Benjamin Haddad (Renaissance) sur le tweet de Thomas Portes: "Cette image est très choquante, elle n'a pas sa place dans une démocratie"
Le député LFI, Thomas Portes, a refusé de s'excuser devant l'Assemblée nationale pour son tweet polémique. Dans la foulée, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, a demandé la convocation du Bureau pour tenter de clore les protestations des députés Renaissance.
Transcript
00:00 Nous, on demande tout simplement à M. Porte de présenter des excuses
00:03 et de retirer ce tweet dans lequel on le voit avec son écharpe tricolore,
00:07 le pied sur un ballon avec l'effigie de la tête du ministre du Travail Olivier Dussopt.
00:11 Vous savez, dans une démocratie, on peut avoir des désaccords,
00:14 on peut avoir des débats houleux, difficiles les différences idéologiques,
00:17 mais on doit respecter les individus,
00:18 on ne doit pas faire des appels à la haine, des appels à la violence,
00:22 des appels au meurtre comme ce que représente cette image.
00:25 Cette image, elle est très choquante, elle n'est pas acceptable dans une démocratie,
00:28 c'est une dérive vers le populisme, vers l'autoritarisme.
00:32 Donc nous, on lui demande, on est prêt à écouter.
00:33 Évidemment, M. Porte défend son amendement,
00:35 on a eu 20 000 amendements de la part des insoumis.
00:38 On les écoute, on a ce débat parlementaire,
00:41 mais on doit se respecter et on ne doit pas lancer des appels à la violence.
00:44 M. Bompard, à l'instant, il vous répond, il vous dit que
00:47 il y a l'argument de la caricature qu'on est en France
00:49 et qu'on peut caricaturer comme on veut quelqu'un
00:51 et que tant que ce n'est pas juridiquement répréhensible,
00:53 ça ne pose pas de problème. Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:54 Moi, je crois que quand on est responsable politique,
00:56 comme le terme l'indique, on a une responsabilité.
00:58 On doit aussi veiller, quelles que soient nos idées,
01:02 à préserver les institutions, à respecter les individus
01:05 qui incarnent ces institutions, le président de la République,
01:07 les ministres, les parlementaires, quelles que soient nos origines,
01:10 quels que soient nos parcours, nos combats politiques.
01:13 On doit se respecter, on ne peut pas se menacer.
01:15 C'est une démocratie, c'est fragile, des institutions, c'est fragile
01:19 et donc ça se protège, quels que soient les débats qu'on peut avoir.
01:23 C'est pour ça qu'on a demandé à M. Porte, tout simplement,
01:26 de présenter des excuses, de restirer son tweet.
01:28 Il s'y est refusé à plusieurs reprises.
01:29 D'ailleurs, je tiens à préciser que c'est toute l'Assemblée nationale
01:33 qui lui a demandé, ce n'est pas seulement le groupe Renaissance.
01:35 On a vu des orateurs d'autres groupes
01:37 qui lui ont demandé de présenter ses excuses.
01:39 Il a refusé. Donc la présidente de l'Assemblée nationale,
01:41 Yael Brown-Pivet, a pris la bonne initiative,
01:44 a pris ses responsabilités de convoquer ce bureau
01:47 pour décider d'une sanction contre M. Porte.