Chaque jour sur BFMTV, Roselyne Dubois répond à vos questions.
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00:00 Oui, donc la grève qui se poursuit, les expéditions de carburant qui sont toujours bloquées,
00:04 aussi bien chez Total que chez ExxonMobil ce matin.
00:07 Blocage également dans des dépôts, c'est important de le dire,
00:10 ces dépôts de carburant, il y en a environ 200 dans tout le pays.
00:12 Les réserves sont pleines, mais si les camions Citer ne peuvent pas venir charger, ça ne sert à rien.
00:18 D'où la question que vous êtes très nombreux à poser, où en est-on dans les stations-services ?
00:21 Est-ce qu'il y a un risque de se retrouver à sec comme cet automne ?
00:25 Il y a plus de 11 000 stations-services en France aujourd'hui
00:27 et seuls quelques centaines manquent de carburant, essentiellement en région parisienne,
00:32 mais ça peut changer.
00:33 C'est une situation très mouvante de jour en jour.
00:38 Ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement, hier soir,
00:40 on avait moins de 5% de stations handicapées par ce mouvement.
00:44 Quand je dis handicapées, c'est manquant au moins d'un produit.
00:48 C'est logique malheureusement, parce que c'est lié à tous ces enlèvements de précautions
00:52 qui ont été effectués depuis vendredi, qui ont déstabilisé le stockage des stations.
00:56 Néanmoins, les camions continuent à livrer à l'ensemble des stations-services françaises,
01:01 même si, il faut l'avouer, dans certains cas, on a quelques blocages.
01:04 Mais aujourd'hui, il n'y a pas de questions à se poser sur la disponibilité de produits en stations-services.
01:10 Voilà les professionnels, le gouvernement, qui nous disent de ne pas paniquer,
01:13 justement de ne pas aller faire le plein par précaution.
01:16 Est-ce qu'ils sont entendus ou pas ?
01:18 On va aller voir ça avec Célia Jusfredi.
01:19 Célia, à la pompe, à la station-service.
01:22 Visiblement, ça ne se bouscule pas trop, Célia, ça va ?
01:26 Non, c'est ça, vous pouvez le voir derrière moi, il n'y a pas non plus grand monde dans cette station-service.
01:32 On peut dire que le message a été entendu.
01:34 Il n'y a pas de foule qui vient, en tout cas, faire son plein en prévention.
01:38 Mais par contre, il y a quand même une hausse de la fréquentation.
01:40 C'est ce que nous expliquait le gérant de cette station-service.
01:44 Hier, il a même dû fermer entre midi et 15h, car il n'y avait plus de carburant.
01:48 Mais non pas à cause d'un problème d'approvisionnement, mais à cause de cette hausse de fréquentation.
01:52 Quelques personnes, beaucoup de personnes étaient en train de venir faire un plein en prévention
01:57 pour ne pas revivre la même chose qu'au mois d'octobre.
01:59 C'était le cas de certaines personnes.
02:01 Ce matin, je vous laisse les écouter au micro de Sébastien Réaux.
02:05 On va dire que c'est pour anticiper un petit peu.
02:07 Pourquoi ?
02:08 Pour éviter de reconnaître un peu ce qu'on a connu il y a un mois d'octobre.
02:11 Je n'ai vraiment pas envie de galer comme la première fois.
02:14 Il y avait beaucoup de queue, il y avait des bagarres dans les stations.
02:18 Entre les grèves pour la retraite et puis là, on entend blocage de raffinerie, etc.
02:24 Effectivement, je prends mes précautions.
02:27 En tout cas, pour le moment, pas d'inquiétude.
02:29 Il y a toujours du carburant dans la plupart des stations services françaises.
02:33 Ici, dans cette station, le Gérard nous a affirmé et confirmé que les camions d'approvisionnement
02:39 continuaient de venir pour refaire les stocks en carburant.
02:42 C'est il y a juste très vite avec Sébastien Réaux.
02:43 Et pour l'instant, le gouvernement l'affirme, pas question de réquisition.
02:47 On a aussi la question de Jean-Pierre.
02:48 Est-ce qu'on ne pourrait pas interdire les grèves à certaines périodes, par exemple
02:51 pendant les vacances, ou bien dans certains secteurs stratégiques comme les raffineries ?
02:55 D'abord, le droit de grève, c'est important de le rappeler, c'est un droit constitutionnel.
02:58 Revenir dessus, évidemment, c'est très complexe.
03:00 Mais on peut essayer.
03:01 Il y a un sénateur de la majorité qui a déposé une proposition de loi pour interdire
03:05 les grèves au moment des chassés-croisés des vacances.
03:07 Et puis, il veut aussi réglementer le droit de grève, vous le voyez, dans les raffineries.
03:11 Les salariés ne pourraient pas faire grève plus d'une fois par semaine et pas plus de
03:14 trois jours consécutifs.
03:16 Le droit de grève, c'est un droit constitutionnel, mais il n'est ni absolu ni sacré.
03:21 La liberté d'aller et venir, la liberté d'aller travailler, d'aller voir les aînés
03:27 qui sont souvent isolés ou d'aller conduire les enfants à l'école, c'est tout aussi
03:32 des libertés fondamentales.
03:33 Donc, l'objet de ce texte de loi, comme d'autres textes, notamment celui de la proposition
03:39 de Bruno Rotailleau, d'encadrer dans le cadre des heures de pointe les grèves, ça fait
03:47 partie d'un arsenal juridique qu'il faut bâtir pour être en harmonisation avec, j'allais
03:52 dire, les pays européens qui, comme l'Italie, comme l'Espagne, comme la Finlande, comme
03:57 la Suède, ont encadré le droit de grève.
04:01 D'ailleurs, c'est dans notre constitution.
04:02 Le droit de grève n'est pas absolu encore une fois.
04:04 Il doit être encadré par le législateur.