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Jordan Bardella, président du Rassemblement National, est l'invité de Benjamin Duhamel dans "Le face à face" sur BFMTV, ce lundi 27 février.

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Transcription
00:00 qu'il y a eu une naïveté de toute la classe politique en réalité à l'égard des ambitions et des intentions de Vladimir Poutine.
00:06 Je vous rappelle qu'Emmanuel Macron lui-même, chef de l'État, avait reçu dès son élection au château de Versailles le président Poutine.
00:12 Il était président de la République.
00:13 Il l'avait reçu sur son lieu de vacances, mais vous avez raison de le rappeler.
00:16 Je vous rappelle que la France était notamment le premier pays étranger à investir en Russie
00:21 et que plus largement l'Union européenne avait remis sa dépendance énergétique entre les mains de la Russie.
00:27 Donc je pense qu'il y a eu effectivement une forme de naïveté collective à l'égard de ses ambitions.
00:31 Mais c'est surtout la vôtre quand on regarde Marine Le Pen qui se déplace à Moscou en 2017,
00:35 qui parle de son admiration pour Vladimir Poutine en 2011, qui dit que non, non, il n'y a pas d'invasion en Crimée.
00:40 Enfin pardon, mais c'est que vous vous êtes trompé.
00:42 C'est une sorte de façon d'essayer de mouiller tout le monde alors que c'est vous qui avez été naïf.
00:45 Emmanuel Macron ne s'est-il pas rendu à Moscou ?
00:49 Mais quand il était président de la République, ce n'est pas la même chose que quand on est dans l'opposition.
00:52 N'a-t-il pas reçu Marine Le Pen, aspirée à être présidente de la République ?
00:55 En tout cas, dans ses deux dernières élections présidentielles,
00:58 c'était dans ce cadre-là qu'elle a souhaité dialoguer avec la Russie.
01:01 Moi, j'ai souhaité rappeler une chose très claire dans cette tribune.
01:05 D'abord, quelque chose qui relève de l'évidence, c'est que nous sommes aujourd'hui à un an du conflit entre l'Ukraine et la Russie.
01:10 J'ai voulu rappeler de manière très claire, et nous l'avions condamné à l'époque sans ambiguïté,
01:14 qu'il y a dans cette affaire un État agresseur, la Russie, un pays agressé, l'Ukraine, que nous avons aujourd'hui.
01:20 Et je pense que c'est là le rôle de la France, un rôle de paix et un rôle d'équilibre.
01:24 Nous avons le devoir d'éviter un engrenage dans ce conflit.
01:28 Et donc, vous vous êtes trompé quand vous disiez qu'il n'y avait pas eu d'annexion en Crimée,
01:34 quand Marine Le Pen parlait de l'admiration pour Vladimir Poutine.
01:36 Non, je...
01:37 C'est une sorte d'aveu d'erreur que vous faites.
01:39 Je pense que le Vladimir Poutine de 2022 n'était pas le Vladimir Poutine d'il y a cinq ans.
01:44 Et si bien d'ailleurs que la France a entretenu pendant très longtemps,
01:47 et notamment au travers de la diplomatie, sous Jacques Chirac,
01:50 qui a exprimé à plusieurs reprises son amitié à l'égard de Vladimir Poutine,
01:54 des liens qui ne sont pas les mêmes que nous avons aujourd'hui.
01:58 Moi, je suis extrêmement clair.
02:00 Je pense que, et c'est la raison pour laquelle nous avons condamné cette agression,
02:04 c'est qu'on ne peut pas tolérer que la loi du plus fort supplante le droit international.
02:10 Et une victoire de la Russie, et je le dis de manière très claire, très sereine et très posément,
02:14 une victoire de la Russie de cette façon-là en Ukraine
02:17 aurait exactement le même effet dévastateur sur le droit international
02:21 que ne l'a eu l'invasion de l'Irak par les Américains en 2002.

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