• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour Michel. Bonjour Michel.
00:02 C'est fou quand même. Quoi ?
00:04 Bah là cet esprit de contradiction que vous avez. Bah j'ai rien dit.
00:06 Non mais d'habitude vous arrivez en tirant la gueule
00:08 et moi je suis toujours souriant et là pour une fois
00:10 je suis de mauvaise humeur et vous vous avez la banane.
00:12 Donc je ne saurais pas dire pourquoi mais
00:14 ça me fout en colère quoi, une sorte de colère froide.
00:16 Et du coup j'ai même envie de...
00:18 Non mais en fait excusez-moi c'est ma thérapeute qui m'a demandé de mettre des mots
00:20 sur mes sentiments pour mieux les assumer
00:22 mais je vous ennuie là. Non pas du tout, ça vous donne
00:24 envie de quoi ? Je sais pas c'est
00:26 instinctif, animal presque.
00:28 Dites-moi, n'ayez pas peur on se connait.
00:30 J'ai envie de vous pincer Michel. Mais au sang.
00:32 Vous regardez souffrir, avoir mal.
00:34 Vous vous me suppliez d'arrêter. Vous me faites mal
00:36 Michel, vous me faites mal, arrêtez pitié. Mais j'arrête pas.
00:38 Ah non non non j'arrête pas. En même temps si
00:40 vous me pinciez comme ça je m'en fuis moi. Ah bah non parce que
00:42 je vous ai attaché sur le fauteuil. Mais je vais pas le faire
00:44 évidemment c'est juste une pensée.
00:46 Une pensée que je dois réfréner, réfréner encore
00:48 réfréner toujours c'est un travail quoi.
00:50 Je sais ce que c'est. Ah ? Ça veut dire repousser.
00:52 Quoi ? Réfréner, une pensée
00:54 que vous repoussez. Oh putain j'ai encore plus envie de...
00:56 Allez. Bonjour et bienvenue dans
00:58 Faux raccord, votre analyse d'après film en compagnie de Michel
01:00 le spécialiste technique de l'émission. Bonjour
01:02 Michel. Bonjour Michel, Eminem qui fait
01:04 le pitre, un perchman dans la vitre, un méchante.
01:06 Et aujourd'hui Michel on parle de
01:08 8 Mile. Allez yo c'est parti, comment tu te sens ?
01:10 Ça va aller. Ça va ?
01:12 Ouais. T'es sûr ?
01:14 Je suis prêt. On va voir ça, parce que je commence
01:16 avec toi le rappeur. Dans cet extrait,
01:18 ça vous gênerait de me foutre la pète deux secondes des mecs ?
01:20 Allez c'est bon les mecs c'est bon.
01:22 On peut voir Eminem enfiler son sweat.
01:24 Eh bah dis-toi Michel on démarre fort, c'est du lourd ça
01:26 dis donc. Vous me prenez de haut parce que vous avez rien vu.
01:28 Le sweat est sur la poubelle ici.
01:30 On comprend donc pas comment,
01:32 il peut avoir commencé à l'enfiler sur le plan
01:34 suivant. Enfin moi je comprends pas. Mais là je suis
01:36 obligé de vous donner raison. Alors je continue avec
01:38 notre ami Eminem. Ça vous gênerait de me foutre la pète
01:40 deux secondes des mecs ? Après j'arrête.
01:42 Regardez bien... Les chaussures
01:44 d'Eminem. Des baskets blanches qui vont
01:46 se transformer en baskets noires ? Non, en bottes
01:48 marron. Ils rentrent chez lui et...
01:50 On y va ?
01:52 Ici. Oh bien vu.
01:54 Aïe ! Oh excusez-moi Michel je voulais juste vous mettre une
01:56 petite tape dans le dos, j'ai peut-être été un peu fort.
01:58 Peut-être, sûrement même. Bon c'est pas grave.
02:00 Je passe à cette séquence dans laquelle nos
02:02 amis arrivent... Eh dis donc, t'as eu une galère ?
02:04 A proximité d'un mobilhome bleu et blanc.
02:06 Et à peine une seconde... Il se paraît que tu t'es fait
02:08 enfoncer hier soir. Et WOUCH ! Ils ont
02:10 dépassé le mobilhome de plusieurs mètres.
02:12 C'est ce qu'on appelle un flash mob.
02:14 Flash mobilhome !
02:16 Elle est très bonne. Oui c'est vrai. Bah pourquoi
02:18 vous voyiez pas alors ? J'ai ri. Je vous ai pas
02:20 entendu Michel. Je fais plus attention.
02:22 Et ? Il manque un petit quelque chose, non ?
02:24 Euh... Je sais pas.
02:26 Ça se reproduira plus. Ça se reproduira plus Michel !
02:28 Mais ce genre de boulettes, c'est pas la
02:30 première fois qu'on les voit et à mon avis, ce sera
02:32 pas la dernière. Regardez. Tu crois
02:34 qu'ils les démolissent ? Non, ils aiment
02:36 mieux bâtir des casinos et se ramasser un max
02:38 de thunes. Ah oui bien vu, il vient de parler de
02:40 casinos mais le film se passe à Détroit en 1995.
02:42 Or le premier projet de casino
02:44 à Détroit a été approuvé en
02:46 1936 et n'a ouvert qu'en 2000.
02:48 C'est une blague ? J'aimerais bien mais non.
02:50 Regardez bien l'extrait qui va suivre.
02:52 Alors là j'ai rien vu. Je vous la repasse.
02:58 Là vous voyez ?
03:00 Ah oui Michel, là ça j'adore !
03:02 Un perchman dans la vitre. Vous me faites mal Michel !
03:04 Mais de quoi il est en train de parler ? Oui de
03:06 quoi vous êtes en train de parler ? Vous m'écrasez le petit
03:08 doigt de pied avec votre talon. Oh excusez-moi,
03:10 pardon, je suis navré Michel. J'avais
03:12 pas fait attention. Vous allez bien ? Ça va, ça va.
03:14 Je continue avec cette scène.
03:16 Comme vous le voyez,
03:18 il casse la mini poutre sur le coin du bar.
03:20 J'avance un peu.
03:22 Là nous sommes le lendemain et...
03:24 C'est rien, c'est très agréable.
03:26 La mini poutre est intacte, bravo.
03:28 Et maintenant, une bourde incompréhensible
03:30 que vous allez adorer. Après les
03:32 baskets qui se transforment en bottes, le béret
03:34 qui se transforme en casquette. Ah bon ?
03:36 Je vous assure. C'est vrai, je vois exactement de quoi
03:38 tu parles.
03:40 Regardez bien le mec à droite. Eh c'est le personnage
03:42 de Winx. Oui, il porte un
03:44 béret qui va...
03:46 se transformer en casquette.
03:49 Ça vous gênerait de me foutre la pète deux secondes, des mecs ?
03:51 Euh non, d'accord. Du coup, je termine
03:53 avec une belle erreur de personnage.
03:55 Écoutez bien.
03:57 Le MC vient d'appeler Ox et Strike.
04:01 Ouais, bah en même temps c'est leur nom, c'est des
04:03 rappeurs. Qui dans le film jouent les rôles de
04:05 Lickety Split et...
04:07 de Lotto. Ah mais oui, mais vous avez carrément raison. Donc en fait,
04:09 au lieu de les appeler par le nom du personnage, ils
04:11 appellent par leur vrai nom, quoi. Ce serait comme regarder
04:13 Titanic et entendre Rose lui demander
04:15 "Tu veux monter sur la planche, Leonardo ?" Oh non,
04:17 on recommençait pas. Il aurait pas pu monter sur
04:19 cette putain de planche, Michel. Y'avait pas de
04:21 place pour deux, on en a déjà parlé. Moi, je dis que
04:23 si. Voilà. C'est la fin de cette émission. On se retrouve
04:25 très bientôt pour un nouveau Fort Accord. Et j'aurai du
04:27 lourd. Du très très lourd. Euh, je peux vous demander un
04:29 service, Michel ? Oui, bien sûr. Je peux vous pincer
04:31 la joue ? Je préfère pas. Non mais pas trop fort, promis.
04:33 Pourquoi ? Bah, parce que vous avez peur que je vous fasse mal.
04:35 Non, pourquoi ? Vous voulez me pincer la joue. Ah non, mais
04:37 j'ai dit la joue. Ça peut être ailleurs, un endroit moins visible,
04:39 si vous voulez, le dos. Non. Le mollet. Non.
04:41 Une couille ? Je suis très très mal à l'aise,
04:43 Michel. Bon, bah on reste sur la joue, alors. Non, je
04:45 préfère que vous me pinciez pas du tout. Je vous ai
04:47 demandé un service, vous m'avez dit oui. Mais je pensais
04:49 pas que c'était pour me faire des sévices. Non mais sévices,
04:51 pourquoi vous utilisez tout de suite les grands mots,
04:53 là ? Je veux juste vous pincer. Pourquoi ?
04:55 Parce que j'en ai envie. Bah non.
04:57 Laissez-moi vous pincer. Non, je m'en vais.
04:59 Je suis fermé à clé, Michel. Et commencez pas à faire
05:01 les yeux mouillés, là. Je vais juste vous pincer et je vous laisse partir.
05:03 Euh, d'accord. Je peux vous
05:05 attacher au fauteuil avant ? J'en ai très très