Kilian Bron est la star française du VTT freeride. Pour neo, il revient sur ses plus grands exploits ! ♂️
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00:00 Au sommet de ma ligne, je fais le vide, c'est-à-dire que j'ai pu avoir peur, j'ai pu être stressé,
00:05 mais je fais un espèce de switch dans ma tête et c'est parti.
00:07 Je dévale toute cette phase de sable qui est immense.
00:09 Le vrai risque dans tout ça, c'est que je suis sur une prise de vitesse continue
00:12 où j'espère juste retrouver un sol qui est un peu plus mou pour ralentir mon vélo.
00:15 Derrière cette phase rouge, il y a une falaise et je dois forcément m'arrêter
00:19 sous peine de ne pas revenir voir mes collègues.
00:22 Hello à tous, je m'appelle Kylian BROND, je suis cycliste professionnel en VTT,
00:25 plutôt sur le côté freeride.
00:27 Et aujourd'hui, chez Néo, je vais vous commenter mes dernières images et la dernière vidéo Fuego.
00:31 Ma discipline, en quelques mots, consiste à faire du vélo un peu partout.
00:51 Je suis amené à descendre des volcans actifs, des glaciers, faire des courses sur neige.
00:55 Suivant les terrains, on va rechercher de la vitesse, de la glisse.
00:58 Sur d'autres terrains, c'est plus des passages qui sont techniques,
01:01 donc il n'y a pas forcément de vitesse.
01:02 Des fois, on est amené à faire des sauts, donc on s'élance d'un côté,
01:05 par exemple d'un canyon, pour atterrir de l'autre côté.
01:07 Il y a aussi une notion de pente raide.
01:09 On est amené à faire des faces où certaines d'entre elles, des fois, je ne passe pas à pied.
01:13 Quand on pense à ma discipline, oui, il y a une vraie notion de se dire que c'est dangereux.
01:17 C'est un vrai sujet pour nos sports dits extrêmes.
01:20 On en parle de plus en plus et le matériel évolue aussi.
01:23 Les casques, nos protections, disons qu'on en a conscience.
01:26 Il faut le garder dans un coin de la tête, mais il ne faut pas que ça nous bloque derrière
01:29 et se dire que je serais mieux dans mon canapé.
01:31 Rien faire, ce n'est pas l'idée.
01:32 J'ai des souvenirs de lignes faites en Cappadoce, en Turquie,
01:40 où je profitais des formations rocheuses qui sont vraiment particulières et atypiques
01:43 et où chaque matin, il y a des balais de montgolfières.
01:46 Parfois, sur des crêtes, je suis amené à avoir du vide à droite, du vide à gauche.
01:51 Et derrière, ça fait un combo qui est à la fois pour moi, j'ai envie de dire magique,
01:55 parce que je me régale au pilotage et j'apprécie après coup, une fois que ma ligne est terminée,
01:59 le spectacle qui s'offre à moi et à nous, parce qu'il y a quand même un vrai travail d'équipe derrière.
02:03 Cet exemple est valable pour tous nos autres projets.
02:05 C'est vrai que j'aime bien cette addition de cumuler des paysages qui sont fous,
02:09 où à la fois, ça peut être des traditions, des cultures,
02:12 au simple fait de rouler dans des endroits qui sont cool.
02:18 Fuego, c'est le cumul de trois destinations au Guatemala, en Bolivie et au Pérou.
02:23 J'ai envie de m'arrêter sur le Guatemala.
02:25 On a eu la chance de passer plusieurs jours autour du Fuego,
02:29 qui est l'un des volcans les plus actifs au monde.
02:30 Et on est rentré dans le parc du Fuego au moment d'une grosse éruption.
02:34 Ce n'était pas arrivé depuis quatre ans.
02:36 C'est une expérience incroyable et qu'on ne vivra peut-être pas à l'avenir.
02:47 Dans la dernière partie de Fuego, on est au Pérou, autour de Los Angeles,
02:51 qui est un sommet à plus de 6 300 mètres d'altitude.
02:53 C'est celui que vous voyez en arrière-plan.
02:55 C'est un sommet vraiment que de glaciers.
02:57 Donc là, je suis au sommet de ma ligne.
02:59 Je fais le vide, c'est-à-dire que j'ai pu avoir peur, j'ai pu être stressé.
03:03 Mais je fais un espèce de switch dans ma tête et c'est parti.
03:05 Donc je sais exactement où je dois poser mes roues.
03:07 Je sais exactement aussi à la vitesse à laquelle je dois aller.
03:10 Je roule une terre rouge, un sommet en terre rouge qui est juste devant.
03:13 Donc il y a un contraste qui est impressionnant.
03:15 Et là, je distingue l'entrée du canyon que je n'ai pas pu rouler avant,
03:17 que je n'ai pas pu repérer parce que c'est beaucoup trop raide.
03:19 Je connais uniquement mes points d'entrée et mes points de sortie.
03:21 Et je dévale toute cette face de sable qui est immense.
03:24 Le vrai risque dans tout ça, c'est que je suis sur une prise de vitesse continue
03:27 où j'espère juste retrouver un sol qui est un peu plus mou,
03:29 où j'ai un peu plus d'appui pour ralentir mon vélo.
03:31 Je reste concentré quand même jusqu'à la fin,
03:33 parce que tant que je ne suis pas arrêté, il peut se passer toujours plein de choses.
03:36 Je m'arrête, j'éteins ma caméra et là, je souffle.
03:39 Tout le stress que j'avais accumulé avant, ça retombe.
03:42 Et j'en profite autant après coup que pendant.
03:45 Et là, je me retourne et je vois juste ce que je viens de faire.
03:48 Je vois mes traces qui se sont dessinées comme un espèce de serpent.
03:51 Et là, j'apprécie.
03:52 Pourquoi je fais tout ça ?
04:05 Je pense que je suis un passionné avant tout.
04:08 Je me suis inspiré dès l'adolescence d'images de sport outdoor et de sport extrême.
04:13 J'ai eu envie de faire pareil.
04:14 C'est ce qui m'a guidé, c'est ce qui m'a motivé année après année.
04:17 Et quand j'ai fait pareil, je me suis dit qu'en fait,
04:19 il faut que j'essaie aussi à mon tour d'inspirer.
04:21 Mais au-delà d'inspirer et de se dire que les gens qui vont me regarder
04:24 vont consommer ces images sans fond, sans histoire,
04:26 j'ai envie d'ajouter maintenant une dimension supplémentaire.
04:29 C'est pour ça qu'on a travaillé avec Fuego sur un documentaire, sur un film,
04:32 qui raconte nos moments vécus avec les gars,
04:34 toutes les personnes qu'on rencontre sur place.
04:36 Et c'est un documentaire qui sortira bientôt.
04:38 ♪ ♪ ♪