• l’année dernière
Chaque jour 12 millions d'élèves passent la porte des 60 000 établissements scolaires français. Mais savons-nous vraiment comment fonctionne cette institution, quel est le quotidien de tous ces métiers qui font l'école ?
Les équipes de LCP, avec Valérie Brochard, franchissent à leur tour les portes, posent leurs caméras au milieu des élèves, des équipes éducatives et des partenaires de l'école.
Reportages, portraits, archives, interviews de personnalités sur leurs « mémoires d'école » : « Liberté, égalité, scolarité ! » est un plongeon ludique et pédagogique au coeur du monde éducatif.

Une émission en partenariat avec PRONOTE, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et Réseau Canopé

Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5

Suivez-nous sur les réseaux !

Twitter : https://twitter.com/lcp
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP
Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/

Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/

#LCP

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:19 [Musique]
00:27 Bonjour et bienvenue dans votre magazine de l'éducation.
00:30 Tous les mois, nous partons à la rencontre de tous ceux qui font l'école
00:33 pour vous faire découvrir leurs méthodes et leurs initiatives.
00:36 Vous allez tout savoir grâce à liberté, égalité, scolarité.
00:40 Et voici tout de suite le sommaire.
00:42 [Musique]
00:45 Que se passe-t-il en France avec les mathématiques ?
00:48 Manque de vocation, mauvais classement international.
00:51 Pour se remonter le moral, on s'est intéressé à ces profs
00:54 qui s'ingénient à donner à leurs élèves le goût de l'algèbre et de la géométrie.
00:59 [Musique]
01:01 Lui, les maths n'ont aucun secret pour lui.
01:04 Hugo Dumigny, le copain, a obtenu la prestigieuse médaille FILS en 2022.
01:08 Mais était-il le roi des maths à l'école ?
01:11 Et quelle est sa recette à lui pour faire aimer la matière ?
01:14 Il nous dit tout dans Mémoire d'école.
01:17 Que font les élèves pendant les temps d'activité périscolaire ?
01:21 Réponse avec le RÈVE, le responsable éducatif VIL,
01:25 qui officie dans certaines écoles primaires.
01:27 RÈVE, TAP, des acronymes qui, après cette émission, n'auront plus de secret pour vous.
01:32 Enfin, comment le cinéma est-il entré à l'école ?
01:36 C'est notre retour en archive.
01:38 [Musique]
01:46 La France est-elle fâchée avec les mathématiques ?
01:49 Depuis de nombreuses années, nous figurons parmi les mauvais élèves des classements internationaux
01:53 et notre niveau n'a fait que baisser depuis 40 ans.
01:56 Alors comment nous réconcilier avec les maths ?
01:58 Comment les faire aimer aux élèves ?
02:00 Ici, au collège Jacques-Yves Cousteau à Bussy-Saint-Georges en Seine-et-Marne,
02:04 depuis deux ans, l'équipe pédagogique mise sur l'aspect ludique, pratique.
02:08 Mais est-ce que ça marche ? C'est ce qu'on va voir.
02:10 [Musique]
02:16 Bonjour !
02:22 Bonjour !
02:23 [Musique]
02:28 Allez ! Hop !
02:31 Vous en prenez une ou pas ? Vous en avez pas assez ? Si ?
02:34 Non, non, non.
02:35 Merci.
02:43 On a pris une brique comme celle-là.
02:46 Je l'ai ouverte.
02:48 Et pour voir quelle est la partie du papier qui est utilisée.
02:51 Cette brique, on s'est demandé, est-ce que cette surface,
02:54 est-ce qu'elle était la plus petite possible qui pouvait donner un volume de 1 litre ?
02:58 Et on a dit que c'était le cylindre.
03:00 Et on a étudié le cylindre, effectivement.
03:03 Allez, si je prends un cylindre,
03:07 j'ai une certaine hauteur qui est H,
03:10 les bases, j'ai deux bases,
03:13 qui sont des disques,
03:15 et le rayon, on va l'appeler R.
03:18 C'est le rayon R.
03:22 Salut !
03:23 Je peux m'asseoir à côté de vous ?
03:25 Alors qu'est-ce que vous travaillez comme notion exactement ?
03:28 Là, je vois au tableau, on est sur des formules,
03:30 on est un petit peu sur de la géométrie aussi,
03:32 calcul de la surface, c'est ça ?
03:34 Du calcul littéral, si on peut.
03:36 D'accord. Dis-moi.
03:37 Souvent, on va chercher l'air,
03:39 ensuite le volume, le temps d'empilement.
03:42 Donc, 1 litre de lait dans une brique
03:44 peut être aussi contenu dans un cylindre,
03:47 mais ça utilise moins de cartons.
03:50 C'est ça ? Donc, ça a un impact écologique ?
03:52 Oui, du coup.
03:53 Ok.
03:54 C'est pour utiliser moins d'arbres,
03:57 pour essayer de ne pas trop polluer la planète.
04:02 Alors, monsieur Mesmoudi, expliquez-moi un petit peu,
04:04 sur les 3h30 de cours de mathématiques
04:07 que vous dispensez aux classes de 3e.
04:10 Est-ce que ces 3h30 sont toutes axées
04:13 sur le développement durable et l'écologie,
04:15 ou c'est une heure dans la semaine
04:17 et le reste du temps, c'est plutôt des mathématiques plus classiques ?
04:21 Tout dépend. En fait, pour intéresser les élèves,
04:24 il faut varier les supports, varier les méthodes.
04:27 Il faut rendre les mathématiques vivantes.
04:29 C'est pour cela qu'on s'intéresse aux problèmes de la vie
04:31 de tous les jours, qui touchent tout le monde.
04:33 C'est ça ?
04:34 Calculez, c'est-à-dire que tu remplaces X,
04:41 au lieu de remplacer par 0,5, tu vas remplacer X par 100.
04:44 Et tu calcules. Bravo.
04:46 Donc, vous finissez le travail pour la semaine prochaine.
04:50 Au revoir, au revoir, à la semaine prochaine.
05:02 Bonjour Valérie, bienvenue.
05:03 Merci, merci beaucoup de nous accueillir dans ce collège
05:06 qui a cette spécificité, c'est de mettre un peu les mathématiques
05:10 au cœur, j'ai l'impression, de l'établissement,
05:13 de votre envie en tout cas de les rendre plus ludiques,
05:17 plus simples. Est-ce que je me trompe quand je vous dis ça ?
05:20 Alors, pas du tout. En fait, on a vraiment un plan global mathématique.
05:24 L'idée, c'était de se dire comment je peux aborder les maths autrement,
05:28 faire en sorte que les élèves qui sont les plus en difficulté
05:32 ne soient pas dans un sentiment de "j'aime pas les maths" pour toute la vie,
05:36 où c'est moi contre les maths.
05:38 Et c'est pas fait pour moi.
05:40 Et c'est pas fait pour moi. Et au contraire, d'avoir des leviers
05:43 qui permettent peut-être d'aller chercher des vocations
05:48 aussi bien universitaires, avec des études supérieures
05:54 destinées aux sciences, mais ça peut être aussi sur des mathématiques
05:58 plus appliquées, vers la voie professionnelle.
06:01 Pour quels résultats ?
06:02 En fait, on s'aperçoit qu'on n'a pas forcément une élévation numérique
06:05 pour les élèves les plus en difficulté.
06:07 Mais par contre, et je reprendrai un des thèmes
06:10 qui pour nous est important, l'estime de soi, le bien-être.
06:15 [Musique]
06:29 [En anglais]
06:32 [En anglais]
06:34 - Thank you. Alors cette fois-ci, cours de maths, mais en anglais.
06:52 [En anglais]
06:55 [En anglais]
06:57 [En anglais]
07:15 [En anglais]
07:17 - Vous faites l'intégralité du cours de maths, mais en anglais.
07:32 Comment est né ce projet ?
07:34 - On a commencé à en discuter l'année dernière avec monsieur Mesmoudi,
07:40 avec l'idée d'écloisonner un petit peu les matières.
07:44 Ça pourra leur servir pour la suite dans la vraie vie,
07:47 parce que ça leur donne déjà l'idée qu'ils sont capables
07:50 de suivre un cours dans une autre langue.
07:52 - Pour quels résultats ? Qu'est-ce que vous vous percevez, vous sentez ?
07:56 - Nous, ce qu'on a perçu, c'est à la fin du premier cours
08:00 qu'on a donné à cette classe, de l'entrain de la part des élèves,
08:03 de la motivation.
08:05 [Musique]
08:07 [En anglais]
08:09 - Alors, il y a les cours de maths imposés dans les emplois du temps,
08:28 et puis il y a aussi, pour les volontaires,
08:30 pour ceux qui le souhaitent, un club de maths. Suivez-moi.
08:33 [Musique]
08:36 [En anglais]
08:38 - Tu prends ce bloc-là.
08:40 - OK, du coup, il faut que je...
08:42 - Donc, ajouter, je ne sais pas ce que tu avais choisi.
08:44 - -5. - -5. Voilà.
08:47 Donc là, il faut que tu ailles dans "capteur", vas-y.
08:50 - Si je touche le...
08:53 - Voilà, c'est ça. Tu le mets là. Voilà, c'est ça.
08:57 - En quoi consiste ce club de maths ?
09:01 - Déjà, en premier lieu, déjà, s'amuser en faisant des maths.
09:04 L'objectif, c'est de programmer. - D'accord.
09:06 - Donc, programmer des jeux vidéo.
09:08 Et donc, sans s'en rendre compte, on fait des maths.
09:11 Il n'y a pas besoin d'être bon en maths non plus.
09:13 Donc, c'est ça qui est bien. On programme sans être bon en maths,
09:16 mais on programme et en même temps, faire des maths...
09:19 On peut aller plus loin aussi, quoi.
09:21 [Musique]
09:23 - Salut. - Bonjour.
09:28 - Alors, dites-moi un petit peu, qu'est-ce que vous avez créé, là ?
09:31 - On a créé un jeu de Dragon Ball Z.
09:33 - OK. Un jeu de Dragon Ball Z.
09:36 Et alors, comment vous avez fait pour le créer ?
09:38 - D'abord, on s'est basé sur les déplacements rapides.
09:43 - OK. - Pour que ça soit réaliste.
09:45 - D'accord. - Après, on s'est basé sur les petites attaques,
09:49 par exemple, corps à corps. - OK.
09:52 - Les points. - Donc, qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
09:54 Ils peuvent donner des coups de poing comme ça ? - Oui.
09:56 - Ils peuvent faire quoi d'autre ? - Mia mia mia.
09:58 - Et alors, pour créer ça, vous avez fait des maths.
10:01 Il fallait faire des maths.
10:03 - Là, c'est X, c'est le milieu, le centre. - OK.
10:06 - Là, c'est Y. - OK.
10:09 - Là, si on met 10, ajouter 10 à Y, ça monte, la phase du haut.
10:15 - OK. - Quand on met moins, ça descend.
10:17 - OK. - Et c'est pareil pour...
10:19 - Donc, c'est comme si on avait un plan, avec une abscisse et une ordonnée.
10:22 - Oui. - C'est ça, hein ? - Ouais.
10:24 [Musique]
10:27 [Musique]
10:29 - Est-ce qu'on vous dit, moi, je veux devenir créateur de jeux vidéo, parfois ?
10:43 Vous l'entendez, ça ?
10:44 - J'ai eu des élèves, récemment, là, ces dernières années,
10:47 qui voulaient même être développeurs, par exemple, créer des sites web ou...
10:52 Oui, être programmeur, quoi.
10:54 [Musique]
10:56 [Musique]
11:01 - Lui relève très largement notre niveau national en mathématiques.
11:15 Hugo Dumigny, le copain, a reçu, en 2022, la Médaille FIDS,
11:19 l'équivalent du prix Nobel en mathématiques.
11:21 Alors, était-il un petit génie dès la maternelle ?
11:24 A-t-il une idée bien à lui, pour intéresser les élèves à sa discipline ?
11:27 C'est ce qu'on va lui demander.
11:28 [Musique]
11:30 - Bonjour, Hugo Dumigny, le copain. - Bonjour.
11:33 - Merci beaucoup d'accepter de répondre à nos petites questions.
11:37 - Un plaisir.
11:38 - Est-ce que vous êtes né avec la bosse des maths ?
11:41 - Non. - Non ?
11:42 - Clairement pas. Moi, je viens d'une famille d'enseignants.
11:45 Mon père était prof de sport, ma mère était danseuse,
11:48 puis est devenue enseignante, institutrice.
11:51 Et les mathématiques ne faisaient pas du tout partie de notre vie,
11:55 quand on était enfant.
11:56 - Quel type d'élève vous étiez ? Petit, petit, en école primaire ?
12:01 - Alors, j'avais la chance d'être quelqu'un qui avait des facilités à l'école,
12:05 mais qui ne m'ennuyait pas vraiment.
12:07 Je n'avais pas ce problème d'ennui,
12:09 parce que j'avais toujours envie de maîtriser un peu plus.
12:12 Donc, j'avais ce côté-là dans toutes les disciplines,
12:15 avec des réussites, on va dire, qui variaient en fonction des disciplines.
12:20 Moi, les langues, par exemple, c'était très difficile pour moi.
12:23 - C'est pas votre truc ? - Ah, oh là là !
12:24 Enfin, ça l'est toujours pas, mais...
12:26 Mais c'était très dur, donc c'est pas qu'il y avait un succès absolu.
12:30 Mais c'est vrai que j'étais plutôt en réussite,
12:32 et en plus, j'avais pas de problème du premier de la classe,
12:35 parce que j'aimais énormément le sport, j'avais plein d'amis.
12:39 Donc, j'ai vécu une enfance à l'école très facile, je dirais.
12:44 J'ai pas eu de grosses difficultés.
12:47 - Comme au collège et au lycée ?
12:49 - Là, c'est vrai que le lycée Louis-Grand a été un choc pour moi,
12:53 parce que je me suis retrouvé en première à être même en difficulté en mathématiques,
12:56 ce qui n'avait jamais été le cas avant pour moi.
12:58 - Vous avez des photos de cette époque ?
13:01 Alors, dites-moi, là, on est en quelle classe ?
13:03 - Là, en première, on se retrouve dans une classe, en fait, à Louis-Grand,
13:06 spéciale, en quelque sorte, avec les gens qui étaient les plus à l'aise en science.
13:11 Et donc, voilà, la premier examen de l'année, je fais, je ne sais plus, avant-avant-dernier,
13:17 en mathématiques. J'étais là, qu'est-ce qui s'est passé ?
13:21 Et ça m'a demandé un énorme travail, justement, pour récupérer de ce niveau-là.
13:25 - Mais vous vous en souvenez encore aujourd'hui ?
13:27 C'est-à-dire que c'est un moment qui a marqué quand même votre scolarité ?
13:29 - C'est un moment fondateur, parce que, et je pense que c'est aussi quelque chose
13:32 qui m'aide énormément dans mon travail de chercheur aujourd'hui,
13:35 c'est que ça a été un échec, mais constructif.
13:39 - OK. - À partir de ça, ça m'a fait me rendre compte
13:42 de certaines limites, en particulier peut-être, justement, jusque-là,
13:45 j'avais cette idée que les mathématiques, c'était peut-être un peu inné.
13:48 J'étais jeune et bête, mais... ou naïf, je dirais, plutôt.
13:53 Et là, je me rends compte, OK, non, en fait, il faut travailler.
13:56 - Les maths, c'est pas inné ? - Du coup, c'est pas du tout inné,
13:58 c'est quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose qui se développe
14:01 comme n'importe quelle autre qualité chez l'individu.
14:06 Et ça, il faut casser ce message qui, je trouve, est extrêmement inhibant,
14:10 de dire, soit c'est déjà fait, soit...
14:14 - Voilà. - Soit vous l'avez, soit vous l'avez pas,
14:16 - et il n'y a rien à faire. - C'est ce que j'allais vous dire.
14:18 Aujourd'hui, on le sait, le classement PISA, c'est terrible.
14:21 Les élèves français se classent régulièrement parmi les moins bons élèves.
14:26 Qu'est-ce que vous, vous imaginez comme solution ?
14:28 Faire des travaux pratiques, finalement, de maths, par exemple.
14:31 Pourquoi il y a des travaux pratiques de physique, de biologie, de chimie,
14:34 et pas en maths ? Et ça, c'est implémenté concrètement par les enseignants,
14:37 mais qu'ils sont parfois un peu obligés de faire chacun comme ils peuvent.
14:41 La chose qui est claire pour moi, c'est qu'il y a un travail à faire
14:44 sur la vision des maths et des sciences, à la fois à l'école,
14:49 mais aussi hors de l'école. C'est-à-dire, ça prend en compte
14:52 les élèves, les enseignants, les parents d'élèves, les décideurs politiques.
14:57 Je veux dire, il y a un moment où il faut qu'on se repose la question
15:01 de qu'est-ce qu'on souhaite pour la science, et comment on va se baser
15:07 sur le progrès scientifique.
15:09 Merci beaucoup, Hugo Dumini-Coppert.
15:11 Au gré des réformes sur les rythmes scolaires, la Ville de Paris
15:21 a décidé de conserver la semaine de 5 jours et propose à tous les élèves parisiens
15:25 des taps, des temps d'activité périscolaire en plus des 24 heures
15:29 d'enseignement hebdomadaire, de la pause méridienne à l'étude du soir,
15:33 tous les temps en dehors de la classe, sont pensés et orchestrés
15:37 par le rêve, le responsable éducatif Ville. Nous sommes devant
15:41 l'école primaire du Château d'Erentier, dans le 13e arrondissement de Paris,
15:46 et on va se glisser dans une journée de rêve.
15:48 Entrez.
15:55 Bonjour, Monsieur Fafzon.
15:57 Bonjour Valérie. Vous allez bien ?
15:59 Très bien et vous ?
16:00 Super.
16:01 Expliquez-moi un petit peu, vous êtes le rêve de cette école,
16:03 le responsable éducatif Ville. La journée commence par quoi ?
16:07 La journée commence par un petit bilan de la journée, les absences,
16:10 les remplacements, et puis je fais un point sur le logiciel de présence,
16:14 les animateurs, à savoir comment va se passer le service,
16:16 et puis organiser le service, anticiper pour que ça se fasse au mieux possible.
16:19 La spécificité ici à Paris, dans toutes les écoles parisiennes,
16:22 ce sont les taps.
16:23 Tout à fait. Nous, on a des temps d'activité périscolaire le mardi et le vendredi,
16:26 qui sont optionnels, pas du tout obligatoires, et surtout financés par la mairie de Paris.
16:30 Donc c'est gratuit pour les parents ?
16:31 Tout à fait.
16:32 Et en fait, si je comprends bien, c'est une heure et demie le mardi,
16:35 et une heure et demie le vendredi, c'est ça ?
16:36 C'est ça. C'était évité à l'aménagement du rythme éducatif en 2013.
16:39 Coucou.
16:41 Coucou.
16:42 Salut, ça va ?
16:43 Ça va et toi ?
16:44 Moi ça va.
16:45 Boulash.
16:46 Salut.
16:47 Bon, alors aujourd'hui, il y a plusieurs absences.
16:50 On va essayer de s'organiser avec Laura.
16:52 On va venir sur le terrain tout de suite parce que les enfants sont en train de sortir.
16:54 OK ?
16:55 Allez go.
16:56 Pendant le premier service, il y a donc des enfants qui eux attendent le deuxième service,
17:11 et vous proposez à ces élèves-là plusieurs activités.
17:15 Ils peuvent, si j'ai bien compris, avoir un petit temps de détente, c'est ça ?
17:19 Ou alors ?
17:20 Là-dessus, il y a le centre sociologique dans l'école.
17:22 Ah, OK.
17:23 Je vous montre, allez.
17:24 Allez.
17:25 Bonjour.
17:32 Bonjour.
17:33 Bonjour, bonjour les enfants.
17:35 Donc là, les filles sont en train de jouer un jeu qui s'appelle l'abriade magique.
17:39 OK.
17:40 Où en fait, chaque personnage a une petite bille aimantée en dessous,
17:44 et on peut déplacer le personnage avec un dé.
17:46 Donc vas-y, Kaysa.
17:47 Donc vous venez toujours à la ludothèque avant la cantine ?
17:52 Oui.
17:53 Souvent ?
17:54 Oui.
17:55 Donc là, il y a mon amie Trispe Nola et Swan,
18:05 elles sont en train de répéter un flash-mob.
18:07 À droite.
18:10 Jet.
18:12 Jet.
18:14 3, 4, 5, 6, 7, 8.
18:17 1, 2, 3.
18:27 Bravo.
18:33 Et alors là, qu'est-ce qui se passe ?
18:38 Là, c'est la passation.
18:39 Donc 13h20, on ramène les classes dans la classe.
18:42 Allez, pour rentrer dans la classe, on va parler à monsieur.
18:44 Donc là, Régis, il est 15h, c'est ça ?
19:05 C'est la première activité qu'on va suivre, c'est quoi ?
19:07 Alors, c'est un atelier web/radio,
19:08 donc c'est une association extérieure qui intervient sur l'école.
19:11 Avec un intervenant.
19:12 Et donc là, du coup, on va dans un centre, en fait,
19:14 qui propose du coup un vrai studio radio
19:16 dans lequel les enfants vont pouvoir s'amuser et faire un projet.
19:18 Allô, Yacine ?
19:36 Yacine, tu m'entends ?
19:39 Ok.
19:40 Ok, est-ce que vous en êtes prêts ?
19:42 Oui.
19:43 Bonjour, bonjour.
19:44 On est bien à Montpari FM, la web/radio Paris 13e.
19:47 Je suis avec les élèves du Château des Rentiers.
19:50 Et alors, aujourd'hui, on va parler du sport en équipe.
19:53 Alors, qui peut me donner un sport d'équipe ?
19:55 Vas-y, Yacine.
19:57 Le foot, voilà.
19:59 Vas-y, dis-moi.
20:00 Le basket.
20:01 Bonjour Willy.
20:02 Bonjour.
20:03 Alors, qu'est-ce que vous faites exactement dans cet atelier ?
20:05 Alors, dans cet atelier, on fait la web/radio, voilà.
20:08 Donc, l'objectif de cet atelier, c'est de les faire parler
20:12 d'un peu de la vie quotidienne à l'école
20:15 et un peu sur ce qu'ils connaissent.
20:17 Aussi d'apprendre la discipline à la radio
20:19 parce que c'est chacun son tour.
20:21 Et ça, c'est un truc, en général, les enfants, c'est un peu compliqué.
20:24 Mais, quand on leur explique bien,
20:26 ça arrive qu'on arrive à faire des bonnes émissions assez jolies.
20:30 [Rires]
20:55 Alors, les enfants, vous avez tous remarqué
20:57 la différence avec les films des Frères Lumière.
21:00 C'est donc qu'il y a un début, un milieu et une fin.
21:03 Tout le monde a bien repéré le début.
21:04 Au début, c'est jusqu'à quand, Armand ?
21:06 Jusqu'au tonneau.
21:09 Jusqu'au tonneau, très bien.
21:10 Donc, on est encore dans le registre du drôle,
21:12 dans le registre du comique,
21:14 comme Charlie Chaplin et les Frères Lumière.
21:16 Je me permets de vous couper dans cet atelier cinéma, c'est ça ?
21:20 Quel est l'objectif de cet atelier ?
21:21 L'idée, c'est qu'à la fin du trimestre, ensemble,
21:23 on puisse souvent fabriquer un petit film
21:25 pour qu'ils puissent toucher vraiment avec leurs mains
21:27 comment on fait des films.
21:28 Bon, ça vous plaît, les enfants, cet atelier cinéma ?
21:30 Oui !
21:31 Bon, tant mieux.
21:32 Alors, on va vous laisser continuer.
21:34 Au revoir.
21:37 Soël, t'as combien de cours ?
21:38 J'en ai 14,1.
21:40 C'est bon, t'as fait la fête ?
21:41 Ouais.
21:42 Ok, super.
21:49 Venez voir l'animateur, l'animatrice
21:52 à chaque fois que vous avez fini un exercice, par exemple.
21:54 Quand on a un régime.
21:56 On va se corriger quand on a besoin d'aider.
21:59 D'accord.
22:00 Et l'objectif, c'est quoi ?
22:01 C'est que les devoirs soient faits à la fin de l'étude ?
22:04 Oui.
22:05 Alors, elle est bonne l'opération ou pas ?
22:07 Ouais, c'est parfait, c'est bon.
22:10 Voilà.
22:12 Ensuite.
22:14 Donc là, la journée est quasiment terminée.
22:17 Bah oui, il est presque 6h, donc c'est l'heure de la sortie.
22:19 Quand l'école fait son cinéma,
22:46 le réseau Canopée a choisi de s'intéresser au 7ème art
22:49 et à la façon dont il est entré dans les écoles.
22:51 Et vous allez le voir, pour une fois,
22:52 ce n'est pas sous Jules Ferry que cela commence.
22:54 Combien de temps a-t-il fallu pour que l'école rencontre le cinéma ?
23:01 5 minutes ?
23:02 Pas tout à fait.
23:03 Mais nous ne disposons que de 180 secondes
23:05 pour répondre à cette question.
23:07 Nous abuserons donc de figures bien connues des cinéphiles,
23:09 l'ellipse, l'accéléré et le faux raccord.
23:13 Fais un essai.
23:14 1895.
23:16 Quand les ouvriers et les ouvrières sortent des usines-lumière,
23:19 ce n'est pas pour aller au cinéma ni à la Sorbonne.
23:21 La Sorbonne, où le 16 avril de cette même année
23:23 a lieu la seconde projection privée de l'histoire du cinématographe.
23:27 Cette Sorbonne n'est alors qu'un décor.
23:29 Dans la salle, il n'y a pas d'étudiants, mais des savants.
23:32 Année 20.
23:33 Les ciné-clubs prennent leur essor.
23:35 Ils auront une importance capitale dans l'éducation des spectateurs.
23:38 Certains d'entre eux deviendront d'ailleurs de grands cinéastes.
23:41 Après la projection, les discussions sont parfois salées.
23:45 Si je dis que par exemple moi, ce film me fait l'effet d'une tapisserie,
23:49 ce n'est pas sûr que ce sera vrai pour tout le monde.
23:51 Accords, désaccords, ce qui ne fait pas discussion dans ces clubs,
23:54 c'est que le cinéma est un art.
23:56 Le dire et le répéter n'est parfois pas suffisant.
23:59 On est là pour apprendre à regarder.
24:02 Année 30.
24:03 De Jean Zay, les cinéphiles retiennent qu'il a créé le Festival de Cannes.
24:07 Ce qu'on sait moins, c'est qu'il est aussi le premier
24:09 à vouloir mettre le projecteur au milieu de la classe.
24:12 L'ancêtre du Centre national de documentation pédagogique,
24:15 CNDP, naît en 1932.
24:18 Les images projetées intéressent les pédagogues.
24:20 Elles sont jugées particulièrement utiles pour observer les libellules,
24:23 les racines carrées et même la beauté du paysage.
24:27 Cette beauté est difficile, difficile à découvrir, à admettre.
24:33 Elle est paradoxale.
24:35 1984, ça y est, c'est fait.
24:37 Les caméras passent la porte des établissements scolaires.
24:40 L'option cinéma et audiovisuel voit le jour.
24:43 Elle figurera aux épreuves du bac en 1986.
24:47 Fin années 80, les ministères de l'éducation, de la culture
24:50 et le Centre national de la cinématographie préparent un gros coup.
24:53 Avec le dispositif qui deviendra Ma classe au cinéma,
24:56 plus de 2 millions d'élèves de la maternelle au lycée
24:58 prennent le chemin des salles.
25:00 Antoine Douanel n'en reviendrait pas.
25:03 En 2001, le plan Langue Tasca renforce la présence du 7e art
25:06 au sein des établissements.
25:08 Le CNDP, lui, édite de nombreuses ressources pour les enseignants.
25:12 Aujourd'hui, l'importance du cinéma à l'école est régulièrement réaffirmée.
25:15 On passe d'un cours de maths à une projection de psychose.
25:18 On fait de l'histoire en analysant les 400 coups.
25:21 Et petit à petit, les spectateurs de demain aiguisent leurs regards,
25:24 pratiquent et acquièrent compétences et savoirs.
25:27 Ils prennent en main les outils et découvrent les cinématographies du monde entier.
25:32 Plus que jamais, les images sont partout.
25:34 Elles se font transportables, les poches en sont pleines,
25:37 les yeux en viennent à déborder.
25:40 Aussi est-il toujours plus urgent de faire prendre conscience aux élèves
25:43 ce qu'un travelling peut vouloir dire,
25:46 ce qu'un son peut évoquer et ce qu'un raccord peut engendrer.
25:50 Sans toutefois leur faire oublier qu'au cinéma, on peut toujours rêver.
26:00 La prochaine émission sera sur la caméra.
26:04 Et voilà, l'émission est déjà terminée mais nous on se retrouve très vite sur FCP.
26:14 Sous-titrage FR : VNero14

Recommandations