• il y a 2 ans

Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste

TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Pendant que notre président de groupe, là aussi, descendait de la tribune,
00:04 le garde des Sceaux a fait un bras d'honneur.
00:06 C'est quelque chose d'assez inqualifiable.
00:08 Encore une fois, nos collègues ont été extrêmement surpris.
00:12 On ne peut qu'être choqué par ce genre de pratiques.
00:15 Encore une fois, normalement, un ministre de la République
00:18 au sein de l'enceinte du Parlement devrait avoir un devoir d'exemplarité.
00:22 Manifestement, il n'en est rien.
00:24 – Alors, est-ce que vous l'aviez vu ?
00:28 – Oui, je l'ai vu, je l'ai vu. Il s'est même menté d'avoir fait deux bras d'honneur.
00:32 Pas un, mais deux.
00:33 Je veux dire qu'après le sujet d'avant, ça pourrait paraître anodin, pas très grave, mais enfin…
00:41 – C'est un autre… bien sûr, c'est un fait très grave qu'on vient de traiter,
00:44 dont on vient de parler, mais c'est vrai que là, on parlait d'exemplarité,
00:49 beaucoup de gens parlaient d'exemplarité.
00:50 – Tu as un texte sur l'exemplarité attendue des hommes et des femmes politiques,
00:55 et ça en dit quand même très long de l'effondrement du niveau de la vie politique.
01:00 On accuse souvent les médias d'être à l'origine de cet effondrement de la vie politique.
01:06 – Nous, on n'est pas l'Assemblée.
01:07 – J'observe que dans votre émission, ça se passe très bien, jusque-là.
01:10 [Rires]
01:12 Mais je pense que c'est parfois…
01:16 Peut-être que parfois, c'est le comportement des hommes et des femmes politiques
01:19 qui peut être plutôt des hommes, d'ailleurs, c'est le dérapage parfois des hommes.
01:24 – C'est ce qu'on fait avec…
01:26 – Qui est en cause.
01:27 – Puis il y a la dupesse aussi, on va en reparler dans un instant,
01:30 qui fait souvent des…
01:32 – Des copains ?
01:33 – On les connaît.
01:34 – C'est du buzz à l'Assemblée.
01:35 Est-ce que c'est l'endroit pour faire du buzz ?
01:37 On se demande.
01:38 Nous ici, on propose de faire du buzz, mais nous on fait une émission de télévision,
01:40 on informe les gens, on est dans les médias.
01:42 Ce n'est pas l'Assemblée qu'on va faire du buzz.
01:44 Donc eux, ils ont choisi de faire du buzz à l'Assemblée.
01:46 Donc après ça, après qu'il ait annoncé le geste,
01:49 gros bordel à l'Assemblée, ça gueule de partout.
01:52 Alors y a-t-il vraiment eu des bras d'honneur ?
01:54 Le ministre répond et assume.
01:57 – J'ai été mis en examen, je ne suis pas condamné,
02:01 je conteste totalement, totalement les faits qui me sont reprochés.
02:05 Maintenant, il n'y a pas un bras d'honneur, il y en a deux,
02:08 mais accompagnés de paroles à chaque fois qui sont…
02:11 – Monsieur le ministre, de quoi vous parlez exactement ?
02:13 Vous avez fait deux bras d'honneur,
02:14 c'est ce que vous êtes en train de dire à l'Assemblée ?
02:16 Alors oui, je vous demande effectivement de préciser vos propos
02:18 parce que si c'est le cas, ça n'est absolument pas admissible.
02:21 – J'ai dit madame, bras d'honneur à la présomption d'innocent,
02:24 je l'ai dit deux fois.
02:26 – Alors Olivier Marley, donc bon là c'est vrai que c'est incroyable,
02:30 on a l'impression d'être avec la CPE, non mais c'est vrai,
02:32 avec une classe difficile.
02:34 En retour de séance, les choses ont continué,
02:37 le ministre ne s'est d'abord pas excusé,
02:38 mais concédé que le geste n'était pas adéquat.
02:40 Regarde.
02:41 – Personne ne peut dire ici dans cet hémicycle
02:46 que depuis un peu plus de deux ans et demi que je suis ministre,
02:49 je n'ai pas été respectueux du Parlement.
02:51 [Brouhaha]
02:54 J'ai entendu les propos du président Marlex sur ma mise en examen.
02:59 Je veux rappeler que non seulement je suis présumé innocent,
03:01 c'est constitutionnel, mais je suis innocent,
03:05 et je le dirai le moment venu.
03:06 Effectivement madame la présidente, j'ai réagi avec beaucoup de vivacité.
03:12 Je concède, madame la présidente,
03:14 que ce geste n'était pas un geste adéquat.
03:17 – Voilà, alors, est-ce qu'il vous a parlé après ce que vous avez…
03:22 – Non, non, il a eu à propos d'excuses après,
03:25 mais je n'ai pas échangé avec lui.
03:27 – Personnellement, vous n'avez pas parlé, il ne vous a pas appelé derrière ?
03:30 – Non, non, il n'a pas fait de démarche personnelle.
03:32 Après, ce n'était pas personnel, moi je m'en fiche,
03:34 c'est vraiment un geste à l'égard de la représentation nationale.
03:37 Dans l'hémicycle, c'est la première fois
03:39 qu'un membre du gouvernement se prête à un geste de ce type.
03:43 Il y a déjà des dérapages entre députés.
03:44 J'observe que les députés sont sanctionnés très durement depuis quelques mois,
03:50 c'est vérité d'ailleurs, mais que ça arrive à un ministre,
03:54 par n'importe lequel, le ministre de la Justice,
03:57 il a pris une circulaire, d'ailleurs lui-même, en septembre 2020,
04:02 pour demander au procureur d'être beaucoup plus sévère
04:05 à l'égard des insultes, des injures contre les élus.
04:08 Il montre un magnifique exemple.
04:09 [Rires]
04:11 – Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.
04:12 – Tout le monde a réagi, la présidente de l'Assemblée nationale
04:15 a regardé ce qu'elle a dit.
04:17 – Si les faits dont on parlait étaient avérés,
04:22 c'était quelque chose de grave, il fallait qu'il s'excuse,
04:25 qu'il s'excuse auprès de l'institution,
04:28 auprès des parlementaires dans leur ensemble,
04:30 de la présidente de séance évidemment,
04:33 et si ce geste était adressé à un parlementaire,
04:38 il fallait qu'il présente également ses excuses auprès de ce parlementaire.
04:41 Il faut que tout le monde retrouve son calme,
04:44 il faut que nous arrivions à avoir des débats
04:46 qui soient respectueux de chacun.
04:49 Donc il faut être respectueux de ses interlocuteurs,
04:50 mais il faut être évidemment respectueux avant tout des Français.
04:53 – Il y a Olivier Véran aussi, le porte-parole du gouvernement,
04:55 qui réclamait de l'exemplarité, le ministre des Sports aussi qui a réagi,
04:59 Gabriel Attal, il y en a qui ont demandé sa démission.
05:02 On va revoir, regarder ce qu'a dit Olivier Véran ce matin.
05:06 – Évidemment, on ne doit pas faire de bras d'honneur dans l'hémicycle,
05:10 que le ministre a très clairement expliqué, et il s'en est excusé,
05:13 que ces gestes ne visaient pas un député en particulier,
05:16 mais qu'il s'est accompagné, il s'était accompagné de paroles
05:18 qu'il a prononcées, qu'il ne s'entendait pas dans le micro,
05:20 mais qui ont été entendues par les députés autour de lui,
05:22 vous faisait un bras d'honneur à la présomption d'innocence
05:25 suite à l'intervention d'un parlementaire qui, manifestement,
05:30 ne laissait pas une frontière entre la présomption d'innocence et la culpabilité.
05:34 – Bon, c'est un peu une galère.
05:36 – Si vous vous faites arrêter par les policiers ou les gendarmes,
05:38 je vous déconseille le bras d'honneur, même en disant
05:40 que c'est un bras d'honneur à la présomption d'innocence,
05:42 parce que vous passerez la nuit en garde à vue.
05:44 – Vous pensez que vous étiez vraiment destiné le bras d'honneur ?
05:46 – Oui, et puis pas qu'un, deux, peut-être même trois d'ailleurs.
05:49 – Vous avez vu combien ? [Rires]
05:51 – J'ai croisé son regard à la fin,
05:53 je n'ai pas de doute sur le fait que ça m'était lissé.
05:56 – Alors, on dit qu'il y en a eu trois.
05:57 – D'ailleurs, il a changé, oui, je crois qu'il y en a trois,
05:59 il a changé d'argumentation, au début il dit
06:02 que c'est un bras d'honneur à la présomption d'innocence,
06:04 après il dit que c'est parce que j'étais sous le coup de la colère et de l'énervement.
06:09 Non, moi je pense, franchement, vraiment j'avais en tête,
06:13 en voyant ça, un peu affligé, pas totalement surpris
06:15 venant de M. Dupont-Moretti, parce qu'il était un habitué
06:19 des actes, des paroles un peu brutales, des comportements comme ça,
06:24 un peu grimaçants quand on parle…
06:25 – Alors, il avait eu une grosse embouille en juin 2021,
06:27 il était à l'époque en campagne dans les Hauts-de-France pour les régionales,
06:30 il s'est embouillé avec Damien Rieu,
06:31 qui était à l'époque au Rassemblement National,
06:33 c'était sur une terrasse de la ville de Péronne, regardez.
06:35 – C'est pas hydraulique, c'est un bruit sur mon dos.
06:37 – C'est une breguet, ça vaut encore plus cher.
06:38 – Non, non, et je vais vous dire quelque chose,
06:40 – Votre collègue s'en demande.
06:41 – Je n'ai pas volé.
06:41 – Vous avez acheté tout le marché de Péronne avec votre collègue.
06:42 – Et la fortune de M. Collard, et la fortune de Mme Le Pen.
06:45 – Il n'a pas défendu Méran.
06:47 – C'est minable, c'est pathétique.
06:49 – Et Mme Le Pen, elle a défendu un Algérien en situation irrégulière.
06:52 – Elle a la trouille de vous faire débattre parce que votre programme est vide.
06:57 Alors allez faire votre boulot, vous n'avez pas le temps d'être en vacances,
07:00 une étape de la justice, vous n'avez pas le temps d'être en vacances.
07:03 – Je travaille dix fois plus que vous.
07:04 – Eh bien, on voit ça, on voit ça.
07:06 – Je commence à le kiffer, il y a un truc, il est marrant.
07:12 Alors, il y avait également une autre séquence culte et surtout plus rigolote,
07:16 c'est lorsqu'il était avocat et qu'il défrontait à l'époque Patrick Balkany,
07:19 Patrick Balkany lui avait coupé la parole devant les caméras,
07:22 il n'avait pas trop kiffé, regardez.
07:23 – Balkany est dans un état psychologique très fragile, c'est incontestable.
07:31 Son mari qui a 71 ans, qui l'a découverte inanimée et qui la pensait morte.
07:36 – Je vais bientôt me vieillir ses bras, 70 ça me suffit.
07:39 – Et baisser les micros.
07:41 – Oui, c'est pas bien grave.
07:43 – Monsieur Dupond-Maurice, vous pouvez ouvrir la caméra s'il vous plaît ?
07:45 – Vous verrez quand vous…
07:46 – Monsieur Dupond-Maurice…
07:47 – Arrêtez là.
07:48 – Non mais, vous, vous me filmez.
07:51 – Allez, faites votre déclaration.
07:53 [Rires]
07:57 – C'était fou ça, il y a aussi, il s'est éclaché avec Eric Zemmour
08:01 sur Paris 1ère, regardez.
08:02 – Si ils se mettaient tous en grève,
08:04 verriez un peu comment on aurait du mal à circuler en taxi,
08:07 à ramasser nos poubelles, souffler.
08:09 – Mais vous êtes comme tapis, vous êtes un ringard Dupond-Maurice.
08:12 – Vous n'êtes pas là pour dire que ce que je raconte c'est bidon ?
08:14 – Si.
08:15 – Non, parce que si les Arabes de main et les émigrés
08:17 et tous les gens qui sont venus ici se barrent,
08:19 vous êtes dans la merde pour faire votre ménage, vous avez compris ?
08:23 – C'est un argument de bidon.
08:24 – Non, c'est de bobo, de bourgeois qui a besoin d'un gout humaniste.
08:28 – Qui a besoin d'esclaves, comme vous.
08:30 – Ok, on va pas vous mettre d'accord.
08:32 – Voilà, et c'est vrai qu'on a d'autres clashs avec Eric Dupond-Maurice.
08:38 Il y en a qui demandent sa démission, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
08:40 – Franchement, c'est la responsabilité du président de la République.
08:42 Moi, je n'aime pas demander la démission des gens,
08:43 mais c'est la responsabilité du président de la République.
08:45 Ce que je disais tout à l'heure, c'est quand même,
08:46 je pense à tous ces enseignants qui sont confrontés à des élèves
08:51 pas toujours très respectueux.
08:54 Quel exemple on donne ?
08:55 Je pense à tous les agents des services publics
08:58 qui se font un peu malmener à l'accueil, qui suivent des propos brutaux.
09:03 Voilà, ils donnent le sentiment que tout ça est autorisé
09:05 parce que le gouvernement montre un exemple.
09:07 Donc, ce n'est pas tolérable dans ses fonctions.
09:10 – Alors, il avait également, c'était en brouillard avec Christine Angot,
09:13 on n'est pas couché sur France 2, regardez.
09:15 Exposer publiquement un passé sentimental
09:18 dont peut-être madame n'a pas envie de parler,
09:21 vous êtes allé très loin, on n'est pas au tribunal ici, pardon.
09:23 Je trouve ça d'une violence, madame, incroyable.
09:26 – Je vais vous dire une chose, vous êtes très agressif, monsieur.
09:29 – Non, mais je trouve que la vie privée, par exemple, de madame…
09:31 [Cris de la foule]
09:34 – Si, vous êtes très agressif.
09:35 – Si vous voulez, un jour…
09:37 – Vous êtes très agressif, vraiment.
09:39 – Non, mais madame, pas du tout, je le trouve un peu choquant.
09:42 Vous avez le droit de critiquer son livre,
09:43 vous avez le droit de ne pas l'aimer, moi je ne connais pas madame.
09:45 – Quand on fait ce que vous faites, il faut que vous acceptiez
09:47 le principe d'une contradiction.
09:49 – Mais qu'est-ce que je fais ? Je ne suis pas une journaliste,
09:51 vous n'avez pas à m'interrompre comme une journaliste.
09:53 – Alors, vous n'avez pas à m'inviter ?
09:55 – Mais je ne vous ai pas invité, monsieur.
09:56 Moi, je ne choisis pas les invités.
09:58 – Bon, alors…
10:00 – Voilà, c'est une question…
10:02 – Juste, parce qu'il a aussi clashé le RN à l'Assemblée,
10:05 il avait poussé un coup de gueule contre la récupération politique
10:08 de l'affaire Lola à l'Assemblée, regardez.
10:11 – Je vais vous dire les choses comme je les ressens.
10:13 Faire de la petite politique, de la petite poloche,
10:19 se servir du cercueil d'une gamine de 12 ans,
10:23 comme on se sert d'un marche-pied, c'est une honte, monsieur le député.
10:29 Ne rajoutez pas à l'atrocité la plus absolue,
10:32 le commerce indigne de la démagogie,
10:36 car vous êtes toujours au rendez-vous du malheur
10:40 dont vous faites depuis des années votre miel.
10:44 – C'était un député de mon groupe qui répondait.
10:47 J'avais trouvé sa formule horrible.
10:49 Sa formule, il avait été calculé,
10:50 se servir du cercueil d'une gamine de 12 ans, etc., comme d'un marche-pied.
10:54 C'est une formule qu'il avait choisie, qu'il avait travaillée.
10:56 Je l'avais trouvé ça aussi choquant que la maladresse
10:59 dans le propos qu'il dénonçait.
11:01 C'est quand même un avocat, c'est un professionnel de l'art oratoire,
11:05 d'expression orale, et il en joue, il en abuse.
11:08 Hier, ses bras d'honneur, par exemple, ils étaient faits très discrètement
11:11 pour ne pas être trop vus, un peu sous la table.
11:14 Il fait, quand vous lui dites des choses qui ne lui plaient pas, comme ministre,
11:17 il vous fait des grimaces en espérant ne pas être filmé.
11:20 C'est quelqu'un qui n'est pas très correct dans sa façon de faire.
11:24 – Est-ce qu'il peut y avoir des sanctions ?
11:26 Il n'y a que le président de la République qui peut décider.
11:28 Ou est-ce qu'il peut être… ne pas venir à l'Assemblée ?
11:31 – Mis au coin, non, ça ne se fait pas.
11:34 – Les députés sont sanctionnés à ce qu'un ministre ne puisse pas venir.
11:36 – Oui, c'est ça qui est choquant, c'est qu'à l'Assemblée nationale,
11:38 les députés sont sanctionnés.
11:39 – Parce que si un député avait fait ça, c'était qu'un jour de suspension.
11:42 – C'était un mois, deux mois de suspension.
11:45 Un député de la France Insoumise, soyons honnêtes,
11:47 il se serait pris à la demande de la majorité,
11:49 deux mois de suspension en interdiction de son mandat.
11:51 Alors que c'est quand même un élu du peuple, dans tous les cas,
11:53 on les aime, on ne les aime pas, mais on est titulaire d'un mandat.
11:57 Aujourd'hui, la présidente de l'Assemblée, elle n'a pas de pouvoir…
12:00 – Les amis de Gilles.
12:01 – Ne le sont pas mes amis.
12:02 – Elle n'a pas de pouvoir sur les membres du gouvernement.
12:05 – Donc elle n'a pas le droit.
12:06 – Elle n'a pas de pouvoir sur les membres du gouvernement.
12:08 Donc elle a écrit à la première ministre,
12:10 en lui rappelant que c'était son devoir à elle de faire un peu respecter
12:14 des règles essentielles de politesse, de comportement républicain.
12:20 Voilà, donc c'est la responsabilité de l'exécutif,
12:22 du président de la République et du Premier ministre.
12:24 – Ça vous a choqué ce geste ou vous vous en foutez ?
12:25 Vous avez fait juste un… vous aussi vous avez dit "je vais récupérer le truc".
12:28 – Pour moi, à titre personnel, je m'en fiche.
12:30 Mais en tant que député, je me dis quel effondrement,
12:32 une fois encore, du niveau du débat politique.
12:35 – Pour vous, c'est un cadeau qu'il vous a fait ?
12:37 – Non, exagérons pas.
12:39 – Non, mais c'est-à-dire voilà…
12:40 – Moi, je ne vais pas dire qu'il m'en fiche.
12:41 Non, non, non, mais c'est…
12:42 – Il s'est mis en faute, donc forcément pour vous, c'est toujours bon.
12:45 – Non, écoutez, ce n'est pas…
12:46 C'est très agréable, il y a des choses plus intéressantes à faire,
12:51 je pense, dans la vie politique.
12:52 Mais il y a un moment où il faut aussi dire stop sur certains comportements.
12:54 Une fois encore, voilà…
12:57 – Vous pensez que…
12:57 – Tous les gens qui ont à faire face à ce problème de l'irrespect,
13:02 qui ont à faire respecter l'autorité de l'État,
13:03 lui, son boulot, c'est d'abord ça, c'est faire respecter l'autorité de la loi.
13:08 Il prend des circulaires pour dire, il faut sanctionner les gens
13:11 qui sont irrespectueux à l'égard des détenteurs d'autorité publique,
13:14 et il fait des bras de nord dans l'Assemblée nationale.
13:15 Ce n'est juste pas possible, il y a juste un moment
13:17 où il faut s'y faire à la fin de la récréation.
13:18 – Le seul qui peut le sanctionner, donc, c'est le président de la République.
13:20 – C'est le président de la République, voilà.
13:21 – Si Emmanuel Macron fait son ordre…
13:23 – Est-ce qu'il trouve ça normal ? Est-ce que pour lui c'est un exemple…
13:25 – Non, moi je pense qu'il a dû lui dire un truc,
13:27 il a dû l'appeler aujourd'hui Emmanuel Macron, c'est sûr.
13:29 Il l'a appelé, il a dû lui dire…
13:30 – Il ne s'est pas exprimé le président de la République…
13:31 – Non mais sûr, Elisabeth Borne s'est exprimé,
13:34 le Premier ministre, regardez ce qu'elle a dit.
13:37 – De toute façon, M. Dupond-Moretti aurait dû démissionner
13:39 le jour où il a été mis en examen.
13:40 Donc là, il fait des bras d'honneur, enfin je veux dire,
13:42 mais ils perdent tous leurs nerfs là.
13:43 Ces gens-là, ils sont usés,
13:45 je crois qu'ils n'ont pas l'intérêt de la France,
13:47 ils n'ont pas le goût de la France.
13:47 – Le garde des Sceaux, ministre de la Justice,
13:50 se comporte comme, j'allais dire, dans une cour de récré
13:53 ou une guérilla d'automobilistes au bord du périphérique,
13:57 c'est indigne, voilà.
13:58 – En faisant un bras d'honneur à la représentation nationale,
14:01 en fait c'est aux Français qui fait un bras d'honneur.
14:03 En fait, derrière ce geste grossier, ordurier, vulgaire, inadmissible
14:08 quand on est ministre, ça traduit vraiment la manière
14:12 dont le gouvernement considère le peuple français.
14:14 – Ça met un placé.
14:15 – On parlait des altercations entre automobilistes,
14:18 c'est vrai que malheureusement on a tous été victime,
14:20 on a tous fait ce genre de choses et on est choqués.
14:22 Que le ministre de la Justice fasse ça,
14:24 au bon du gouvernement de la République française,
14:26 c'est quand même un peu trop.
14:28 – Alors on va mettre ce qu'a dit Elisabeth Borne,
14:31 Premier ministre, est-ce qu'elle a dit ?
14:32 Mettez le tweet s'il vous plaît, merci.
14:34 Ils n'ont pas le plus important comme d'habitude.
14:36 – L'exploitation ou l'instrumentalisation politique,
14:39 ça c'est du grand classique.
14:40 En revanche, moi je pense que, moi à titre personnel,
14:42 tout le monde s'en fout, mais je trouve que c'est un scandale,
14:44 ces bras d'honneur.
14:45 Mais en revanche, je pense que c'est surtout un cadeau empoisonné
14:48 pour le gouvernement et ça m'étonne que Macron ne réagisse pas,
14:50 parce qu'il vous drague, il vous font la danse là
14:53 pour la réforme des retraites, ils ont besoin de vous,
14:55 des LR au Sénat ou autre chose.
14:56 Donc malgré tout, vous ne pensez pas qu'ils sont très embêtés
14:59 au gouvernement et qu'ils vont peut-être agir ?
15:02 – Je ne sais pas, j'espère que ça les choque,
15:04 j'espère que ça mènera à une réaction.
15:07 – Non, non, non, je vais vous dire la vérité,
15:09 ce qui va se passer c'est que dans une semaine,
15:11 ça sera oublié et que le Président va passer à autre chose,
15:13 il ne va pas désavouer Éric Dupond-Moretti
15:16 pour deux bras d'honneur ou trois bras d'honneur à l'Assemblée,
15:19 ça je peux vous le dire, je vous donne n'importe quoi.
15:22 – C'est vrai qu'il y a déjà un certain niveau de cynisme
15:25 puisque le Président de la République actuelle s'est assis sur une règle
15:29 que ses prédécesseurs ont toujours respectée depuis 1993
15:33 qui consistait à demander à un ministre mis en examen
15:36 de quitter le gouvernement.
15:37 Là il est ministre de la Justice, il est mis en examen
15:41 pour des faits dont on peut juger, pas de gravité extrême peut-être,
15:45 c'est quand même de la prise légale d'intérêt,
15:46 c'est-à-dire qu'il est accusé d'avoir interféré dans un dossier le concernant,
15:51 d'avoir demandé une enquête pour trouver des gens
15:53 qui avaient pu balancer des infos.
15:56 Et il est mis en examen mais il reste ministre de la Justice.
15:59 – Présumé innocent, arrêtez de discuter tout le temps,
16:01 vous expliquez tout ce qu'il a fait, il est innocent.
16:02 – Tout le monde est prisonnier innocent, il est quand même mis en examen,
16:05 ça a été décidé par une cour de justice.
16:07 – Alors, il nous avait mis aussi un petit tac là-dous,
16:09 une petite cartouche quand on avait demandé des procès rapides,
16:13 lorsqu'on avait été extrêmement choqués par le meurtre de la petite Lola, regardez.
16:18 – Deux millions de téléspectateurs,
16:20 je m'échine à mieux faire connaître la justice,
16:22 à montrer combien la justice c'est difficile de la rendre,
16:27 et on balaye ça d'un revers de manche.
16:29 Il dit, monsieur Hanouna, ça c'est l'époque dans laquelle nous vivons,
16:34 il faut s'adapter à l'époque,
16:36 si c'est ça l'époque dans laquelle on vit, on est tombé franchement bien bas.
16:40 C'est la négation de l'état de droit, l'état de droit il nous protège,
16:44 il protège monsieur Hanouna aussi,
16:46 et le balayer comme ça pour, au fond, flatter les bas instincts,
16:50 faire de l'audience, de l'audimat,
16:53 moi c'est quelque chose qu'à titre personnel je ne peux pas accepter.
16:56 – Bon, maintenant on se rend compte qu'il avait vraiment dit n'importe quoi
16:59 quelques temps après, c'est vrai, on se rend compte une fois de plus.
17:01 On voit qu'il a voulu faire aussi une sortie,
17:04 une saillie contre nous pour faire parler de lui.
17:07 En tout cas, moi ce que je vois c'est que les parents de la petite Lola,
17:11 on pense surtout à eux et je pense qu'il aurait mieux fait de parler
17:14 des parents de la petite Lola plutôt que vraiment du choc qu'on a eu tous
17:19 et de l'émotion qu'on a eue après ce crime qui nous a tous retourné
17:24 et on s'est tous mis à la place, je vous dis, des parents de la petite Lola
17:27 et on s'est tous imaginés parents de la petite Lola.
17:30 Et forcément on a parlé avec émotion,
17:32 alors la justice bien sûr fait son travail, la justice c'est très bien
17:36 mais l'émotion à un moment c'est important
17:38 et je pense qu'il devrait avoir un petit peu plus d'émotion aussi,
17:41 Éric Dupond-Moretti, notre garde des Sceaux,
17:44 et qu'à un moment il faut parler non pas avec les lois mais avec le cœur.
17:49 Voilà, et je pense voilà, quand on est…
17:51 lui il n'a pas… moi je peux comprendre qu'il ait eu aussi une émotion hier
17:55 et qu'il ait fait trois bras d'odeur parce qu'il est fatigué,
17:57 il est excédé, on ne va pas lui jeter la pierre,
17:59 on ne va pas tirer sur l'ambulance, je vous dis la vérité, voilà.
18:01 Il est peut-être fatigué, il s'en prend des cartouches de partout,
18:04 voilà, à un moment il a craqué.
18:06 Donc lui aussi il a eu hier ce qu'on appelle une émotion.
18:10 Nous on a parlé avec émotion d'un meurtre atroce
18:12 et on s'est dit on veut que les coupables et la coupable ou la présumée coupable
18:16 soient punies et soient jugées rapidement.
18:19 Je pense que c'est moins grave que de faire des bras d'honneur à l'Assemblée.
18:23 Après chacun placera ce qui est grave et ce qui est moins grave
18:26 selon une échelle de Richter de la gravité.
18:29 Olivier Barrel, est-ce que vous avez un dernier mot à dire ?
18:32 – Je trouve que les hommes politiques ont quand même un devoir d'exemplarité.
18:38 Si on veut que les Français respectent un peu plus la politique,
18:41 s'abstiennent un peu moins, se remettent à croire en la politique.
18:43 Il faut que les hommes politiques montrent l'exemple
18:46 et arrêtent de faire du théâtre, se comportent bien,
18:50 cherchent un peu moins les effets de manche,
18:52 cherchent un peu moins à faire le buzz, à faire le spectacle,
18:55 et fassent leur boulot avec un peu plus de…
18:57 – L'Assemblée c'est devenu un bordel pas possible.
18:58 – Un peu plus de dignité.
19:00 – J'adore le grand cabaret.
19:01 – Mais il avait annoncé que s'il était un jour ministre, ce serait le bordel.
19:04 Vous auriez pu repasser l'extra, ce serait le bordel.
19:06 Il y arrive.
19:08 – Il ne faut pas dire, ce n'est pas Éric Dupond-Moriti,
19:09 c'est les potes de Gilles Verdez.
19:12 – Non, c'est nous.
19:14 – C'est les amis de Gilles Verdez.
19:16 Éric Dupond-Moriti n'a pas eu de problème avec lui à l'Assemblée.
19:18 – Je suis ailleurs et oui.
19:19 – C'est la première fois, mais c'est surtout les potes de Gilles Verdez.
19:21 – Ce ne sont pas mes potes.
19:22 - Les amis de Gilles Vernez, merci.
19:23 [Musique]

Recommandations