Actuellement sur scène pour « Nombril », son premier stand-up, Monsieur Poulpe nous parle de ses souvenirs et influences dans notre nouvel épisode de notre rendez-vous « Magnéto ». De sa passion comique (de Didier Bénureau à Michel Courtemanche) ou de ses jeux vidéo favoris dont « Assassin’s Creed ». Et évidemment, en digne ex-présentateur de « Crac Crac », il nous explique comment un film signé Marc Dorcel lui a fait prendre conscience de la lutte des classes.
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00:00 Tu t'attendais pas à ça, tu t'attendais pas à une vraie réponse.
00:02 Je pense que c'est Didier Benhuro.
00:17 Coucou Jean-Jean, c'est maman.
00:24 C'est un peu à l'ancienne, c'était fin 90 et c'était vraiment des suites de personnages.
00:28 En fait, tous ces sketchs étaient hyper dark.
00:31 Ça m'avait vachement marqué.
00:32 Et c'était à l'époque où, au contraire, il y avait du Franck Dubosc, du Foresty,
00:36 où tout était très flamboyant.
00:37 Didier Benhuro, lui, il proposait un truc qui avait rien à voir.
00:39 Je me suis dit, on peut proposer autre chose.
00:42 Je vais dire courte manche.
00:47 Puisque finalement, il ne parlait pas.
00:58 En fait, je ne suis pas méga fan de stand-up.
01:01 C'est plus l'artiste, moi, qui va me marquer plus que le texte.
01:06 Je vais dire Le dernier Samaritain de Tony Scott avec Bruce Willis et Damon Wayans.
01:27 Pour moi, c'est vraiment le film popcorn réconfortant et en même temps hyper intelligent.
01:34 En fait, c'est un film des années 90, un film d'action.
01:37 C'est très basique, en fait.
01:39 Et ça parle de football américain, un sujet dont je me branle totalement.
01:44 Mais c'est tellement bien fait, les personnages existent tellement.
01:47 Et le personnage de Bruce Willis, il est incroyable.
01:50 Et du coup, ça, je peux mater tous les dimanches soirs de l'univers.
01:54 Je peux mater Le dernier Samaritain en VF.
01:56 Très important à regarder en VF.
01:58 Il y a Philippe, qui est un film très, très nul.
02:09 C'est Nana Arlande qui a exhumé ce film.
02:20 Et c'est un doublage français hyper approximatif où tu vois vraiment que les doubleurs,
02:25 ils n'ont pas maté le film et ils ont dit "ah bon, il y a une scène de poursuite,
02:28 on va l'appeler Philippe".
02:29 Le gars, enfin, le mec est asiat et tout, c'est un ninja.
02:32 Et il se court après.
02:33 Et il y en a un des deux qui répète inlassablement "Philippe, viens là, enculé, Philippe".
02:39 Et il y a Philippe qui revient, qui revient, qui revient.
02:42 Et ça devient une espèce de truc un peu hypnotique.
02:44 Et donc, je pense que juste Philippe, pour moi, c'est un truc que je peux citer souvent dans la vraie vie.
02:49 Quand il y a des trucs nuls qui se passent, je fais "Philippe".
02:52 Je fais partie des chanceux qui ont eu la NES, vraiment la toute première NES.
02:55 Moi, j'ai eu l'édition Deluxe Collector Prime, Prime, Plus, machin.
03:01 J'avais la NES, j'avais le pistolet pour jouer à Duck Hunt et le robot.
03:07 Ça en est au summum de la solution.
03:14 Mais le robot, bon, là, je parle d'un... On était moitié 80, un truc comme ça.
03:18 La technologie n'était pas ouf.
03:20 Le robot mettait 8 ans à appuyer sur un bouton.
03:23 À chaque putain de porte, tu mettais une heure pour que le robot fasse "vrrr, vrrr, vrrr, vrrr, vrrr".
03:30 Comme ça, et t'étais là, putain.
03:31 Mon premier jeu vidéo, c'était ce truc-là.
03:33 Et c'était hyper lent.
03:35 C'était un jeu de jeu vidéo, c'était un jeu de jeu vidéo, c'était un jeu de jeu vidéo.
03:37 Et c'était un jeu de jeu vidéo, c'était un jeu de jeu vidéo.
03:39 Et c'était un jeu de jeu vidéo, c'était un jeu de jeu vidéo.
03:41 Mon premier jeu vidéo, c'était ce truc-là.
03:43 Et c'était hyper lent. C'était horrible.
03:44 Il y a des jeux où j'ai passé vraiment des années dessus.
03:51 Je pense que toute la série GTA, c'est un truc hyper marquant.
03:55 Surtout, je pense GTA V, que j'ai refait entièrement plusieurs fois.
03:59 Counter-Strike, j'ai passé énormément d'années dessus.
04:02 Et là, actuellement, depuis le confinement, je joue vachement à Warzone.
04:06 Moi, je suis devenu bilingue grâce aux jeux vidéo, par exemple.
04:08 J'ai appris énormément de choses grâce aux jeux vidéo.
04:11 Fortnite, on n'apprend pas grand-chose.
04:14 Je dois vous le dire. Fortnite, ce n'est pas ouf.
04:17 Il y a des jeux vidéo, c'est vraiment plus cool.
04:19 Assassin's Creed, c'est vraiment génial comme jeu vidéo.
04:22 Et tu apprends des choses, c'est vraiment super.
04:24 Par exemple, je peux vous dire que les Vikings s'enculaient.
04:27 Ça, c'est grâce à Assassin's Creed.
04:29 On ne s'en saurait pas sans le jeu vidéo.
04:32 Donc, merci Ubisoft pour cette avancée majeure dans le milieu de la culture.
04:36 Le parfum de Mathilde.
04:37 Dorcel.
04:38 Tu es orpheline et nous sommes tes tuteurs.
04:40 Sir Rémi est noble et riche.
04:43 Tu devrais nous être reconnaissante de ce que nous faisons pour toi.
04:45 Je commence juste à mater du porno, je découvre ça.
04:48 Je me suis intéressé très tardivement au porno.
04:50 Et la première scène, il y a un vieux monsieur riche.
04:53 Toujours dans les Dorcel, il y a des vieux messieurs riches blancs.
04:57 Donc là, il y a un vieux monsieur riche qui a son chauffeur
04:59 et il a sa femme.
05:00 Et il a un petit garçon qui est un peu plus vieux que lui.
05:03 Et il a un petit garçon qui est un peu plus vieux que lui.
05:06 Et il a sa femme.
05:07 Et il s'arrête dans une route de campagne.
05:09 Et il dit, "Gontran, pouvez-vous utiliser ma femme sur le capot ?"
05:13 Et donc, il y a une scène de cul entre la dame riche et le chauffeur.
05:18 Et en fait, là, c'est éveillé en moi la lutte des classes.
05:21 Et en fait, je me suis dit, "Oh !
05:23 En fait, il y a des rapports entre la société qui peuvent s'échanger, machin.
05:27 Et c'est excitant, machin.
05:28 Et j'ai compris tout le délire de la lutte des classes et tout."
05:31 Grâce à Gontran qui défouraille la rombière sur le capot d'une Rolls.
05:35 [musique]
05:39 À l'époque où j'avais toutes les casquettes des vidéos
05:42 que je sortais sur Internet au début des années 2000,
05:44 où tu es obligé d'écrire, produire, réaliser, post-produire,
05:49 jouer dedans, machin.
05:50 Voilà, je faisais le montage et je faisais aussi la musique et tout
05:53 de mes courts-métrages, quoi.
05:54 Enfin, je volais la musique, clairement.
05:56 Et donc, du coup, il y avait une bande-son
05:59 que je réutilisais très, très souvent parce que ça marche très, très bien.
06:01 C'est le générique de "Debby Does Dallas".
06:05 [musique]
06:14 Qui est très caractéristique des pornos des années 70.
06:16 Mais en fait, cette ligne de basse, tu peux t'en servir
06:18 pour raconter plein de trucs dans le langage cinématographique.
06:21 Et moi, je m'en servais pour plein de trucs,
06:23 des trucs d'investigation, de machin, de truc.
06:25 Ou juste de l'humour absurde, sans parole et tout, du clown, quoi.
06:28 En fait, ce "Debby Does Dallas", ça marche pour plein, plein de trucs.
06:31 Tu ne t'attendais pas à ça, hein ?
06:32 Tu ne t'attendais pas à une vraie réponse.
06:34 [musique]