La Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Ylva Johansson, analyse un an d’effort européen pour accueillir les personnes déplacées par la guerre en Ukraine.
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00:00 Il y a un an, l'Union européenne ouvrait ses portes aux réfugiés ukrainiens.
00:04 Les 27 ont dans la foulée activé le mécanisme de protection temporaire,
00:08 une décision sans précédent qui a permis aux 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui les combats
00:12 de s'installer dans les États membres.
00:14 12 mois plus tard, la commissaire européenne en charge des affaires intérieures
00:18 tire un bilan de cet accueil.
00:20 Nous lui avons montré des extraits de reportages d'Euronews sur le terrain.
00:24 Je suis toujours en peu de temps.
00:30 Je ne peux pas me calmer, car j'ai toujours à faire des papiers
00:37 qui s'accomplissent jusqu'au fin de l'année.
00:42 Je n'ai pas de calme pour faire des études et pour élever mes filles.
00:51 Que peut-on faire pour améliorer les procédures que les réfugiés sont en train de faire ?
00:59 Bien sûr, nous avons beaucoup de défis.
01:02 Nous avons 4 millions de réfugiés ukrainiens.
01:05 C'est un grand défi pour l'Europe,
01:09 et surtout pour les États membres les plus affectés,
01:12 comme la République tchèque, l'Estonie, la Pologne, mais aussi la Germanie.
01:16 Mais si quelqu'un m'avait demandé il y a un an, avant la guerre,
01:22 si l'Europe pouvait gérer 4 millions de réfugiés,
01:27 comme nous l'avons fait,
01:30 je pense que très peu d'entre eux auraient été positifs.
01:35 Donc, en prenant en compte les grands défis,
01:38 je pense que les réussites sont vraiment super.
01:41 D'autres problèmes semblent être le logement et le travail pour les réfugiés ukrainiens,
01:47 comme nous verrons dans la prochaine vidéo.
01:50 Les migrants sont plus ou moins adaptés,
01:53 mais maintenant il y a un problème de leur accès au marché du travail,
01:57 un problème énorme des appartements.
01:59 C'est le moment où nous devons penser à une stratégie plus long terme.
02:04 Je pense que cette interview montre vraiment où nous sommes en ce moment.
02:08 Nous avons déménagé de la situation d'urgence
02:12 et nous sommes maintenant en train de nous en occuper.
02:14 Nous avons déjà plus de 600 000 Ukrainiens qui travaillent.
02:19 Nous avons encore 400 000 qui sont enregistrés dans le service public.
02:24 Cela signifie que près de la moitié des réfugiés en âge de travail
02:29 sont plus ou moins sur le marché du travail.
02:32 Ce n'est pas si mauvais, mais bien sûr, nous devons en faire plus.
02:35 Nous avons 750 000 enfants dans nos écoles,
02:39 mais comme mentionné, le logement est un défi pour de nombreuses régions et villes.
02:46 Pensez-vous que ce dispositif, cette directive de protection temporelle,
02:50 pourrait être utilisée encore dans d'autres cas dans le futur ?
02:54 Oui, je pense que c'est vrai.
02:56 Je pense que cela a prouvé que cela fonctionne.
02:59 Si vous comparez en 2015, par exemple,
03:04 les gens se fuitent de la guerre en Syrie,
03:07 et l'UE n'a pas activé la directive de protection temporelle,
03:11 qui existait déjà, mais qui n'a pas été activée,
03:14 cela nous a laissé dans une situation où nous étions très divisés
03:18 sur l'issue de la migration des réfugiés et de l'asile.
03:22 Beaucoup de systèmes d'asile ont été vraiment développés
03:25 avec beaucoup d'applications d'asile.
03:27 Cela a permis de réduire les temps d'attente.
03:29 Maintenant, bien sûr, il y a des défis, je ne vais pas le dénoncer,
03:32 mais je pense que nous sommes en train de gérer cette crise des réfugiés
03:35 de manière beaucoup plus efficace.
03:37 Peut-être que ce n'est pas même une crise,
03:39 même si c'est le plus grand nombre d'asileurs depuis la Seconde Guerre mondiale.
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