrai que quand on n'a jamais joué ce genre de joueurs et qu'on voit les résultats,
12:01 on se dit "mais attends, c'est une montagne".
12:03 Et puis au final, on se retrouve en face et j'ai eu cette chance de pouvoir jouer assez
12:08 libéré et sans avoir cette impression de faire face à de l'impossible.
12:13 Et il s'est avéré qu'au deuxième, c'était possible.
12:17 Donc forcément, ça me donne envie de reproduire ce genre de performance et de rejouer ce genre
12:21 de joueurs.
12:22 Alors le top 100, on rappelle que tu es aux alentours de la 150e place.
12:26 Le top 100, c'est un rêve en 2023 ou un objectif ?
12:30 Non, ce n'est pas du tout un rêve.
12:36 En fait, je ne fais vraiment pas partie de ces joueurs qui mettent un mythe sur la barre
12:42 du top 100.
12:43 Honnêtement, ça n'a même pas beaucoup d'importance pour moi.
12:50 En fait, je suis plus le genre de joueur qui attache l'importance à des événements.
12:54 Donc oui, j'ai envie de gagner des tournois, j'ai envie de battre des bons joueurs, j'ai
13:00 envie de jouer sur des tableaux de grand chemin, de jouer sur des grands cours.
13:03 Et si j'arrive à le faire, mon placement montera et m'amènera où il m'amènera.
13:08 Mais je ne serai pas plus heureux ou plus épanoui le jour où je serai 99.
13:11 Je serai heureux si je suis sur le central et que je jouerai fin.
13:15 Peu importe mon placement, peu importe ce que j'ai fait pour arriver là.
13:18 Ce n'est pas très important, mais forcément, pour arriver dans ce genre d'événement plus
13:22 régulièrement, il faut gagner des matchs et monter au classement.
13:24 C'est une suite logique en fait dans la progression.
13:27 Mais je ne serai pas malheureux 101 et heureux 99.
13:31 Ce n'est pas trop comme ça que je réfléchis.
13:34 Oui, mécaniquement, quand on dit top 100, c'est aussi les quatre tableaux de grand
13:38 chemin.
13:39 Ce qui te ferait vibrer, c'est d'enchaîner par exemple les quatre grands tableaux de
13:42 grand chemin sur une saison.
13:43 Bien sûr.
13:44 Cette année, c'est clairement ça l'idée avec ton groupe, avec ton staff, de viser
13:54 ça pour cette saison.
13:55 Oui, bien sûr.
13:56 J'ai envie de gagner quelques titres en Challenger cette année et utiliser ça comme
14:01 rampe de lancement pour jouer les plus gros tournois.
14:04 En plus, on peut imaginer que ce qui s'est passé en Australie, ça donne aussi du carburant
14:08 pour la même chose à la maison à Roland-Garros.
14:11 Et cette fois, avec l'appui du public.
14:14 Bien sûr, c'est sûr.
14:16 C'est sûr que ce serait spécial.
14:19 Après, c'est vrai que j'ai été agréablement surpris du nombre de personnes qui étaient
14:21 pour moi pour le match contre Nova, qui avait quand même une grosse communauté de personnes
14:25 qui m'ont soutenu.
14:26 C'était une très, très bonne surprise.
14:27 Donc, oui, c'est sûr que faire ça à Roland, c'est génial.
14:32 Pour conclure, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
14:35 Déjà, un bon rétablissement et aucun souci, j'imagine.
14:40 Et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter de mieux ?
14:42 Quel serait le rêve pour cette saison 2023 ?
14:44 De rester en bonne santé.
14:46 Et je pense que si je reste en bonne santé, mon tennis fera de bonnes choses.
14:51 On se retrouve pendant la saison, puis surtout en fin de saison pour un super bilan.
14:56 Ça marche, merci beaucoup.

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