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Guillaume Bigot : «La France et l’Allemagne auraient pu empêcher cette guerre entre la Russie et l’Ukraine […] Ils étaient les garants des accords de Minsk. […] En décembre 2022, Angela Merkel dit finalement sur les accords de Minsk qu’il n’a jamais été question de les appliquer. C’était un moyen pour l’Ukraine de gagner du temps pour s’armer»

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Transcription
00:00 on l'a un peu oublié, mais la France et l'Allemagne
00:03 étaient les garants d'un accord absolument décisif,
00:06 qui s'appelle l'accord de Minsk.
00:08 Il y a eu une deuxième version, Minsk II, qui date de 2015.
00:11 Et ces deux pays européens auraient pu, en fait,
00:14 empêcher cette catastrophe qu'est la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
00:17 En réalité, ces deux pays étaient les garants de cet accord.
00:20 Alors, qu'est-ce que prévoyait cet accord ?
00:23 En fait, pour essayer d'être très simple, il y avait un échange.
00:26 Souvent dans les accords, il y a un deal, ça contre ça.
00:29 L'idée, c'était qu'il y ait échange de cesser le feu
00:32 dans la partie du Donbass, des républiques indépendantistes,
00:36 cesser le feu des autorités ukrainiennes,
00:38 cesser le feu des indépendantistes, et en échange,
00:41 l'Ukraine s'engageait à organiser des élections sur place
00:44 et à garantir le droit des russophones.
00:46 Et la France et l'Allemagne avaient mis leur signature,
00:49 et ils étaient garants de faire en sorte que la Russie applique l'accord
00:52 et que l'Ukraine applique l'accord.
00:54 Or là, coup de théâtre absolument stupéfiant.
00:57 C'est vraiment un coup de pistolet dans une salle de concert.
01:00 Madame Merkel, tranquillou bilou, le 7 décembre 2022,
01:04 elle dit "Ah bah écoutez, les accords de Minsk,
01:07 il n'a jamais été question de les appliquer.
01:09 C'était uniquement un moyen pour l'Ukraine de gagner du temps pour s'armer."
01:13 Je ne sais pas si les gens réalisent exactement le caractère
01:16 absolument stupéfiant de cette révélation,
01:19 confirmée par M. Hollande dans la foulée.
01:21 Bon, très bien, et maintenant, pour boucler la boucle
01:25 et pour comprendre ce qui s'est passé à Paris
01:27 lorsque M. Scholl, héritier de Mme Merkel, signataire pour l'Allemagne,
01:32 et M. Macron, qui étaient là au moment des accords,
01:35 mais aussi M. Zelensky et M. Poutine, qui lui n'étaient pas là.
01:38 M. Zelensky, il a été élu, lui, en décembre 2019,
01:41 président de l'Ukraine sur un programme qui était
01:43 lutter contre la corruption d'un côté,
01:45 mais appliquer les accords de Minsk.
01:47 Voilà. Donc je pense que ça avait beaucoup de sens qu'il fasse par Paris.
01:50 [Musique]
01:54 [SILENCE]

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