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00:00 Pierre Palmade a été déféré devant le juge d'instruction à Midi,
00:04 il a été amené au tribunal de Melim.
00:06 Là-dessus, le procureur a requis la détention provisoire
00:11 et également l'état de récidive légale,
00:13 puisqu'il a été déjà condamné pour possession et usage de stupéfiants.
00:20 Là-dessus, l'avocat de Pierre Palmade l'a défendu, il a pu s'expliquer,
00:25 il a reconnu qu'il avait effectivement fait la fête pendant 24 heures
00:29 avec des amis et qu'il y avait eu consommation de drogue et de drogue de substitution.
00:36 Là-dessus, le juge d'instruction l'a mis en examen pour homicide involontaire
00:42 et blessure involontaire ayant entraîné un arrêt de travail de plus de trois mois.
00:48 À 16h30, il a été placé devant le juge des libertés et des détentions
00:54 et là-dessus, on lui a signifié qu'il serait sous contrôle judiciaire strict
00:59 avec obligation de porter un bracelet électronique
01:03 et qu'il serait assigné à résidence dans un service d'addictologie
01:06 à l'hôpital Paul-Bruce à Villejuif.
01:09 – Est-ce que les deux personnes qui étaient avec vous dans la voiture
01:12 étaient également au tribunal aujourd'hui ?
01:13 – Oui, elles étaient également au tribunal aujourd'hui.
01:15 Alors elles, elles ont été placées sous le statut de témoins assistés
01:19 parce qu'elles ont fait valoir qu'elles avaient pris la fuite
01:22 une fois que les secours étaient arrivés sur place.
01:26 Et donc le juge a estimé qu'il n'y avait pas encore assez d'éléments
01:30 pour les mettre, pour leur faire une mise en examen.
01:33 – D'accord. Pierre Palmatte, donc aujourd'hui, il va mieux ?
01:38 – Alors il a toujours ses côtes cassées, mais rien de grave.
01:42 Et du coup, il va devoir subir…
01:44 – Est-ce qu'il a pu retrouver un peu la mémoire ?
01:46 – Alors il n'a pas retrouvé du tout la mémoire.
01:49 Au niveau de l'accident, il reste sur ses positions
01:51 en disant qu'il y a un véritable trou noir entre le moment
01:53 où il met la serrure dans le portail de son corps de ferme
01:57 et le moment où il se retrouve à l'hôpital.
01:59 C'est ce qu'il a dit également au juge d'instruction.
02:02 – Il a rencontré deux juges aujourd'hui.
02:03 – Oui, le juge d'instruction et le juge des libertés et de la rétention.
02:07 – Est-ce qu'il avait accès à la télévision ?
02:10 – Non, il n'avait accès à rien du tout.
02:11 Pendant toute sa garde à vue, il était dans une chambre d'hôpital,
02:15 dans l'hôpital de Melun, il n'avait accès à rien.
02:17 Il y avait juste son avocate qui pouvait lui rendre visite.
02:20 – D'accord. Georges Fenech est avec nous, donc ancien magistrat
02:23 qui avait porté une loi sur les responsabilités pénales.
02:25 Ils ont retenu la récidive pour la drogue.
02:28 Est-ce que ça aggrave le cas, ça ?
02:31 – Oui, forcément.
02:32 Ça aggrave le cas, ça aggrave aussi les pénalités qu'il encourt.
02:35 – D'accord. Est-ce que la procédure s'est emballée, j'ai envie de dire,
02:40 compte tenu de la médiatisation de cette affaire ?
02:44 – Il faut quand même savoir que plus de 20% des accidents mortels
02:49 sont dus à des conduites sous l'emprise de produits stupéfiants.
02:53 Il y a à peu près 700 morts par an de ce fait-là.
02:58 Donc, évidemment, cette affaire prend une dimension médiatique
03:03 parce qu'il s'agit de Pierre Palmade,
03:05 et puis parce que les conséquences sont tragiques,
03:07 notamment la perte d'un bébé.
03:09 Mais c'est malheureusement, je dirais, presque du quotidien,
03:13 ces accidents sous l'emprise d'alcool ou sous l'emprise de produits stupéfiants.
03:17 Et on comprend parfaitement qu'on s'intéresse tous à cette affaire
03:21 parce qu'il s'agit évidemment de Pierre Palmade.
03:24 – Alors justement, il y a plein de gens qui disaient,
03:25 Gilles, je crois que c'est ta question.
03:26 – Ben oui.
03:28 – Georges, très franchement, on ne comprend pas.
03:30 Le nouveau procureur de Melin, lui, il parle de récidive,
03:33 donc ça peut doubler la sanction.
03:35 Tout le monde pensait qu'à ce moment-là, comme le voulait le parquet,
03:39 Pierre Palmade serait placé en détention.
03:42 C'est quand même extrêmement étonnant.
03:43 Moi, je vous pose la question assez brutalement.
03:46 Est-ce que c'est parce que c'est Pierre Palmade et qu'il est connu
03:50 qu'il a bénéficié de cette clémence ?
03:51 Parce que pour moi, c'est une immense clémence
03:53 qu'il ne soit pas placé en détention ce soir.
03:55 – Absolument pas, Gilles.
03:56 – Absolument pas.
03:56 – Absolument pas.
03:58 La détention provisoire, ça n'est pas une sanction et ça n'est pas une présanction.
04:03 C'est une mesure technique.
04:05 Le juge décide d'une détention provisoire s'il y a nécessité,
04:09 c'est-à-dire risque de fuite, ce n'est pas le cas,
04:13 risque de récidive quasiment nulle puisqu'on leur tire son permis dans un hôpital,
04:18 risque de concertation fonduleuse avec les autres protagonistes,
04:21 ils se sont déjà expliqués.
04:23 Donc, il n'y avait pas de raison technique de le mettre en détention provisoire.
04:27 Mais attention, la mesure qui a été prise, elle est quand même très restrictive de liberté.
04:32 Il s'agit d'une assignation à résidence,
04:36 c'est l'équivalent d'une détention à domicile, si vous voulez,
04:39 avec un bracelet électronique.
04:41 Donc, il ne peut pas sortir d'un certain périmètre.
04:43 Il a des obligations très contraignantes de soins.
04:46 Donc, je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il s'agit d'une mesure de faveur loin de là.
04:50 – Ça, c'est important de le dire.
04:51 – Mais attention, attention, viendra le jour du procès.
04:55 Et là, le jour du procès, ce n'est plus la même chose.
04:57 Là, c'est la gravité de son comportement et des conséquences
05:01 qui détermineront la peine et il est en cours de la prison ferme.
05:04 – Alors, pour nos téléspectateurs, Jean-Juan Hennec,
05:06 c'est à quel horizon un procès comme ça, sur une affaire comme ça ?
05:10 – Deux ans. – Trois ans.
05:11 – Je pense qu'il y aura au moins pour un an d'instruction.
05:13 Il faut faire les expertises.
05:15 Les voitures, il faut les expertiser.
05:17 Est-ce qu'il n'y a pas eu une défaillance de la direction du véhicule ?
05:20 On n'en sait rien.
05:21 On ne sait pas aujourd'hui quelles sont les causes.
05:23 Est-ce que c'est l'emprise, effectivement, des produits stupéfiants ?
05:26 Il y a de fortes chances que ce soit ça, bien sûr.
05:28 Mais il faut le déterminer.
05:29 Donc, tout ça va prendre du temps.
05:31 Il va falloir expertiser les victimes, les préjudices,
05:34 les incapacités, voire même les invalidités.
05:37 Tout cela prendra du temps, au minimum un an.
05:39 Ensuite, il y a les délais d'audiencement.
05:41 Cette affaire ne viendra pas en jugement avant deux ans, je dirais.
05:43 – Myriam Palomba, aujourd'hui, il va être seul chez lui, Pierre Palomba ?
05:48 – Non, pour l'instant, il est placé dans un service d'addictologie
05:51 à l'hôpital de Villejuif.
05:53 – D'accord, pour combien de temps ? On le sait ou pas ?
05:54 – Pour l'instant, on ne le sait pas, mais à mon avis,
05:56 ça va être au moins un minimum un mois.
05:58 – Il est sous surveillance, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont peur…
06:01 – Il se suicide.
06:02 – Non seulement, il est sous surveillance,
06:04 puisque, effectivement, beaucoup de gens ont peur qu'il se suicide.
06:06 Et puis, en plus, il y a quand même le parquet qui a fait appel de la décision.
06:10 Et donc, on peut peut-être imaginer, ils ont 15 jours pour répondre,
06:13 qu'il puisse être mis en détention provisoire.
06:16 – Daniel.
06:18 – Moi, je lis beaucoup les réseaux sociaux en ce moment,
06:20 c'est vraiment un déferlement, évidemment.
06:22 Mais je trouve que le scandale que dénoncent les gens,
06:26 c'est justement cette justice à deux vitesses,
06:27 parce que c'est Pierre Palomba qui nous a expliqué que ce n'est pas normal.
06:30 Et en fait, moi, ce qui me scandalise vraiment,
06:33 c'est qu'on peut faire ce genre de choses,
06:35 et à la détention provisoire, et quasiment, ce n'est pas la norme.
06:39 – C'est-à-dire que pour Pierre Palomba ou pour quelqu'un d'autre,
06:41 ça aurait été la norme.
06:42 – Voilà, et moi, c'est ça qui me scandalise le plus, en fait.
06:44 Il faudrait créer un délit routier, un vrai homicide routier ou quelque chose,
06:48 parce que là, ça ne nous satisfait pas pour l'instant.
06:51 Oui, mais c'est important de…
06:53 – Il y a quand même 4h30 de débat entre le procureur, les avocats,
06:57 il y a l'aspect psychologique qui a été quand même avancé pendant cette audition,
07:02 et puis surtout le côté addictif qui n'aurait peut-être pas permis
07:05 une détention provisoire immédiate.
07:07 – Alors, pour l'instant, Georges Fenech, il a été inculpé d'homicide involontaire.
07:12 – Oui, reste à savoir si cet enfant a respiré, s'il est né vivant.
07:20 Autrement, il y a une jurisprudence de la Cour de cassation
07:22 qui dit qu'il ne peut pas y avoir d'homicide involontaire sur un fœtus.
07:26 Sur laquelle, moi, je vous dis très franchement mon opinion,
07:30 ça me choque profondément.
07:31 – Moi aussi.
07:32 – J'ai eu à instruire une affaire comme ça, où un médecin s'était trompé de femme,
07:37 il a enlevé, soit disant, un stérilet, en fait, il a percé la poche des os,
07:40 il s'est trompé de parturéant, et j'avais inculpé à l'époque
07:43 le médecin pour homicide involontaire, et je connaissais la jurisprudence.
07:47 La Cour d'appel m'avait suivi, elle avait condamné le médecin,
07:50 et puis la Cour de cassation a cassé.
07:52 Et à l'Assemblée nationale, on avait porté un texte
07:55 pour reconnaître l'homicide involontaire sur un fœtus.
07:58 Après tout, le fœtus, c'était un bébé, vous savez, un bébé de 6 mois.
08:03 Moi, je l'avais vu, mon bébé de 5 mois, c'est un bébé,
08:06 ce n'est pas un organe, c'est un bébé.
08:07 – Je suis complètement d'accord avec vous, Jean.
08:09 – Moi, je trouve ça choquant, si vous voulez,
08:10 qu'on ne puisse pas reprocher à quelqu'un cette interruption involontaire du process.
08:15 – Bien sûr.
08:16 – L'autopsie n'a pas permis de déterminer si l'enfant est sorti du vent de sa mère en rescrison.
08:23 – Il y en avait une deuxième.
08:24 – Les riels empêchent le juge d'instruction de mettre en examen
08:26 pour homicide involontaire et de faire changer la jurisprudence.
08:29 – Pour la fête, il faut y avoir un revirement de jurisprudence, après tout.
08:33 – La question, si je me pose, Georges Fenech,
08:35 on va avoir au maire un neveu de l'une des victimes de l'accident dans un instant.
08:39 Les autres victimes, aujourd'hui, il y a cette affaire,
08:44 mais ils sont, mine de rien, le préjudice est à vie pour eux.
08:50 Aujourd'hui, c'est vrai que juridiquement, il n'y a rien qui se passe,
08:54 ça veut dire que c'est où on a commis un homicide,
08:57 ou bien, parce qu'on a vu le petit Cézanne, il va être défiguré…
09:03 – Séquelles à vie, ils auront des séquelles à vie.
09:06 Ça a été notifié par le procureur aujourd'hui, ce sont des séquelles indélébiles.
09:10 – Les préjudices sont énormes.
09:11 Et rappelons que l'assurance ne couvre pas ce genre d'accident sous l'emprise de la profession.
09:18 Il y a des clauses, l'assurance ne couvre pas.
09:21 L'assurance va effectivement couvrir les préjudices adverses,
09:24 pas ceux de Pierre Palmad, adverses, et va se retourner ensuite,
09:27 le fonds de garantie va se retourner ensuite contre Pierre Palmad,
09:31 qui va payer toute sa vie, ça va coûter très cher.
09:33 – Et sa famille ?
09:34 – C'est la moindre des choses.
09:36 – Ça peut être sur les…
09:36 – Et sa famille aussi ?
09:37 – Éventuellement, s'il arrivait quelque chose, sa famille, les ayant droit,
09:41 sont tenus de payer toute leur vie aussi.
09:43 – Ah oui, d'accord, c'est ça.
09:44 – C'est important de le dire.
09:45 – Oui, Guillaume.
09:46 – On parle d'obligation de soins,
09:47 mais comment est-ce qu'on peut être sûr réellement qu'il ne se redrogue jamais ?
09:50 Parce que c'est la crainte aussi de…
09:51 – Voilà, attention, il a un contrôle judiciaire avec des obligations de soins.
09:54 S'il ne se soumet pas à cette obligation, il risque une incarcération,
09:59 c'est une violation du contrôle judiciaire.
10:02 Et donc comment on le fait ?
10:03 Ben, c'est les médecins,
10:04 c'est les médecins qui, effectivement, vont l'accompagner
10:07 dans sa rupture avec le produit stupéfiant.
10:10 – Alors, on va voir, il y a la procureure de Paris qui a été claire hier dans une interview,
10:14 il n'y aura aucun traitement de faveur pour Pierre Palmad,
10:16 et Homer, neveu de l'une des victimes de l'accident qui les a vues aujourd'hui,
10:20 viendra s'exprimer dans TPMP.
10:21 Regardez, Skadi.
10:23 – Il sera jugé comme n'importe quel Français,
10:25 et d'ailleurs, des opérations de contrôle de produits stupéfiants
10:30 s'effectuent régulièrement sur la plaque parisienne à la sortie de soirées festives,
10:35 et donc il n'y a absolument aucun traitement de faveur
10:39 au regard du produit utilisé ou de la personnalité
10:44 qui pourrait être concernée par cet usage de produits stupéfiants.
10:47 – Voilà, on voit Skadi, la procureure de Paris, ça a été clair.
10:49 – Bien sûr.
10:50 – Voilà, il n'y a aucun traitement de faveur, il faut vraiment le dire,
10:53 et ça je le répète parce que j'ai vu plein de choses circuler sur les réseaux sociaux,
10:56 zéro traitement de faveur, et Georges Fenech vient de nous le dire,
10:59 ça aurait été exactement la même chose pour n'importe quelle personne.
11:02 – La justice la même pour tout le monde.
11:03 – Exactement, voilà, et c'est vrai que je pense moi,
11:06 je pense que c'est même plus un handicap en vrai,
11:11 avec toute la médiatisation, je pense que c'est plus un handicap,
11:13 et c'est très dur mine de rien pour les magistrats aussi de garder,
11:16 de ne pas être lancé par ce qui se dit.
11:20 – Il y avait une pression médiatique incroyable.
11:22 – Exactement, et ils ont fait comme pour quelqu'un d'autre,
11:24 et je peux vous dire, il n'y a pas à discuter là-dessus.
11:26 – Il faut faire confiance à la justice.
11:28 – Voilà, mais c'est vrai, parce que sinon je vois plein de choses
11:29 circuler sur les réseaux, on vous le redit, ils ont fait ce qu'ils devaient faire.
11:33 – Je le dis en présence d'un membre de la famille.
11:34 – Exactement.
11:34 [Musique]