C’est un artiste qui plus d’une corde à son arc, ou plutôt, à son violon ! Tour à tour auteur, compositeur et interprète, Tim Dup s’est imposé sur la scène musicale comme la relève de la chanson française. Invité sur le plateau de Télématin, il nous parle de son 4ème album intitulé « Les Immortels ». Il vous donne rendez-vous le 2 novembre prochain au Trianon à Paris pour un concert inoubliable !
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00:00 Il est auteur, compositeur, interprète et fan de Truffade donc apparemment c'est la relève de la chanson française.
00:07 Bonjour Tim Dopp, bienvenue sur le plateau de Télémath.
00:10 C'est votre quatrième album qui sort, le voici, une pochette assez chouette, c'est dur à dire, pochette assez chouette.
00:17 On va en reparler justement. Ça s'appelle Les Immortels.
00:20 Vous serez le 2 novembre prochain en concert au Trianon à Paris notamment.
00:24 Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, vous faites partie de cette nouvelle génération, nouvelle scène française.
00:30 Comment ça a commencé déjà votre histoire entre vous et la musique ?
00:34 Ça commence par un piano dans la maison, ça commence par des parents qui écoutent beaucoup de musique,
00:40 la chance de me mettre à un instrument et puis d'écouter plein de trucs et après la route est longue.
00:48 Là on entend Les Immortels, le titre phare de cet album.
00:52 Vous avez un groupe de pop, je crois, vous avez un groupe de reggae.
00:55 À la maison on écoutait du Gainsbourg, on écoutait des Beatles, on écoutait du ferré.
00:59 Comment on se construit un style, une identité musicale au milieu de tout ça ?
01:03 C'est long, c'est long.
01:05 Vous êtes beaucoup cherché ?
01:06 C'est une longue étape, oui bien sûr, et je me cherche encore.
01:08 Je ne suis pas sûr d'avoir finalement trouvé définitivement mon endroit artistique, c'est ça qui me plaît, c'est le chemin aussi.
01:15 C'est la quête, on cherche beaucoup, c'est un laboratoire et c'est du plaisir beaucoup aussi.
01:21 Je crois que mes parents m'ont transmis ça, un goût éclectique et très hybride.
01:27 Et du coup de ne jamais être snob de quoi que ce soit et d'aimer à peu près tout, c'est ça qui me traverse.
01:34 Là on est sur un album assez posé, assez mélancolique.
01:37 Cette mélancolie, c'est quelque chose qui vous inspire ?
01:40 Oui, je crois, je trouve que c'est un sentiment particulièrement humain, la mélancolie.
01:46 Alors heureuse particulièrement parce qu'elle est justement assez contrastée d'ombre et de lumière.
01:52 Et puis je crois que les états émotionnels un peu plus intérieurs, un peu plus profonds,
01:58 moi j'y trouve plus d'inspiration que les moments de frénésie.
02:02 Généralement en pleine festivité, je suis dans la fête et pas dans la création.
02:06 Vous dites que ce qui vous importe c'est la quête, c'est la recherche, c'est de ce style,
02:10 mais est-ce que ce n'est pas un chemin qui est aussi pavé de doutes ?
02:13 Bien sûr, continuellement. Dans le rapport à sa propre identité artistique,
02:20 le rapport à quelque chose de l'ordre du métier public, évidemment il y a des doutes aussi.
02:29 Le chemin est parsemé de doutes et en même temps de quelques convictions quand même, qui sont importantes.
02:35 C'est quoi vos deux convictions principales ?
02:38 Sur ce dit, c'était d'être libre à tout prix, de m'affranchir un peu des attentes,
02:43 que d'ailleurs souvent je m'impose tout seul, et le plaisir.
02:48 Je pense que c'est vraiment les deux, la liberté et le plaisir, et jamais les sous-estimer.
02:55 Mais il y a aussi l'attente du public, est-ce que dans la création on s'oblige à se dire
02:58 "j'espère que ça va plaire" ou "je vais changer un peu les choses pour être sûr que ça plaise" ?
03:02 Oui, ça traverse à des moments, mais ça peut-être que c'est plutôt l'environnement d'une industrie musicale,
03:10 des formats, des attentes, etc. Finalement, faire cet album, le réaliser seul un peu dans mon petit studio,
03:18 c'était prendre le parti pris avec par exemple deux instrumentales au milieu du disque,
03:22 des chansons qui sont plus travaillées dans un souci de composition sur des motifs et des retournelles,
03:28 pas toujours des refrains et des hymnes. C'était justement d'être affranchie et d'être libre,
03:33 et de pas trop me poser ces questions-là. Elles arrivent à des moments, parce que quatre disques,
03:38 forcément, c'est un parcours un peu en écharpe. J'ai eu des morceaux parfois qui sont passés un peu plus à la radio que d'autres,
03:47 et finalement, ce qui reste, je crois, justement, en écouté "Les Immortels", parfois c'est les purs,
03:53 c'est le souci de quelque chose d'absolument sincère et de minimal.
03:58 C'est génial de vous entendre aussi libre quand on parle d'une industrie du disque qui est tellement marquettée, corsetée.
04:03 Il y a quand même quelque chose qui m'intrigue particulièrement, c'est cette pochette.
04:06 Vous êtes tous à poil, vous aussi, on peut vous y trouver, pour ceux qui chiantent. C'est quoi le message ?
04:11 Le message est pluriel. Au début, c'était une composition, une mise en scène qui, en effet, donne une forme de nudité,
04:21 mais je trouve qu'elle n'est pas obscène. Il y a beaucoup de pudeur, il y a quelque chose d'antique, d'assez primaire, très brut, même animal.
04:31 Un retour à la nature, un peu ?
04:33 Oui, exactement. C'est pris au calangue du frioul, de manière sauvage.
04:37 Et puis, il y a aussi quand même cette petite envie de, pas de choquer, mais d'ébrécher l'image un peu de mec sage,
04:47 qui me colle, parce que j'ai la tête que j'ai. Mais en même temps, je trouve ça intéressant.
04:52 Et c'est drôle parce que je vois que ce disque, il est en train de vivre aussi par sa pochette.
04:56 Et c'est assez rare.
04:57 Elle intrigue notamment un certain Damien, un pianiste que vous connaissez bien. On regarde.
05:02 Salut Tim. Alors, j'ai une question. Concernant cette magnifique pochette, qu'est-ce que vous faites après ? Vous sautez dans l'eau ?
05:13 Dam se ne trompe pas. On s'est évidemment baigné après. D'ailleurs, on voit mon pote Thiebo qui est déjà dans la calanque.
05:26 Et en effet, on s'est baigné évidemment, parce que ça invite quand même à s'y déverser dans cette eau d'eau palée.
05:31 On a tous envie de sauter nu dans l'eau, c'est ça ?
05:33 Vous avez une caractéristique dans la vie, parce qu'on a quelques informations, parce qu'on va dire que votre frère travaille ici.
05:38 Oui, tout à fait.
05:39 C'est que vous perdez tout dans la vie. Est-ce que c'est vrai ?
05:43 Oui, peut-être. Il y a un truc de famille où je ne suis pas de matérialiste. Alors, ça, c'est vraiment une phrase de bourgeois.
05:51 Mais du coup, c'est vrai que je perds assez les choses. Généralement, j'ai plutôt de la chance.
05:58 Je me souviens avoir perdu un ordi dans un taxi où il y avait toutes mes maquettes, etc.
06:04 Ça ne vous m'a pas dit que vous vous dites "bon, moi". Parce que vous avez toujours très calme.
06:08 Alors, c'est ça, oui. Et souvent, je suis plutôt serein.
06:11 Alors, c'est peut-être un problème aussi, mais généralement, ça ne me fait pas trop peur.
06:16 Laissez-vous surprendre par cet album qui s'appelle "Les Immortels".
06:19 On va faire une page de pub et on va partir en pub avec un extrait de "Regarde-nous danser".
06:23 Tim Dup est avec nous dans Télématin. Vous allez beaucoup en entendre parler de ce garçon.
06:27 *musique*