"Cette élimination marque un net recul de Paris dans le concert européen"

  • l’année dernière
Une nouvelle fois, le printemps européen n'a pas souri au Paris SG, éliminé en huitième de finale de la Ligue des champions par le Bayern Munich, vainqueur du match aller (0-1) et retour (2-0). Une défaite pour Paris qui montre que l'écart entre une référence européenne et le club de la capitale est encore trop grand, selon Cyril Morin et Martin Mosnier qui vous donnent leur avis dans le débrief.

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00:00 Martin, le Paris Saint-Germain a encore été éliminé au stade des huitièmes de finale ce mercredi, défait à Munich 2-0.
00:08 Et une question toute simple que j'ai envie de te poser, est-ce que Paris peut vraiment avoir des regrets après cette manche retour ?
00:15 Avoir des regrets ? Oui, tu peux toujours avoir des regrets.
00:18 Malgré tout, il y avait une telle différence, notamment dans la maîtrise.
00:24 À l'aller comme au retour, où Paris a su se montrer dangereux, mais par séquence assez réduite,
00:31 par rapport à la seconde période du Bayern Munich, où je me dis qu'il n'y a que cette équipe-là qui pouvait passer et se qualifier pour les quarts de finale.
00:39 Et finalement, je trouve qu'il y a un côté implacable, une telle différence de niveau entre les deux équipes.
00:45 Je trouve que ça matérialise aussi à la fois un recul du Paris Saint-Germain dans le concert européen,
00:52 une équipe qui était finalement en finale et en demi-finale de Ligue des Champions il n'y a pas si longtemps.
00:55 Et l'an dernier, on pouvait parler d'un coup du sort, d'un Paris qui coupe le courant pendant 10 minutes.
01:01 On a souvent vu ça avec le Paris Saint-Germain. Là, non.
01:04 Là, il y a un constat d'échec patent, il y a une différence énorme de niveau.
01:08 Et je trouve que c'est d'autant plus dangereux pour ce Paris Saint-Germain, d'autant plus regrettable.
01:14 Donc des regrets, non, parce que finalement, au fil de ce huitième de finale, plus le huitième de finale avançait, plus ça semblait inéluctable.
01:23 Il n'y a eu que finalement cette fin de match, au match aller avec l'entrée de Kylian Mbappé, où il y a eu un petit peu cette électricité.
01:29 Et un petit peu la première période où on a vu une équipe parisienne plus cohérente que sur la phase aller.
01:35 Après, je te rejoins sur l'écart de niveau.
01:38 C'est d'autant plus inquiétant que ce Bayern Munich là ne ressemble pas du tout à celui d'Anziflik qui marchait sur l'Europe.
01:43 C'est vrai.
01:44 C'est parfois maladroit.
01:46 C'est pas toujours constant pendant 90 minutes.
01:50 Donc il y a quand même une vraie classe d'écart.
01:52 Et Paris, de toute façon, était trop court pour gagner la Ligue des champions.
01:55 On va le dire aussi simplement que ça.
01:57 Moi, il y a aussi d'autres choses qui m'ont interpellé.
01:59 C'est la gestion humaine de Christophe Galtier qui, ni à l'aller, alors ses options étaient limitées.
02:07 Et ça, pour le coup, on l'avait reconnu.
02:08 Ni au retour n'a réellement réussi à insuffler autre chose à son équipe.
02:11 Et il a fallu attendre l'entrée de Warren Zahir-Emery, 17 ans,
02:15 pour que Paris retrouve un petit peu d'allant et un peu d'envie, on a envie de dire.
02:20 Et ça, ça a dit aussi quelque chose sur à la fois la construction sportive parisienne qui était insuffisante,
02:26 mais aussi sur peut-être ce dont a manqué Galtier,
02:29 à savoir jouer sur d'autres domaines pour mobiliser ses troupes sur 180 minutes.
02:36 En fait, si tu prends depuis 2015 et l'élimination face au Barça qui était incontestable là aussi,
02:40 t'as l'élimination face à City en demi-finale, il y a deux ans c'est ça ?
02:46 2021.
02:47 Voilà, il y a deux ans.
02:48 Donc là, t'as ces deux éliminations là, mais sinon t'as 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020 même face au Bayern
02:58 où tu sens pas une différence, et l'année dernière face au Real, où tu sens que Paris, oui,
03:04 c'est des coups du sort, c'est un PSG qui s'effondre, c'est des erreurs individuelles.
03:08 Il y a toujours une explication.
03:10 Là, non, et c'est ça qui marque pour moi vraiment un recul net.
03:16 Et c'est pour moi l'une des principales, un des principaux enseignements et peut-être le plus douloureux pour le PSG
03:24 pour les raisons que tu évoques, effectivement.
03:26 Il y a aussi un Paris qui a eu beaucoup d'absents, mais le Bayern, il manquait Neuer, il manquait Mané.
03:32 Mané, il a joué quoi ? Un quart d'heure sur 188 ?
03:34 Ils ont fait jouer Stanisic, ça n'a pas empêché.
03:37 Voilà, mais tu sens qu'il y a une équipe qui fait corps, qu'il y a un club qui fait corps,
03:41 qu'il y a une cohérence, alors que de l'autre côté, t'as un plan qui s'appelle Mbappé.
03:46 Et quand Mbappé n'est pas là, on voit ce que ça donne.
03:48 - On a bien joué, on a bien joué. - On a bien joué.
03:50 *Rire*
03:51 [Bruit de tambour]

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