"Mars rouge" : vers une hausse des prix de 20% ? - La chronique d'Eric Revel

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##TOUT_COMPTE_FAIT-2023-03-01##

Transcript

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00:00 Tout compte fait comme chaque matin avec Eric Revelle. Bonjour Eric.

00:05 Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:07 Alors c'est la fin des négociations entre grandes distributions et industrielles.

00:10 Que sait-on ce matin, donc 1er mars, des nouvelles hausses de prix qualifiées de Mars rouge par certains ?

00:18 Absolument, c'est bien aujourd'hui que se clôture cette période intense de négociations entre les enseignes de grandes distributions et les producteurs industriels.

00:26 Producteurs qui vendent évidemment dans les super et les hypermarchés leurs produits.

00:30 Alors cette fin de négociations c'est un véritable bras de fer dont hélas, il faut le dire, le consommateur, c'est-à-dire tout le monde, va faire les frais.

00:39 On s'attend à une nouvelle valse des étiquettes sur la plupart des produits alimentaires qui ont déjà augmenté ces produits, rappelons-le, de 14% en moyenne sur un an.

00:48 Alors avec cette nouvelle valse de ces étiquettes, certains craignent un Mars rouge en matière de prix, c'est-à-dire des hausses, écoutez bien, de 20 à 30% supplémentaires,

00:59 ce qui serait impensable, inacceptable pour le pouvoir d'achat de la plupart des Français.

01:05 Alors comment explique-t-on ces négociations entre distributeurs et industriels ? Quelles en sont aussi les raisons ?

01:11 - Patrick, la raison est simple. Les producteurs de pâtes, par exemple, de conserves, de viande, veulent que le prix de vente final, payé par le consommateur,

01:21 ils veulent, ces producteurs, que le prix de vente final prenne en compte forcément la hausse des coûts de production, la hausse des coûts de l'énergie, des matières premières,

01:30 ou encore la hausse des coûts de transport. Tous ces coûts sont envolés avec la spéculation et la guerre en Ukraine.

01:36 Mais les enseignes de leur côté de distribution vont devoir forcément répercuter ces augmentations parfois extravagantes du prix dans les produits de leur propre rayon.

01:47 Alors ce qui va être mauvais, évidemment, pour l'image des Auchan, des Leclerc, des autres carrefours, et surtout, ce qui va être très mauvais pour le pouvoir d'achat des Français,

01:56 alors le gouvernement, en attendant l'addition finale, essaie de nous rassurer en estimant que ces hausses devraient être contenues entre 10 à 12%.

02:04 - Il y avait eu, Eric, ce projet d'un panier anti-inflation avec des dizaines de produits à prix bas. Où en est-on aujourd'hui ?

02:12 - Eh bien oui, on attend toujours du gouvernement son arme fatale, son arme magique, le panier anti-inflation et ses dizaines de produits qui seraient à des prix bas.

02:23 On attend toujours ce panier anti-inflation de Bercy, alors qualifié d'ailleurs de gadget par l'association de consommateurs UFC Que Choisir,

02:30 un panier anti-inflation que la présidente de la FNSUA, Christiane Lambert, au nom des agriculteurs, a dénoncé comme étant le panier anti-inflation de la tyrannie des prix tirés vers le bas

02:43 qui étranglent les petits producteurs au bénéfice forcément de la grande distribution. La grande distribuelle fait du marketing, les uns, les autres, ont annoncé leur propre panier anti-inflation.

02:53 Bref, on n'y comprend rien en attendant le panier anti-inflation du gouvernement comme on attend Godot.

03:00 Pendant ce temps, la nouvelle vague d'inflation pourrait être un accélérateur de crise sociale dans notre pays et ça, croyez-moi qu'à l'Elysée, on regarde tout cela de très près.

03:11 - Oui, merci Eric Revel. Je poserai la question tout à l'heure d'ailleurs à notre invité, Renaud Muselier, président de la région Sudpaca, qui sera avec moi tout à l'heure à 8h15.

03:22 Vous pouvez d'ailleurs poser des questions aussi sur les réseaux sociaux.