La Sexy News de Philippe Hofman - La question du genre chez les ados

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##SEXY_NEWS-2023-03-01##
Transcript
00:00 Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:05 Eh bien Hugues Rennes, vaste débat aussi la question de genre chez les ados et c'est avec Philippe Hoffmann qu'on va peut-être voir plus clair comme d'habitude.
00:12 Bonjour Philippe Hoffmann.
00:13 Bonjour Brigitte, bonjour Hugues.
00:17 Alors aujourd'hui je fais cette chronique parce que j'ai été alerté par d'ombreuses infirmières scolaires avec qui je fais des formations
00:25 sur le fait qu'elles voyaient de plus en plus d'ados qui étaient mal dans leur peau et qui venaient pour des questions d'identité sexuelle, d'appartenance de genre.
00:37 Alors elles sont étonnées, ça s'est amplifié depuis quelques années.
00:41 En 2021 il y a eu une circulaire de Blanquer qui disait qu'il fallait accueillir toutes ces demandes-là avec beaucoup d'attention.
00:53 Mais c'est vrai qu'on peut dire qu'au nom de l'égalité, de la discrimination, il faut faire des efforts.
01:03 Mais enfin là ça va peut-être un peu loin et puis ça laisse tous les professionnels assez perplexes parce qu'il y a les gosses qui veulent changer de prénom,
01:12 qui s'attribuent des attitudes, des allures de sexe opposé, qui veulent des adresses de consultation spécialisées.
01:20 Et c'est vrai que ça vient d'arriver, ce n'est pas quelque chose qui était là déjà depuis leur enfance.
01:29 Alors bien sûr des êtres à l'identité sexuelle troublés, ça existe.
01:34 Il y en a qui ont des dysphories de genre, comme on dit aujourd'hui, avec des variations par exemple de leur développement de l'appareil génital.
01:44 Excusez-moi Philippe, peut-être que vous ne connaissez pas la réponse, mais Hugues connaît peut-être.
01:48 Quel est le pourcentage d'enfants qui naît hermaphrodite ? C'est-à-dire qu'on ne sait pas exactement de quel sexe il est ?
01:56 Alors je n'ai pas le pourcentage, mais c'est rarissime.
01:59 Je ne saurais pas le chiffre, mais moi dans ma carrière depuis 1975, j'ai dû en voir un ou deux.
02:08 Oui, carrière professionnelle longue.
02:11 C'est très rare.
02:13 Alors il peut y avoir des anomalies chromosomiques, mais qui ne donnent pas d'anomalies physiologiques.
02:18 En tout cas, c'est très rare.
02:20 Mais aujourd'hui, on parle beaucoup de la transidentité, du fait qu'on n'est pas forcément né dans le bon corps, etc.
02:31 Et c'est vrai que ça a été beaucoup médiatisé, ce qui concernait auparavant qu'une petite frange d'adultes marginalisés.
02:42 C'est devenu un sujet de société avec les médias, l'Internet et même la confusion de certains pouvoirs publics.
02:50 Et donc il y a beaucoup d'ados qui ont été intéressés par ça, parce qu'ils étaient en mal d'identité.
02:55 Ils se sont identifiés à tout ça et ils en ont même fait un combat qui est devenu obsessionnel.
03:03 En fait, c'est un bel effet miroir du sentiment d'adolescent d'être rejeté, différent et de pouvoir un jour s'autodéterminer, pourquoi pas changer de sexe.
03:15 Alors rappelons une chose qui est importante, c'est que le genre, ça s'établit dès la naissance,
03:20 non seulement parce qu'on a une différence anatomique irréfutable, mais aussi parce qu'on a des parents qui nous assignent,
03:27 consciemment ou non, un sexe avec un prénom, avec des représentations du garçon, de la fille.
03:35 Par exemple, après avoir eu quatre filles, on désire souvent un garçon.
03:39 Mais si c'est encore une fille, comme par hasard, on l'appellera Renée, Claude.
03:44 Et elle aura peut-être des manières de garçon manqué.
03:47 Donc comme quoi, on peut s'assigner.
03:50 Justement, Philippe Hoffmann, que pensez-vous de cette tendance, comme ça qu'on entend un petit peu trop souvent à mon goût,
03:57 qu'il faut laisser à l'enfant le temps de choisir s'il a envie d'être un garçon ou une fille ?
04:04 Hugues Rennes, vous pouvez réagir.
04:07 Oui, on entend ça, mais c'est un peu un raccourci.
04:15 C'est-à-dire qu'en fait, on donne cette illusion-là à l'enfant qui ne peut rien choisir,
04:21 puisqu'en fait, il commence à se différencier sexuellement que vers 3-4 ans.
04:27 Et ça va s'affirmer de manière très lente jusqu'à 20-25 ans.
04:34 Vous voyez, ça met du temps à avoir une identité de genre bien établie,
04:39 surtout aujourd'hui où on est dans un univers de tous les possibles.
04:44 Par exemple, à 3-4 ans, les enfants s'exhibent beaucoup, ils découvrent le sexe opposé, ils jouent au docteur, etc.
04:51 Et en fait, le genre masculin et féminin, ça se renforce.
04:54 Mais ça se renforce aussi avec une chose qui est importante pour les enfants
04:58 et qui est déniée aujourd'hui par tous les gens de la transaffirmation.
05:03 C'est que les stéréotypes de genre qu'on retrouve dans les jeux,
05:07 mais aussi dans les attitudes sexuées, sont très importants pour se construire.
05:12 Mais bien sûr, ils ont changé, ce n'est plus les mêmes qu'avant.
05:15 On n'est plus aussi radical et ce n'est plus aussi sexiste.
05:19 Mais en tout cas, ça existe, même s'il y a des garçons qui aiment bien jouer à la coupée,
05:24 des filles avec des flingues.
05:26 Les garçons et les filles, quand même, ont des jeux de garçons et de filles.
05:31 Et ce, dès le plus jeune âge.
05:33 Et ce n'est pas parce qu'on les a complètement standardisés.
05:38 Et en fait, à l'adolescence, ça change tout ça.
05:43 Parce qu'il y a beaucoup de bouleversements corporels, psychiques.
05:47 Et donc, tous les ados, ils commencent à douter de plein de choses.
05:51 Ils remettent tout en cause et ils se disent,
05:54 tiens, on pourrait peut-être se forger une nouvelle identité et exister autrement.
05:58 Et donc, ils voudraient bien avoir des réponses à tout ce qui leur arrive dans leur sexualité.
06:04 Mais même s'ils sont impatients, vous savez, on en a déjà parlé,
06:08 l'identité sexuelle et l'évolution de leur sexualité, c'est lent.
06:13 Ça prend des années, entre 12 et 20 ans.
06:16 Donc, ça prend 8 ans, au moins.
06:18 Et ils ressentent des désirs bizarres, homosexuels, bisexuels, hétérosexuels,
06:23 et plein d'autres, plus obscurs, même gênants, incestueux, pédophiles, sadomasozophiles.
06:28 Enfin, ils se sentent coupables et ils ont du mal à savoir quelle est la part d'une fantasme,
06:33 de la réalité, qu'est-ce qu'on pourrait vraiment faire.
06:36 Et au début, ils se raccrochent, eux aussi, comme les enfants,
06:40 à des stéréotypes sexuels, mais encore plus basiques, très sexistes.
06:44 Alors, avec les mecs qui veulent devenir des virils bien membrés,
06:48 et les filles, des bombes sexies plantureuses.
06:51 Avec le temps, ça va évoluer, tout ça.
06:54 Il y a les rencontres amoureuses qui vont adossir tous les premiers espoirs,
06:58 et on deviendra plus tolérants, etc.
07:01 Mais, il y en a, par contre, qui sont mal dans leur corps, mal dans leur tête,
07:06 et devant les infinies possibilités de la sexualité,
07:11 ils ne savent pas comment se situer.
07:13 Alors, si on les conforte, dans leur fantasme du moment,
07:16 d'être homos, bisexuels, intersexuels, asexuels,
07:21 ils collent au message, ils se sentent compris, rassurés,
07:24 et hop, ils évacuent leurs doutes.
07:27 Mais aussi, ils évacuent leur évolution sexuelle.
07:30 Mais c'est bon candidat naïf à tous les messages.
07:33 Et une fois qu'on leur signale qu'ils sont uniques,
07:36 et qu'ils appartiennent à une communauté maudite par la société des puissants,
07:40 c'est-à-dire des adultes,
07:42 eh bien, ils vont sur des forums,
07:45 ils se trouvent des affinités, ils se construisent une nouvelle identité.
07:48 On leur donne des astuces, des articles de loi, des bonnes adresses,
07:52 et leur désir, qui gonfle et gonfle,
07:55 ça devient un soufflet complètement vide,
07:58 mais qui les satisfait.
08:01 Donc, parfois, ils embarquent leurs parents,
08:04 des emparés ou même complices,
08:06 vers des consultations spécialisées pour changer de sexe,
08:09 et le risque de se préparer à des opérations irréversibles et de lourds traits.
08:13 Alors, heureusement, tout ça, ça a quand même évolué,
08:16 parce que depuis 10 ans, ça a fait des catastrophes,
08:19 en particulier dans les pays du Nord,
08:22 parce qu'ils se sont rendus compte que ça avait un effet de mode incroyable.
08:25 C'est-à-dire que les demandes de changement de sexe, par exemple,
08:28 ça s'est multiplié par 800 pour les filles,
08:32 et par 500 pour les garçons en Suède.
08:35 Donc, qu'est-ce qu'ils ont décidé ?
08:37 Ils ont dit "Oh là là, ça va trop loin, il faut qu'on s'arrête".
08:40 Ils ont arrêté carrément les consultations spécialisées,
08:43 et se sont dit "On va remettre un petit peu d'ordre là-dedans,
08:46 on va peut-être essayer de voir les choses un peu plus largement".
08:49 C'est-à-dire, qu'est-ce qui se passe ?
08:51 Parce que quand un ado demande des choses comme ça,
08:53 c'est peut-être qu'il a d'autres problèmes aussi.
08:55 Et puis, en Angleterre, vous en avez peut-être entendu parler,
08:58 on a fait fermer le service spécialisé de la clinique Tavistock,
09:02 où on médicalisait les enfants dès l'âge de 8 ans.
09:05 On leur donnait des hormones, vous voyez.
09:07 Donc, c'est fini, c'est interdit maintenant.
09:10 En 2021, et en 2022 aussi, en Finlande, on a fermé les consultations.
09:16 Donc en France, c'était un mouvement qui avait commencé à gonfler,
09:21 mais peut-être qu'au regard de ce qui se passe dans des sociétés
09:24 où on l'avait vraiment pris trop à la légère,
09:27 eh bien, on va se calmer.
09:29 Et ce qu'il faut savoir, c'est que pour chercher une identité sexuelle,
09:33 c'est une vaste aventure.
09:35 Pour accompagner nos jeunes, sans tout prendre au pied de la lèpre,
09:38 ils ont le droit de rêver, de fantasmer,
09:40 et il y a beaucoup d'orientations possibles,
09:43 mais rien n'est figé, et tout n'est pas forcément possible.
09:47 Eh oui, c'est une vraie question actuellement, en tout cas.
09:52 Ugraïne, vous voulez réagir, j'imagine ?
09:54 Oui, je pense que le problème, il est qu'on a ouvert la porte
09:58 à une possibilité, alors que le problème, il est intérieur.
10:03 Alors, bien sûr, il y a des exceptions, on ne va pas parler des exceptions,
10:06 il y en a, et c'est des cas très particuliers,
10:08 qui ne nécessitent pas de loi.
10:10 Mais je pense que là, les pouvoirs publics, la politique et les médias
10:14 ont fait beaucoup de mal en ouvrant la porte à une façon de penser
10:18 qui est un désir de toute puissance.
10:20 Je suis tout puissant sur mon corps, je suis tout puissant sur mon sexe,
10:23 je peux tout faire.
10:25 Et ce désir de toute puissance est une maladie profonde de notre humanité.
10:29 Alors du coup, on nie la réalité.
10:32 Je suis né avec tel sexe, on nie cette réalité,
10:35 et on va créer une autre réalité qui n'est pas la réalité.
10:38 Donc on est dans une pseudo-réalité, et c'est ça le plus grave.
10:41 Et que les médias, les pouvoirs publics, et qu'on continue à avancer
10:46 avec des choses aussi folles, et qui conduisent à des douleurs énormes,
10:50 parce que je ne suis pas encore spécialiste de la question,
10:53 mais je sais qu'il y a maintenant des adolescents qui ont changé de sexe
10:56 et qui ont été opérés et qui maintenant regrettent.
10:59 Et donc cela, on va faire quoi ? On va les réopérer une deuxième fois ?
11:01 On va faire quoi ?
11:02 70% des jeunes qui ont subi ce genre de suivi pseudo-médical
11:10 changent d'avis quand ils deviennent des adultes. 70%.
11:14 Et on disait que, vous savez au Canada, à un moment donné, on disait
11:19 "Vous préférez avoir une fille transgenre ou une fille morte ?"
11:23 parce qu'il y avait du chantage au suicide.
11:25 Et en fait on s'est rendu compte que les gens qui font ce parcours-là
11:29 sont des gens qui ont aussi d'autres problématiques psychologiques,
11:32 et ils se suicident deux fois plus que les gens qui ne font pas ce parcours.
11:37 Donc il y a vraiment un vrai sujet qu'il faut élargir.
11:41 Il y a des gens pour qui il faut vraiment s'occuper de ce problème de dysphorie de genre.
11:46 Ils sont très peu, mais il faut le faire.
11:48 Et ça, ça fait partie de la santé publique.
11:51 Mais par contre, l'étendre à tous les adolescents, c'est vraiment un drame.
11:56 Surtout que les ados, ils rêvent un peu de ça.
11:59 Mais ce ne sont que des fantasmes.
12:02 Oui, allez-y Hugues Ernest, je vous en prie.
12:06 Moi, ce qui m'effraie le plus et qui m'inquiète le plus, c'est la douleur que ça crée,
12:12 la douleur intérieure, la souffrance qui est produite par cette façon de faire
12:15 et qui arrive à des suicides.
12:18 Moi, je trouve ça monstrueux.
12:20 On ne peut pas juste discuter des chiffres comme ça.
12:24 Je trouve qu'il faut vraiment agir pour faire quelque chose,
12:27 parce que c'est une folie.
12:28 Je ne sais pas comment le dire.
12:29 Je suis outré.
12:30 Je ne sais pas, je suis débordé.
12:34 Débordé par la violence que ça produit chez les enfants
12:37 et la violence que ça produit à l'intérieur et la souffrance.
12:39 Oui, mais je pense que c'est un problème, le genre, le transgenre,
12:44 c'est un problème actuel qui est mis en relief.
12:49 Mais comme tout, on voit actuellement que toute minorité est mise en relief,
12:54 comme si, parce que la société se voudrait beaucoup plus libre et beaucoup plus tolérante.
13:00 Mais je crois qu'on n'a absolument rien compris à ce qu'était la liberté.
13:04 Et ça, ce sera peut-être le sujet d'une autre émission.
13:07 Merci en tout cas, Philippe Hoffmann.
13:09 Bravo, parce que c'était très clair et je crois que ça a beaucoup aidé
13:12 tous ceux qui nous écoutent et qui n'avaient peut-être pas un avis très tranché
13:15 sur cette question du genre.

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