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Le coup d’envoi est prévu à 16 heures mais l’échauffement a commencé de bon matin. Ce lundi 6 février, le débat sur le projet de réforme des retraites s’ouvre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Dans les matinales, la majorité a continué de défendre un projet « juste et nécessaire », tandis que les oppositions prônent son retrait.

« Vous allez voir, je suis en pleine forme, » assure Olivier Dussopt sur Europe 1, tout en concédant que les oppositions le sont également. « Il faut que le gouvernement recule, et le retrait - on ne va pas mégoter - c’est le retrait de la mesure d’âge, » prévient sur France Inter le député socialiste Jérôme Guedj. Les élus de la Nupes ne manquent pas de rappeler l’impopularité de la réforme : « Actuellement, tout un pays est mobilisé contre cette réforme, » considère Alexis Corbière sur le plateau de Cnews.

« On continuera la mobilisation »

Côté syndicat, Philippe Martinez se dit « contraint et forcé » sur France 2 « de hausser le ton ». « Elle (Élisabeth Borne) considère que les syndicats sont hors jeu, » poursuit le secrétaire général de la CGT qui dit ne pas avoir parlé avec la Première ministre depuis le 4 janvier.

« Qu’on entende un mouvement de protestation sociale, qu’on respecte les mobilisations syndicales en particulier, mais qu’on ne confonde pas les choses, » a soutenu Clément Beaune sur LCI. « Le vote d’une réforme ça se fait au Parlement », a ajouté le ministre des Transports. Deux prochaines mobilisations sont prévues les 7 et 11 février partout en France.

Les membres de l’exécutif se sont montrés confiants quant à l’adoption de la réforme, à l’image du ministre des Comptes publics Gabriel Attal qui a garanti sur RTL : « Je suis convaincu qu’on arrivera à trouver une majorité sur le sujet. » Philippe Martinez promet lui une ligne claire de la part de la CGT si le texte passe à l’Assemblée : « On continuera la mobilisation. » Le bras de fer a commencé.

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Transcription
00:00 Vous allez voir que cet après-midi on va parler du front et vous allez voir que je serai en pleine forme.
00:03 Et les oppositions, vous croyez qu'elles ne seront pas en pleine forme pour mettre en cause...
00:07 Elles seront aussi en pleine forme, mais j'ai une grande chance, c'est d'être soutenue par une majorité,
00:11 par un gouvernement et par une chef du gouvernement pour affronter ce débat.
00:29 Je vous dis que c'est une bonne réforme, je vous dis que c'est une réforme nécessaire,
00:34 et je vous dis que c'est une réforme responsable.
00:36 Non, il n'y a pas le FEOLA qui a une réforme des retraites.
00:39 Et une réforme des retraites, si vous n'avez pas échappé,
00:41 que ça a toujours été difficile à aborder en France,
00:43 et ce qui est normal, parce que c'est une réforme qui demande des efforts à des millions de Français.
00:47 Il faut que le gouvernement recule.
00:54 Et le retrait, on ne va pas m'égoter, c'est le retrait de la mesure d'âge.
00:58 Parce que les Français, dans leur trip, pardonnez-moi l'expression,
01:00 ont compris ce que ça signifiait pour eux.
01:03 Actuellement, tout un pays est mobilisé contre cette réforme.
01:06 C'est inédit, à titre personnel, j'ai rarement vu une telle opposition,
01:11 tout gouvernement confondu depuis que je suis en état, si je puis dire,
01:16 de suivre la vie politique à une réforme.
01:35 Elle considère que les syndicats sont hors-jeu
01:38 et que maintenant tout se passe au Parlement.
01:40 Ça aussi c'est un problème.
01:41 On n'a pas parlé ensemble depuis le 4 janvier,
01:43 parce qu'elle considère que les syndicats ne servent plus à rien dans le débat.
01:46 Moi j'ai regardé attentivement les amendements des NUPES.
01:54 Je vous fais un petit résumé, parce qu'il y en a 20 000, c'est un petit peu long.
01:56 C'est plus d'impôts, plus de taxes.
01:58 Moi je ne veux pas d'obstruction bête et méchante.
02:00 Quand vous regardez chacun des amendements que nous avons déposés,
02:03 18 000 amendements, c'est pas...
02:05 Nous, les socialistes, nous avons déposé 1315 amendements.
02:09 Au fur et à mesure que tombaient tous les amendements,
02:11 notamment de la NUPES, sur ce projet de loi,
02:15 c'est qu'il n'y a pas d'alternative crédible
02:17 au financement du régime des retraites que celle que nous avons proposée.
02:21 Nous ne souhaitons pas être dans une logique d'obstruction.
02:23 On est dans une logique de construction d'une certaine manière,
02:26 c'est-à-dire de donner à voir les autres solutions qui sont possibles.
02:29 Beaucoup de nos amendements portent sur un financement alternatif
02:33 plutôt que cet impôt sur la vie qu'on va prélever sur les morts.
02:38 [Musique]
02:43 Il va y avoir un vrai débat, et moi je suis convaincu
02:46 qu'on aura une majorité pour voter ce texte.
02:49 Les députés sont censés représenter le peuple.
02:53 Or, quand ils votent des lois qui sont contraires à ce que veut le peuple,
02:57 il y a un problème démocratique.
02:59 C'est un engagement qui avait pris plusieurs candidats à l'élection présidentielle.
03:02 Il y avait Emmanuel Macron, mais également Valérie Pécresse.
03:05 Il y a ensuite des candidats aux législatives
03:07 qui ont fait campagne sur la base de ces programmes et de ce projet.
03:10 Et puis, il y a une majorité à l'Assemblée nationale,
03:13 de ces députés qui se sont engagés sur ce sujet-là.
03:15 Donc, je suis convaincu qu'on arrivera à trouver une majorité sur le sujet.
03:18 Si le texte passe à l'Assemblée nationale, il se passe quoi derrière ?
03:21 En tout cas, pour la CGT, la réponse est claire, on continue.
03:24 La mobilisation continuera, même si le texte est adopté ?
03:27 On continue, parce qu'on considérera que c'est un texte qui a été voté
03:31 contre l'avis majoritaire des citoyens et des citoyennes de ce pays.
03:35 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
03:39 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
03:43 [SILENCE]

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