Nous sommes donc le 9 février 2023, Il est 18h45, dans la commune de Coulommiers, Benjamin Tranié le sait, il a beau pleurer, morver de colère, sa carrière est morte et enterrée depuis 16h58 après sa chronique sur la transidentité...
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AmusantTranscription
00:00 Nous y sommes, place à un moment aussi excitant que redouté, l'arrivée de Benjamin Tranier
00:05 dans ce studio aujourd'hui pour parler de la transidentité.
00:07 Et Tranier raconte la chute de Benjamin Tranier.
00:10 « Nous sommes le 9 février 2023, journée mondiale de la langue grecque, Nichols peut
00:18 la glisser où il veut.
00:19 Nous sommes donc le 9 février 2023, il est 18h45 dans la commune de Coulomiers, Benjamin
00:29 Tranier le sait, il a beau pleurer, morvé de colère, sa carrière est morte et enterrée
00:35 depuis 16h58 après sa chronique sur la transidentité.
00:39 Benjamin Tranier, paniqué, supplie le patron de Ré-Ré-Chanson de diffuser ses sketchs
00:45 à l'antenne, même entre Élise et Moum et un sketch.
00:48 Il tentera un dernier coup de fil à la programmatrice de Danse avec les stars.
00:56 Trop tard.
00:57 10 minutes avant, Kevin Razy avait appelé la production et avait promis de danser en
01:02 juste au corps.
01:03 Proposition à bas tape pour Benjamin.
01:07 Mais qui est Benjamin Tranier dont la carrière vient de se cracher avant même le décollage
01:13 ? Benjamin s'est fait connaître sur internet grâce à sa vidéo 30 imitations en 30 secondes
01:19 dont voici l'extrait.
01:20 « Bonsoir, c'est Jeanne Moreau.
01:22 Moi j'ai des pommes.
01:28 Oh, ça va les fils de pute, tu t'appelles comment ? Ah Julie, c'est un prénom de pute
01:33 ça.
01:34 » Le dernier, c'était Redouane Bouguéraba.
01:35 Il n'a pas la voix mais il y a le texte.
01:39 Il est engagé sur le champ par Mathieu Noël sur France Inter.
01:43 Ok, avant ça, il avait demandé à Gaspard Kraus mais impossible, il demandait à être
01:48 payé en Reichsmark.
01:50 La journée avait pourtant bien commencé pour Benjamin Tranier.
01:57 Coup de fil du Sébastopol de Lille pour lui annoncer qu'il y avait 36 places de vendue
02:01 pour le 11 février.
02:02 La com semble efficace.
02:04 En effet, les thèmes imposés comme le wokisme, l'émancipation canine et le bio-foutre semblent
02:11 trouver un public.
02:13 La chronique du début de la semaine sur le thème « les coluses d'affiches féministes
02:17 » a l'air d'avoir fait mouche.
02:19 Sauf auprès des invités.
02:22 Ils ont dû le confondre avec certaines coluses qui leur reprochent d'avoir utilisé leur
02:26 image sans autorisation.
02:28 Ça peut crisper l'invité.
02:30 Il le sait, il le sent, sa chronique sur la transidentité va être un tournant dans sa
02:36 petite carrière.
02:37 Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'à deux minutes de la prise d'antenne, Benjamin a
02:42 l'impression de porter une cagoule et de jouer devant Fogiel et Deboeuse ?
02:47 D'habitude, il ne fait pas exprès mais l'idée lui traverse l'esprit de seconde.
02:52 « Je n'ai qu'à bafouiller au moment de faire des vannes ». Impossible, tout le
02:56 monde croira à une mauvaise imitation du rappeur Hattic.
02:59 « Double album ou pas, là j'suis indécis, j'ai pas de patron, j'fais que ça, j'veux
03:03 ça, j'quelque part, 20 vingt, c'est ce que je décide, j'suis le rap français ».
03:06 Le pauvre, il devait être en train de s'étouffer avec son humilité.
03:10 Benjamin commence sa chronique.
03:15 « Salut les beaufs, et alors, comment y vont mes LGBT friendly, là ? »
03:21 Énormissime erreur.
03:23 De la part de Benjamin, il a dit « LGBT » et a oublié les 18 autres lettres du sigle,
03:30 y compris M de moteur V12.
03:32 Benjamin ignorait qu'il devait s'adapter à chaque fois que la communauté décidait
03:36 de rajouter des lettres.
03:37 Mais trop tard, il devient la cible d'une armée de cheveux bleus, d'oiseaux bleus,
03:41 sur Twitter.
03:42 Benjamin l'ignore mais sa carrière est finie.
03:45 France Inter lui tourne le dos, Mathieu Noël fait une semaine d'émission en jeans en
03:49 sequins alors que personne ne lui a rien demandé.
03:51 16h58, Benjamin finit sa chronique dans un silence de mort.
03:56 « Adieu, Benjamin ! »
03:58 Aujourd'hui, Benjamin vit à Coulomiers où il suit un stage de sensibilisation pour
04:09 devenir un humoriste sans point de vue, sans propos et sans vannes.
04:12 Il progresse bien et devrait très bientôt faire son premier « Jamel Comedy Club ».
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