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Le convoi des agriculteurs, qui manifestent contre l'interdiction de l'utilisation des néonicotinoïdes, arrive place des Invalides à Paris. À bord de leurs tracteurs, ils ont ralenti une partie des autoroutes A13, A10, A6 et A4. Ce qui a provoqué à 8h un cumul de bouchons de 354km en Île-de-France. 

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Transcription
00:00 Des agriculteurs en colère manifestent à Paris.
00:02 Les premiers arrivent sur l'esplanade des Invalides,
00:06 où ils vont rester une partie de la journée.
00:09 Voici ces premiers tracteurs qui rejoignent le centre de la capitale.
00:15 Certains sont partis au milieu de la nuit,
00:17 de plusieurs régions de France pour rejoindre Paris.
00:21 Bloquer aussi un peu le périphérique pour se faire entendre,
00:24 se faire voir, faire parler d'eux
00:26 et faire entendre leurs revendications, bien sûr.
00:30 Sonia Carnéro, vous êtes justement avec un de ces agriculteurs en colère,
00:35 en route vers les Invalides.
00:37 Exactement, regardez ce cadre avec un tracteur en plein Paris,
00:42 au milieu des immeubles et des pistes cyclables.
00:45 Et je suis avec Nicolas Venu de l'Essone avec son tracteur.
00:48 Expliquez-nous cette interdiction des néonicotinoïdes.
00:51 Vous ne vous dites pas "on va absolument utiliser cet insecticide".
00:53 D'accord l'interdiction, mais quelle est la solution ?
00:55 C'est surtout ça pour vous ?
00:56 En fait, c'est tout à fait le cas.
00:58 En fait, on n'a pas de solution.
01:01 En 2020, on avait semé des betteraves,
01:05 donc sans cette protection insecticide de la semence.
01:09 Et en fait, moi personnellement, j'ai perdu 90 000 euros
01:12 parce que j'ai eu 70-80% de pertes.
01:17 Et voilà, moi, je ne reprends pas une deuxième gamelle comme ça.
01:22 Ce n'est pas possible.
01:23 Donc là, dans quelques semaines, il va y avoir les semis.
01:25 Et vous ne savez toujours pas quoi faire.
01:26 C'est ça qui est la catastrophe.
01:29 C'est qu'en fait, c'est arrivé comme ça sur le coin du nez,
01:32 sans qu'on le voit arriver.
01:33 Et on va semer dans à peine un mois.
01:36 Et alors d'aujourd'hui, je ne sais pas combien je vais en semer.
01:40 Et si je vais en semer.
01:41 Alors du coup, cette action pour vous,
01:43 ce n'est pas vraiment, on va dire,
01:44 vous n'êtes pas là pour semer la pagaille dans Paris et embêter tout le monde.
01:47 Mais pour vous, c'est un peu votre seule façon de vous faire entendre
01:49 parce que les négociations avec le gouvernement sont à l'arrêt.
01:52 Oui, c'est ça.
01:52 C'est qu'on nous met plein d'interdictions.
01:55 Alors là, on parle de la betterave, mais moi, j'ai envie de parler.
01:58 Il y a aussi plein d'autres sujets qui sont difficiles
02:04 et sur lesquels il n'y a pas de solution.
02:06 On a des distorsions de concurrence avec nos voisins européens, par exemple.
02:11 On voit des pancartes.
02:12 Macron veut tuer la fin de la betterave française.
02:14 C'est vraiment ça le risque ?
02:16 Oui, ça fait mal au cœur parce que c'est Napoléon qui l'a développé en France.
02:21 Et là, c'est vraiment la fin.
02:25 Le risque, c'est qu'on importe de la betterave ?
02:27 Du sucre, oui.
02:29 Du sucre qui ne sera pas produit dans les conditions que nous, on accepterait en France.
02:36 Merci beaucoup, Nicolas.
02:38 Les tracteurs, vous voyez des centaines de tracteurs qui continuent d'affluer vers les invalides.
02:41 Devant lui, le tracteur devant, c'est le maire de sa commune qui est lui aussi agriculteur.
02:45 Rendez-vous compte, tout le monde est mobilisé.
02:47 Nous sommes en route pour les invalides, tout près du ministère de l'Agriculture
02:51 où les agriculteurs, les betteraviers, demandent même un rendez-vous
02:54 avec le président de la République, Emmanuel Macron.

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