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00:00 l'image avait frappé les esprits. Cette pancarte pour dénoncer la guerre en Ukraine brandit à la
00:04 télévision russe. C'était en mars 2022. Marina Ovsiannikova avait fait irruption pendant le
00:10 journal de la principale chaîne de soutien au Kremlin avec ce panneau disant « Non à la guerre,
00:14 ne croyez pas la propagande ». Depuis, cette journaliste russe qui risquait 15 ans de prison
00:20 a fui son pays. Elle s'est réfugiée en France. Wilfried de Villers, aujourd'hui, elle a pris la
00:24 parole au siège de l'ONG Reporters sans frontières. Oui, Marina Ovsiannikova est d'abord revenue sur
00:29 son exfiltration de Russie. Deux jours de cavale en octobre dernier en compagnie de sa fille.
00:34 « Nous avons fui en pleine nuit un vendredi à bord de plusieurs véhicules dans différentes
00:41 directions. Notre dernière voiture s'est embourbée. Nous avons dû continuer à pied dans le noir. Il
00:46 n'y avait pas de réseau alors nous nous sommes repérés aux étoiles sans lumière pour ne pas
00:52 nous faire repérer par les gardes frontières. Heureusement, nos contacts nous attendaient de
00:56 l'autre côté ». Reporters sans frontières assurent avoir organisé cette exfiltration dans la plus
01:01 grande discrétion pendant plusieurs mois. Marina Ovsiannikova a pris la fuite quelques jours avant
01:07 son procès pour son geste contre la guerre, jugé comme de la désinformation par le Kremlin. Un
01:11 départ de Russie que la journaliste regrette. « Je ne voulais pas fuir parce que la Russie,
01:18 c'est tout de même mon pays. Même si les criminels de guerre sont au pouvoir, mais on ne m'a pas
01:25 laissé le choix, c'était soit l'exil soit la prison ». Aujourd'hui en exil, elle s'est donc
01:32 vue accorder l'asile en France où elle est installée dans un lieu tenu secret.
01:35 - Wilfried de Villers.