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Jean-François Richet est un réalisateur français qui a déjà produit 3 films aux États-Unis. À l'occasion de la sortie de #MaydayLeFilm, il nous a expliqué les différences entre un tournage en France et à Hollywood.

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Transcript
00:00 Tous mes acteurs arrivent à l'heure, tous mes acteurs connaissent leur texte.
00:03 Que ce soit Vincent Casset, Gilles Lelouch, Mathieu Amalric, c'est pareil que Mel Gibson,
00:08 que Gerard Butler, et même Gerard Depardieu, moi, connaissait son texte, il arrivait à l'heure.
00:12 C'est le même professionnalisme.
00:14 Je m'appelle Jean-François Richet, je suis cinéaste, je suis metteur en scène,
00:17 je fais aussi bien des films en France qu'aux États-Unis.
00:19 Il y a une différence entre tourner un film à Hollywood, aux États-Unis, et en France.
00:23 Ça va être le thème néo d'aujourd'hui.
00:25 Alors, il y a une différence dans les plannings.
00:27 C'est vrai qu'aux États-Unis, c'est à la minute près, à la seconde près,
00:31 ils sont là à l'heure, ils sont prêts à l'heure.
00:33 Ils ne sont pas avares d'heures supplémentaires parce qu'ils savent qu'ils vont être payés.
00:37 Quand il y a marqué "prêt à tourner", on va dire à 8h du matin.
00:40 À 8h du matin, ils sont prêts à tourner "Les Américains".
00:43 En France, c'est vrai que quand il y a marqué "prêt à tourner" à 8h du matin,
00:47 on commence à tourner à 9h.
00:48 Ça veut dire qu'on a des journées, nous, de 8h.
00:50 En France, honnêtement, il y en a 6 à plein temps.
00:53 Aux États-Unis, c'est 8h ou 10h, mais c'est 8h à plein temps, c'est 10h à plein temps.
00:58 Quand vous mangez, c'est un sandwich en un quart d'heure,
01:01 ce n'est pas en un quart d'heure et une seconde de plus.
01:03 En France, on est assis à la table, on mange, il y a du vin,
01:06 il n'y a pas d'alcool sur un truc américain.
01:08 Ce sont des différences.
01:09 En France, le réalisateur a tout pouvoir
01:15 et surtout, il n'a pas besoin de convaincre pour faire ce qu'il a à faire.
01:18 Aux États-Unis, Hollywood, il faut s'imaginer qu'on est dans une pièce de 2m2
01:22 et puis le réalisateur, à fur et à mesure, il peut pousser, pousser, pousser les murs.
01:25 En France, le réalisateur fait sa version et même si personne l'aime,
01:29 c'est celle-là qui sortira s'il le décide.
01:31 Alors, c'est quand même un peu capricieux, mais c'est comme ça.
01:33 Le réalisateur a tous les pouvoirs jusqu'à l'absurde.
01:35 On voit en même temps les résultats des films français actuellement,
01:37 c'est qu'ils ne tournent pas du tout pour un public.
01:39 Aux États-Unis, aucun metteur en scène n'a le Final Cut,
01:42 sauf exception, on va dire peut-être P.T. Swood et Christopher Nolan.
01:45 Aux États-Unis, le Final Cut, c'est le producteur,
01:47 voire même le studio qui est au-dessus du producteur.
01:50 Par contre, il y a un syndicat qui est très fort aux États-Unis,
01:52 c'est le syndicat des réalisateurs.
01:54 Là, les réalisateurs, ils ont des droits.
01:55 Les droits sont qu'on a le droit de monter le film comme on veut pendant 10 semaines.
02:00 Là, vous avez même le droit de dire que le producteur et même le studio
02:04 ne voient pas ce que vous montez.
02:05 Ils n'ont même pas le droit d'entrer dans la pièce si vous le décidez.
02:07 Moi, en l'occurrence, j'ai eu la chance que j'ai pu monter ce film à Paris.
02:11 Donc, évidemment, je ne leur envoyais rien et je faisais tout de mon côté.
02:13 Donc, vous montez ça pendant 10 semaines.
02:15 Après, avec ce film, qu'est-ce qu'ils font ?
02:17 Ils vont faire des tests screening, ils vont le montrer à un public
02:20 qui lui va noter le film et ils doivent classer le film de excellent à très nul.
02:24 Et ce qu'a fait le studio, ils additionnent excellent et très bien
02:27 et en fonction du format du film, du genre du film,
02:30 si vous arrivez à une certaine note, vous êtes le roi du monde, vous faites ce que vous voulez.
02:33 Pour un film d'action comme Mayday, 60 % d'excellent et de très bien, c'est pas mal.
02:38 72, en gros, c'est le maximum qu'on peut avoir pour ce genre de film
02:42 et tout le monde est content.
02:43 Sur Mayday, on a obtenu 89 %.
02:45 Donc, après, avec ça, le studio dit en gros,
02:47 "Bah ouais, Jean-François, tu fais ce que tu veux maintenant."
02:49 Les fêtes de fin de tournage en France et aux États-Unis,
02:55 écoutez, moi, j'ai fait trois films américains.
02:59 On a été sur un rooftop à New York avec Jerry Butler et tout ça,
03:03 il y avait d'autres invités.
03:05 Ils avaient juste réservé, on va dire, une espèce de bar où ça danse.
03:07 Ils n'étaient pas plus que ça.
03:09 Les fêtes aux États-Unis, j'en ai même envie de dire,
03:11 j'ai vu des fêtes en France qui étaient plus que les États-Unis.
03:14 Si ça vous a intéressé, ce que j'ai raconté,
03:16 l'histoire d'un Français qui fait un film à Hollywood,
03:18 allez voir Mayday, un film avec Jerry Butler
03:20 qui sort le 25 janvier au cinéma.
03:22 C'est notre seule chance.
03:24 Je vais piloter et je vais nous sortir de cette île.
03:27 - Attendez, attendez, attendez.
03:28 - Vous connaissez ? - Non, je sais.
03:29 !

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