Des centaines d’Ivoiriens et Maliens ont commencé à être rapatriées depuis la Tunisie, samedi 4 mars, pour échapper aux agressions et à l'hostilité dont ils sont victimes. Cette réaction fait suite à un violent discours du président Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens en situation irrégulière.
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00:00 A Tunis, plusieurs dizaines de Maliens bagages en main s'apprêtent à prendre un vol pour Bamako.
00:05 Ils ne partent pas en vacances.
00:07 Ils fuient la Tunisie après des manifestations hostiles et des arrestations par la police tunisienne.
00:12 Disons que la situation est devenue assez critique.
00:15 Personnellement, je suis ici ça fait 4 ans.
00:16 C'est ma quatrième année ici en Tunisie. Je fais mon master.
00:19 Mais j'ai décidé en pleine année universitaire de laisser mes études en plein et puis de rentrer chez moi
00:24 parce que je ne me sens pas en sécurité.
00:26 Tout est parti d'un discours du président tunisien Caïs Saïed le 21 février,
00:31 accusant les immigrés clandestins subsahariens d'être une entreprise criminelle
00:35 visant à changer la composition démographique du pays.
00:38 Depuis plusieurs jours, les pays subsahariens comme le Mali, la Guinée ou la Côte d'Ivoire
00:43 s'organisent pour rapatrier leurs ressortissants.
00:46 144 Ivoiriens ont atterri à Abidjan ce dimanche.
00:49 La loi tunisienne ne reconnaît pas ce qu'on appelle le migrant-travailleur.
00:54 Donc le migrant-travailleur n'a pas de droit en Tunisie parce qu'il n'est pas reconnu par l'État.
00:59 Il n'est pas reconnu par la constitution tunisienne.
01:01 La Tunisie est devenue pour nous les subsahariens une prison à ciel ouvert.
01:05 L'Association des étudiants étrangers en Tunisie a conseillé aux étudiants subsahariens
01:10 de rester chez eux en attendant des garanties de sécurité de la part des autorités tunisiennes.
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