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Joaquim Pueyo, ancien directeur des prisons de Fresnes et Fleury-Mérogis et maire PS d’Alençon (Orne), était l’invité de BFMTV ce lundi soir.

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Transcription
00:00 Comment protège-t-on une personnalité en prison ?
00:04 Pour éviter des représailles, d'être victime ?
00:09 Et comment protège-t-on la personne d'elle-même d'une tentative de suicide ?
00:15 Il est bien évident que c'est un sujet majeur.
00:19 La prévention du suicide pour des personnes détenues qui arrivent pour la première fois en prison.
00:25 C'est vraiment un sujet majeur.
00:28 Ça veut dire qu'il y a une surveillance ?
00:31 Lorsqu'une personne détenue est examinée, dans le cadre d'une procédure pour les arrivants,
00:39 examinée par un médecin, par un psychiatre, par des services pénitentiaires,
00:43 il y a une évaluation qui est faite.
00:45 Et ensuite, on regarde s'il y a des risques importants de suicider.
00:49 Il y a des protocoles qui sont mis en place pour renforcer la surveillance,
00:54 pour le protéger de lui-même, bien évidemment.
00:57 Il doit être accompagné d'une manière assidue, mais on le fait.
01:01 C'est l'objectif quand même de le faire, même si les moyens ne sont pas suffisants,
01:05 de le faire pour tous les détenus, peu importe leur notoriété.
01:09 Et puis, il y a également les surveillances spéciales.
01:12 Lorsqu'on nous signale et lorsque les services médicaux signalent des risques de suicide
01:19 parce qu'il est dépressif, parce qu'il est suivi par un médecin, un psychiatre,
01:23 il y a des rondes supplémentaires qui sont effectuées pour le surveiller.
01:27 Et puis, il y a également, lorsque des faits sont médiatisés, c'est le cas dans cette affaire-là,
01:31 il faut le protéger du reste de la population pénale.
01:34 Et c'est pour ça que vous avez des unités un peu spécifiques où ils sont seuls en cellule,
01:39 où ils prennent leur part en cellule.
01:41 – Un quartier-vip ?
01:42 – J'aime pas le mot quartier-vip parce que les conditions de détention sont les mêmes.
01:46 Et dans ces quartiers-là, on y met effectivement des personnes détenues
01:49 qui sont inconnues du grand public.
01:51 Mais parce qu'effectivement, ils sont vulnérables,
01:53 parce que les faits ont été médiatisés à travers la presse.
01:56 – Donc ce sont les cibles.
01:57 – Par rapport au reste de la population pénale.
02:01 Donc ça veut dire qu'il faut des moyens.
02:03 Et c'est pour ça qu'il faut lutter contre la surpopulation pénale.
02:07 Il faut absolument que dans les années à venir, on puisse mettre un détenu par cellule.
02:11 Parce que lorsque vous mettez plusieurs détenus dans une cellule, c'est pas supportable.
02:15 Parce que c'est quand même une lourde épreuve pour quelqu'un qui n'a jamais connu la prison.
02:19 C'est une épreuve difficile.
02:21 Donc il faut l'accompagner, il faut le faire pour l'ensemble des détenus.
02:24 C'est ma philosophie que je voudrais ici développer.
02:28 Et donc pour Pierre M'Palmade, effectivement, ça va être une épreuve difficile.
02:32 Il faudra l'accompagner, il faudra effectivement prendre des précautions.
02:36 Mais je le dis, il faut le faire également pour tous les détenus.
02:38 – Oui, pas seulement avec les personnalités.
02:40 – Voilà. Peu importe les personnalités.
02:42 Vous avez à Frenn, comme à Fleury, comme à la prison de la santé,
02:46 des quartiers spécifiques, effectivement, qui permettent malgré tout
02:50 de protéger la personne détenue d'elle-même,
02:55 mais également du reste de la population pénale.
02:57 Mais je dis que ça me paraît tout à fait normal,
03:00 parce qu'il faut absolument que l'application et l'exécution d'une décision judiciaire
03:06 se fasse dans les meilleures conditions possibles.
03:10 – Merci.
03:11 – Parce que finalement, il va être jugé.
03:13 Donc il faut absolument… Voilà. Et donc, j'avais dit,
03:15 les services médicaux qui doivent se mettre en place,
03:17 la surveillance spéciale également, puis l'unité d'hébergement qui doit être protégée.

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