La Sexy News de Philippe Hofman - Les selfies des ados

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##SEXY_NEWS-2023-02-08##
Transcript
00:00 Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:04 Et bien Philippe Harlin, nous retrouvons Philippe Hoffmann, notre sexy news du mercredi,
00:09 qui va nous parler des ados et tout particulièrement des selfies.
00:12 Eh oui, ils ne sont pas en reste les ados.
00:15 Bonjour Brigitte.
00:17 Bonjour Philippe.
00:18 Bonjour Brigitte.
00:19 Bonjour Philippe.
00:21 Oui, oui, ils ne sont pas en reste pour les selfies.
00:25 Vous savez que c'est une histoire qui est relativement récente,
00:28 enfin pour nous, c'est apparu avec le premier iPhone photo en 2007.
00:33 Et après, il y a eu tous les réseaux de partage qu'on connaît et ça n'a pas cessé de se répandre.
00:39 En fait, maintenant, tout le monde se selfie, la famille, le président, le pape lui-même.
00:47 Mais c'est surtout bien sûr les ados qui usent et abusent de leur portrait numérique.
00:52 Pourtant, ils détestent qu'on les observe, mais comme ils sont ambivalents,
00:57 ils se prêtent sans souci à ce jeu du big brother.
01:00 Ils se selfies avec délice, ils arrangent la photo et ils la diffusent.
01:07 Ils font les comiques avec des grimaces ou alors des masques.
01:12 Ils se prennent face à des monuments, des œuvres artistiques,
01:14 surtout des célébrités s'ils en croient.
01:16 Enfin, ils montrent qu'ils sont là à un moment précis et exceptionnel
01:20 et que c'est bien leur tête à eux.
01:23 En fait, ils veulent exister, même dans leur quotidien.
01:29 Des fois, ils prennent en photo leur petit déjeuner, leur cornflakes
01:32 pour mêler leur vie à l'ensemble de ceux qui les regardent.
01:37 Mais en fait, avec la métamorphose qu'ils vivent, ils changent de corps, de tête.
01:42 Ils ne sont jamais sûrs d'être suffisamment bien, beau.
01:46 Ils sont angoissés quand même un peu et un peu accro par leur image.
01:50 Donc, ils veulent la regarder sans cesse.
01:53 Comme auparavant, avant les selfies, il y avait des gens qui se regardaient
01:56 tout le temps dans la glace pour savoir s'ils étaient bien.
01:58 Il y a des adultes qui font ça aussi.
02:01 Ça montre bien que là, il y a un problème d'estime de soi qui n'est pas bien.
02:04 Est-ce qu'on sait si les filles font plus de selfies que les garçons
02:09 ou est-ce qu'on n'a pas d'enquête ?
02:12 Oui, alors bien sûr.
02:13 Si, si, si, les filles sont...
02:16 Parce que bon, les stéréotypes de genre, ça dure.
02:18 Et puis, comme je vous l'ai déjà dit, à l'adolescence,
02:21 c'est très, très fort, les stéréotypes de genre.
02:23 Donc, les filles, elles se mirent un maximum et elles se montrent un maximum.
02:29 Donc, ça les rassure, ça leur permet de comprendre un petit peu
02:34 comment se transforment leur corps, leur féminité.
02:38 Et puis, ça leur rappelle quelque chose d'un peu particulier qu'elles ont vécu,
02:42 enfin, les garçons aussi, à 20 mois à peu près, à l'âge de 20 mois,
02:46 au moment du stade du miroir, vous savez, où ils ont commencé à comprendre
02:50 que leur image inversée était importante
02:53 et que ça pouvait être quelque chose qui forge l'identité.
02:58 Donc, c'est quelque chose d'ancien qui remonte à l'adolescence.
03:01 Mais en fait, c'est pas qu'un reflet narcissique pour s'admirer,
03:05 c'est aussi livrer aux autres une image de soi,
03:09 dans des moments importants, enfin, qu'on juge importants.
03:13 Et c'est une sorte d'autoportrait artistique qui cherche des likes,
03:17 qui renforce l'identité et même l'appartenance à un groupe,
03:22 prouver qu'on est vraiment vivant, à la fois ensemble et aussi unique.
03:28 Et il y a également un petit rêve secret,
03:32 c'est celui d'être reconnu mondialement, vous savez, comme une star ou une influenceuse.
03:38 Donc, c'est compliqué le selfie, c'est à la fois un mélange de quêtes de l'estime de soi,
03:44 une fabrique à souvenir, une recherche d'une nouvelle identité unique,
03:48 et puis une forme de création artistique.
03:51 Donc, il n'y a pas vraiment de problème,
03:53 sauf pour ceux qui ont une estime de soi très fragile
03:56 et qui sont obsédés par l'idée d'avoir une image parfaite qui serait admirée par tous.
04:00 Alors là, ils poussent parfois l'exhibition un peu loin,
04:03 ils montrent des parties de leur corps ou des moments intimes
04:06 qui peuvent devenir après coup l'objet de honte ou de harcèlement.
04:11 On photographie sa poitrine naissante, son pénis, sa violence, ses émotions.
04:16 Et puis après, on le livre à ses proches,
04:18 mais par extension, sur le web, on le livre à tout le monde et à n'importe qui.
04:22 Dans ce cas-là, on peut se demander si les selfies,
04:25 ça sert toujours à consolider une identité floue pour les ados,
04:29 ou si ce n'est pas un miroir destructeur
04:30 qui n'envoie que de la violence et un vide jamais satisfait.
04:35 Mais comme vous le dites, il y a quand même pas mal d'adultes aussi qui jouent à ce jeu-là.
04:41 Et donc, ils ne se lassent pas de s'admirer.
04:45 En plus, les filtres des applis suppriment les marques du temps,
04:47 plus de rides, plus de cheveux clareceux, mais une belle image lisse.
04:51 Ce n'est pas sans évoquer d'ailleurs les craintes de vieillir des ados.
04:54 Pourtant, face aux excès de selfies de leurs jeunes, les parents y voient un danger.
04:59 Est-ce qu'elle serait mal dans sa peau ?
05:03 Elle risque de se médiculiser ou se faire harceler ?
05:07 Alors, arrêtez de chercher du mal-être partout, ou des maladies mentales.
05:14 Bien sûr qu'ils ont des comportements excessifs,
05:16 mais la plupart des ados qui se transforment, ils ont surtout besoin d'être rassurés,
05:20 autant par leurs amis que par leurs parents.
05:22 Et avec ces derniers, il y a quelque chose d'un peu particulier dans ce jeu de miroir.
05:26 Ils cherchent une période un peu magique, vous savez,
05:29 où ils se sont construits dans le regard aimant de leur mère.
05:32 Un partage d'émotions, de perceptions intenses, essentielles,
05:36 que les ados cherchent toujours dans leur moment trouble.
05:40 Alors sans en faire de trop, ne manquez jamais une occasion de les rassurer sur leur allure,
05:46 leurs cheveux, leurs vêtements.
05:47 Dites-leur combien vous-même vous avez douté de votre métamorphose,
05:50 et rajoutez que l'adolescence, c'est une sorte de chrysalide,
05:53 dure et transparente, mais ça finit toujours par se nuer en papillote.
05:57 N'est-ce pas ? Ou en papillote...
06:00 Bon, en tout cas, il n'y a pas de raison de s'inquiéter, d'après vous,
06:04 sur des ados qui feraient beaucoup de selfies.
06:06 Non, non, non.
06:08 Philippe Arlin, vous voulez réagir à ce qu'a dit Philippe Hoffmann ?
06:11 Je suis assez d'accord.
06:13 Je pense que ça devient inquiétant quand l'ado qui devient adulte
06:16 continue à avoir la même passion pour le selfie.
06:18 C'est là que ça va peut-être naturellement signer quelque chose.
06:22 Mais effectivement, ça peut participer de la construction de l'ado.
06:26 C'est un des nouveaux outils que le monde moderne offre dans la construction de l'ado,
06:31 et qu'ils l'ont déjà bien fait évoluer par rapport au premier rapport
06:37 qu'il y avait entre l'ado et cet appareil magique.
06:41 N'est-ce pas ?
06:42 Merci beaucoup, Philippe.
06:43 Mais quand on publie un article, on fait un selfie à notre manière aussi.
06:47 On a envie d'être vu, lu et écouté.
06:50 Le besoin de reconnaissance, c'est un besoin universel, c'est bien vrai.
06:55 Merci beaucoup, Philippe Hoffmann.

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