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Transcription
00:00 Dans les années 70, un homme, Charles Sobrage,
00:03 sème la terreur en Asie.
00:04 Sobrage, qui est de nationalité française,
00:07 est accusé de 15 meurtres commis en général
00:09 contre des routards ou contre des touristes.
00:11 L'ancien délinquant est accusé d'avoir drogué,
00:13 volé et tué de nombreux touristes.
00:15 Sa capacité à changer d'identité et à s'évader de prison
00:18 lui vaut un surnom, le Serpent.
00:19 Des crimes dont se sont inspirés les scénaristes
00:21 d'une série Netflix.
00:22 Je me suis senti libre.
00:24 Mais après avoir passé près d'un demi-siècle
00:26 derrière les barreaux, l'homme a été libéré
00:28 en décembre dernier et a été ce week-end interviewé
00:30 dans l'émission 7 à 8 où il a clamé son innocence.
00:33 Je ne suis pas un meurtrier.
00:34 Je n'ai tué personne et je le prouverai.
00:36 Une interview qui a vivement fait polémique
00:38 et fait bondir les téléspectateurs.
00:40 Alors les équipes de 7 à 8 ont-elles bien fait
00:42 d'interroger le tueur en série, le Serpent ?
00:44 Alors, les chéris, très vite là-dessus.
00:48 Oui, bien sûr qu'elles ont bien fait.
00:50 Déjà, c'est un énorme coup de n'importe quel média.
00:52 - Moi, je l'ai invité. - Voilà.
00:53 Le problème, ce n'est pas de recevoir un tueur en série,
00:55 c'est la manière dont on le traite.
00:56 Là, ils l'ont mis face à ses contradictions.
00:57 Ils ne l'ont pas traité comme une star.
00:59 Et Gilles, moi, j'ai une question.
00:59 Qu'est-ce que tu fais de faire entrer l'accusé ?
01:01 Qu'est-ce que tu fais des séries ?
01:02 Il y a une série Netflix sur le Serpent.
01:03 Ça veut dire quoi ? Qu'on la supprime ?
01:04 Ça veut dire que tu ne peux plus parler de ces sujets-là ?
01:06 Ça n'a rien à voir.
01:06 Ils l'ont traité bien comme il fallait.
01:08 Et voilà, ça ne créait aucun problème.
01:09 Ce n'est pas ce qu'il dit, mais...
01:10 Ce n'était pas le bon format pour lui.
01:12 Tu sais que toi, si tu n'étais pas dans l'émission,
01:13 ce que je disais à Benaïm, tu nous défoncerais.
01:24 Là, il y avait une complaisance dans l'interview.
01:26 C'est-à-dire que je vous rappelle quand même
01:28 qu'il y a plein de gens qui ont été choqués.
01:30 Il y a des victimes, notamment françaises,
01:33 dont les morts ne seront jamais résolues.
01:35 Moi, je suis choqué.
01:36 Raymond aussi.
01:37 Moi, je suis un peu avec Gilles, bizarrement.
01:39 On n'est jamais beaucoup avec Gilles.
01:42 En fait, toi aussi, on est un peu avec Gilles.
01:45 On est beaucoup avec d'autres gens,
01:46 mais pas un peu avec Gilles.
01:47 - Peut-être que l'accusé, c'est différent.
01:49 C'est des plateaux.
01:49 Les mecs ne sont pas là.
01:50 Là, je ne me vois pas, moi, ici, avoir reçu un mec
01:53 qui a tué des dizaines, des cinquantaines de personnes.
01:56 Pensez à la famille.
01:57 Aux familles des Français qui regardent 7 à 8,
01:59 il arrive comme une star avec un beret.
02:01 "Salut, c'est moi, c'est le serpent."
02:03 Alors, il dit que ce n'est pas lui.
02:04 Mais pour rejoindre Gilles, j'ai quand même beaucoup de mal,
02:06 en pensant à la famille, d'inviter un mec comme ça
02:08 à une heure de grande écoute sur TF1.
02:09 Comme ça, j'ai quand même un peu de mal.
02:10 Ça me gêne un peu.
02:11 - Qu'est-ce que tu fais, par exemple, des documentaires
02:13 où on intervient des tueurs en série ?
02:15 - C'est pas pareil, justement.
02:15 - Mais c'est pas pareil.
02:16 - T'as vu des tueurs en série.
02:17 Il y a quand même, évidemment, des familles de victimes
02:20 qui sont évidemment dans la peine immense
02:22 et rien ne réparera et leur douleur sera toujours immense.
02:25 - Mais c'est quand les interviews de tueurs en série ?
02:27 C'est quelle émission ?
02:29 - Ça ne va pas vous plaire, mais moi, je rejoins un petit peu
02:31 Gilles et Raymond parce que là, le format d'émission fait que...
02:33 - Tout le monde rejoint un petit peu Gilles.
02:34 - C'est un petit peu la star du soir.
02:36 Quand c'est le format 7 à 8, quand t'as une personne
02:39 chaque dimanche soir qui est interviewée de cette manière.
02:41 Donc, généralement, c'est une personne qu'on met un petit peu en avant.
02:44 Et comment ?
02:45 - Ça ne va pas me plaire, vous avez raison.
02:47 - Ça ne vous plaît pas, mais c'est la vérité.
02:48 Moi, je pense que c'est pas le bon format.
02:49 Je suis d'accord avec Gilles.
02:51 Là, quand nous, on l'a pendant l'émission,
02:54 nous, on n'a pas une personne tous les soirs et on en fait une star.
02:57 Que là, le sujet de l'émission, c'est souvent comme ça.
02:59 C'est souvent le dimanche soir, on a une personne en interview
03:02 qu'on met un petit peu en avant, on explique sa vie
03:04 et de manière un petit peu sympathique.
03:06 - Sauf que si on l'avait reçu, je pense qu'on aurait dit
03:08 qu'on lui posait pas de questions, nous, en tant que chroniqueur.
03:11 Il n'y aurait eu que Cyril qui aurait eu l'autorisation de lui poser des questions.
03:14 Il aurait évidemment contextualisé en rappelant son pédigré
03:17 de manière absolument immonde et atroce parce que c'est un monstre.
03:20 Mais malgré tout, on l'aurait reçu.
03:21 - On l'a invité.
03:23 - Il y a une fascination pour le pire à la télévision.
03:25 - Après ce que vous avez dit, on a une chance qu'on l'ait.
03:27 - Non mais c'est vrai.
03:29 - Non mais c'est bien.
03:31 - On aurait peut-être été en désaccord avec l'émission, on aurait eu le droit.
03:33 [Musique]

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