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Transcription
00:00 Vous avez voulu me prendre par défaut en espérant que, après l'usure d'une si longue séance avec vous, épuisé que je suis, je surréagirai.
00:09 Je n'ai qu'une chose à dire. La loi s'applique. Elle s'est appliquée à lui. Il a été assez puni. J'ai été assez puni. Tous les insoumis ont été assez punis.
00:17 Toute personne condamnée a le droit d'être réhabilité. D'accord ? Tout le monde y a droit. Il n'a pas été condamné à l'inégibilité.
00:26 Il fait donc son travail de député. Sinon, hypocrite que vous êtes, vous viendriez me demander dans une prochaine émission comment ça se fait.
00:33 Il ne fait pas son travail de député. Que ne démissionne-t-il ?
00:36 – Jean-Luc Mélenchon, premièrement, attendez, Jean-Luc Mélenchon...
00:39 – Foutez-nous la paix ! – Premièrement, je ne prends aucun plaisir là-dedans.
00:42 – Je ne prends aucun plaisir là-dedans. – Si, sinon vous n'auriez pas laissé ce garçon le visage défait à l'écran.
00:47 – Deuxièmement, vous savez très bien que cette scène-là est venue perturber les débats.
00:53 – Et troisièmement, vous savez très bien que la prise de parole d'Adrien Quatennens perturbe aussi le groupe de la lupesse et fait débat dans le groupe de la lupesse.
01:04 – Voilà, voilà, c'est ça que vous voulez faire. Ça fait des mois que je suis venu le voir que c'est un fait politique aussi Jean-Luc Mélenchon.
01:10 – Gna gna gna, vous passez votre temps à ça. – Non !
01:11 – Ce que vous espérez, c'est de trouver le moyen de diviser les insoumis entre eux et vous y venez.
01:16 Ça vous a plu de le montrer comme ça ? – Pas du tout.
01:18 – Il a souffert comme un damné ce soir-là à prendre la parole. Et est-ce que vous savez, monsieur le faiseur de morale,
01:24 que deux personnes sont intervenues ? – Je ne suis pas là pour ça, Adrien Quatennens.
01:26 – L'une, Mme Ménard, l'autre un député de droite. – Absolument.
01:29 – Un autre de LREM, pour dire maintenant ça suffit. – Pour critiquer les U.A.
01:33 – Vous n'avez pas le droit d'intimider un collègue, parce que ce qu'ils ont fait c'est de l'intimidation.
01:38 Je parle fort, je parle de tout mon cœur. Je sais très bien que tout le monde n'est pas d'accord avec moi.
01:43 Mais moi, je ne changerai pas de principe pour faire plaisir à je ne sais quelle opinion fugace qui méprise les principes de la République.
01:50 Parce que mépriser qu'une peine est une peine, c'est mépriser la République elle-même.
01:54 Si vous voulez revenir à l'ancien régime, si vous voulez revenir à la peine de péché mortel, faites-le mais ce sera sans moi.
02:00 Cette fois-ci, comme toutes les autres, que ce soit pour un des miens ou pour quelqu'un d'autre.
02:05 Pour l'un quelconque des milliers de prisonniers qu'il y a aujourd'hui qui eux vont en prison,
02:09 je dis, quand ils ont purgé leur peine, ils ont le droit qu'on leur reconnaisse que leur peine est purgée.
02:14 Eh bien lui, il est condamné. Il a purgé sa peine, il est en train de la purger.
02:19 Maintenant ça suffit, foutez-lui la paix, lâchez-nous, laissez-nous faire de la politique,
02:24 arrêtez de venir sans arrêt pour voir s'il n'y a pas moyen que deux insoumis s'engueulent entre eux.
02:29 Le groupe insoumis a pris une décision, lui, pas moi, je n'y étais pas.
02:33 Ils ont pris cette décision, elle s'applique. Le mouvement insoumis, en quatre jours, à la demande d'Adrien Quatennens,
02:40 a cessé d'être le coordinateur. Qu'est-ce que vous voulez de plus ? Il a donné une gifle, il l'a reconnue.
02:45 Vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ? Autrefois on disait "faut avouer à demi pardonné",
02:51 maintenant "faut avouer jamais pardonné". Voilà le recul qui aura été fait.
02:55 Tout le monde saura que dire la vérité, c'est nuire à sa propre situation.
03:00 Ce garçon n'a jamais, un seul jour de sa vie, renié les principes auxquels il croit, notamment contre les violences.
03:06 Alors vous, vous êtes parfait, mais lui n'est pas parfait, moi non plus je ne suis pas parfait.
03:11 Vous voyez ? La raison voudrait que j'en parle moins fort, moins violemment, que je ne laisse pas apparaître mes sentiments,
03:18 mais je ne peux faire autrement que de le dire. Je suis révolté contre le traitement.
03:22 Qu'est-ce que vous attendez ? De le tuer ? Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ?
03:26 Vous avez vu la tête qu'il fait là ? Et il tient bon. Mais ça ne vous suffit pas, vous passez ça bien en longueur,
03:32 en espérant qu'on se bouffe entre nous. Ce que vous faites est moralement répugnant.
03:35 Vous auriez pu me prévenir, vous auriez pu me prévenir, vous ne l'avez pas fait, exprès.
03:40 – Moi j'ai zéro contact avec vous Jean-Luc Mélenchon, on n'a pas fait de contact.
03:43 – Oui, vous avez zéro contact, c'est ça, prenez-moi pour un imbécile en plus.
03:47 Donc, vous auriez pu me prévenir, pour que je réfléchisse à vous dire comment,
03:51 au bout de deux heures de débat sur les retraites, j'allais intervenir.
03:55 Non, vous ne l'avez pas fait, parce qu'il y a chez vous une jouissance sadique, avoir des gens souffrir.
04:00 – Non monsieur, non monsieur Mélenchon, pas du tout.
04:02 – Si monsieur, sinon vous auriez fait une séquence plus brève.
04:04 – Pas du tout monsieur.
04:05 – Alors je vous reconnais tel que vous êtes, pour faire du buzz, vous êtes prêt à n'importe quoi.
04:09 – Non monsieur.
04:10 – Et la scène que nous venons de vivre, je suppose, sera le moment clé d'une émission
04:15 que je croyais consacrée aux retraites. Je regrette de vous avoir fait confiance,
04:19 vous êtes des gens sans principe, sans foi ni loi.
04:22 – Vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce...
04:26 Restez là monsieur Mélenchon, vous ne pouvez pas partir comme ça.

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