Rencontre avec Just Riadh, Riadh Belaïche de son vrai nom, à l’affiche du film A la belle étoile. En salles le 22 février 2023.
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00:00 J'avais pas l'impression de l'équipe ou du réalisateur, mais moi je m'étais mis
00:10 la pression parce que je voulais vraiment assurer le coup, c'était mon premier.
00:12 Je voulais montrer que cette chance, je la voulais, on me l'a donnée et voilà, fallait
00:17 que j'honore ça.
00:18 J'ai galéré, j'ai fait plein plein de castings, ça fait depuis 2019.
00:23 Vraiment j'enchaîne, j'enchaîne les castings.
00:25 Plein de refus, bon ok c'est pas grave, mais voilà, ça fait partie du parcours, ça fait
00:29 partie du chemin aussi, ça m'a permis de savoir ce que je voulais en vrai.
00:32 Faut pas être pressé, les choses arrivent quand il faut que ça arrive.
00:35 Et je pense que si j'avais eu peut-être un rôle comme ça de cette envergure il y a
00:39 trois ans en arrière, peut-être que ça aurait pas été comme là aujourd'hui.
00:43 Je pense que ça arrive au bon moment.
00:44 Ouais, ouais, ça m'a un peu desservi à presser le jeu.
00:52 C'est ça, c'est que t'arrives dans les castings.
00:55 Alors oui, Riad t'es youtubeur, ok, tac tac, et t'es pas étiqueté comme acteur quoi.
01:04 Donc tu pars avec une balle dans le pied ou t'essaies de te faire petit.
01:07 Mais voilà, le plus important c'est d'être au rendez-vous quand il faut être là.
01:12 C'est-à-dire que quand on te donne ta chance, il faut travailler, il faut être bon.
01:15 Et c'est ça qui paye, c'est ça.
01:16 Après c'est vrai que c'était relou, je me rappelle, je te jure.
01:19 Quand je passais les castings et tout, j'y allais avec ce truc de "j'espère ils me connaissent
01:22 pas".
01:23 Et je me suis dit "j'espère la directrice de casting elle me connaît pas, c'est pas
01:26 renseigné sur moi" parce que sinon je vais m'arriver avec l'étiquette comme ça.
01:31 Et les gens partaient avec un a priori directement.
01:33 Franchement, moi je m'étais challengé sur tout le film.
01:41 Sur chaque scène, je voulais donner vraiment le maximum, 100%, 200%.
01:44 Même s'il y avait une scène qui était bonne, je voulais juste demander au réalisateur
01:47 "est-ce que t'es sûr on peut la refaire ?" Je voulais tout donner pour qu'il ait lui
01:53 la liberté aussi au montage de choisir, qu'il ait un peu de propositions.
01:58 Qu'il soit bloqué à "ah là j'ai que une scène de lui, on est bloqué à ça".
02:03 Je voulais vraiment tout donner pour qu'au final on ait un bon résultat.
02:06 Ce qui m'a plu c'est qu'il était avec nous sur la prépa, qu'il était investi.
02:16 Et pendant le tournage, il était avec nous sur toutes les scènes de pâtisserie.
02:18 Pour ne pas qu'on fasse n'importe quoi, qu'on ne nous prenne pas pour des mythos.
02:24 Parce que moi, toutes les scènes où il y a de la pâtisserie, je suis là.
02:29 Et c'est mes mains.
02:30 Il n'y a pas eu de triche, il n'y a pas eu de...
02:32 Parce qu'on m'a proposé, on m'a dit "ouais, on met des gants, et on met quelqu'un à ta
02:36 place comme ça on voit pas que c'est pas toi".
02:38 Je me suis dit "en vrai, si je fais de la formation, autant que je le fasse".
02:41 Donc il était là sur toutes les scènes de pâtisserie et dès qu'il y a un truc qui
02:44 n'allait pas, on coupait et on recommençait.
02:46 Donc il fallait être très concentré.
02:49 Vraiment, j'ai vécu une scène, je pense que je m'en souviens toute ma vie.
02:57 On était là, à la fin du film, lumière éteinte.
02:59 Et d'un coup, la lumière s'allume, c'est la fin.
03:01 Et t'as tout le monde qui vient nous voir en pleurs.
03:03 Et j'étais là en mode "mais merci, les gens viennent me voir, merci pour les émotions".
03:09 Il y avait de tout.
03:11 Des papys, des mamies, des enfants, des gens de mon âge.
03:15 Vraiment, c'était beau.
03:17 Merci, moi ça m'a fait un kiff d'être sur télé 7 jours.
03:21 Vraiment.
03:21 Merci.
03:22 Merci.
03:24 Merci.
03:25 [Musique]