David Gaudu, le leader de la formation Groupama-FDJ au départ de Paris-Nice.
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00:00 C'est une course toujours un peu spéciale, je pense.
00:04 Il peut y avoir des bordures dans les premiers jours, il y a ce chrono par équipe qui rentre en jeu.
00:09 On a une très belle première étape de montagne qui arrive assez tôt.
00:13 Ils semblent déjà être très en forme, mais il n'y a pas qu'eux sur le papier.
00:20 On a quand même beaucoup de prétendants pour classement général, que ce soit Martinez,
00:25 il y a Bardet aussi qui est là, il y a Skelmoz, il y a Paulès.
00:29 Il y a quand même énormément de monde.
00:32 C'est une course où on va prendre les étapes au fur et à mesure, les unes après les autres.
00:36 On va s'inscrire un peu dans le fait d'être dans le mode Tour de France.
00:42 Sur le Tour de France, c'est difficile d'annoncer autre chose qu'un podium quand on a fait quatrième.
00:49 Avant de réussir à faire podium sur le Tour de France, il faudrait réussir à faire troisième
00:54 sur une petite répétition générale, mot petit minimisé, parce que ça reste Paris-Nice
01:00 qui est une des plus grandes courses au monde.
01:02 Sur un mini Tour de France, comme peut l'être Paris-Nice.
01:05 C'est excitant de se mesurer à ces champions de si tôt dans la vie.
01:08 Oui, j'ai très envie de me confronter à eux, surtout d'une part,
01:13 parce que j'ai ce petit esprit revanchard vis-à-vis de Paris-Nice.
01:18 Je le reste sur ma faim depuis deux ans, parce qu'en deux ans j'ai été écarté deux fois sur des chutes.
01:22 Après c'est le vélo et c'est comme ça.
01:25 Pour rien au monde, je reviens en arrière.
01:28 Ce qui s'est passé, s'est passé.
01:31 Forcément, j'ai envie de progresser, j'ai envie de voir quelles sont mes limites.
01:37 Peut-être que je n'arriverai jamais à me confronter à les titillés,
01:40 mais j'ai envie de voir si je peux le faire.
01:43 C'est sûr que c'est excitant et ça donne envie.
01:45 J'étais en forme la semaine dernière sur l'Ardèche et la Drôme.
01:49 J'espère avoir simplement bien récupéré et j'espère avoir encore passé un autre cap
01:54 pour aller m'amuser et jouer sur les défauts de la scène.
01:59 David, un petit mot de la polémique dont on a parlé.
02:02 C'est réglé, c'est enterré ?
02:04 Oui, avec Arnaud, dès que la polémique est sortie, l'équipe a fait le nécessaire.
02:11 Elle a très bien géré la situation de crise qu'il y a eu.
02:15 On s'est rencontré avec Arnaud assez vite.
02:18 Arnaud, de son compte, a compris.
02:20 Je me suis excusé.
02:22 J'ai reconnu mon erreur et je la reconnais toujours.
02:25 Ce n'était pas de cette façon-là qu'il fallait la faire via les réseaux sociaux.
02:31 Je pense que notre relation, on peut la qualifier comme scène et stable.
02:37 Maintenant, c'est sur l'équipe et sur les bons rails.
02:41 Il faut que sur ce paradis, en tout cas, on allie notre force collective.
02:46 On a une très grosse force collective.
02:49 Je pense que ça pourra se démontrer sur le chrono par équipe.
02:53 C'est sur les bons rails.
02:55 Ça fait du bien d'aplanir la situation ?
02:58 Oui, c'est sûr que ça fait du bien d'aplanir la situation.
03:01 La situation est aplanie des deux côtés, même des trois.
03:05 Je prends en compte l'équipe et elle a fait ce qu'il fallait.
03:09 Dans tous les cas, tout est aplani.
03:12 Maintenant, c'est parti. On est là pour faire notre travail, pour faire du vélo tous les deux.
03:17 Pour lui aller chercher des victoires d'étapes, lever le plus de fois les bras possible,
03:21 aller performer sur le classement généraux et essayer de gagner le plus d'étapes possible.
03:25 Vous vous êtes rencontrés, vous avez parlé. Est-ce qu'on peut savoir ce que vous avez dit ?
03:29 Non, ça reste en interne à l'équipe.
03:31 Évidemment, ça reste en interne à l'équipe.
03:33 L'équipe s'est occupée de nous directement.
03:36 Elle nous a fait nous confronter.
03:39 Elle nous a réunis.
03:42 Le comment, le pourquoi, ça reste en interne.
03:45 L'équipe a fait le nécessaire pour que les choses s'arrangent au maximum
03:49 et que la situation devienne stable et saine.
03:51 Est-ce que finalement, dans la perspective du Tour de France, vous allez peut-être devoir collaborer ?
03:55 Est-ce que ce n'est pas la meilleure des choses qui pourrait arriver ?
04:01 Je ne sais pas. Il n'y a pas forcément...
04:04 Il n'y a pas besoin que la situation soit posée et aplanie.
04:06 Oui, c'est la meilleure des choses qui peut arriver.
04:09 Après, ça n'a pas été fait, de ma part, de la meilleure des choses, je pense.
04:16 J'ai fait une erreur et je la reconnais.
04:19 Je me suis excusé auprès d'Arnaud.
04:23 Mais derrière, la situation aplanie est saine.
04:27 Pour le Tour, c'est sûr que c'était peut-être le truc qui fera que ça marchera aussi bien.
04:34 Le chrono, on en a parlé rapidement.
04:36 Qu'est-ce que tu en penses de ce nouveau règlement ?
04:41 En tout cas, de ce règlement appliqué pour la première fois comme ça.
04:43 Je pense que c'est peut-être une bonne chose, des fois, de casser les codes.
04:47 Après, je pense que quand on joue le classement général sur la course,
04:52 si on est encore dans le jeu du classement général
04:54 et qu'on s'en est sortis sur les possibles bordures des premiers jours,
04:58 ça ne changera pas forcément grand-chose dans le final de la course.
05:03 Je pense qu'on a notre stratégie.
05:06 On sait qu'en chrono par équipe, être le plus homogène possible,
05:09 c'est ce qui permet d'avancer le plus vite.
05:11 On a pu s'entraîner en chrono par équipe.
05:14 On a forcément un des meilleurs coureurs de contre-la-montre individuels avec Aïnou,
05:20 voire peut-être le meilleur mondiaux.
05:22 On a la chance de pouvoir profiter de son expérience.
05:25 Et je pense que, comme on dit un peu dans le milieu, on a des bonnes bêtes à rouler.
05:30 C'est un exercice que j'aime bien aussi.
05:33 Je pense que si tout se passe bien, en chrono par équipe,
05:39 c'est surtout un exercice où on peut prendre énormément de plaisir
05:43 en alliant le côté sportif et en même temps le collectif.
05:47 Vous aviez beaucoup travaillé l'an dernier le contre-la-montre.
05:50 Vous avez eu le temps de le refaire ?
05:52 Oui, on a eu le temps de le refaire, que ce soit sur le stage au mois de décembre.
05:57 On ne s'est pas amené le vélo de contre-la-montre en altitude.
06:00 Mais quand je suis redescendu, forcément, l'équipe a mis encore des moyens en place
06:05 pour me faire travailler le contre-la-montre.
06:10 Donc c'est normal que je monte sur le vélo de chrono.
06:13 En tout cas, je prends du plaisir.
06:15 Je m'entraîne même dans le sud, en montagne, avec le vélo de chrono.
06:19 Donc je prends quand même du plaisir à le faire.
06:22 Donc oui, c'est sûr que je continue à travailler le vélo de chrono.
06:24 Est-ce que ça peut vraiment avoir un impact majeur sur les mouvements ?
06:31 Je pense que pour les personnes qui sont dans le classement général,
06:34 je ne pense vraiment pas que le seul truc qui peut changer,
06:38 c'est si le quatrième coureur à 4 km ou 5 km de l'arrivée n'est vraiment pas bien.
06:45 Le seul truc qui peut changer, c'est que personne ne va l'attendre et ça va finir à 3.
06:49 C'est la seule chose qui peut changer.
06:51 Là où ça va peut-être changer, c'est pour des équipes qui sont venues juste pour les sprints
06:56 et qui n'ont pas de classement de coureur pour le classement général.
06:59 Et qui vont se dire « tiens, on peut peut-être aller gagner le chrono par équipe »
07:02 mais je ne serais pas surpris que ce soit une équipe du classement général qui gagne le chrono par équipe aussi.
07:06 Le fait que la montagne arrive très tôt.
07:08 C'est bien. J'avais pu l'expérimenter en 2021 avec l'arrivée.
07:13 On arrive à Cheroum et malheureusement, je t'ai tombé pour la première fois sur Fareniz.
07:17 C'est bien, je pense que ça coupe aussi un petit peu la semaine.
07:22 Et ça permet surtout sur une montée aussi courte, je crois que ça va faire une vingtaine de minutes.
07:29 Donc ça va être un vrai test pur 20 minutes.
07:32 Après, il faudra faire attention au début de l'étape parce que je crois qu'ils annoncent possiblement des bordures.
07:38 Mais en tout cas, avec la montagne qui arrive assez tôt, c'est tout bénéfice pour moi et ça rajoute aussi une étape de montagne.
07:43 C'est une podium, l'objectif ? L'objectif, oui, c'est d'essayer d'aller chercher et de se rapprocher le plus possible du podium.
07:49 David, quand on voit le début de saison de Pogacar et Wingergaard, on a une répétition générale du tour à quatre mois du tour.
07:56 C'est quoi l'état d'esprit ? On se met de la pression, on appréhende. C'est quoi l'idée ?
08:01 Dans tous les cas, maintenant, il n'y a plus une course, on n'a plus la pression.
08:04 Surtout, encore plus en ce début d'année où l'objectif, les points ECI sont aussi remis à zéro.
08:11 L'objectif du début de saison sur les courses de reprise, c'était forcément de performer, d'être performant.
08:16 Tout le monde sort de stage, tout le monde a bien travaillé, tout le monde passe des hivers studiés au soleil.
08:20 Tout le monde est fort et presque en pique de forme dès le début de saison.
08:24 Que Wingergaard et Pogacar écrasent la concurrence dès le début de saison, ça ne m'a pas forcément choqué plus que ça.
08:32 En ce qui concerne la pression, dans tous les cas, que ce soit la semaine dernière en Ardèche, au Hauvard ou même ici, c'est la même pression.
08:40 Je mets toujours la pression maximum parce que c'est ma pression à moi qui me fait aussi avancer.