Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Madame Braune-Pivet me fait penser à ma professeure de musique en classe de 4ème au collège.
00:00:09 Ma professeure de musique ne possédait pas le fluide de l'autorité et nous étions
00:00:14 d'écarnements turbulents, nous en profitions, on lui faisait la misère comme on ne disait
00:00:18 pas à l'époque.
00:00:19 L'Assemblée nationale est une classe de 4ème, la France insoumise a bordélisé la
00:00:24 salle et Madame Braune-Pivet, comme ma professeure de musique, jadis n'y arrive pas, elle demande
00:00:29 le silence, elle réclame la dignité, elle distribue les amendes, rien n'y fait.
00:00:34 J'ai de la compassion pour Madame Braune-Pivet parce que je l'imagine le soir fatiguée,
00:00:38 lassée, excédée par cette classe qu'elle ne maîtrise pas.
00:00:42 Hélas, elle participe au chahut puisqu'elle ne peut le contenir.
00:00:45 Je lui souhaite néanmoins du courage, certains députés sont insupportables.
00:00:50 Bon courage, donc encore trois jours à tenir.
00:00:52 Vendredi minuit, on passe à autre chose.
00:00:56 Il est 8h59.
00:00:57 Le rappel des titres.
00:01:00 Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'accident de Pierre Palmade.
00:01:06 Un homme a été interpellé ce matin à Clichy dans les Hauts-de-Seine.
00:01:10 Ainsi que sa logeuse, l'individu a été placé en garde à vue.
00:01:15 Il est suspecté d'être l'un des passagers de la voiture de Pierre Palmade.
00:01:19 Retirer le S-méthylachlor du marché pour protéger l'eau, c'est ce que s'apprête
00:01:24 à faire l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
00:01:26 C'est une substance active herbicide qui entre dans la composition de différents pesticides
00:01:30 seuls ou associés à d'autres substances actives.
00:01:33 Il est utilisé comme herbicide pour la culture du maïs notamment.
00:01:36 Et puis en sport, après Marseille et Monaco, c'est la troisième défaite d'affilée
00:01:41 pour le Paris Saint-Germain.
00:01:42 Le PSG s'est imposé face au Bayern.
00:01:45 Hier soir, 1-0.
00:01:46 La venue sur le terrain de Kylian Mbappé à la 57e n'aura pas suffi.
00:01:51 Les parisiens rejoueront le 8 mars face au Bayern pour le match retour.
00:01:54 Eugénie Bastier, Laurent Geoffrin, Dominique Jammet, Eric Nolot, Gautier Lebret sont avec
00:01:59 nous et Noémie Schultz.
00:02:00 Je vous préviens, je ne suis pas content.
00:02:03 Je ne suis pas content contre le gouvernement.
00:02:05 C'est rare pour ton nom.
00:02:07 Je ne suis pas content et on va écouter dans deux secondes Mme Borde et M.
00:02:12 Dussaut parce que maintenant, ça suffit.
00:02:14 Ou ils nous expliquent clairement leurs réformes et on comprend tous.
00:02:18 Ou ils arrêtent, ils rentrent à la maison, ils travaillent et puis ils reviendront quand
00:02:22 ça sera fait.
00:02:23 Parce qu'hier, les 43 ans et l'amendement, c'est incompréhensible.
00:02:28 Donc, où on a affaire à des amateurs et qui sont...
00:02:33 J'étais dans mon bureau tout à l'heure, je disais mais je ne vais pas le répéter
00:02:35 à l'antenne, mais je disais ils sont nuls.
00:02:37 Je ne vais pas le dire parce que ce n'est pas bien.
00:02:40 Parce que ce n'est pas bien, il ne faut pas dire ça.
00:02:42 Parce que c'est le gouvernement, il faut respecter, etc.
00:02:46 Mais c'est incompréhensible.
00:02:48 Donc, ça va maintenant.
00:02:50 Ça va.
00:02:51 Donc, ce qu'a dit Mme Borne et M.
00:02:53 Dussopt hier, c'est incompréhensible.
00:02:55 Et ça fait des mois que ça dure.
00:02:57 Donc, où ils arrivent avec un truc clair que tout le monde comprend, où on arrête
00:03:02 tout.
00:03:03 Mais comme Noémie Schultz.
00:03:05 Et là, Noémie, je voulais simplement que vous nous disiez ce qui se passe dans l'affaire
00:03:09 Palmad ce matin.
00:03:11 Vous savez, une des choses sur laquelle ont travaillé les enquêteurs, c'était de retrouver
00:03:15 les deux passagers de la voiture de Pierre Palmad qui sont en fuite depuis l'accident.
00:03:19 Et on a appris effectivement il y a quelques minutes qu'un homme avait été interpellé
00:03:23 à Clichy dans les Hauts-de-Seine, ainsi que la femme chez qui il se trouvait, sa logeuse.
00:03:27 Il a été placé en garde à vue et donc, il est soupçonné d'avoir été un des deux
00:03:31 passagers de Pierre Palmad au moment de l'accident.
00:03:34 Bon, donc cet homme a été interpellé ?
00:03:36 Il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:03:39 Son témoignage est important, notamment pour comprendre ce qui s'est passé.
00:03:44 C'est-à-dire qu'il était dans la voiture au moment de l'accident.
00:03:46 Il n'a pas perdu connaissance puisqu'il a été capable de s'enfuir.
00:03:49 Donc, il va sans doute être capable d'expliquer ce qui s'est passé.
00:03:51 Mais sa logeuse, ça renvoie d'ailleurs...
00:03:54 C'est marrant le mot logeuse.
00:03:56 On m'a dit la femme qui l'hébergeait.
00:03:58 Voilà, la dernière fois que j'ai entendu ce mot, son logeur et logeuse, c'était
00:04:01 dans l'affaire du 13 novembre.
00:04:03 Donc, ça renvoie à cette...
00:04:05 Donc, il était simplement chez une personne.
00:04:06 Il était SDF sans doute, non ?
00:04:07 Ou il pouvait...
00:04:08 On ne sait pas.
00:04:09 Honnêtement, pour le moment, on n'a aucune autre information sur le profil de cet homme.
00:04:14 Vous restez avec nous parce qu'on va parler de l'affaire Palmad dans deux secondes.
00:04:16 Mais ce que je disais en ouverture, il y a une boucle WhatsApp de tous les journalistes
00:04:22 sociaux économiques en France et des gens qui sont pointus.
00:04:25 Une fois que Mme Borne et M.
00:04:28 Dussopt, hier après-midi, ont parlé, moi, j'ai eu accès à cette boucle WhatsApp,
00:04:34 dans laquelle je ne suis pas, je ne suis pas journaliste socio-économique.
00:04:36 C'était lunaire.
00:04:38 Personne n'était capable.
00:04:40 Oui, mais vous riez, mais moi, ça ne me fait pas rire.
00:04:42 Parce que ce sont des...
00:04:43 En fait, on a affaire à des amateurs.
00:04:46 Depuis le début.
00:04:47 Donc moi, quand je parle des petits hommes gris, après, on me dit oui, populiste, oui,
00:04:51 arrêtez, ça suffit.
00:04:52 OK, d'accord, moi, je veux bien tout entendre.
00:04:54 Mais quand tu fais de la politique, tu viens à l'Assemblée nationale et tu viens dire
00:04:59 les choses clairement de telle sorte que tout le monde les comprenne.
00:05:01 Et aujourd'hui, ce n'était pas le cas.
00:05:03 Ce n'est plus le cas.
00:05:04 Alors écoutez sur les carrières longues, d'abord ce que dit Mme Borne, parce qu'à
00:05:08 la limite, ce que dit Mme Borne, on peut l'interpréter et comprendre.
00:05:10 Écoutons ce qu'elle dit.
00:05:13 J'ai pris un engagement et il donne lieu à un amendement du gouvernement déposé
00:05:19 aujourd'hui pour cette tranche d'âge qui pose le principe que dès lors qu'est atteint
00:05:25 l'âge de départ anticipé, la réforme ne prévoit pas pour les carrières longues de
00:05:31 durée de cotisation supérieure à 43 ans.
00:05:34 Bon, ça, à la limite, ce que je comprends, tu as commencé à 16 ans, tu as travaillé
00:05:39 43 ans, tu es en retraite à 59 ans.
00:05:42 Non, pas 16 ans.
00:05:43 16 ans, c'est toujours 44 ans.
00:05:44 C'est 43 pour 17 ans et c'est 43 pour 20-21.
00:05:48 Donc 16 ans, c'est d'ailleurs le tweet d'Aurélien Pradié qui suit cette déclaration
00:05:52 des Républicains, qui dit, eh bien, pour les 16 ans, c'est toujours 44 ans.
00:05:56 Mais alors le plus paradoxal, c'est qu'on sait pour 17 ans, c'est 43.
00:05:59 On ne sait pas si 18 ans et 19 ans, quand vous avez commencé à 18 ou à 19 ans, si
00:06:03 c'est 43 ou 44.
00:06:04 Alors dans cette boucle, alors là, je donne vraiment la cuisine du journaliste.
00:06:09 Dans cette boucle, je lis ce qu'a mis un type, quelqu'un que je ne citerai pas, mais
00:06:13 quelqu'un qui est plutôt une pointure de ces domaines-là.
00:06:15 En gros, on comprend que ceux qui ont commencé à travailler à 17 ans ou à 21 ans pourront
00:06:19 partir au bout de 43 ans, mais pas ceux qui ont commencé à 16 ou 18 ans.
00:06:23 Mais enfin, c'est complètement fou.
00:06:25 Mais enfin, ces gens, ils ont perdu le sens commun.
00:06:30 Ils ont perdu le sens commun.
00:06:33 Donc à 18 ans, tu ne fais pas 43 ans, mais à 17 ans, tu le fais.
00:06:37 Oui, alors le plus paradoxal, c'est en plus que vous faites 43 ans à 17 ans, vous faites
00:06:40 43 ans à 20 ans, mais à 18, vous faites 44.
00:06:43 Et ces gens vont nous donner des leçons.
00:06:45 Alors écoutez, Monsieur Dussopt, moi, je veux bien défendre Monsieur Dussopt quand
00:06:48 il est attaqué, à juste titre.
00:06:50 D'ailleurs, c'est un scandale, la manière dont il est attaqué.
00:06:52 Mais écoutez ce qu'un ministre de la République dit.
00:06:54 Et si vous comprenez ce qu'il dit, vous nous appelez.
00:06:57 La première ministre a annoncé tout à l'heure qu'elle avait entendu la nécessité que
00:07:03 dans le cadre des dispositifs de carrière longue, qui aujourd'hui sont organisés autour
00:07:07 de trois bornes d'âge 16, 18 et 20 ans, il puisse y avoir une quatrième borne d'âge
00:07:12 sans que cette borne d'âge puisse aller au delà de 21 ans.
00:07:15 Pourquoi cela?
00:07:16 Parce que ça permet en créant une quatrième borne d'âge sans que celle ci aille au delà
00:07:20 de 21 ans.
00:07:21 Et c'est ainsi que l'amendement sera rédigé.
00:07:23 Cela permet d'intégrer dans le dispositif carrière longue ceux qui commencent au cours
00:07:29 de leur 20e année et qui, du fait du relèvement de l'âge, seraient amenés à travailler 44
00:07:34 ans.
00:07:35 Pascal, il faut être indulgent.
00:07:37 Ils n'ont eu que six ans pour préparer cette réforme.
00:07:40 Qui retire leur réforme?
00:07:41 Qui retire leur réforme?
00:07:42 Non, ce n'est pas la réforme.
00:07:43 Il faut...
00:07:44 Qui retire ou alors qui soit sérieux, qui travaille, qui fasse...
00:07:47 Je pense que le plus raisonnable, c'est qu'en effet, de la retirer provisoirement, de se
00:07:51 donner quelques mois pour travailler et de revenir avec une copie propre.
00:07:54 Là, franchement, déjà, c'est mal parti, mais là, plus ça va et moins on comprend.
00:07:59 Donc voilà, il y a quelque chose qui va...
00:08:00 Et pareil pour les 1 200 euros.
00:08:01 Exactement, c'est ce que j'allais vous dire.
00:08:02 Les 1 200 euros, c'est incompris aussi.
00:08:03 Ah si, non, là, on a compris que c'était une arnaque.
00:08:06 On a compris.
00:08:07 Dans un premier temps, ils ont dit 1 800 000 Français verront leur retraite revalorisée
00:08:12 à hauteur de 1 200 euros.
00:08:13 En fait, non.
00:08:14 1 800 000 Français vont voir leur retraite revalorisée entre 0 et 100 euros.
00:08:18 Et selon l'économiste Michael Zemmour, c'est une revalorisation en moyenne de 33 euros.
00:08:22 Donc, on est très loin des 1 200 euros.
00:08:24 Et Olivier Dussopt est incapable de dire combien de Français seront concernés par les 1 200
00:08:28 euros.
00:08:29 En fait, c'est quelques dizaines de milliers.
00:08:30 Mais pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:32 Comment peut-on être aussi mauvais ?
00:08:34 Et c'est pareil pour les femmes et c'est pareil pour les seigneurs.
00:08:37 Comment c'est possible d'être aussi mauvais ?
00:08:38 Là, ils ont dû le faire, je pense.
00:08:39 Comment ?
00:08:40 Ils ont dû essayer de faire croire que ça serait pour tout le monde.
00:08:42 Et quand on creuse l'affaire, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas.
00:08:45 Mais le problème, c'est que...
00:08:46 Mais en fait, ils sont même...
00:08:47 Je pense qu'ils savaient ce qu'ils faisaient.
00:08:48 Mais ils se mettent en danger parce que...
00:08:50 Et à un moment, les gens...
00:08:51 On creuse l'affaire.
00:08:52 Tu t'es dit "Mais ces gens ne sont pas crédibles".
00:08:54 Il y a quand même une explication très simple.
00:08:57 Le président Macron tenait absolument à marquer son règne par la réforme des retraites.
00:09:03 Ça a raté lors du premier mandat.
00:09:04 Là, il les a poussés.
00:09:05 Et manifestement, il n'avait pas très envie d'y aller.
00:09:08 Peut-être qu'il pensait, comme tout le monde le pense, que cette réforme, je ne sais pas
00:09:11 si elle est injuste, mais elle est régressive.
00:09:13 C'est sûr que le moment n'était peut-être pas le moment le plus opportun en période
00:09:18 de guerre en Ukraine, en période d'inflation, en période de précarité, etc.
00:09:22 Et en plus, c'est bâclé.
00:09:24 Ils l'ont présenté alors que ce n'était pas prêt, qu'ils n'étaient sûrs de rien.
00:09:27 Et en effet, là, vous venez de diffuser l'allocution, l'intervention de M. Dussopt.
00:09:34 Il m'attendrit avec ses airs de chien battu.
00:09:36 Et puis, on peut s'indigner quand il est insulté comme il l'a été.
00:09:40 Mais manifestement, il y allait.
00:09:42 Reculons.
00:09:43 M. Dussopt reconnaît ce matin sur France Inter, je le dis pour Marine Lenson, qui
00:09:48 peut peut-être nous faire écouter ce son, que seules 40 000 personnes chaque année
00:09:54 toucheront les 1 200 euros.
00:09:55 40 000 ?
00:09:56 Alors qu'Olivier Véran, c'est 1 800 000.
00:09:59 On est passé d'un million 800 000 début janvier à 40 000.
00:10:02 Non mais il faut dire les choses clairement.
00:10:03 Elle est cuite.
00:10:04 Cette réforme est cuite.
00:10:05 C'est irratrapable.
00:10:06 C'est-à-dire qu'à force de faire des concessions, on désosse la réforme.
00:10:11 Ce n'est pas des concessions, c'est des mentions.
00:10:12 C'est une réforme pomptée d'une côté.
00:10:13 C'est des mentions.
00:10:14 1 200 euros, ce sont des mentions.
00:10:15 Mais derrière, il n'y a rien.
00:10:16 Ça ne règle aucun problème de budget.
00:10:18 Et donc, il y a une clause de renvoyure en 2027.
00:10:20 Et vous verrez qu'en 2027, on va devoir refaire une réforme.
00:10:22 Je ne crois pas que ce soit des mensonges.
00:10:23 Je vous assure, je crois que c'est de l'incompétence.
00:10:25 C'est les deux.
00:10:26 Je crois qu'ils ne mentent pas.
00:10:27 Je crois qu'ils ne savent rien.
00:10:28 Ils ne savent rien.
00:10:29 Ils ne savent pas.
00:10:30 Ils ne savent pas.
00:10:31 Il faut quand même pointer du doigt la responsabilité d'Aurélien Pradié, qui
00:10:35 joue aussi son petit quart d'heure de gloire médiatique et qui, avec son dispositif carrière
00:10:38 longue, dit "Pardon, mais on peut aussi questionner la justice de ce dispositif carrière longue
00:10:43 parce qu'une carrière longue, on ne peut pas dire de façon indistincte, toutes les
00:10:47 carrières longues doivent être traitées de la même manière.
00:10:50 Je suis désolée.
00:10:51 Pourquoi ?
00:10:52 Mais attendez, il n'y a pas de carrière longue quand tu commences à 16 ans.
00:10:55 Tu n'as pas fait l'ENA, quand tu… Ça n'a pas de sens ce que vous dites.
00:10:58 Par définition, quand tu commences…
00:10:59 On peut penser aussi aux étudiants qui travaillent pendant leurs études et font des petits boulots.
00:11:03 Oui, mais eux, ils ne sont pas dans les carrières longues.
00:11:05 Vous le savez bien, les carrières longues, c'est quand tu as bossé…
00:11:07 Vous les prenez en considération, justement.
00:11:08 Oui.
00:11:09 Il y en a toujours.
00:11:10 Il y aura toujours des trous dans la raquette et on finit par ne plus rien faire.
00:11:13 Mais non.
00:11:14 Franchement, non.
00:11:15 Ce que vous dites, pardonnez-moi.
00:11:16 Une carrière longue, c'est évidemment quand tu as bossé 5 jours sur 7 à partir de 16 ans.
00:11:23 Mais Aurélien Pradié, vous l'allez encore plus loin.
00:11:24 Par définition, ce sont des métiers… Tu n'as pas fait d'études.
00:11:28 Donc, on sait ce type de métier.
00:11:30 Donc, ces gens-là, ils ont le droit de partir à 59 ans quand même.
00:11:33 Oui, mais il n'est pas raison.
00:11:34 Mais Aurélien Pradié, vous allez prendre en compte les jobs d'été.
00:11:37 Oui.
00:11:38 Là, il y avait une division au sein de l'LR.
00:11:39 Mais là où Eugénie a raison, c'est qu'à chaque étage, il y a la même combinaison
00:11:43 d'une réforme qui n'est ni faite ni à faire avec un jeu très pervers des LR qui
00:11:48 se donnent beaucoup de mal pour faire croire qu'ils ne sont pas d'accord avec Emmanuel Macron.
00:11:51 Il y a une combinaison des deux.
00:11:52 Que les LR soient à côté, je veux bien.
00:11:56 Mais ceux qui sont…
00:11:57 Ça ne m'aide pas.
00:11:58 Enfin, on avait dit la même chose pour la réforme à points.
00:12:01 Si tu n'es pas capable de venir sur un plateau de télévision expliquer clairement en une
00:12:08 fois ta réforme et que chacun comprenne, tant que tu n'as pas réussi cet exercice,
00:12:15 tu restes chez toi.
00:12:16 Cette réforme est cuite.
00:12:17 C'est fini.
00:12:18 C'est fini.
00:12:19 Ils vont la retirer.
00:12:20 Non, non, non.
00:12:21 Ils vont la retirer.
00:12:22 C'est impossible.
00:12:23 Ça sera voté, mais ça ne changera rien à la trajectoire budgétaire de la France.
00:12:28 Vous ne pouvez pas faire voter ça.
00:12:31 Là, c'est le problème, c'est le double langage.
00:12:33 Au Sénat, ça va être voté avec une majorité de sénateurs LR qui sont pour cette réforme
00:12:36 menée par Bruno Rotailleau.
00:12:37 Et puis à l'Assemblée, il n'y aura peut-être même pas de vote avec le 47-1.
00:12:40 Mais ce sera voté, Pascal.
00:12:42 Si les LR veulent voter contre leurs électeurs, c'est leur problème.
00:12:45 Ça fait 25 ans qu'ils font ça, les LR, d'être contre les électeurs.
00:12:49 On voit où ils en sont aujourd'hui.
00:12:51 Bruno Rotailleau a dit qu'Aurélien Pradié devait guider la vice-présidence des Républicains
00:12:55 s'ils votaient contre.
00:12:56 Vous les incitez à renier leur position antérieure ?
00:13:00 Non, pas du tout.
00:13:02 S'ils votent comme leurs électeurs aujourd'hui, ils vont dire le contraire de ce qu'ils ont toujours dit.
00:13:07 Je pense, comme beaucoup de gens, que la réforme doit être en fonction du job que tu as fait.
00:13:14 La retraite doit être en fonction du job que tu as fait.
00:13:16 Même eux ne pensent pas que tout le monde doit partir à 65.
00:13:20 Non, mais ils ont toujours dit qu'il fallait une mesure d'âge.
00:13:23 C'est eux qui sont les plus...
00:13:26 Aurélien Pradié, c'est une forte parole de Valérie Pécresse qui voulait la retraite à 65 ans.
00:13:29 La mesure d'âge...
00:13:31 Pourquoi vous vous battez là-dessus ? Ils ont toujours dit ça, je vous assure.
00:13:34 Je pense qu'il faudrait leur demander. La mesure d'âge, ça n'a pas de sens.
00:13:37 D'ailleurs, Nicolas Sarkozy...
00:13:38 Oui, ça n'a pas de sens, mais ils l'ont toujours demandé.
00:13:40 Il faut mettre une durée de cotisation. Point.
00:13:43 Ils sont complètement écartelés.
00:13:45 Parce que le matin, ils ne peuvent pas être contre une réforme qu'ils ont demandé, qu'ils approuvent,
00:13:48 dont ils rejoignent tous les principes.
00:13:50 Et ils sont de droite comme le gouvernement s'est droitisé.
00:13:52 Et puis le soir, ils se rappellent leurs électeurs.
00:13:55 Oh bon Dieu, ils ne vont pas être d'accord avec nous, ils ne vont pas nous réélire.
00:13:58 Alors ils votent contre le gouvernement.
00:14:00 C'est effarant.
00:14:01 Bon, revenons à l'affaire Palman.
00:14:03 Mais cette affaire, en fait, c'est sidérant.
00:14:06 Parce qu'il y a beaucoup de députés LR qui ont été sauvés.
00:14:08 Il y a 62 rescapés à l'Assemblée et qui ont eu Marine Le Pen,
00:14:11 qui a fait un très gros score au second tour dans leur circonscription.
00:14:14 On pense aussi aux électeurs de Marine Le Pen, qui les ont quelque part fait élire législative.
00:14:18 Le bon sens, c'est la durée de cotisation.
00:14:21 C'est le bon sens.
00:14:22 Pascal, vous avez rappelé tout à l'heure votre scolarité turbulente.
00:14:25 Quand en classe, on rendait des copies trop mauvaises, le prof disait "à refaire".
00:14:28 Il ne corrigeait même pas.
00:14:29 Il disait "à refaire".
00:14:30 Et là, c'est à refaire.
00:14:31 Ce n'est pas la peine de corriger, de mettre du rouge dans la marge.
00:14:33 Messieurs du gouvernement, reprenez votre copie.
00:14:35 Et quand elle sera un peu plus propre, on la corrigera.
00:14:37 Là, c'est incorrigeable.
00:14:39 Et il y a eu un sérieux revers hier puisqu'ils ont été battus.
00:14:41 Oui, ils ont été battus.
00:14:42 Alors on en parlera tout à l'heure.
00:14:44 Mais il y a le précédent de la première réforme, annulée par le Covid.
00:14:48 C'est la deuxième fois qu'ils remettent ça sur le tapis.
00:14:51 Et c'est quand même le seul grand projet par lequel Macron veut marquer son deuxième quinquennat.
00:15:01 Et il est aussi mal fixé que ça, vous imaginez ?
00:15:03 Quelqu'un qui joue son quinquennat sur un truc aussi mal fixé.
00:15:06 Alors qu'il avait parlé de révolution.
00:15:10 Aujourd'hui, ce que je pense de ce milieu-là, ce sont des amateurs.
00:15:13 Gouvernés par des technos qui font n'importe quoi.
00:15:15 Dans tous les domaines.
00:15:18 Pascal, la seule excuse, il y a quand même une excuse,
00:15:21 la seule excuse qu'ils ont qui est une vraie excuse,
00:15:24 c'est les conditions dans lesquelles se passe ce débat.
00:15:26 Regardez le pauvre Dussopt, manifestement, il était crevé.
00:15:29 Il dormait debout.
00:15:31 Après l'insulte, il a quitté l'Assemblée.
00:15:33 Ils sont hors d'état d'expliquer calmement dans un discours articulé ce qu'ils veulent.
00:15:38 Bon, écoutez, nous verrons ça.
00:15:40 Vous faites bien de raviver des souvenirs qui n'ont pas toujours été...
00:15:43 - Surtout que j'ai d'autres informations sur votre scolarité.
00:15:45 - Étant cela...
00:15:47 - C'est pas mon genre de balancer.
00:15:49 - Mais on s'en souvient.
00:15:51 - Oui, oui, oui. Je peux tout à fait les sortir si ça se passe bien.
00:15:54 Je le dis ça comme ça.
00:15:56 - Je ne doute pas que votre... Vous avez reçu ma lettre anonyme ?
00:15:58 - Bien sûr.
00:16:00 - L'affaire Palmad, avec cet avocat hier qui a pris...
00:16:05 Evidemment, qui est venu parler de la famille.
00:16:08 Et il faut, bien sûr, et il a raison, parler de la famille victime.
00:16:13 Je voudrais qu'on voit le sujet de Vincent Farandez.
00:16:16 Et nous allons évoquer avec vous les prolongements, bien sûr, de cette affaire.
00:16:22 C'est par sa sœur que Pierre Palmad prend la parole.
00:16:27 Il présente ses excuses aux victimes de l'accident.
00:16:30 Il assumera toutes les conséquences de ses actes avec la conscience terrible
00:16:33 qu'il ne pourra jamais réparer le mal qu'il a fait.
00:16:36 Aussi vain que cela puisse paraître, Pierre leur demande pardon du plus profond de son âme.
00:16:41 - L'avocat des victimes a de son côté porté la parole de ses clients.
00:16:44 Il souhaite que le comédien réponde de ses actes devant la justice.
00:16:48 - Pour le dire de façon très claire, ils sont insensibles à ces excuses qui ont été formulées aujourd'hui.
00:16:54 Les dommages directs et les dommages collatéraux sont sans fin.
00:16:59 Et ce qu'attend la famille aujourd'hui, pour le dire très concrètement et très clairement,
00:17:03 elle attend évidemment que M. Palmad soit placé en garde à vue le plus rapidement possible.
00:17:09 Elle attend qu'il soit déféré devant un magistrat instructeur, que justice soit faite.
00:17:14 Deux des personnes blessées, le conducteur et son fils âgé de 6 ans, sont toujours hospitalisés en réanimation.
00:17:20 La passagère, qui a perdu son bébé de 6 mois dans l'accident, est dévastée selon son avocat
00:17:26 et souhaite se reconstruire dans l'anonymat.
00:17:30 - Mourad Batik est donc l'avocat de la famille.
00:17:33 Il était présent hier sur le plateau de Cyril Hanouna et il a rappelé les faits,
00:17:38 ce dont la femme, qui est aujourd'hui donc hors de danger,
00:17:43 cette femme a pu parler et il rappelle ce dont elle se souvient.
00:17:49 - Non, alors elle ne se souvient pas de tout.
00:17:52 Elle a des trous noirs. Il y a eu des moments où elle a eu évidemment des choses qu'elle ne peut pas retracer.
00:17:58 Elle a, si vous voulez, trois étapes dont elle se souvient très fortement.
00:18:01 La première étape, c'est le véhicule fou qui vient en face avec les phares dans les yeux.
00:18:07 Ça, elle s'en souvient très bien.
00:18:08 - D'accord.
00:18:09 - La deuxième chose dont elle se souvient, la deuxième image, c'est l'accident, une fois qu'il a été réalisé.
00:18:14 Elle se souvient voir le conducteur compressé entre le volant et le fauteuil
00:18:18 et essayer de s'extirper du véhicule.
00:18:20 Elle va essayer, par un instinct maternel qu'elle allait très prochainement avoir,
00:18:25 aller en direction du gamin qui est à l'arrière du véhicule, sur la banquette arrière.
00:18:30 Mais elle n'a pas assez de force.
00:18:31 Elle sort du véhicule, elle s'extirpe par la porte passager.
00:18:34 Et là, manquant de force, elle va s'effondrer sur place.
00:18:38 Et elle va tout de suite mettre les mains sur son ventre et hurler "mon bébé, mon bébé",
00:18:44 ayant conscience qu'il se passe quelque chose intérieurement.
00:18:47 - À ce niveau de l'enquête, Noémie Schultz, on ne sait pas à quelle vitesse la voiture roulait.
00:18:52 - Non, et ça fait partie des points qui sont importants
00:18:55 parce que ça peut être une circonstance aggravante pour Pierre Palmade
00:18:58 s'il était en plus en excès de vitesse.
00:19:00 - Deuxième passage que je voulais vous faire écouter de M. Batik,
00:19:04 c'est lorsqu'il parle de cette mère qui a perdu son enfant et qui est dévastée.
00:19:09 - La maman est dévastée physiquement d'abord.
00:19:13 Elle est dévastée physiquement, elle a perdu son bébé.
00:19:15 Encore une fois, elle s'attendait à, dans les prochaines semaines,
00:19:18 mettre au monde sa petite-fille qu'elle chérit plus que tout,
00:19:21 qu'elle aime plus que tout avec son compagnon, son mari.
00:19:24 C'était vraiment, il faut imaginer, un petit foyer d'amour, un petit cocon d'amour.
00:19:27 C'était leur premier enfant, leur première fille.
00:19:29 Ils étaient en train d'acheter les vêtements, les jouets, préparer la venue de cet enfant.
00:19:34 Et là, dans les prochaines heures, il va être confronté à une autopsie.
00:19:37 Autant vous dire que c'est extrêmement difficile.
00:19:40 Mais en plus de ça, elle est dévastée d'un point de vue physique
00:19:42 puisqu'elle a des vertèbres abîmés, une entorse de cou, des côtes fêlées.
00:19:47 Elle est dans un état pitoyable et désastreux physiquement.
00:19:50 Et puis pour les autres, c'est encore pire.
00:19:52 Parce que le conducteur, il a été broyé entre le volant et le fauteuil.
00:19:57 Et le gamin à l'arrière, qui a 6 ans, qui est le fils du conducteur,
00:20:00 il est, d'après les dires de sa mère, complètement défiguré.
00:20:05 Non mais, Pierre Palmad a présenté des excuses,
00:20:10 mais en plus du drame, il y a quelque chose de très déplaisant qui s'est passé.
00:20:13 C'est certains amis de Pierre Palmad ont commencé à dire qu'on en faisait trop
00:20:16 parce que c'était une personnalité et que des accidents arrivaient.
00:20:19 - C'est quand on dit ça ?
00:20:21 - Sur les réseaux sociaux, notamment Isabelle Mergaux.
00:20:24 Moi, je voudrais savoir, il y a des vidéos qui ont émergé
00:20:27 qui montrent Pierre Palmad dans un état de délabrement psychique et physique
00:20:31 vraiment très avancé.
00:20:32 Où étaient ses amis à ce moment-là ?
00:20:34 Où étaient ses amis ? Où était sa famille pour lui dire
00:20:37 "il faut que tu te fasses interner, si j'ose dire, il faut que tu te fasses soigner".
00:20:41 C'est pas après qu'il faut dire "mon ami Palmad, je le défends parce qu'il est attaqué".
00:20:45 C'est avant qu'il fallait intervenir.
00:20:47 Quand vous voyez que cet homme est complètement à la dérive
00:20:49 et que tout peut arriver.
00:20:51 Je ne veux pas donner un exemple où personne ici ne veut le faire
00:20:54 mais j'aurais un ami dans cet état-là, il me semble que j'interviendrais avant
00:20:57 en lui disant "tu ne peux pas continuer comme ça".
00:20:59 Ils l'ont laissé dériver et après ils viennent le défendre,
00:21:02 ils viennent défendre l'indéfendable.
00:21:04 Je pense que c'est les avocats de Pierre Palmad qui ont dû lui dire
00:21:07 qu'il fallait faire cesser cette petite musique
00:21:09 et lui présenter des excuses au lieu que ses amis lui en trouvent
00:21:12 qui n'existent pas.
00:21:14 Ce qui est aussi vertigineux dans cette affaire, c'est la question de l'enfant de cette femme
00:21:18 et son statut en fait.
00:21:20 Parce qu'on ne sait pas s'il peut y avoir un homicide.
00:21:22 Est-ce que c'est un homicide involontaire ?
00:21:23 C'est un enfant.
00:21:24 Oui mais...
00:21:25 Il n'y a pas de discussion.
00:21:26 Vous savez sur le droit, c'est le débat.
00:21:27 Il faut qu'on sache s'il a respiré ou pas avant de mourir.
00:21:30 Il faut qu'il soit viable, évidemment.
00:21:31 Il y a toute une jurisprudence aujourd'hui de la Cour de cassation.
00:21:33 Et vous savez que le Parlement français a refusé de voter un amendement
00:21:36 déposé par un député qui disait, qui parlait des avortements accidentels
00:21:42 comme des homicides involontaires.
00:21:44 Ils ont refusé de le voter parce qu'ils pensaient que ça allait mettre en cause le droit à l'IVG.
00:21:48 Et donc on est dans un flou juridique.
00:21:50 Aujourd'hui, c'est très compliqué.
00:21:51 On va peut-être devoir autopsier ce bébé pour savoir s'il a respiré ou pas.
00:21:54 Le fait est que pour le moment, l'enquête est ouverte pour homicides et blessures involontaires.
00:21:58 Oui, mais si on apprend qu'il est mort in utero,
00:22:01 eh bien, on sera en plein débat.
00:22:03 Personne ne contestera qu'une femme enceinte de 6 mois et demi
00:22:07 que c'est un enfant.
00:22:09 Vous verrez au procès.
00:22:10 Vous verrez que les avocats de Pierre Balman essaieront de monter.
00:22:13 Et d'ailleurs, cette mère, elle se vit comme une perte d'un enfant.
00:22:17 Elle est enceinte d'un fils fœtus, mais il y a eu une césarienne d'urgence.
00:22:19 Donc à un moment, il y a eu un bébé.
00:22:22 Voilà, elle vit qu'elle a perdu son enfant.
00:22:25 Voilà comment cette femme...
00:22:26 Je vous dis juste que juridiquement, ça pose un problème parce qu'on n'a pas voté.
00:22:29 Écoutez M. Batik sur la crainte qu'il a du traitement médiatique.
00:22:36 Et évidemment, leur crainte aujourd'hui, c'est que la notoriété de M. Palmad
00:22:42 biaise le traitement médiatique ou biaise le traitement judiciaire.
00:22:47 Je les ai évidemment rassurés sur ce point.
00:22:50 Ça ne va pas être le contraire plutôt ?
00:22:51 Alors, je ne sais pas si c'est le contraire.
00:22:53 En tout état de cause, ce qui est sûr, c'est que nul n'est au-dessus de la loi.
00:22:56 Et que du côté des partis civils et l'avocat que je suis,
00:22:59 sera très attentif au traitement qui sera accordé à ce monsieur
00:23:04 en faisant en sorte que la loi soit appliquée, strictement appliquée.
00:23:07 Il pourrait payer des milliards, ça ne rachètera pas ce bébé qui est perdu.
00:23:11 J'ai eu la future maman, celle qui allait être la future maman, au téléphone.
00:23:17 Vous pourriez lui proposer le soleil dans la main gauche et la lune dans la main droite.
00:23:22 Ça ne rachèterait en rien.
00:23:24 Son enfant, c'était le fruit d'une belle union.
00:23:27 Il faut voir ce couple, ce mari, ce père d'une dignité incroyable.
00:23:32 Et aujourd'hui, ils ont tout perdu, ils sont effondrés.
00:23:34 On va marquer une pause.
00:23:35 Simplement, je salue Philippe Corty, que vous connaissez,
00:23:39 qui a baigné dans cet univers du showbiz et baigné dans l'univers de la nuit.
00:23:45 Et évidemment, Philippe Corty, vous avez rencontré ce type de personnalité
00:23:50 et vous-même, peut-être, avez même, de temps en temps,
00:23:53 ou étiez alcoolisé, ou étiez sous drogue.
00:23:56 C'est possible que dans ces milieux-là, le DJ que vous étiez
00:24:00 ait touché à ce genre de substance.
00:24:03 Mais vous m'avez envoyé un texto hier, et c'est pour ça que je vous ai demandé de venir ce matin.
00:24:09 Vous m'avez dit, et je le lis, j'écoute ces news,
00:24:12 et je voulais vous livrer mon appréciation sur les commentaires de la drogue dans le milieu du showbiz.
00:24:17 Les gens qui parlent de ça en 20 ans de retard.
00:24:19 J'habite à Uzès, petite ville dans le Gard.
00:24:22 Les maçons, les plombiers, les électriciens, prennent tous de la coke.
00:24:26 Cette drogue a pénétré tous les milieux de la société
00:24:29 et de plus en plus les milieux ouvriers, m'avez-vous dit.
00:24:32 Donc on va en parler après la pause, mais votre témoignage m'intéresse,
00:24:36 parce que je voulais savoir si c'était une réalité.
00:24:41 On marque une pause et on revient dans une seconde.
00:24:44 Audrey Bertheau est avec nous, il est 9h29.
00:24:50 Coup dur pour le gouvernement.
00:24:55 Après trois jours de débat, l'article 2 sur l'index senior a été rejeté hier soir à l'Assemblée nationale.
00:25:01 Cette mesure phare du projet de réforme des retraites devait améliorer l'emploi des salariés âgés.
00:25:06 Une claque pour l'exécutif qui a provoqué la joie des députés de la NUPES.
00:25:11 Une partie de la France est toujours placée en alerte à la pollution de l'air, aux particules fines.
00:25:15 Les grandes métropoles sont particulièrement touchées.
00:25:18 C'est le cas de Marseille où une circulation automobile en différencié a été mise en place depuis 8h ce matin.
00:25:24 Seules les voitures électriques et les critères 1, 2 et 3 peuvent circuler.
00:25:29 Enfin, les miracles continuent en Turquie et en Syrie après les terribles séismes de la semaine dernière.
00:25:34 Les secouristes se démènent pour retrouver des survivants.
00:25:37 Hier en Turquie, 9 personnes ont été sorties vivantes des décombres, 9 jours après le drame.
00:25:42 Le dernier bilan est de près de 40 000 morts.
00:25:45 On reparlera bien sûr de ces 43 ans hier et de cet amendement incompréhensible.
00:25:51 Je cite Florian Tardif avec qui vous travaillez, Gautier Lebrecht avec qui nous travaillons,
00:25:56 et qui me dit après l'annonce sur les 43 annuités,
00:25:59 "Le pire, c'est que l'objectif initial de la réforme de combler le déficit ne peut même plus être atteint
00:26:05 puisque les recettes explosent. L'amendement d'hier va nous coûter cher."
00:26:09 Dit-on parce que, en fait, et c'est là que c'est compliqué quand t'es journaliste,
00:26:13 il y a du off et le off, les gens te disent que c'est n'importe quoi.
00:26:18 Non, parce qu'elle l'a même dit en homme, Elisabeth Borne.
00:26:21 Elisabeth Borne, elle a dit qu'elle ne voulait pas revenir sur cette mesure-là,
00:26:24 alors qu'elle est revenue du coup hier sur les 44 ans,
00:26:26 parce que sinon elle allait perdre l'équilibre budgétaire de cette réforme.
00:26:29 Donc forcément, l'équilibre budgétaire de cette réforme, c'est ce qu'il disait le plus génie aussi tout à l'heure.
00:26:32 Alors Nolo a raison. Retirez votre projet et revenez à refaire, comme il l'a dit tout à l'heure.
00:26:40 A refaire.
00:26:42 C'est des épisodes successifs. On a eu l'épisode des femmes.
00:26:45 Ça sera une réforme pour rien.
00:26:48 En 2027, on en refera une.
00:26:50 Je suis un peu inquiet, parce que Philippe Corty, je voulais qu'il intervienne sur la cocaïne,
00:26:54 mais je l'ai vu, j'ai l'impression qu'il est dans un train.
00:26:57 Bonjour Philippe, vous êtes avec nous ou pas ?
00:27:00 Bonjour.
00:27:01 Et vous êtes où exactement ?
00:27:03 Je suis dans le TGV, je suis désolé, mais j'ai été appelé à Paris,
00:27:07 donc je suis obligé de prendre le TGV sur l'intérieur à Avignon.
00:27:10 Bah écoutez, ça passe bien en tout cas.
00:27:13 Bah écoutez, ça marche super bien maintenant, il y a le wifi dans les TGV.
00:27:16 Ah bah alors écoutez, vous le saluez, le wifi.
00:27:20 Si il est là.
00:27:23 Vous savez que ça donne de l'intensité dramatique un train.
00:27:26 Hitchcock tournait beaucoup de scènes dans un train, parce que...
00:27:30 Ça disparaît.
00:27:31 Oui, bah j'espère qu'il va pas disparaître, Philippe Corty,
00:27:34 parce que les truffeaux faisaient parfois la même chose.
00:27:37 Votre petit SMS m'intéresse, parce que d'abord,
00:27:40 quelles sont les bases statistiques de données que vous avez
00:27:43 pour nous dire que tout le monde prend de la cocaïne ?
00:27:47 Alors, je n'ai pas dit que tout le monde prenait de la cocaïne,
00:27:49 je disais que simplement, j'ai vu le process s'avancer il y a 20 ans,
00:27:54 où justement c'était dans les milieux du ciquet, c'est-à-dire Wall Street,
00:27:58 la bourgeoisie, le show business,
00:28:02 et puis petit à petit, la nuit, je me suis rendu compte que beaucoup de gens
00:28:06 ont fait des trucs comme ça.
00:28:08 Ah oui, beaucoup de gens, mais là, évidemment...
00:28:11 Un tunnel.
00:28:12 Là, c'est un tunnel.
00:28:14 Bon, on va essayer de vous rappeler, quand il n'y aura pas de tunnel,
00:28:17 il y a des invités parfois qui font des tunnels dans notre émission,
00:28:20 et puis il y en a qui passent sous un tunnel,
00:28:23 donc c'est contre vous.
00:28:25 Vous voulez dire un mot sur la drogue ?
00:28:27 Oui.
00:28:28 Si j'ose dire.
00:28:29 Non, mais sur l'affaire Palmad, si vous voulez,
00:28:31 elle a trois aspects, dont je le disais déjà.
00:28:33 Un, qui est très simple, qui n'est pas contesté par personne,
00:28:36 et par lui non plus d'ailleurs, voilà quelqu'un qui a 50 ans passé,
00:28:39 n'est dans tous les sens du mot pas maître de sa conduite,
00:28:42 il se conduit comme un ado,
00:28:44 bon, l'affaire est jugée par l'opinion publique,
00:28:46 il n'y a aucun doute là-dessus.
00:28:47 Il y a un deuxième aspect, je ne m'attarderai pas là-dessus,
00:28:50 qui est de savoir si j'aurai la solidarité du milieu artistique ou pas,
00:28:55 je suis pessimiste pour lui,
00:28:57 mais il y a un troisième aspect que beaucoup de gens, je crois,
00:28:59 dès à présent, commencent à interroger,
00:29:02 c'est la question de savoir quelle est la sincérité
00:29:06 de l'effort politique et administratif
00:29:09 contre le trafic et la consommation de drogue,
00:29:12 étant donné que les consommateurs de drogue,
00:29:14 qui sont nombreux parmi les élites,
00:29:16 ne sont pas parmi les premiers et les plus sincères
00:29:18 dans la lutte contre la drogue qu'ils consomment.
00:29:20 Ah, une question intéressante, oui.
00:29:21 Non, mais je suis d'accord,
00:29:23 mais là je vous renvoie, vous avez des statistiques
00:29:25 pour savoir si les élites prennent plus de drogue que les autres ?
00:29:29 Est-ce que vous l'appelez les élites ?
00:29:30 Oui, non, je ne veux pas de statistiques,
00:29:32 mais avant la pause, nous sommes tombés d'accord
00:29:34 qu'elle se répand dans tous les milieux,
00:29:36 qu'elle est partout, etc.
00:29:37 Donc, également dans le milieu du spectacle,
00:29:39 également dans le milieu politique, etc.
00:29:41 Elle a été longtemps...
00:29:42 Et la question naïve que je pose,
00:29:43 c'est une question que tout le monde se pose.
00:29:45 Est-ce que le législateur, est-ce que le ministre,
00:29:48 qui se trompe lui-même,
00:29:49 est-ce qu'il lutte beaucoup contre la consommation de drogue ?
00:29:51 Eh bien, faisons des contrôles, faisons des contrôles inopinés,
00:29:53 entrons à l'Assemblée nationale et on contrôle
00:29:55 pour voir si les autres font ça.
00:29:56 Ça, ce serait un test.
00:29:58 Et ceux qui, effectivement, prennent de la coque,
00:30:00 une amende très forte, 10 000 euros.
00:30:02 C'est tout ce que je dis.
00:30:03 Pascal.
00:30:04 Comme ça, ça dissuadera peut-être.
00:30:06 Ça a longtemps été vrai, le fait que la cocaïne
00:30:08 était une drogue plutôt des gens de certains milieux
00:30:10 du haut de la société, ça c'est vrai.
00:30:12 Aujourd'hui, ça s'est répandu partout,
00:30:14 notamment parce que le prix a baissé.
00:30:16 Il y a eu très longtemps, dans ces milieux-là,
00:30:18 je connais la partie journalistique,
00:30:20 une sorte de tolérance.
00:30:22 Une tolérance, une complaisance, etc.
00:30:25 Et même quelque chose d'un peu chic.
00:30:27 Qui était gênante.
00:30:29 Vous savez, c'est un business.
00:30:31 Je vais terminer.
00:30:33 Parce que ce sont des gens qui disent,
00:30:34 oui, on a bien le droit de se droguer,
00:30:36 sinon on se fait mal soi-même, c'est notre liberté.
00:30:38 Mais oui et non, parce qu'après, ça coûte cher.
00:30:41 C'est les cotisants de la Sécu qui vont payer pour les soins.
00:30:44 Après, il y a le cas où on conduit,
00:30:47 on voit bien où ça mène.
00:30:49 Et puis, qui vend la drogue ?
00:30:51 D'où ça vient ?
00:30:52 On s'attache beaucoup en ce moment
00:30:54 à la traçabilité des produits.
00:30:56 On va savoir d'où ça vient,
00:30:58 est-ce que ça n'a pas été fabriqué par des enfants, etc.
00:31:00 Là, on sait d'où ça vient.
00:31:01 Ça vient des mafias les plus violentes.
00:31:03 C'est-à-dire que ces gens-là enrichissent
00:31:05 des tortionnaires, des trafiquants,
00:31:07 des assassins professionnels, etc.
00:31:10 Et ils trouvent ça tout ça marrant, amusant, festif et drôle.
00:31:14 Mais attendez, il faudrait dire la vérité quand même sur ce trafic.
00:31:18 - Je suis d'accord avec vous.
00:31:19 Je suis d'accord avec vous et en plus,
00:31:20 ceux qui donnent parfois des leçons.
00:31:23 - Je ne sais pas.
00:31:24 - Donc, il y a un décalage entre le discours officiel
00:31:26 et la réalité sociale.
00:31:28 - Je suis à 100 % d'accord.
00:31:30 - Merci.
00:31:31 - Bravo, bien sûr.
00:31:32 Hypocrisie.
00:31:33 - Cartus.
00:31:34 - Mais c'est fini, ce n'est plus les élites
00:31:35 pour une question de marché.
00:31:36 - C'est tout le monde.
00:31:37 - Il y a des tonnes qui arrivent par là.
00:31:38 - C'est tout le monde.
00:31:39 - De la Belgique et de la Hollande.
00:31:40 - Tout le monde, y compris les élites.
00:31:42 - Un mot sur les excuses.
00:31:44 On va appeler celui qui était hier avec nous,
00:31:48 qui est Pierre Sidon, qui était psychiatre
00:31:51 et qui avait été tellement pertinent dans son analyse
00:31:54 que je lui ai proposé de revenir ce matin.
00:31:56 Je ne sais pas s'il est déjà avec nous.
00:31:58 Et s'il ne l'est pas, on va revenir sur ce que vous disiez
00:32:01 tout à l'heure qui nous intéresse,
00:32:02 c'est l'affaire de jurisprudence.
00:32:04 Puisque l'avocat, M. Mourad Batik,
00:32:07 en a parlé de cette jurisprudence qui existe,
00:32:09 pour savoir est-ce que l'enfant était viable ou non.
00:32:12 - Viable et vivant, en fait.
00:32:14 Parce que viable, à six mois et demi de grossesse,
00:32:16 un enfant a priori...
00:32:17 - Est-ce que ça change le dossier ?
00:32:19 - Oui.
00:32:20 - Est-ce que ça change ?
00:32:21 - Est-ce que ça considère que si c'est une personne...
00:32:23 - Et c'est une personne.
00:32:25 - Oui, mais moi je considère que c'est une personne,
00:32:27 mais selon le droit, non.
00:32:29 Pas forcément.
00:32:30 S'il est mort in utero, ça n'est pas une personne.
00:32:32 - Bon, peut-être qu'on en parlera dans une seconde,
00:32:36 puisque M. Sidon est connecté, il est psychiatre,
00:32:40 et il était là avec nous, je le salue.
00:32:42 Bonjour M. Sidon, merci.
00:32:44 Hier on vous a vraiment écouté avec beaucoup d'intérêt.
00:32:46 Je voulais...
00:32:47 Cette affaire d'excuses,
00:32:49 est-ce que vous trouvez qu'il a eu raison
00:32:52 de communiquer de cette manière-là,
00:32:55 en disant qu'il assumera toutes les conséquences,
00:32:59 et qu'il, aussi vain que cela puisse paraître,
00:33:04 Pierre Palmat, demande le pardon du plus profond de son âme.
00:33:09 Est-ce que vous trouvez que c'est la bonne démarche ?
00:33:12 - Je trouve que c'est bien dit, déjà.
00:33:15 J'aime bien le "aussi vain que cela puisse paraître".
00:33:18 En effet, ce sont des mots,
00:33:20 ils pèsent très peu face aux souffrances qu'il a engendrées.
00:33:24 Donc oui, très bien.
00:33:26 Hier, on parlait, avant-hier aussi, de sa responsabilité.
00:33:30 On poussait des cris d'orfraie,
00:33:33 parce qu'on essayait de comprendre son drame à lui.
00:33:36 Mais là, aujourd'hui, il assume sa responsabilité,
00:33:39 et il dit qu'il ira jusqu'au bout.
00:33:41 Donc très bien, quelle doit être cette responsabilité ?
00:33:44 C'est précisément l'affaire de la justice,
00:33:47 et pas des foules, que de le déterminer.
00:33:52 - Que doit faire, selon vous,
00:33:55 celui qui a fait quelque chose d'absolument irréparable,
00:33:58 qui en a conscience,
00:34:00 et qui sait que sa parole est inaudible,
00:34:03 à celui à qui il l'adressera ?
00:34:06 - C'est une question de droit que vous posez,
00:34:08 c'est une question de morale aussi.
00:34:10 On sait qu'il y en a eu de différents.
00:34:13 Il y a la loi d'Utallion, jadis,
00:34:15 c'est celle qui est appelée par les foules à soif et de vengeance.
00:34:19 Ça n'est pas notre loi.
00:34:21 Nous avons un système de réparation,
00:34:23 un système d'équivalence,
00:34:25 qui me paraît, peut-être, on peut le critiquer,
00:34:28 on peut dire que ce n'est pas assez,
00:34:30 on peut dire que c'est trop, ça varie dans le temps.
00:34:33 - Ma question, c'est que doit faire celui
00:34:35 qui a fait cet acte irréparable ?
00:34:37 Qu'est-ce qu'il doit faire, selon vous ?
00:34:40 - Actuellement, il est sur son lit d'hôpital,
00:34:42 il ne doit pas faire grand-chose à part être en garde à vue.
00:34:45 Il a parlé de réparation.
00:34:47 Ça me paraît le minimum qu'il puisse dévouer sa vie,
00:34:51 pourquoi pas déjà se mettre d'aplomb
00:34:55 et s'occuper des gens qui ont des accidents de la route,
00:34:58 par exemple, pourquoi pas ?
00:35:00 Je le trouve sincère, je pense qu'il ira jusqu'au bout
00:35:03 de cette affaire-là en matière d'assumer sa responsabilité.
00:35:07 C'est le sentiment que ça me donne ce matin.
00:35:09 On va dire que j'ai un préjugé positif,
00:35:11 je ne crois pas.
00:35:13 - On a le sentiment parfois dans ces affaires
00:35:16 que plus le temps passe, plus celui qui a fait cet acte irréparable
00:35:21 exclut sa responsabilité sur ce qui est arrivé,
00:35:25 comme si c'était une façon de se sauver,
00:35:28 d'exclure sa responsabilité.
00:35:31 Plus le temps passe, je le répète,
00:35:34 et moins les faits sont forts peut-être pour lui,
00:35:37 et plus ses excuses prennent le pas.
00:35:41 Est-ce que vous avez également ce sentiment ?
00:35:44 - Je ne sais pas, je n'arrive pas à en juger,
00:35:47 mais d'une manière générale, je trouve que vous avez raison
00:35:49 de poser la question comme ça.
00:35:51 En effet, il peut y avoir, et notamment la drogue peut servir à ça,
00:35:56 la responsabilité peut être écrasante,
00:35:59 et il peut y avoir une dimension d'échappement de la responsabilité,
00:36:02 mais ça peut se retourner très bien aussi en assumer une responsabilité massive
00:36:08 jusqu'au suicide, pourquoi pas.
00:36:10 Donc, s'il vous plaît, il y a là un indécidable qui est insondable,
00:36:14 qui relève de sa décision inconsciente, intime,
00:36:17 on ne sait pas du tout comment ça va évoluer.
00:36:19 Dans la prise de drogue, vous dites une irresponsabilité, c'est vrai,
00:36:24 mais c'est aussi, vous savez l'expression française,
00:36:27 "toute honte but à des vertus".
00:36:29 Le génie de la langue porte en lui-même cette idée qu'on boit par honte,
00:36:35 et de boire vous fait disparaître votre honte,
00:36:38 c'est le cercle infernal de l'addiction.
00:36:40 Vous avez parlé du mot "suicide", vous avez dit le mot "suicide",
00:36:44 est-ce que dans ces cas-là, l'acte final de celui qui a causé l'irréparable
00:36:52 peut être le suicide ?
00:36:54 Écoutez, il était déjà dans une optique suicide à mon avis,
00:36:59 puisque cette prise de chemsex, notamment par voie injectable,
00:37:03 ça se finit très souvent mal.
00:37:05 On sait aujourd'hui que la durée de vie de ces trajectoires
00:37:10 qui commencent à s'injecter des produits pendant le sexe,
00:37:13 elle est brève, elle est de quelques années.
00:37:15 Cette accélération, c'est l'accélération de la boucle de la vie
00:37:19 qui va vers la mort, les addicts,
00:37:22 leur problème principal c'est ça,
00:37:24 mais ce n'est pas uniquement le problème principal des addicts,
00:37:26 c'est le problème principal de la civilisation.
00:37:28 On peut le dire aussi de façon plus éclatante sur les terroristes,
00:37:32 par exemple, c'est une manière de hâter la dimension
00:37:36 de la vie est une boucle et on ne supporte pas la vie,
00:37:39 donc on va plus vite vers la mort,
00:37:41 et dans le cas des terroristes, c'est en emmener d'autres avec soi,
00:37:44 et là aussi il y a cette dimension, en emmener d'autres avec soi, malheureusement.
00:37:47 Donc la dimension suicide est présente.
00:37:50 Dernière chose, et c'est intéressant ce que disait Éric Nolot,
00:37:53 le rôle des amis, le rôle de l'entourage,
00:37:55 quand on voit quelqu'un qui se détruit,
00:37:58 quelqu'un qui n'est plus maître de lui-même,
00:38:02 à quel moment l'entourage doit intervenir pour arrêter ça,
00:38:07 pour le faire interner, pourquoi pas,
00:38:09 parce que c'est une vraie question.
00:38:11 Éric Nolot disait si j'avais un ami comme ça,
00:38:14 j'interviens, je ne le laisse pas comme ça,
00:38:16 mais on sait bien que cet ami n'entend pas à ce moment-là,
00:38:19 cet ami qui veut le sauver.
00:38:21 Donc qu'est-ce qu'on doit faire au fond ?
00:38:24 On devrait tous avoir des amis comme Éric Nolot,
00:38:27 voire Éric Nolot lui-même.
00:38:29 Après le problème c'est l'accueil,
00:38:32 vous allez aux urgences, et on va vous dire
00:38:35 "bon très bien, prenez rendez-vous dans un service d'addictologie,
00:38:37 on va vous donner un rendez-vous dans un mois,
00:38:39 après on va vous donner rendez-vous pour faire une cure, une post-cure,
00:38:42 dans un mois, deux mois, trois mois,
00:38:44 si vous voulez, il y a beaucoup de déperdition dans cette affaire-là,
00:38:46 il y a un manque de moyens en aval pour s'occuper
00:38:49 comme il faudrait, c'est-à-dire bloquer le sujet.
00:38:52 Ça a été évoqué dans les précédentes émissions,
00:38:55 de prendre les clés de quelqu'un qui va conduire,
00:38:57 oui il faut le faire, on le fait souvent.
00:38:59 Ça m'est arrivé souvent de dire à un patient
00:39:01 "vous laissez vos clés" face à quelqu'un
00:39:04 qui peut être alcoolisé, qui n'est pas forcément d'accord.
00:39:06 Mais là il y a une responsabilité,
00:39:08 d'ailleurs elle est prévue par la loi,
00:39:10 si vous ne le faites pas, il y a un cafetier
00:39:13 qui avait été condamné pour ça par exemple.
00:39:15 Donc en effet, être entouré par des gens
00:39:18 qui savent qu'à un moment donné,
00:39:20 la seule façon de s'en sortir,
00:39:22 c'est d'être bloqué, interné, arrêté.
00:39:25 Il faut encore qu'il y ait des médecins
00:39:28 et des psychiatres qui acceptent de bloquer les gens.
00:39:31 Et l'enfermement n'a pas très bonne presse,
00:39:33 vous savez qu'aujourd'hui, on va surveiller de très près
00:39:36 les modalités d'enfermement,
00:39:38 il y a des juges qui s'occupent de ça,
00:39:40 et donc il y a deux mouvements contraires dans la société.
00:39:43 - C'est intéressant ce que vous dites,
00:39:45 Noémie Chute vous voulez dire un mot juridique ?
00:39:47 - Non, je trouve que ça fait écho au procès
00:39:49 que je couvre en ce moment, qui est le procès de la rue Erlanger,
00:39:51 où vous avez dans le box de l'accusé une femme
00:39:53 qui depuis ses 17 ans a été internée
00:39:55 à une trentaine de reprises,
00:39:56 et dont la famille a tout tenté,
00:39:58 et l'avait fait encore internée 10 jours avant les faits.
00:40:01 Et à un moment, c'est aussi la limite de la psychiatrie en France,
00:40:03 et du manque de moyens,
00:40:05 et c'est qu'à un moment, il y a des gens
00:40:06 qu'on ne peut pas non plus garder,
00:40:07 toutes les personnes qui devraient sans doute être
00:40:09 internées, soignées, sur le long cours,
00:40:12 c'est un vrai sujet autour aussi des malades,
00:40:14 des gens qui sont malades,
00:40:16 et qui après commettent des actes absolument irréparables.
00:40:19 - Merci, monsieur Sidon,
00:40:21 merci, je rappelle que vous êtes psychiatre,
00:40:24 et que vos explications sont éclairantes.
00:40:27 Dernière chose sur le sujet Palmade,
00:40:29 je le disais tout à l'heure,
00:40:30 c'est cette affaire de jurisprudence,
00:40:32 et là on va écouter l'avocat,
00:40:34 monsieur Batik, qui explique qu'il y aura
00:40:37 une discussion, et on l'a abordée tout à l'heure.
00:40:41 - Il va y avoir évidemment un débat
00:40:45 sur la qualification juridique,
00:40:48 puisque vous le savez, il y a une jurisprudence
00:40:51 de 2001 qui nous explique
00:40:55 que si l'enfant n'est pas né vivant,
00:40:59 et bien la qualification d'homicide involontaire
00:41:01 ne peut être retenue.
00:41:03 Il va donc y avoir le débat pour savoir
00:41:06 si cette qualification peut être retenue ou non,
00:41:09 et pour ce faire, nous attendons
00:41:11 les rapports d'autopsie, les retours d'expertise,
00:41:14 qui nous diront si, oui ou non,
00:41:16 l'enfant est né vivant.
00:41:19 Des informations que nous avons,
00:41:22 l'enfant serait né vivant,
00:41:25 mais cela reste à confirmer par les expertises,
00:41:29 les experts et les autopsies.
00:41:31 - Donc vous vous rendez compte,
00:41:32 en fait l'expertise c'est l'autopsie.
00:41:34 - Mais je trouve ça, franchement,
00:41:35 il y a un vrai débat sur l'avortement accidentel,
00:41:38 est-ce qu'on considère ça comme un homicide involontaire ?
00:41:41 Parce qu'aujourd'hui on considère effectivement
00:41:43 qu'il faut que l'enfant soit sorti vivant
00:41:48 pour qu'on considère que c'est une personne,
00:41:50 alors que ses parents le considèrent comme une personne,
00:41:52 que lorsqu'on a juste parlé d'un enfant,
00:41:54 c'est quand même dingue.
00:41:55 Tout ça parce qu'on ne veut pas toucher
00:41:58 potentiellement à l'IVG,
00:42:01 mais je pense qu'on pourrait totalement
00:42:02 distinguer ces questions.
00:42:04 - Avant de donner la parole à Laurent,
00:42:05 juste un point juridique.
00:42:07 - C'est vrai qu'on pose la question aux juristes
00:42:11 et qu'ils nous expliquent que c'est compliqué,
00:42:13 qu'il faut regarder du côté de la jurisprudence,
00:42:14 du côté aussi de la doctrine.
00:42:15 Ce qui sera intéressant de voir,
00:42:16 c'est quand l'information judiciaire va être ouverte,
00:42:19 si elle est ouverte,
00:42:20 des chefs de homicide et blessure involontaire,
00:42:22 quand il y aura un juge d'instruction,
00:42:23 sans doute qui va prendre le relais
00:42:25 pour cette enquête et cette instruction,
00:42:27 ce sera très intéressant de voir ça,
00:42:28 effectivement, quel est le chef juridique
00:42:31 qui aura été retenu.
00:42:33 - J'imagine que le risque que voient les juristes,
00:42:36 c'est que si on considère que cette mort-là
00:42:39 est un homicide involontaire,
00:42:42 l'IVG devient un homicide volontaire,
00:42:45 il faut le factor.
00:42:46 - Non, parce que là, on est quand même à...
00:42:48 - Il y a un avortement qui a été prévoqué,
00:42:49 il y a 6 mois et demi de grossesse.
00:42:50 - Oui, on n'est pas au même moment,
00:42:52 mais c'est ça le souci.
00:42:54 - L'avortement est interdit au-delà de cette semaine.
00:42:57 - Vous voyez bien le souci.
00:42:59 - Des factos, on considère qu'au-delà de cette semaine,
00:43:03 le fœtus a un statut différent d'avant de cette semaine.
00:43:05 On le considère dans le droit français.
00:43:07 Et je ne vois pas pourquoi on ne considérait pas
00:43:09 qu'un avortement accidentel non désiré
00:43:12 ne serait pas une forme de homicide.
00:43:14 - D'ailleurs, il n'y a plus d'IVG à ce stade-là.
00:43:16 - Il y a plus d'IMG qui est intervention médicale de coup.
00:43:18 - L'avortement a été proposé,
00:43:19 il a été bloqué par le lobby féministe.
00:43:21 - J'imagine ce que ressent cette femme,
00:43:23 en écoutant ce débat, après tout ce qu'elle a traversé.
00:43:27 - C'est mon débat.
00:43:28 - Moi, j'essaie de me mettre quand même à la place des gens.
00:43:31 Il y a le débat qui a toute sa place,
00:43:33 le débat intellectuel, juridique,
00:43:34 c'est quand je me mets à la place de cette femme.
00:43:35 Après ce qu'elle a subi,
00:43:36 on est en train de faire un débat entre juristes.
00:43:39 - C'est son avocat qui l'a mis en retard.
00:43:43 - C'est pas la même chose s'il était abusé d'homme et s'il n'y part.
00:43:45 - C'est son avocat qui l'a mis en retard.
00:43:46 - C'est très différent dans les tarifs que vous prenez ensuite
00:43:49 en termes de prison.
00:43:50 - D'ailleurs, ce qu'elle vit, cette femme,
00:43:51 lorsqu'elle sort de sa voiture, c'est mon enfant, mon enfant.
00:43:54 Il n'y a pas de discussion.
00:43:56 - Il n'y a pas de débat pour elle, ça c'est sûr.
00:43:57 - Voilà, il n'y a pas de débat pour elle.
00:43:59 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin.
00:44:03 Les enchaînements sont toujours difficiles
00:44:05 et on va parler de l'Assemblée nationale à présent
00:44:08 et du chahut, je le disais tout à l'heure,
00:44:10 qui est provoqué notamment par la France insoumise
00:44:12 et qui a été provoqué hier soir avec le rejet de l'index Senior.
00:44:17 L'Assemblée nationale a rejeté ce mardi l'article 2 du projet de réforme.
00:44:22 Ça veut donc dire que les LR, effectivement,
00:44:24 ne sont pas avec la majorité.
00:44:27 Et sur les bancs, vous allez voir la séquence,
00:44:31 il y a eu des chants, des applaudissements,
00:44:33 ce qui a excédé Mme Broun-Pivet.
00:44:36 Vous voulez dire un mot avant qu'on voit la séquence ?
00:44:37 - Oui, parce qu'on l'entend mal, mais ils ont chanté "On est là".
00:44:39 Vous savez, le chant des Gilets jaunes, "On est là",
00:44:41 même si Macron ne le veut pas, nous on est là.
00:44:43 C'est ça que les députés NUPES, insoumis en particulier, commençaient à entonner.
00:44:47 - Ce qui est absurde, c'est que l'index Senior
00:44:48 est censé être une mesure sociale coercitive envers les entreprises.
00:44:50 Et que la France insoumise se félicite du rejet d'un texte
00:44:54 qui a été rejeté par la droite parce que ça tapait sur les entreprises.
00:44:57 C'est vraiment un foutoir absolu, on y comprend rien.
00:44:59 - Ils trouvaient ça trop léger.
00:45:01 C'est-à-dire que ce n'était pas une vraie contrainte.
00:45:03 - Mais ils ont invoqué une raison constitutionnelle.
00:45:06 - Vous voulez qu'on voit la séquence ?
00:45:07 - C'est trop coercitif, c'est la gauche, je pense que ça ne l'a pas assez.
00:45:09 - Ils ont invoqué une raison constitutionnelle ?
00:45:12 - Ils trouvaient ça, en fait, si vous voulez.
00:45:14 L'index Senior, ça contraint les entreprises
00:45:16 à publier le nombre de salariés seniors qu'elles emploient.
00:45:20 Ça ne les contraint pas du tout à embaucher davantage de seniors
00:45:23 ou à garder leurs seniors.
00:45:24 Donc la gauche disait que c'était complètement inutile
00:45:26 et la droite, comme le disait Eugénie,
00:45:28 disait que c'était une contrainte qu'on faisait poser sur les entreprises
00:45:30 et que ce n'est pas comme ça qu'il fallait agir.
00:45:31 - Écoutez cette séquence.
00:45:33 - Ils ne se réjouissaient pas pour les mêmes raisons.
00:45:35 - Votants 467, exprimés 459, majorité 230 pour 203, contre 256.
00:45:41 L'Assemblée nationale n'a pas adopté.
00:45:44 (Applaudissements)
00:46:06 - Non, non, non, s'il vous plaît.
00:46:08 Mes chers collègues.
00:46:10 Non, non, non, vous vous croyez où ?
00:46:13 Non, mais c'est incroyable.
00:46:15 Non, non.
00:46:17 (Applaudissements)
00:46:20 Votre attitude est inacceptable.
00:46:22 Donc on passe maintenant aux amendements après l'article 2.
00:46:26 Et nous avons des amendements pour être soumis à une discussion commune.
00:46:31 (Applaudissements)
00:46:39 - Oui, on ne devrait pas rire,
00:46:41 mais c'est vrai qu'elle nous fait penser à une professeure dans une classe qu'on ne peut plus.
00:46:47 - Conclusion, les députés LR pourront dire à leurs électeurs,
00:46:51 "Voyez, nous avons voté contre le gouvernement."
00:46:53 Et puis comme ils voteront finalement l'ensemble du texte,
00:46:56 ils pourront dire au gouvernement, "On a voté pour vous."
00:46:58 - Oui, mais bon, les députés, je crois qu'ils ne comprennent rien.
00:47:03 - Ils sont balottés entre leur circonscription et leur conviction.
00:47:07 - Les députés LR, ils n'ont plus...
00:47:09 Ils sont en train de se disloquer sous nos yeux.
00:47:12 - Oui, mais il manque 50 députés de la majorité.
00:47:15 - C'est intéressant.
00:47:16 - En fait, tout le monde se jauge un petit peu.
00:47:18 - Ça veut dire quoi, ça ?
00:47:19 - C'est-à-dire que tout le monde se jauge un peu.
00:47:20 Personne n'est vraiment au complet. Aucun groupe n'est au complet.
00:47:23 Mais chacun fait en sorte que, si vous voulez, les équilibres soient respectés.
00:47:29 Et en fait, ce que l'ERN a fait hier,
00:47:31 ils ont fait croire au gouvernement qu'ils étaient encore majoritaires dans l'hémicycle
00:47:34 en cachant des députés à la buvette,
00:47:36 qu'ils ont fait revenir au dernier moment.
00:47:38 Ça s'appelle le coup du rideau.
00:47:40 - Oui, ça c'est un classique.
00:47:41 - C'est un classique.
00:47:42 Et donc, au dernier moment, ils ont fait rentrer leurs députés
00:47:44 et le gouvernement n'était plus majoritaire.
00:47:46 - Tu caches des députés à la buvette ?
00:47:49 - C'est pour ne pas obliger tout le monde à venir tout le temps.
00:47:53 - Voilà.
00:47:54 - Ça a été fait souvent.
00:47:55 - On se met d'accord.
00:47:56 - Chacun respecte les équilibres.
00:47:57 - Si y'en a qui trichent, évidemment, ça marche plus.
00:47:59 - Et il manquait davantage de députés dans le groupe de la majorité que dans les autres.
00:48:02 - Non, mais la nouvelle doctrine de la NUPES,
00:48:03 c'est qu'on peut s'allier avec le Rassemblement national au coup par coup, quand même.
00:48:06 - Oui, c'est ça.
00:48:07 - C'est intéressant parce que ça nous a pas dit.
00:48:09 - Il s'y mise.
00:48:10 - Oui, c'est un peu bizarre d'un point de vue de gauche,
00:48:13 effectivement, de se réjouir du fait que cet index...
00:48:16 Parce que si on veut favoriser, par la contrainte économique,
00:48:21 l'emploi des seigneurs,
00:48:23 il faudra déjà savoir combien y'en a dans chaque entreprise.
00:48:26 - Oui, bien sûr.
00:48:27 - Ils ont voté contre cet index qui permet de mettre en œuvre une politique plus sociale.
00:48:31 C'est bizarre.
00:48:32 - On va continuer la discussion là-dessus.
00:48:34 On va recevoir Christine Orban, soumise.
00:48:36 Elle parle de la sœur de Blaise Pascal, Jacqueline Pascal.
00:48:41 Et ça, c'est passionnant.
00:48:42 Le carême commence dans huit jours.
00:48:43 Blaise Pascal, évidemment, était soumise.
00:48:47 Respectez le carême.
00:48:49 Mais surtout, elle vient, en tout cas, elle s'est engagée,
00:48:51 j'espère qu'elle l'a, pour tout vous dire, avec le silice que portait Pascal.
00:48:56 - Le sueur de Jésus ?
00:48:58 - Non, arrêtez le sueur de Jésus.
00:49:00 - J'espère que tout le monde sait ce qu'est un silice.
00:49:04 - Oui, ça fait mal.
00:49:05 - Un silice, c'est quelque chose qu'on se met sur la jambe avec des clous
00:49:09 pour s'infliger une sorte de punition.
00:49:12 Et la religion chrétienne...
00:49:14 - Ça vous aurait fait du bien.
00:49:15 - Ça m'étonne pas que Pascal...
00:49:16 - Je pense que Pascal a fait du bien.
00:49:17 - Ça aurait boosté votre surmoi, ça.
00:49:19 - Il laisse beaucoup à désirer.
00:49:21 - Ah non, j'ai un gros surmoi.
00:49:22 - Oh non.
00:49:23 - Je suis né coupable.
00:49:24 - Oh, vous avez tort.
00:49:25 - Lâchez bien, alors.
00:49:26 - Vous me connaissez mal.
00:49:27 - Lâchez bien.
00:49:28 - Bon.
00:49:29 Tout le monde fait de la psy.
00:49:30 J'ai Marie-Estelle Dupont maintenant, c'est vous, c'est bien.
00:49:32 Je suis un cas d'école.
00:49:34 - Moi, je suis Marie-Estelle Dupont.
00:49:35 - Non, Marie-Estelle Dupont, non.
00:49:37 Quand elle est là, à votre place.
00:49:41 Bon.
00:49:43 Qui va sortir ?
00:49:44 Pouf, pouf, ça sera toi qui va...
00:49:46 Hop !
00:49:47 Merci, Gauthier Lebrun.
00:49:48 - De rien, c'était avec plaisir.
00:49:49 - C'était bien.
00:49:50 Vous étiez bon ce matin.
00:49:51 A tout de suite.
00:49:52 - Merci.
00:49:53 - Christine Orban est avec nous, soumise.
00:49:58 Jacqueline Pascal.
00:49:59 - Bonjour.
00:50:00 - Sœur de Blaise Pascal, bien sûr.
00:50:02 Et vous nous direz pourquoi vous avez souhaité faire une biographie de Jacqueline Pascal.
00:50:08 Et puis, je disais il y a un instant que vous étiez venue avec quelque chose de sidérant,
00:50:13 que vous allez montrer à l'antenne après les titres d'Audrey Bertheau.
00:50:17 C'est le silice, le silice, vous avez souri en disant, et le sueur de Jésus, le silice de Blaise Pascal.
00:50:25 Ce qui ne sort jamais, qui est dans un musée.
00:50:28 - Oui, c'est dans la bibliothèque janséniste.
00:50:32 C'est gardé par M. Van der Marck, qui est le conservateur,
00:50:36 et qui très exceptionnel me l'a prêté pour votre émission aujourd'hui.
00:50:41 - Donc c'est une pièce absolument incroyable.
00:50:44 Alors évidemment, ce silice n'existe plus aujourd'hui dans la religion catholique, enfin je pense.
00:50:49 Mais vous nous montrerez effectivement ce silice qui a une valeur historique et religieuse.
00:50:54 Audrey Bertheau, le rappel des titres.
00:50:56 - L'accident de Pierre Palmade, l'homme interpellé ce matin est un Marocain de 33 ans.
00:51:06 Il est inconnu des services de police.
00:51:09 Il a été arrêté à Clichy dans les Hauts-de-Seine, ainsi que la femme qui l'hébergait.
00:51:13 L'individu a été placé en garde à vue.
00:51:15 Il est suspecté d'être l'un des passagers de la voiture de Pierre Palmade.
00:51:19 Les Parisiens ont passé quatre jours au total dans les bouchons.
00:51:23 L'année dernière, c'est ce que révèle l'index Trafic dévoilé ce matin par TomTom.
00:51:27 En 2022, les automobilistes parisiens ont passé 109 heures exactement à l'arrêt total.
00:51:32 La capitale, c'est la classe première de France, juste devant Bordeaux et Lyon.
00:51:37 En fanfarelle, Williams, nommé nouveau directeur artistique de Louis Vuitton.
00:51:41 Homme, le musicien, producteur et styliste, a été nommé hier soir à la surprise générale.
00:51:46 Il succède à Virgile Hablo, brutalement décédée en novembre 2021.
00:51:50 Sa première collection sera dévoilée en juin lors de la prochaine Fashion Week à Paris.
00:51:55 Quatre jours dans les embouteillages à penser à Anne Hidalgo pour les Parisiens.
00:52:01 C'est l'équivalent du silice.
00:52:03 Avant d'évoquer Jacqueline Pascal, est-ce qu'on peut voir cette pièce que vous avez apportée ?
00:52:11 Il faudrait la mettre en situation parce que Pascal portait le silice, tout de même pas comme ça.
00:52:19 Il portait quand il allait en société, quand il sortait.
00:52:23 Vous voulez qu'on porte le silice ? Vous voulez que je le mette ?
00:52:26 Non, mais il y avait une raison.
00:52:29 C'est presque le lien avec sa sœur Jacqueline Pascal qui, elle, est à Port-Royal et qui surveille son frère
00:52:36 et qui pense que sortir dans le bourbier, le bourbier c'est les mondanités,
00:52:40 parce que Blaise Pascal va avoir un moment où il va sortir quand son père va mourir,
00:52:46 quand sa sœur va le quitter, le quitter le dieu Blaise pour le dieu des chrétiens.
00:52:51 Il va se retrouver seul avec ses tubes et avec ses calculs et il va chercher du réconfort.
00:52:58 Il va aller chez le duc de Rouennaise et là, on va le flatter, on va le traiter un peu en star.
00:53:06 C'est une vanité.
00:53:08 Donc comment retrouver la piété ? C'est en portant le silice.
00:53:13 D'abord, il va être aussi courtisé par Charlotte de Rouennaise qui le trouvera fort séduisant.
00:53:19 Donc il se donne un grand coup, il le portera autour du bras ou autour du mollet.
00:53:25 Il fait 36 cm, vous verrez.
00:53:28 Est-ce que je peux vous expliquer ce que c'est ?
00:53:30 Il faudrait le voir, vous faites un teasing formidable.
00:53:33 La morsure des clous le ramène à une certaine réalité et plus de vanité, évidemment,
00:53:42 puisque la vanité est un péché et à sa condition d'homme de Verdotterre qui va tellement développer dans ses pensées.
00:53:51 Alors, c'est un descendant de Blaise Pascal qui s'appelle l'abbé Cogné,
00:53:58 qu'il avait déposé au début du siècle à la bibliothèque de Port-Royal.
00:54:05 Donc il est dans une petite boîte.
00:54:08 Une petite boîte, très modeste, et c'est le vrai silice de Blaise Pascal.
00:54:14 C'est cette chose-là, vous voyez, qui portait du côté des clous sur la chair.
00:54:23 Et qui, effectivement, devait faire très mal, bien évidemment.
00:54:27 Mais il est vraiment authentifié, nous sommes d'accord.
00:54:30 Il faudrait faire un test ADN, c'est ce que m'a dit hier le conservateur.
00:54:35 On n'a pas l'impression que ça puisse faire vraiment très mal quand on le voit comme ça ?
00:54:39 Vous devriez l'essayer.
00:54:40 Non, mais je vous remercie.
00:54:42 Mais en fait, on ne voit pas les clous, pour tout vous dire.
00:54:46 On les voit parce que c'est, voilà, Eugénie…
00:54:49 C'est un peu rouillé.
00:54:51 Bon, ça va, oui, s'ajuster.
00:54:54 Non, mais…
00:54:55 Se serrer.
00:54:56 Se serrer fort.
00:54:57 Non, mais c'est intéressant aussi parce qu'à l'heure où on parle des religions au XXIe siècle,
00:55:02 on voit la religion catholique, comment elle était exercée au XVIe siècle, au XVIIe siècle.
00:55:11 En l'occurrence, au XVIIe siècle avec Pascal.
00:55:14 C'est un rapprochement entre la façon dont les jacinistes pratiquaient la religion
00:55:19 et les chiites aujourd'hui qui se flagellent le jour de la Shoura.
00:55:23 Tout à fait, c'est pour ça que…
00:55:24 C'est une assaise individuelle qui n'était pas obligatoire et qu'il a choisi de faire.
00:55:28 Mais si j'osais, je dirais que les religions n'avancent pas au même rythme
00:55:33 et qu'il y en a qui effectivement paraissent plus en retrait que d'autres.
00:55:39 Il y a une certaine détresse qu'elle a à jouer.
00:55:40 Une forme d'évolution.
00:55:41 Surtout que Blaise Pascal, je ne connais pas le Blaise Pascal musulman,
00:55:45 c'est-à-dire celui qui a développé cette vision de l'homme absolument, moi je trouve, géniale.
00:55:52 C'est-à-dire écartelé entre la grâce et la misère, entre le ciel et la terre,
00:55:56 absolument génial.
00:55:58 On peut trouver ça absurde, ça nous paraît.
00:56:01 En XXIe siècle, Occilie, c'est un truc complètement fou, stupide, arriéré.
00:56:05 Mais peut-être que c'est cette espèce d'assaise qu'il avait très intense qui lui a donné ce génie.
00:56:11 Oui, il naît génial.
00:56:15 Mais on va en parler tout à l'heure.
00:56:17 Il a canalisé son génie.
00:56:18 On dirait aujourd'hui que c'est un HPI, Blaise Pascal.
00:56:22 Même si, par exemple, maintenant tout le monde est HPI.
00:56:24 Vous parlez avec leurs parents, mon fils a des très mauvaises notes, mais il est HPI.
00:56:28 Il s'ennuie en cours.
00:56:30 Non mais ça c'est une trovaille géniale.
00:56:32 Il est HPI.
00:56:33 Soit c'est haut potentiel intellectuel, soit émotionnel.
00:56:36 Voilà.
00:56:37 Un mec qui est vraiment trop con, on lui dit émotionnel.
00:56:38 Mais c'est vrai que dans la famille, là, c'est un génie, la sœur est un génie,
00:56:44 des enfants génies.
00:56:45 C'est après avoir entendu son fils formuler ses axiomes et conduire ses démonstrations
00:56:49 qu'Étienne Pascal aurait couru chez son ami le pailleur, savant en mathématiques,
00:56:54 pour lui raconter la scène en pleurant, pas d'affliction, mais de joie.
00:56:58 Son fils est un génie.
00:56:59 Les suppositions du père se confirment.
00:57:01 Cet enfant à la santé fragile sera un être au-dessus du commun.
00:57:04 Étienne est récompensé.
00:57:05 Il ne voit pas ses enfants seulement avec les yeux de l'amour.
00:57:07 Tous sont exceptionnels.
00:57:08 Gilbert développe le don de la pédagogie.
00:57:10 Jacqueline en est le brillant exemple.
00:57:12 Elle ressemble à Blaise par l'intrépidité de son âme.
00:57:15 Et effectivement, Blaise et Jacqueline vont développer un rapport,
00:57:19 c'est un rapport quasiment incesteux.
00:57:21 - J'allais me dire, est-ce qu'ils ont couché ensemble ?
00:57:25 - Non.
00:57:26 - Bah, attendez.
00:57:27 - Non, non.
00:57:28 - Franchement, vous n'en savez rien.
00:57:32 On n'est pas loin.
00:57:33 - Est-ce qu'ils gardaient le silice en ce cas ?
00:57:35 - Ce n'est pas ce couple admirable.
00:57:38 - Non, mais c'est vrai qu'il y a un rapport quasiment incesteux.
00:57:40 - Il y a un rapport d'admiration.
00:57:43 Et dans le couple, le plus fort des deux, ce n'est pas celui qu'on croit.
00:57:47 C'est Jacqueline.
00:57:48 C'est Jacqueline qui va devancer toujours Blaise.
00:57:51 Blaise admire énormément sa petite sœur, qui est géniale aussi.
00:57:55 Et son père, Étienne, va hésiter à favoriser l'éducation de Jacqueline.
00:58:01 Mais on est au 17e siècle, un siècle d'hommes,
00:58:04 et les femmes n'apprennent pas les mathématiques,
00:58:07 enfin le calcul.
00:58:08 Et le père est très fort en calcul.
00:58:10 Donc il va plutôt favoriser le fils.
00:58:14 Mais tout de même, c'est une petite noblesse de robe.
00:58:17 On apprend aux filles à lire, parfois pas à écrire,
00:58:21 mais là, à lire et à écrire.
00:58:23 Et Jacqueline va montrer des dons extraordinaires en tant que poète,
00:58:28 d'épistolière, si bien qu'elle sera remarquée par Corneille,
00:58:33 qui va lui donner un prix qu'elle n'ira même pas chercher
00:58:36 parce que les gens saignent.
00:58:38 C'est une vanité et elle ne veut aucune vanité.
00:58:41 Donc elle va être remarquée par Richelieu,
00:58:43 elle va sauver son père en se faisant remarquer par Richelieu.
00:58:47 Anne d'Autriche va l'appeler à la cour.
00:58:50 C'est une fille absolument géniale, qui a beaucoup de dons
00:58:53 et qui aurait pu aussi, mais on est au 17e, réussir,
00:58:57 comme on dit aujourd'hui.
00:58:59 Et sans doute mieux, pourquoi pas, que son frère.
00:59:02 Alors effectivement, la vanité nous ramène à l'actualité,
00:59:06 de manière un peu plus prosaïque,
00:59:08 et à ce qui se passe à l'Assemblée.
00:59:10 Et c'est vrai qu'il y a eu quelques petites dérives
00:59:12 qu'on n'attendait pas forcément avec Bruno Fuchs.
00:59:15 - On court l'épine.
00:59:16 - Voilà, moi je le connais Bruno Fuchs, il était journaliste à TF1,
00:59:19 c'est dire si c'était quelqu'un de sensé,
00:59:21 mais il est devenu député, alors il est comme les autres maintenant,
00:59:25 il dit non pas n'importe quoi, mais il est modem.
00:59:29 - Exactement modem.
00:59:30 - Et il a eu une sortie qui a été fortement commentée hier,
00:59:33 écoutons-la.
00:59:35 - Ce qu'on assiste depuis quelques mois,
00:59:39 c'est une déconstruction progressive
00:59:41 et une transgression de toutes les valeurs républicaines.
00:59:46 On est, tout repos sans garder,
00:59:48 dans une situation proche de celle de Samuel Paty,
00:59:51 avec une proposition, une incitation à dépasser,
00:59:55 pas eux-mêmes bien sûr, mais à demander à d'autres
00:59:57 à commettre des actes qui sont tout à fait contraires
01:00:00 aux valeurs de la République.
01:00:02 Donc je pense que cet élément-là, c'est pas juste un dérapage,
01:00:06 il y a une construction progressive de la part de la NUPES.
01:00:10 - Bon, faire une comparaison avec Samuel Paty, pour le moins...
01:00:13 - Pour dénoncer un dérapage.
01:00:15 - Ce n'est pas adapté, alors il s'est excusé,
01:00:17 écoutons-le Bruno Fuchs.
01:00:19 - J'ai utilisé une analogie, en tout cas une comparaison,
01:00:24 avec le principe qui aboutit à la mort de Samuel Paty,
01:00:28 et je pense qu'elle était mal perçue,
01:00:30 elle n'était pas habile, c'était même une erreur de le faire,
01:00:33 donc je me suis excusé, et je prie les personnes
01:00:35 que j'ai pu offenser de m'excuser de ça,
01:00:38 mais sur le fond, on ne doit pas, on ne peut pas inciter
01:00:41 à la violence sans avoir des conséquences
01:00:43 sur la société extérieure, à l'Assemblée.
01:00:46 Mais je regrette complètement cette analogie
01:00:49 qui était mal adaptée.
01:00:51 - Non mais l'erreur est double, si je peux me permettre.
01:00:53 - Oui.
01:00:54 - Parce que l'analogie est déplacée,
01:00:55 mais en plus l'imaginaire de la Nupes,
01:00:57 ce n'est pas celui-là, l'imaginaire de la Nupes,
01:00:59 la grande référence, c'est la terreur révolutionnaire,
01:01:01 en réalité.
01:01:02 Tout ce qu'ils mettent en scène est emprunté
01:01:04 à une période qu'ils adorent, c'est la terreur.
01:01:06 Pas la révolution en elle-même, pas 1789, 1793.
01:01:09 Donc je trouve ça très intéressant,
01:01:11 il aurait été, je trouve ça aurait été mieux venu
01:01:13 de dire ça, parce que, observez bien les têtes
01:01:15 au bout des pics qu'on voit dans certaines manifestations,
01:01:18 l'appel à marcher sur l'Élysée,
01:01:21 comment on a marché sur Versailles,
01:01:23 tout ça est emprunté aux pires heures
01:01:25 de la Révolution française.
01:01:26 Voilà où est l'imaginaire de la Nupes.
01:01:28 - Alors M. Corbière ?
01:01:29 - Pas la Révolution Versailles, c'était en 89.
01:01:31 - Oui mais je parle des analogies avec la Révolution.
01:01:34 - Oui mais...
01:01:35 - Oui mais enfin, la violence, la violence révolutionnaire.
01:01:37 - Pas très violente.
01:01:38 - Mais c'est dès 89.
01:01:39 - Pas très violente, c'est...
01:01:40 - C'est dès 89.
01:01:41 - Avec le retour de Versailles.
01:01:42 - Oui mais la marche, c'était pas violente.
01:01:43 - Avec le retour de Versailles, octobre 89,
01:01:45 avec de vraies têtes sur de vrais pics.
01:01:47 - C'était les femmes surtout qui marchaient vers Versailles.
01:01:52 - Les hommes, exactement.
01:01:53 - Parce qu'elles avaient faim.
01:01:54 - Les femmes, la Nupes.
01:01:55 - Oui.
01:01:56 - Eh oui, ben voilà.
01:01:57 Heureusement qu'il y a des gens qui...
01:01:58 - Les coteuses sont plus dans les hôtels,
01:02:00 elles sont dans l'Assemblée.
01:02:01 - Écoutons en revanche M. Corbière qui a réagi.
01:02:04 - La honte, elle est...
01:02:07 Il s'est excusé, mais vous savez,
01:02:08 il devrait s'excuser auprès de la famille de Samuel Paty.
01:02:11 Et des gens, franchement...
01:02:13 Est-ce que tout le monde comprend
01:02:15 à quel point on en arrive au bout d'un moment
01:02:17 de ce que ça signifie de sidérance ?
01:02:20 C'est-à-dire que c'est devenu la surenchère à la connerie.
01:02:22 Qu'on prenne la mesure des choses.
01:02:24 Un crime ignoble fait par un islamiste
01:02:26 qui assassine un professeur,
01:02:27 c'est ça dont on parle.
01:02:29 Et on le compare au fait qu'il y a eu un chamboultoon,
01:02:31 inspecteur du travail devant le ministère du Travail,
01:02:33 et qu'un député venant affirmer sa solidarité
01:02:35 est vu en photo avec un ballon.
01:02:37 - C'est le scandale de M. Corbière qui explique
01:02:39 que M. Paty n'a pas bien fait son boulot.
01:02:41 - Hier, j'entendais M. Corbière sur Europe 1 qui disait
01:02:44 "Vous savez, à l'Assemblée, il y a toujours eu des débats un peu violents,
01:02:46 au XIXe siècle, on se lançait des noms d'oiseaux,
01:02:50 c'est normal, il y a du sport, il y a du débat, etc."
01:02:52 Et là, il s'offense pour une comparaison avec M. Paty.
01:02:54 Moi, je trouve qu'on ne peut pas demander à la fois
01:02:57 de dire "c'est super qu'il y ait du débat et qu'il y ait un peu de violence"
01:02:59 et en même temps s'offusquer quand la violence vous atteint à vous.
01:03:01 Moi, d'ailleurs, je trouve un peu...
01:03:03 J'en ai marre aussi des excuses permanentes.
01:03:05 C'est-à-dire qu'on sort un truc, deux heures après, on s'excuse.
01:03:07 Une espèce de culture de l'offense qui gagne tout le monde.
01:03:09 C'est plus grave que ça.
01:03:11 C'est que M. Corbière a repoussé Samuel Paty de ne pas bien faire son boulot.
01:03:15 Et maintenant, il vient à en faire des tonnes dans l'autre sens.
01:03:17 Mais il faudrait savoir, il faudrait qu'il choisisse son camp.
01:03:20 Ou il est Paty ou il n'est pas Paty, mais il n'y a pas de milieu.
01:03:23 Un jour, c'est noir, un jour c'est blanc, ça ne va pas.
01:03:25 Mais il y a manifestement deux Corbières.
01:03:27 Hier, c'était le révérend père Corbière qui parlait.
01:03:29 Oui, mais il ne croit pas.
01:03:31 Un homme de paix et de pyrite.
01:03:32 Un insoumis parle de surencherge au site de la connerie
01:03:34 après les nombreuses polémiques qui ont touché les insoumis.
01:03:36 Ça ne manque pas de sel.
01:03:38 Les 43 ans qui sont au cœur.
01:03:40 On a tout à l'heure parlé, évidemment.
01:03:42 M. Dussopt a essayé de...
01:03:44 Ah non, c'est sur 1 200 euros qu'il s'est exprimé.
01:03:47 Mais on peut revenir très rapidement sur cette affaire de 43 ans.
01:03:50 On a poussé un coup de gueule tout à l'heure.
01:03:52 C'est incompréhensible.
01:03:54 Je pense que quelque part, il n'y a plus l'équilibre budgétaire de la réforme.
01:03:57 Puisque Elisabeth Borne disait aux Républicains
01:03:59 "Je ne lâcherai pas parce que sinon mon équilibre budgétaire tombe."
01:04:02 Donc là, l'équilibre budgétaire tombe puisqu'elle a lâché.
01:04:05 Mais le plus savoureux, c'est que 17 ans, vous cotisez 43.
01:04:08 18, vous êtes à 44.
01:04:10 19, vous êtes à 44.
01:04:12 20, vous êtes à 43.
01:04:13 21, vous êtes à 43.
01:04:14 Je ne suis même pas sûr que ce que vous dites soit juste.
01:04:16 Justement, dans la fameuse boucle que je citais tout à l'heure,
01:04:20 la boucle WhatsApp de tous les journalistes économiques, sociaux de Paris,
01:04:24 il y avait une incertitude sur ce que vous dites.
01:04:27 Et les conseillers de Dussopt ne savaient pas traduire les propres propos,
01:04:32 les propos de Mme Borne.
01:04:34 Si on s'en tient aux propos de Mme Borne, c'est comme je viens de vous le dire.
01:04:38 C'est vrai qu'à mesure d'âge, l'usine à gaz...
01:04:40 Toujours est-il que l'un des arguments principaux avancés en faveur de la réforme,
01:04:45 c'était l'urgence de combler les déficits.
01:04:48 Et cet argument tombe avec les concessions faites par le gouvernement.
01:04:50 Alors en revanche, sur les 1200 euros, écoutons M. Dussopt,
01:04:53 puisqu'on nous avait dit qu'il y avait 1 800 000 personnes qui allaient toucher à 1 200 euros,
01:04:59 et maintenant c'est tombé à 40 000.
01:05:01 Ecoutez, bon.
01:05:02 M. Dussopt, ce matin.
01:05:04 Grâce à cette réforme, pour les retraités actuels, nous avons 17 millions de retraités.
01:05:10 1 800 000 retraités vont voir leurs pensions revalorisées.
01:05:14 Parmi ce 1 800 000 retraités, vous en avez la moitié, c'est-à-dire 900 000,
01:05:19 qui auront une revalorisation comprise entre 70 et 100 euros.
01:05:23 Et comme ce sont les retraités actuels que nous avons une meilleure capacité à connaître leur situation,
01:05:28 vous en avez même 125 000 qui vont aller jusqu'au maximum des 100 euros de revalorisation.
01:05:32 Ça signifie, et ça peut paraître peu, en réalité c'est énorme,
01:05:37 ça signifie que nous avons au total 250 000 retraités supplémentaires dans notre pays,
01:05:41 qui vont franchir le cap des 85% du SMIC, parmi les retraités actuels.
01:05:45 Quel arnaque.
01:05:46 On est parti sur 1 800 000, parce que...
01:05:48 Même si c'était vrai, il n'y a pas de quoi se vendre.
01:05:50 Certains ministres n'ont pas compris leur propre réforme, ou alors ont fait semblant de mal communiquer.
01:05:54 Je...
01:05:55 Un gag.
01:05:56 Bah écoutez...
01:05:57 Non mais ils l'ont interprété au maximum.
01:05:59 C'est 1 800 000 revalorisés, pas 1 800 000 qui en touchent 1 200.
01:06:02 Ça s'appelle une fake news.
01:06:04 Parce que si vous interrogez même des Français, à l'heure actuelle, ils vont vous dire
01:06:07 "Oui, je crois que dans cette réforme, il y a cette retraite minimale à 1 200 euros."
01:06:11 C'est encore une idée fausse qui est répandue.
01:06:13 Et surtout, ils disaient tout le temps...
01:06:14 Ils viennent vous expliquer que c'est faux, de A à Z.
01:06:15 Ils disaient tout le temps "pour tous". Ils passaient leur temps à dire "une retraite minimale pour tous".
01:06:19 En fait, non, c'est pour une part complète au SMIC.
01:06:21 À l'Assemblée, hier, Mme Abdoul...
01:06:24 Mme Rima Abdoulmalak a été interrogée par un député républicain, Xavier Breton.
01:06:32 Écoutez...
01:06:34 Il l'a interpellé, bien sûr, sur l'idée que Mme Abdoulmalak a
01:06:40 de couper les vivres ou de couper les fréquences à C8 et Cnews.
01:06:48 Je rappelle à Mme Abdoulmalak que la liberté d'expression n'a pas de prix,
01:06:52 chère Mme le ministre, et qu'elle peut venir sur ce plateau.
01:06:55 Ça, ça serait formidable qu'elle vienne sur ce plateau.
01:06:57 Pourquoi elle ne vient pas sur ce plateau ?
01:06:59 Elle pourrait un matin, on échangerait, ça serait cordial.
01:07:03 Et puis elle nous dirait "ben tiens, voilà, ce jour-là, vous avez fait ça, ce jour-là, vous avez pas ça."
01:07:08 On fait deux heures d'antenne le matin, on fait une heure d'antenne le soir,
01:07:12 dans notre émission, et une chaîne info, c'est quasiment 24h/24.
01:07:16 On peut pas comparer une chaîne info avec M6.
01:07:18 Elle va répondre en disant "M6 a zéro... comment dire... signalement."
01:07:23 Oui, M6 fait pas d'info, donc c'est plus facile, forcément.
01:07:26 Écoutons la question, écoutons la réponse.
01:07:29 Madame la ministre, de très nombreuses personnes ont été choquées
01:07:34 par les menaces que vous avez formulées à l'encontre des chaînes C8 et Cnews.
01:07:39 En menaçant ces chaînes de ne pas renouveler leurs fréquences,
01:07:43 vous avez bien sûr heurté les téléspectateurs qui trouvent une autre manière de s'informer.
01:07:48 Mais vous avez aussi choqué tous ceux qui sont attachés au pluralisme de l'information.
01:07:54 Vous avez scandalisé tous ceux qui défendent cette grande liberté constitutionnelle
01:07:59 qu'est la liberté d'expression.
01:08:01 Dans une démocratie sur un sujet aussi sensible que l'information,
01:08:06 un gouvernement se doit d'observer une stricte réserve.
01:08:10 En aucun cas, il ne peut prendre parti.
01:08:13 Et c'est pourtant ce que vous avez fait.
01:08:16 Et en le faisant, non seulement vous avez menacé la liberté d'expression,
01:08:20 mais vous avez aussi remis en cause l'indépendance de l'ARCOM,
01:08:23 l'Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique.
01:08:28 Normalement, l'ARCOM devrait être une autorité publique indépendante.
01:08:33 Mais par vos propos, madame la ministre, vous discréditez son indépendance et son impartialité.
01:08:39 Alors, madame la ministre de la Culture, allez-vous observer à l'avenir une stricte neutralité
01:08:45 pour respecter la liberté d'expression et le pluralisme de l'information ?
01:08:49 Soit vous n'avez pas écouté mon interview, soit vous tenez absolument à déformer mes propos.
01:08:57 Peut-être pour détourner le regard de ce que sont les faits et de ce qu'est le cadre existant que je vais essayer de rappeler ici.
01:09:06 Est-ce que la loi de 1996, qui est une loi très importante pour notre démocratie,
01:09:11 prévoit des obligations pour les chaînes, qui sont les chaînes de la TNT, qui ont des fréquences gratuites ?
01:09:18 Oui. Est-ce que si ces chaînes ne respectent pas les obligations,
01:09:23 est-ce qu'elles peuvent s'exposer à des sanctions ?
01:09:25 La réponse est oui. Est-ce que c'est au CSA, devenu l'Arc-Homme, de prononcer ces sanctions ?
01:09:31 La réponse est encore oui. Je n'ai jamais dit le contraire, j'ai toujours rappelé ce qui est relevé du rôle de l'Arc-Homme.
01:09:37 Alors, quelles sont ces obligations ? Ça me semble important de le redire ici, dans cet hémicycle.
01:09:42 Et ça s'applique à toutes les chaînes, absolument toutes les chaînes.
01:09:46 Oui, oui, oui, il faut les rappeler. Traiter les affaires judiciaires avec mesure.
01:09:52 Assurer l'expression des différents points de vue sur les sujets qui prêtent à controverses.
01:09:57 Respecter l'indépendance de l'information, notamment à l'égard des intérêts économiques des actionnaires ou des annonceurs.
01:10:05 Lutter contre les discriminations, respecter la dignité des personnes, etc.
01:10:10 Quel est le constat aujourd'hui ? Et vous me donnez l'occasion de compléter les réponses que j'ai faites à l'interview que vous mentionnez.
01:10:16 Prenons les interventions de l'Arc-Homme, elles sont publiques depuis 2019.
01:10:20 Vis-à-vis des chaînes de la TNT qui bénéficient de ces fréquences gratuites et donc qui doivent respecter ces obligations qui vont avec.
01:10:26 Depuis 2019, deux interventions pour France Télévisions.
01:10:30 Zéro pour TF1, zéro pour M6. Une vingtaine pour les deux chaînes que vous mentionnez.
01:10:36 Monsieur le député, il n'a jamais été question d'interdire telle ou telle chaîne ou de menacer telle ou telle chaîne ou de s'immiscer dans les pouvoirs du régulateur qui est strictement indépendant, absolument indépendant.
01:10:49 Rappelez les termes de la loi, c'est faire acte de censure, on n'a pas la même définition de la censure.
01:10:55 Votre meilleure réponse aurait été de prendre acte et de dire effectivement, il y a une stricte neutralité qui s'impose à moi en tant que ministre.
01:11:03 J'entends votre question et je ne vais pas plus loin. Le problème c'est que plus vous parlez, plus vous vous enfoncez.
01:11:08 Parce qu'effectivement, vous rappelez un cadre légal, mais ensuite vous êtes là en menaçant.
01:11:14 Et je crois qu'il faut faire attention, parce que si effectivement il y a des chaînes de télévision qui ne correspondent pas à la pensée unique, à la bienséance, etc. que vous voulez imposer, eh bien il y a une réaction.
01:11:25 On sait que les libertés sont mises en danger dans notre pays.
01:11:28 Ça a été la liberté de manifestation, la liberté de culte, la liberté de communication.
01:11:31 Faisons attention.
01:11:33 On compare ce qui est comparable. Elle aurait dû citer LCI et BFM qui sont comparables.
01:11:38 Et ce qu'il y a, de la même manière, intervention de l'Arc-com.
01:11:40 Oui, il y a eu intervention de l'Arc-com, celui de la LCI. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de plateaux.
01:11:44 Et effectivement, il se dit parfois des choses que le modérateur, en l'occurrence que je suis, il doit être très vigilant pour ne pas laisser passer des choses qui ne peuvent pas être dites sur un plateau de télévision.
01:11:56 Je m'y emploie souvent.
01:11:58 Franscal, elle dit qu'il y a deux obligations, c'est traiter les affaires judiciaires avec mesure et faire respecter le pluralisme des opinions.
01:12:04 Mais sur le mouvement #MeToo, par exemple, je ne suis pas sûre que France Culture, France Inter et le service public, notamment madame Élise Lucet, respectent les affaires judiciaires en cours et la présomption d'innocence quand elles s'acharnent sur certaines affaires judiciaires autour du mouvement #MeToo.
01:12:18 Et le pluralisme des opinions, pardon, elle est intervenue sur France Inter pour dire ça, il n'est pas respecté sur le service public, à mon sens.
01:12:26 Ils invitent des gens extérieurs.
01:12:28 C'est une pétition de principe.
01:12:30 Ah bon ? Vous trouvez que les journalistes du service public en France respectent le pluralisme des opinions des Français ? Je ne peux pas les inviter ?
01:12:38 Si vous laissez parler, c'est vous qui l'avez coupé. Vous êtes gonflé. Laissez terminer et après vous répondrez.
01:12:45 Je m'en taille, d'accord.
01:12:46 Non, vous répondrez.
01:12:47 Il faut être un peu gonflé pour dire que le pluralisme des opinions est respecté dans les grandes rédactions du service public. Ce n'est pas vrai.
01:12:57 Selon vous, parce que ce n'est pas vos opinions.
01:12:59 Est-ce que je peux terminer ou pas ?
01:13:01 Oui, mais Laurent, vous êtes...
01:13:03 Arrêtez, deux secondes, Laurent Geoffroy !
01:13:05 Est-ce que je peux terminer ou pas ?
01:13:06 Il n'y a pas de journaliste de droite sur France Inter ?
01:13:07 Dominique.
01:13:08 Ah bon ? C'est présent, hein ?
01:13:09 Dominique Seux.
01:13:10 Il est chroniqueur, il n'est pas journaliste.
01:13:12 Il est journaliste, oui, si, il est journaliste.
01:13:14 Laurent, je vais vous dire qu'il y a une chose.
01:13:17 Et sur France Inter ? Je n'avais pas fini.
01:13:20 Oui, mais vous avez...
01:13:21 Toutes les forces politiques sont présentes.
01:13:24 Invité, mais pas journaliste.
01:13:28 Laurent Geoffroy, je vais simplement citer un exemple.
01:13:31 On va prendre la grille de France Inter et voir, est-ce que Marine Le Pen passe à France Inter ?
01:13:36 Laurent Geoffroy, ce n'est pas le sujet.
01:13:38 C'est pas le pluralisme.
01:13:40 Non, non, ce n'est pas ça le pluralisme.
01:13:43 C'est quoi alors ?
01:13:44 Le directeur de Libération fait la matinale de France Inter aujourd'hui, Nicolas Demorand.
01:13:53 Il dirigeait Libération.
01:13:55 C'est lui.
01:13:56 Et alors ?
01:13:57 Et alors ? Et vous dites "et alors" ?
01:13:59 Libération, c'est un engagement politique très fort.
01:14:03 Vous le savez, vous-même vous avez dirigé.
01:14:05 Il y a peut-être d'autres journalistes de France Inter qui viennent d'autres journaux.
01:14:08 Non, non, pardonnez-moi.
01:14:10 Pas de Valeurs Actuelles ?
01:14:11 Non, ce que vous dites n'est pas vrai.
01:14:12 Ce qui vous gêne, c'est qu'ils n'ont pas d'extrême droite.
01:14:15 Non.
01:14:16 Ça c'est gros.
01:14:17 Pardonnez-moi, je vous aime bien, mais ce que vous venez de dire, c'est minable.
01:14:20 Non, ce n'est pas minable du tout.
01:14:22 C'est parce que vous considérez qu'ils n'ont pas d'extrême droite.
01:14:24 Et je vous aime bien, mais c'est...
01:14:26 L'autre jour, vous avez traité...
01:14:27 L'autre jour, vous avez traité...
01:14:29 L'autre jour, vous avez traité Geoffroy Lejeune de fasciste.
01:14:35 Non, c'est inexact.
01:14:36 Si, vous l'avez traité de fasciste.
01:14:37 Moi, je vous aime bien, mais ce que vous venez de me faire là, c'est minable.
01:14:40 Pardonnez-moi.
01:14:41 Non, pas du tout.
01:14:42 C'est minable.
01:14:43 Je voudrais corriger immédiatement ce que vous venez de dire.
01:14:46 C'est minable.
01:14:47 Dire que ce que je n'aime pas chez lui...
01:14:48 Je suis désolé.
01:14:49 Franchement, dire que ce que je n'aime pas chez Nicolas Demorand, c'est qu'il ne soit
01:14:52 pas d'extrême droite, c'est minable.
01:14:53 Ecoutez, je n'ai pas fini.
01:14:54 C'est exactement ce que vous voulez.
01:14:55 Vous m'avez mis en cause.
01:14:56 Et je vous répète, je vous avais mis en cause.
01:14:58 Vous m'avez mis en cause sur l'histoire du fasciste.
01:15:00 Écoutez, Libération est un journal engagé.
01:15:02 Sur l'histoire du fasciste.
01:15:03 Non.
01:15:04 Libération est un journal engagé.
01:15:05 C'est tout ce que j'ai dit.
01:15:06 Oui.
01:15:07 Non, non.
01:15:08 Libération a le nom.
01:15:09 Non, sur l'histoire de Lejeune.
01:15:10 Écoutez.
01:15:11 Vous l'avez dit que c'était...
01:15:12 Non, non.
01:15:13 Je suis sans doute, et même certainement, et je le regrette, beaucoup trop poli.
01:15:16 C'est la énième fois que cela arrive.
01:15:17 Laurent Geoffrin, vous interrompez tout le temps tout le monde.
01:15:21 Et vous ne laissez pas parler les gens.
01:15:23 Il y a deux énormités dans ce qu'a dit Mme Abdulmalak.
01:15:27 Deux énormités.
01:15:28 Un aveu extravagant par omission de la réalité.
01:15:33 C'est-à-dire que lorsqu'elle exige de C8 ou de CNews un respect du pluralisme, pourquoi pas ?
01:15:41 Elle ne mentionne même pas les radios et télévisions d'État qui sont évidemment entièrement,
01:15:47 intégralement orientées, dans un sens tout à fait respectable, celui de la gauche,
01:15:51 et qui ne donnent jamais la parole à qui que ce soit d'autre.
01:15:56 Et d'autre part, deuxième énormité, il est quand même un peu fort,
01:16:00 au nom du respect du pluralisme, de demander la censure.
01:16:03 Je suis un auditeur assidu des chaînes publiques.
01:16:09 Je n'écoute que ça à la radio.
01:16:10 Je peux vous dire que le niveau de propagande est inouï.
01:16:13 Et ce n'est même pas en faveur de la gauche.
01:16:15 C'est d'une certaine gauche.
01:16:17 C'est la gauche.
01:16:18 D'un confondeur.
01:16:19 D'un néo-féministe.
01:16:20 C'est à toute heure du jour et de la nuit.
01:16:22 La simple honnêteté intellectuelle aurait consisté, pour Mme la ministre,
01:16:27 à effectivement faire un tableau d'ensemble.
01:16:29 Écoutez France Inter pendant 24 heures.
01:16:31 C'est une expérience que je fais.
01:16:32 France Culture, vous allez voir comme cette propagande ne cesse pas un instant.
01:16:36 Et moi, je répète simplement, parce que je prends des exemples.
01:16:40 J'ai écouté l'autre jour, il y avait trois quarts d'heure avec Gaspard Proust.
01:16:43 Ce n'est pas un représentant de la gauche.
01:16:45 Je répète toujours mon exemple.
01:16:47 Je n'ai rien contre Nicolas Demorand, qui est un journaliste de qualité.
01:16:51 Je n'ai rien contre lui.
01:16:53 Je souligne qu'il présente la matinale de France Inter,
01:16:56 alors qu'il dirigeait avant Libération, qui est un journal engagé.
01:17:01 Et de la même manière, je souligne que Thomas Legrand,
01:17:03 qui était l'éditorialiste numéro un de France Inter en politique étrangère,
01:17:08 qui restait dix ans, le jour où il quitte France Inter, où va-t-il ?
01:17:11 Il va à Libération.
01:17:12 Je vous réponds que l'invité de la matinale, la même matinale,
01:17:15 c'était Gaspard Proust pendant trois quarts d'heure.
01:17:18 Mais l'invité !
01:17:19 Mais oui, mais il s'exprime quand il est invité.
01:17:21 C'est pas...
01:17:22 On ne va pas les inviter, on va avoir des journalistes,
01:17:24 des gens qui sont là tous les jours.
01:17:25 Vous ne pouvez pas dire que ça l'a pensé lui.
01:17:26 Ils sont obligés d'inviter des gens d'ailleurs.
01:17:27 Et avant, parce que Christine Orban est avec nous.
01:17:28 Ils sont obligés, ils le font.
01:17:29 Laurent et Christine Orban.
01:17:30 Moi, ce n'est pas ça la question.
01:17:31 Christine Orban est avec nous et on va être courtois.
01:17:33 Donc, on va lui donner la parole.
01:17:35 Je suis sûr que vous regrettez d'avoir dit tout à l'heure
01:17:39 que ce que je n'aimais pas chez Nicolas...
01:17:40 Je n'ai pas voulu vous blesser, je suis désolé.
01:17:42 Ce n'est pas ça, les...
01:17:43 Non, ce n'est pas du tout ça, ma phrase.
01:17:45 Je suis sûr que vous regrettez parce que vous ne le pensez pas.
01:17:48 Que ?
01:17:49 Que, que, que.
01:17:50 Vous ne pensez pas que ce qui m'ennuie dans Nicolas Demorand,
01:17:53 c'est qu'il soit d'extrême honte.
01:17:54 Vous ne pensez pas ça.
01:17:55 On n'a pas jusque-là.
01:17:56 Oui, mais bon.
01:17:57 Si vous gênez, ce ne sont pas vos idées.
01:17:59 J'accepte vos excuses, contrairement à M. Dussopt.
01:18:01 J'accepte vos excuses.
01:18:03 Bon, Christine Orban, on est vraiment très mal élevés.
01:18:06 Oui, non.
01:18:07 Mais si.
01:18:08 Bon.
01:18:09 Il y a un passage qui m'a intéressé dans le livre.
01:18:12 D'abord, le livre est formidable.
01:18:13 Parce que c'est une biographie d'une époque aussi, d'une personnalité.
01:18:18 Et c'est formidable.
01:18:19 Mais vous dites alors, c'est à peine si on sait que Blaise Pascal a eu une soeur de sept trembles
01:18:23 qui a séduit Anne d'Autriche, Richelieu, Corneille, pas moins,
01:18:26 sans Victor Cousin pour la réhabilité et François Mauriac, imperturbable misogyne, écrivez-vous,
01:18:31 pour la critiquer, elle passe dans les livres consacrés à son frère comme un détail sans beaucoup d'importance,
01:18:35 face à un grand soleil, une petite ombre, et vous avez voulu la réhabilité.
01:18:40 J'espère y parvenir, oui.
01:18:42 Ça m'amusait vos disputes, parce que Blaise Pascal et Jacqueline aussi étaient en désaccord sur certains points.
01:18:49 C'est pas Blaise Pascal, Laurent Jordan.
01:18:51 Non, personne n'est Blaise Pascal ici.
01:18:54 Mais ils n'ont pas toujours été ce couple.
01:18:59 On n'est pas au même niveau.
01:19:01 Mais moi non plus, je ne suis pas Blaise Pascal.
01:19:05 Je vous jure si vous continuez.
01:19:06 Bon.
01:19:07 C'est un couple en fait.
01:19:08 Vous êtes le civisme de Laurent Jordan.
01:19:10 Vous voulez ?
01:19:12 Pardonnez-moi, on est très impoli avec vous, vous allez revenir.
01:19:16 Pour la peine.
01:19:17 Exactement.
01:19:20 Non, mais c'est un couple, Jacqueline et Blaise.
01:19:24 Et pourtant aussi, ils vont se disputer sur des histoires de succession.
01:19:29 C'est parce qu'elle voulait l'argent pour Port-Royal, mais aussi parce qu'elle pense qu'on ne peut être que croyant,
01:19:36 et lui pense qu'on peut être croyant et savant.
01:19:38 Et elle va abandonner cette petite ombre, comme vous avez cité, tous ses dons pour Dieu.
01:19:46 Et lui pense qu'on peut très bien croire en Dieu et continue à écrire des poèmes.
01:19:54 Il va beaucoup lui reprocher.
01:19:55 Mais est-ce qu'elle l'influence ?
01:19:57 Est-ce que sans elle, Blaise Pascal n'aurait pas été Blaise Pascal ?
01:20:00 Parce que c'est ça quand même qui est intéressant.
01:20:02 D'abord, elle a influencé beaucoup de pensées.
01:20:05 Il les a écrites les trois dernières années de sa vie, parce que ce grand savant est aussi un grand écrivain.
01:20:11 Mais il est grand écrivain à la fin de sa vie.
01:20:14 Donc, elle ne les a pas connues, mais elle les a influencées.
01:20:17 Les pensées sur la beauté, parce qu'elle est très belle.
01:20:20 Elle attrape à 13 ans la petite Vérole, elle va être défigurée.
01:20:24 Et c'est très joli de penser sur la beauté, la beauté de l'âme,
01:20:29 parce que sinon on n'aime plus la personne qu'on a aimée si elle attrape la petite Vérole.
01:20:34 Tout ça est inspiré de Jacqueline.
01:20:36 Sur le divertissement, beaucoup sont inspirés de Jacqueline.
01:20:39 J'ai essayé de les noter dans mon livre.
01:20:43 Oui, évidemment qu'elle l'influence.
01:20:46 Et puis surtout, elle va l'emmener, elle va essayer de l'emmener à Port-Royal.
01:20:51 Il va venir faire des retraites.
01:20:53 Mais personne ne veut s'occuper, être le directeur de conscience de Blaise Pascal.
01:20:56 Parce que M. Senglin dit que c'est beaucoup trop brillant.
01:21:00 Comment on va être au niveau de Blaise Pascal ?
01:21:03 Et il lui dit "je serai jamais", c'est l'expression de l'époque, "un monsieur de Port-Royal".
01:21:08 C'est-à-dire qu'il veut bien venir en saint laïc, comme on disait à l'époque.
01:21:13 Donc il fait des retraites, elle arrive à l'entraîner à Port-Royal.
01:21:18 Mais jamais, jamais il n'abandonnera la science ni la littérature.
01:21:22 Il est 10h32 et on vous écoute vraiment avec beaucoup d'intérêt, beaucoup de passion.
01:21:27 Et on vous aurait écouté davantage encore si un élément perturbateur sur ce plateau ne nous avait pas empêché de nous écouter.
01:21:35 Mais en plus il est parfois un peu misogyne parce qu'avec les femmes il ne leur laisse pas la parole.
01:21:41 C'est vous qui dirigez le débat.
01:21:45 Je ne souhaite pas citer de nom.
01:21:47 C'est vous qui dirigez le débat et vous avez empêché les femmes de parler.
01:21:50 Je m'élève, je m'élève au-dessus de ça.
01:21:52 C'est difficile quand on est une femme de parler sur ce plateau.
01:21:54 Vous avez bien raison.
01:21:55 Je ne suis pas la plus grande féministe qui soit.
01:21:57 Je suis d'accord avec vous.
01:21:58 Charlotte Dardenas me dit la même chose.
01:22:00 Et qui interrompt tout le temps ?
01:22:01 Vous deux.
01:22:03 C'est normal, j'anime.
01:22:05 Il faut bien que j'interrompe pour le couper.
01:22:07 La vérité.
01:22:08 Enfin la vérité apparaît.
01:22:10 Audrey Berto.
01:22:11 C'est vous qui donnez l'exemple.
01:22:12 Audrey Berto est avec nous et va nous rappeler.
01:22:15 Audrey le rappelle d'Etitte.
01:22:16 Il nous reste deux minutes.
01:22:17 Personne n'interrompt.
01:22:21 La réforme des retraites.
01:22:23 Nouvelle journée de grève dans les transports.
01:22:25 Demain, regardez les prévisions de la SNCF et de la RATP.
01:22:28 Comptez 4 TGV sur 5, 1 TER sur 2 et 1 intercité sur 2.
01:22:33 Pour les métros, bus, tramway, le trafic sera quasi normal.
01:22:36 Mais des perturbations sont à prévoir.
01:22:39 Dans les airs, 30% des vols seront annulés à l'aéroport Paris-Orly.
01:22:43 Et l'aéroport de Toulouse sera fermé demain soir.
01:22:46 A partir d'aujourd'hui, 3 millions de tickets sont en jeu pour les JO de Paris.
01:22:50 Les euro-élus parmi les 3 millions de candidats tirés au sort vont pouvoir acheter leur PAC.
01:22:55 La vente de billets à l'unité démarra le 11 mai.
01:22:58 Pour rappel, les JO 2024 c'est dans 17 mois.
01:23:01 Et près d'un an après la guerre en Ukraine,
01:23:04 l'ONU demande 5,6 milliards de dollars pour l'aide humanitaire en 2023.
01:23:08 Le but est de couvrir les besoins humanitaires cette année de 11 millions d'Ukrainiens
01:23:12 et de 4 millions de réfugiés.
01:23:13 Environ 86% de ces réfugiés sont des femmes et des enfants.
01:23:18 Ce livre est passionnant, Christine Orban, soumise chez Albain Michel
01:23:22 comme est passionnant ce 17ème siècle,
01:23:24 quand on imagine ensemble Pascal, Molière, Cornet
01:23:27 et ces génies qui vivent ensemble au même moment.
01:23:30 Jacqueline se tourne vers Dieu, 1645-1647,
01:23:34 c'est le moment le plus délicat et peut-être le plus passionnant de la vie de Jacqueline et Blaise.
01:23:38 Jacqueline tangue entre deux mondes, celui où elle évolue et le royaume de Dieu,
01:23:42 tandis que Blaise vit sans contradiction son travail de savant et ses lectures de la Bible.
01:23:47 L'une envisage d'abandonner le monde pour se donner à Dieu,
01:23:50 alors que l'autre se donne à Dieu sans abandonner le monde.
01:23:53 Que s'est-il passé dans la tête de cette toute jeune fille,
01:23:56 consciente de ses talents, de son charme,
01:23:58 pour qu'elle veuille renoncer à la chaleur d'une famille, à son âme,
01:24:01 sœur, aux rimes, au théâtre, à tout ce qu'elle aimait.
01:24:04 Et peut-être également, elle fera des vœux de chasteté, sans doute.
01:24:09 Oui, évidemment, mais elle aura été un tout petit peu amoureuse.
01:24:13 Elle raconte une scène avec un monsieur qui va devenir académicien.
01:24:17 C'est un poète, Isaac de Benzeran, et ils vont échanger des poèmes.
01:24:22 Et je pense qu'elle va souffrir parce qu'il ne voudra pas d'elle.
01:24:26 Et elle va se tourner définitivement vers Dieu.
01:24:30 Les gens cénistes ont peur de l'amour.
01:24:32 Au fond, ils préfèrent la griffure sur leurs bras d'un styliste,
01:24:37 plutôt que les peines de cœur.
01:24:39 Est-ce que l'amour est souffrance ?
01:24:41 Ça peut.
01:24:43 Effectivement, les bouddhistes disent ça.
01:24:46 Si tu veux être tranquille, il ne faut aucun désir.
01:24:49 Simplement, personne n'a envie de vivre dans son tonneau
01:24:52 et de ne rien faire jusqu'à la fin de sa vie.
01:24:54 Il faut être un peu vivant et vivre ses souffrirs.
01:24:56 Regarder est une souffrance.
01:24:57 Tu disais hier que c'était une joie.
01:24:58 Oui, c'est une joie et une souffrance.
01:25:00 Voilà.
01:25:01 Très faux.
01:25:02 Bien sûr.
01:25:03 Il l'a mis deux fois.
01:25:04 Absolument.
01:25:05 La tyranne du Mississippi et le dernier métro.
01:25:06 Tu es belle, Héléna, si belle que te regarder.
01:25:08 C'est une souffrance.
01:25:09 Hier, vous me disiez que c'était une joie.
01:25:11 C'est une joie et une souffrance.
01:25:13 Merci vraiment, Christine Orban.
01:25:15 Vraiment, merci beaucoup.
01:25:16 Soumise avec cette très belle iconographie.
01:25:20 Et c'est chez Admin Michel.
01:25:23 Vous aurez le droit de revenir,
01:25:25 parce qu'on aurait aimé parler plus longuement de ce livre.
01:25:28 Merci, Jean-Marc Morandini.
01:25:30 Dans une seconde, Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
01:25:32 Rodrigue Lepradeau était au son.
01:25:34 Philippe était à la vision.
01:25:35 Marine Lanson et Justine Cerquera étaient avec nous.
01:25:37 Rendez-vous ce soir.
01:25:39 Je ne vous dis pas merci.
01:25:41 ne dit pas merci.
01:25:44 Merci.