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Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, les villes moyennes se mobilisent massivement. L'enjeu désormais pour les manifestants, c'est d'inscrire la contestation dans la durée.

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00:00 Je suis fière d'être à Laval et pas à Rennes ou à Nantes, parce que c'est notre ville.
00:05 Il faut aussi faire autant de bruit dans les moyennes villes que dans les grandes villes, partout.
00:09 Ça, ça doit être un raz-de-marée.
00:10 Ce mardi 7 février, c'est la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites en France.
00:15 Et ce qui marque dans ce mouvement, c'est la mobilisation massive des villes moyennes.
00:19 À Laval, dans le département de la Mayenne, où on compte près de 50 000 habitants,
00:23 la mobilisation est allée crescendo avec 8 500 à 10 000 personnes le 31 janvier.
00:28 Des chiffres rarement atteints de mémoire de manifestants.
00:30 Jusqu'à la première manifestation pour les retraites, je n'étais jamais venue manifester.
00:44 Jusqu'à maintenant, j'étais un mouton, et le mouton ne veut plus être le mouton, il veut plutôt être le loup.
00:48 Nous, la première fois, on est un petit groupe.
00:49 Quand on est venu, on était cinq.
00:51 La deuxième fois, quand on est venu, on était neuf.
00:53 Là, on est sept, pas huit.
00:55 Donc on essaye de faire en sorte de faire bouger les troupes aussi à notre travail.
00:59 À Laval, la dernière fois que j'avais vu autant de monde, c'était en janvier 2015, je pense.
01:06 Enfin voilà, par rapport à ce que nous on voit quand on est là.
01:09 À piétiner sur place, à ne pas avancer, parce qu'il y a tellement de gens.
01:12 C'est vrai que c'est impressionnant, parce que moi qui suis habituée à faire les manifestations à Paris,
01:16 je ne pensais pas que dans les villes comme Laval, il y avait autant de monde en fait.
01:20 Et je trouve ça bien, qu'il n'y ait pas que Paris ou que les grandes villes.
01:24 On est habitué aussi à Nantes, à toutes ces villes.
01:26 Donc je trouve ça bien que les petites villes se mobilisent aussi.
01:29 Recrets du projet Macron !
01:32 Ni amendable et ni négociable !
01:35 On veut recrets, recrets du projet Macron !
01:39 Ce mardi, à Laval, la mobilisation est moins importante que la dernière fois,
01:43 avec entre 4 800 et 8 000 personnes dans la rue.
01:46 L'enjeu désormais pour les manifestants, c'est donc d'inscrire ce mouvement dans la durée.
01:50 Ils ont de l'espoir, mais sont conscients du sacrifice demandé aux grévistes.
01:54 Je me suis posé la question, est-ce que je viens aujourd'hui ?
01:56 Et je me suis dit, allez, il ne faut pas lâcher.
02:00 Je pense que, comme je le disais, c'est par le nombre qu'il faut montrer qu'on est encore là.
02:07 Si moi je fais l'effort, je pense que les autres personnes raisonnent aussi un petit peu comme ça.
02:14 Et on va continuer et on va perdurer.
02:20 Clairement, c'est le budget de chaque foyer qui parlera.
02:23 On est tous les deux enseignants et là, ça commence à faire six jours de grève d'affilée.
02:27 Moi, je suis vraiment déterminé à aller faire jusqu'au bout,
02:30 parce que je trouve que le moment est historique.
02:32 Et je ne pensais pas que ça prendrait autant, en fait.
02:35 J'avais le sentiment que la France, les Français étaient à tonne, apathiques, résignés.
02:40 Les gens en avaient vraiment ras-le-bol.
02:43 Et on se surprend tous à être là et c'est porteur.
02:45 [Musique]

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