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Kev Adams est l'invité d'Europe 1 ce lundi 13 février dans l'émission "Culture Médias" pour présenter son nouveau spectacle "Miroir", en tournée dans toute la France. Dans ce one man show, l'humoriste essaie de comprendre pourquoi il a toujours autant de mal à s'accepter. Ses complexes sont en fait liés au harcèlement scolaire qu'il a subi, comme il l'explique au micro de Philippe Vandel.
Retrouvez "Culture Médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/culture-medias

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Transcription
00:00 qui s'appelle "Miroir" en tournée dans toute la France à partir du 20 février.
00:03 Puis vous passerez par Paris les 17, 18 et 19 avril au Dôme de Paris.
00:08 C'est un spectacle très secret.
00:10 Vous l'avez seulement rodé dans quelques salles, sur l'affiche qu'on connaît,
00:13 on vous voit face à un miroir brisé, le regard un peu perdu.
00:16 Qu'est-ce que vous voulez dire avec cette image ?
00:18 - Franchement, c'est le meilleur teasing possible, j'ai rien envie de rajouter à ça, c'est parfait.
00:23 - Oui, mais il faut qu'on tienne jusqu'à 11h.
00:24 - On peut parler de plein d'autres choses.
00:27 C'est un spectacle qui parle d'un constat simple,
00:31 qui est que j'ai beaucoup de mal avec mon image,
00:33 c'est assez paradoxal puisqu'on vit dans un monde d'image,
00:35 et je fais un métier d'image.
00:37 J'ai beaucoup de mal avec ça,
00:39 et j'ai tenté de me poser la question de pourquoi.
00:42 En fait, ça touche à plein de sujets très larges.
00:46 D'un coup, je me dis pourquoi j'ai autant de mal avec mon physique ?
00:49 Parce que quand j'étais petit, j'étais en surpoids.
00:51 Et pourquoi j'ai mal vécu le fait d'être en surpoids petit ?
00:55 Alors, on part sur un sujet, il y a tout un sketch sur le harcèlement scolaire.
00:58 - Que vous avez subi ?
01:00 - Oui, mais comme je le dis dans le spectacle,
01:02 à une hauteur et à une puissance qui était beaucoup plus modérée à mon époque.
01:07 C'est-à-dire que, je le dis dans le sketch,
01:09 le harcèlement s'arrêtait quand je sortais de l'école.
01:11 Quand j'étais chez moi, j'étais tranquille.
01:13 Le week-end, j'étais tranquille. Les vacances, j'étais tranquille.
01:15 - Parce que les réseaux sociaux n'avaient pas été inventés ?
01:17 - A mon époque, non. Moi, je suis à 91.
01:19 - C'est pour ça que ça s'arrêtait en sortant de l'école ?
01:21 - C'est ça, exactement.
01:22 - Vous étiez harcelé à cause du surpoids ?
01:24 - Oui, on m'appelait, je le dis dans le spectacle,
01:26 on m'appelait Kévo Le Gros.
01:28 On se moque des mômes parce qu'ils sont différents.
01:30 Il y a tout un sketch là-dessus.
01:32 Il y a aussi un sketch sur le fait que j'ai beaucoup de mal à m'engager,
01:35 à avoir une vraie relation sérieuse.
01:37 - Avant qu'on parle de relation sérieuse,
01:39 vous dites aussi que vous étiez harcelé ou moqué avec votre prénom.
01:42 Vous dites que quand on s'appelle Kévin, on parle avec un handicap dans la vie.
01:44 - Oui, alors ça c'est plus moi.
01:46 - C'est de la blague ça ? - Bien sûr.
01:47 - Parce que c'est pas vrai du tout.
01:48 Personne ne s'est moqué de votre prénom.
01:50 - Si Philippe, soyons honnêtes, c'est un peu vrai.
01:52 Kévin, ce n'est pas non plus la meilleure connotation du monde.
01:55 Quand tu t'appelles Kévin, les gens ne se disent pas
01:57 "Waouh, mais quel prénom magnifique !"
01:58 - Non mais vous racontez ça à un gars qui a été au CM2.
02:00 J'étais au CM2 en 70, donc je ne sais pas du tout comment ça marche.
02:03 Et je ne connais pas la géographie.
02:05 - Philippe, peut-être que dans votre monde, Kévin, c'est un peu moderne,
02:07 c'est un peu sympa, c'est un peu stylé.
02:09 - Non, je sais qu'on en rigole.
02:11 Je veux savoir si vous en aviez souffert.
02:13 - Non, je n'en ai pas spécialement souffert,
02:15 mais je trouve ça drôle aussi de rire avec moi.
02:18 C'est un spectacle plein d'auto-dérision pour le coup.
02:21 - Vous dites avoir réalisé qu'il n'y avait pas de miroir chez vous.
02:24 - Oui, c'est vrai.
02:25 Mais totalement par hasard en fait.
02:27 Un jour, pour me préparer, j'ai dit "En fait, je n'ai pas de miroir ici".
02:30 - Un jour, je ne sais plus qui, c'est un grand avocat
02:33 qui raconte cette histoire.
02:35 Il a la chance d'aller dîner chez Isabelle Adjani.
02:37 Et il est chez Isabelle Adjani, c'est très sympathique.
02:39 Ils sont tous les deux en tête à tête.
02:41 Peut-être qu'il y a du monde, je ne me souviens pas.
02:43 Ce n'est pas le but de l'histoire.
02:45 - Il y a du monde ou il n'y a pas de monde ?
02:47 - Il remarque qu'il n'y a aucun miroir chez Isabelle Adjani.
02:50 Il lui fait la remarque, il dit "Il n'y a pas de miroir chez vous".
02:52 Et Adjani dit "Oui, c'est vrai, je n'aime pas me rencontrer".
02:55 - C'est beau.
02:57 - Oui, j'aurais adoré avoir cette phrase.
02:59 Moi, j'ai juste dit "Oh, il n'y a pas de miroir".
03:01 - Non, je pense que j'ai du mal vraiment avec le reflet.
03:07 Et puis, j'ai commencé à être filmé sous l'œil des caméras très jeunes aussi.
03:11 Donc, je pense que ça joue. J'en parle dans le spectacle.
03:13 - Évidemment.
03:14 - Je pense que...
03:15 - Sans parler du fait que beaucoup de journalistes ont toujours l'image qu'ils ont de vous
03:18 d'il y a 10 ans ou d'il y a 15 ans.
03:20 Mais vous étiez une autre personne.
03:21 Kev Adams est la même personne.
03:23 Elle est avec nous. Ça s'appelle "Miroir Culture Média continue".
03:26 Culture Média sur Europe 1.
03:29 Les chambres de commerce et d'industrie forment le premier réseau.

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