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Transcription
00:00 - Chronologiquement, sur la cause de l'accident, très vraisemblablement, c'est à cause d'un SMS.
00:06 C'est-à-dire que le téléphone de Pierre Palmad a sonné.
00:10 Et ça, on le sait par un des passagers.
00:14 Pierre Palmad entend le téléphone sonner.
00:18 Il demande au passager de lui lire le message.
00:21 Et c'est à ce moment-là, selon le passager, que la voiture part sur la gauche.
00:25 Et il y a le choc quasiment immédiat.
00:28 Ça déjà, c'est une info qu'on n'avait pas du tout.
00:30 - Et donc, c'est une cause très possible.
00:36 Alors, est-ce qu'il s'est retourné ?
00:42 Est-ce qu'il a essayé de lire quand même, malgré tout, le message ?
00:45 Est-ce que c'était important ?
00:47 Ça, je n'ai pas le détail, je n'ai pas le contenu.
00:50 - Mais en tout cas, ce qu'on sait aujourd'hui à 21h05, c'est que, pour ceux qui nous rejoignent,
00:55 ça y est, maintenant, puisqu'on se demandait ce qui se passait dans la voiture,
00:57 si ça chahutait, etc.
01:00 Apparemment, c'est un SMS.
01:01 - A priori, c'est ça.
01:02 - Alors, j'ai envie de vous dire, c'est quelque chose qui peut arriver très souvent.
01:05 - C'est une faute en plus.
01:06 - C'est une faute en plus.
01:07 - Alors, ce qu'il faut, à mon avis aussi, pour être complet,
01:11 c'est parler de sa consommation, c'est-à-dire les quelques heures qui ont précédé le drame.
01:16 On sait maintenant qu'il a eu, d'abord parce qu'en perquisition,
01:20 on a retrouvé beaucoup de drogue, de la 3-MMC, de la cocaïne.
01:24 Et de ses propres aveux, Pierre Palmade a reconnu avoir consommé...
01:30 Alors d'abord, il a reconnu...
01:32 Il n'a pas dormi pendant 3 jours au moment de l'accident.
01:36 Ça faisait 3 jours qu'il faisait la fête.
01:39 Et il reconnaît également avoir, c'est infligé, 8 injections de MMC entre midi et l'accident.
01:50 - Alors, c'est quoi ? C'est beaucoup, ça ?
01:51 - C'est énorme.
01:52 - C'est énorme, oui.
01:53 - C'est-à-dire que son taux, effectivement, de consommation de stupéfiant était énorme.
01:57 Et on a retrouvé également 8 contenants de cocaïne avec un taux de cocaïne,
02:03 c'est de la cocaïne qu'on qualifie de presque pure.
02:05 Donc, c'est-à-dire que c'est de la drogue surpuissante.
02:07 Donc, c'est énorme en consommation de drogue.
02:09 - Et des verres d'alcool aussi.
02:10 - Qui ont été saisis lors de la perquisition.
02:12 - Alors, il y a des verres d'alcool également ?
02:13 - Deux verres d'alcool.
02:15 - Je pense que ce n'est pas l'alcool qui est le pire dans ce cas-là.
02:18 - On va dire aller les boire au bâton.
02:20 - Quand on est dans cet état-là, et la dernière injection...
02:23 - Les touches, allez-le sortir.
02:25 - La dernière injection, elle est 30 minutes avant l'accident.
02:28 - Oui.
02:29 - Donc, oui.
02:30 Alors, ça, je pense que c'est en complément du SMS.
02:33 C'est-à-dire que je ne prône pas pour qu'on lise les SMS au volant, bien évidemment.
02:38 En revanche, on n'est pas obligé d'avoir un défaut de conduite à ce point.
02:45 Donc, l'état, les stupéfiants qu'il avait consommés, plus le SMS, ça donne l'accident.
02:52 Et la troisième information de la journée, elle est terrible également.
02:58 C'est cette...
03:00 On sait maintenant que l'enfant qui est mort, qui était dans le ventre de sa mère, a vécu.
03:07 Il a vécu, on a les horaires, il a vécu 33 minutes.
03:11 33 minutes avant de mourir.
03:15 Et donc, évidemment, ça justifie le chef de...
03:18 On ne dit plus inculpation, mais le chef de mise en examen d'homicide involontaire.
03:23 Parce qu'on avait longtemps débattu sur ce point.
03:26 Si l'enfant avait respiré, c'était un homicide.
03:30 Et si l'enfant n'avait pas respiré, il n'avait pas l'existence légale, etc.
03:33 Donc, cet enfant, il est né par césarienne à 22h.
03:38 - Énorme.
03:39 - Il est né à 22h18 par césarienne.
03:41 Il est décédé à 22h51.
03:44 - Alors, du coup, l'appel en courrue est encore plus élevé.
03:49 - Alors ça, ça change tout le temps.
03:50 On est entre 10 et 20.
03:52 De toute façon...
03:52 - Entre 10 et 20, là ?
03:53 - Oui.
03:54 Non, non, pas entre 10 et 20, pas 10 minimum, entre 1 et 20.
03:58 Mais ça fluctue en fonction, parce que les mises en examen ne sont pas définitives.
04:04 On n'a pas les résultats d'expertise du véhicule.
04:07 Parce que là, on dit que c'est à cause du téléphone.
04:10 En tout cas, on sait qu'il y a eu un SMS juste avant le choc.
04:14 Est-ce qu'il a un lien avec l'accident ?
04:15 Je pense que c'est le plus probable.
04:18 Maintenant, rien n'exclut s'il y a une analyse qui dit que le cardan a sauté ou que la boîte de vitesses s'est bloquée.
04:25 - L'homicide involontaire avec l'ensemble des circonstances aggravantes, c'est 10 ans et 150 000 euros d'amende.
04:31 Mais pour le moment, le procureur, qui depuis le début charge énormément Pierre Palmade,
04:35 il maintient que Pierre Palmade est en état de récidive légale de par sa consommation en 2019.
04:41 - Le procureur, il fait ce qu'il veut.
04:44 - Exactement. Mais lui, il considère que Pierre Palmade est largement responsable.
04:49 Et donc, dans ces cas-là, ça double. La récidive fait doubler.
04:52 Donc, il risquerait 20 ans de prison.
04:54 Ça reste un délit, mais il risquerait 20 ans de prison à ce moment-là.
04:57 - Oui, enfin, la récidive, c'est sur la consommation de sucre, c'est pas sur l'accident.
05:01 Donc, je pense qu'il y a un vrai débat.
05:04 Qu'est-ce qu'il aurait dit Pierre Palmade aux enquêteurs ?
05:06 - Alors, Pierre Palmade, il a dit... Il a fait une sorte de mea culpa.
05:10 Il dit « j'ai été inconscient d'avoir pris le volant de ma voiture sous l'emprise de stupéfiants ».
05:17 Il dit... Il reconnaît volontiers qu'il est dangereux à cause de sa consommation de stupéfiants.
05:24 Il dit enfin « il faut que mon rapport avec la drogue soit résolu ».
05:31 Et puis après, il se flatte un peu en disant « je suis un chic type, je suis un mec bien ».
05:38 Et son problème, c'est la drogue. Donc, on tourne autour de là.
05:43 Mais je pense que c'est peut-être quelqu'un de bien et que c'est un chic type.
05:48 Mais ça n'empêche pas qu'il a complètement foutu tout en l'air pour...
05:54 Quand on voit ce qu'il a consommé, ces huit injections entre midi et l'accident,
05:59 c'est quelques heures. Huit injections de 3 MMC, ça doit tuer un éléphant.
06:09 - L'une des grosses questions qu'on peut se poser, c'est que s'il va en prison,
06:12 est-ce qu'il va profiter de sa détention pour arrêter la drogue ?
06:14 - C'est une question qu'on posera et à mon avis, c'est le but.
06:18 On en apprend un peu plus aussi sur sa situation financière, aujourd'hui.
06:23 - Oui, a priori, par l'intermédiaire de sa sœur, on a appris qu'il avait des revenus
06:32 plutôt confortables s'il avait une vie normale, mais il n'avait évidemment pas une vie normale.
06:36 Donc, il était dans les dettes permanentes.
06:40 Je crois qu'il avait une dette de 200 et quelques mille euros.
06:43 Et c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, sa sœur lui avait fait vendre la maison.
06:48 Enfin, la maison de Célie Ambière était en vente, a priori, pour éponger les dettes.
06:54 La sœur dit également qu'elle envisageait de le mettre sous tutelle.
06:58 Et lui, dans l'état dans lequel il était depuis qu'il prenait cette fameuse drogue de malheur,
07:05 il était incapable de travailler.
07:07 Donc, en fait, il ne produisait plus rien, il ne fabriquait plus rien.
07:10 Il vivait de ses royalties, enfin, de ses droits d'auteur.
07:16 En fait, si je puis dire, son train de vie lui imposait d'avoir au moins 6 000 euros par mois pour acheter sa drogue.
07:24 Voilà, c'est ça.
07:26 Et ses droits d'auteur lui rapportaient 5 000.
07:28 Donc, c'était une situation, effectivement, de dette permanente.
07:31 Sa sœur, qui le gère depuis 2017, ne savait plus du tout comment faire.
07:36 Et financièrement, il devait de l'argent à plein de monde, à son producteur, à l'Urzaf.
07:41 C'était ingérable.
07:42 Voilà, donc il y avait une sorte de fuite en avant financière qui n'explique pas la situation,
07:47 mais qui, sans doute, le perturbait grandement.
07:50 – Alors, il a assumé être dangereux à cause de la drogue.
07:55 – C'est ce qu'il dit.
07:56 – Ça, c'est aussi peut-être, voilà, c'est important de le dire,
07:59 parce que ça va conditionner aussi sa détention ou pas,
08:02 et sa remise en liberté avec Brasserie électronique ou pas, non ?
08:07 – Oui, de toute façon, là, il y a une grande polémique sur la détention.
08:11 Déjà, il faut savoir qu'on joue sur quatre mois.
08:15 C'est la provisoire, il n'est pas jugé.
08:19 Là, tout à l'heure, vous parliez de gens qu'il fallait envoyer en prison,
08:24 mais à condition qu'on les juge.
08:26 Là, il n'est pas encore jugé.
08:28 On ne sait pas si la voiture fonctionnait ou ne fonctionnait pas.
08:31 Il y a plein d'inconnus, c'est pour ça qu'on fait des instructions.
08:35 C'est pour ça qu'il y a les juges d'instructions.
08:37 Donc, ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
08:39 – Moi, je ne l'ai pas fait.
08:40 On fait une enquête et puis après, on condamne, on juge et on condamne.
08:45 Là, pour l'instant, on est au stade de l'enquête.
08:47 Donc, qu'il soit en prison ou non, de toute façon, quand on est délictuel,
08:52 on avait le problème avec le fils de ce restaurateur.
08:56 Au bout de quatre mois, le juge ne peut plus garder le détenu en prison.
09:01 Donc, il est obligé de ressortir et il est là, placé sous contrôle judiciaire.
09:06 Donc, on parle beaucoup de prison, pas prison.
09:10 Bon, là, la Chambre de l'instruction a décidé lundi, elle a rendu son arrêt,
09:17 qu'il serait incarcéré sur des motifs qui tiennent plus ou moins bien.
09:24 Je pense que ces avocats vont faire appel de cette décision.
09:28 Que pour l'instant, en tout cas, où qu'il soit, il faut qu'il soit sauvé,
09:33 il faut qu'il se soigne, il faut qu'il ne touche plus à ses produits terribles.
09:41 - Oui, alors, pour le moment, le dernier mot reste au médecin.
09:43 C'est-à-dire que ce sont les médecins qui diront là s'il peut être incarcéré.
09:47 Mais s'il peut l'être, si son état de santé le permet, il va aller en prison.
09:51 - Oui, bien sûr. - Ça, c'est sûr. C'est acquis.
09:52 - C'est décidé, bien sûr.
09:54 - Et alors, aujourd'hui, le petit garçon de 6 ans est sorti de l'hôpital, c'est ça ?
09:58 - Alors, il est sorti. On a appris ce matin qu'il était sorti.
10:01 Hier soir, donc, dans un état compliqué, sa vie n'est plus en danger,
10:07 mais il y a de multiples opérations. De même pour le conducteur.
10:12 C'est des situations très compliquées.
10:14 Il est certes sorti de l'hôpital, mais la situation des victimes est, je dirais, épouvantable.
10:18 [Musique]

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