Nathalie Arthaud (LO) sur les retraites: "Il va falloir montrer qu'on est pas prêt à lâcher"

  • l’année dernière
Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, s'exprime dans la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.
Transcript
00:00 Il peut faire ce qu'il veut, il peut passer en force, il peut dégainer le 49-3 avec Elisabeth Borne.
00:06 Nous, on sera contre cette attaque-là. Voilà, on n'accepte pas.
00:10 J'ai entendu dire aussi que lui, il était pressé de tourner la page, mais nous on a le temps.
00:15 On a le temps, on est à la 7e manifestation là et on compte pas s'arrêter là.
00:19 Ça veut dire quoi vous avez le temps, Mme Arthaud ? Ça veut dire que ça va se poursuivre pendant des mois, cette mobilisation ?
00:22 En tout cas, nous on est déterminés effectivement à poursuivre jusqu'à ce qu'ils remballent tout ça.
00:28 Voilà, en plus là, ils nous condamnent à quoi ? À deux ans de plus ?
00:32 Ben ça nous laisse du temps pour nous battre, vous voyez, voilà.
00:34 Nous on se sent pas pressés, on se sent pas pressés.
00:37 On a de la réserve en plus, le monde du travail a montré depuis le 19 janvier qu'il avait de la réserve.
00:43 Les manifestations sont très très impressionnantes.
00:47 Aujourd'hui, ça sera peut-être un jour un peu moins que les autres, bien sûr.
00:50 Mais mercredi, on sera encore là, très nombreux, pour montrer que voilà, on reste mobilisés.
00:55 Oui, c'est d'ailleurs ce que disaient les personnes qui étaient dans le cortège de la CFDT.
00:58 J'entendais ça, Jean-Baptiste, tout à l'heure, qui disait "c'est vrai, samedi, il y a moins de monde, mais on sera là mercredi".
01:03 C'est ce que vous appelez aussi, parce qu'il y aura une autre mobilisation ce mercredi.
01:06 Mais Mme Arthaud, qu'importe la fin du travail parlementaire à partir de la semaine prochaine ?
01:09 Qu'importe si cette réforme des retraites est adoptée par l'Assemblée nationale ? Vous continuerez quand même ?
01:13 Il faudra continuer, il faudra continuer.
01:15 On a tous en tête le CPE, le CPE qu'ils ont fini par remballer une fois après l'avoir voté.
01:21 Ils l'avaient voté, et puis finalement, c'était toujours pas accepté dans la population.
01:27 Et bien voilà, il va falloir montrer que nous, on n'est pas prêts à lâcher.
01:30 Voilà, c'est tellement important, c'est tellement important, c'est deux ans, c'est tellement injuste que vous savez, voilà,
01:37 bon, on sera là, on sera là, on va continuer.
01:40 C'est le septième jour de mobilisation, le gouvernement reste inflexible.
01:43 Il faut quoi de plus ? J'ai interviewé Sandrine Rousseau, tout à l'heure, qui disait
01:46 "il ne faut peut-être pas de manifestation sereine", en disant "il faut plus de blocage". Vous appelez à ça aussi ?
01:51 Moi, je crois que ce qui va compter, c'est que ça continue et que le gouvernement réalise qu'il va pas se débarrasser comme ça.
01:56 Quels sont vos leviers ?
01:57 C'est de continuer sur cette voie-là. Le gouvernement pensait qu'il pouvait plier tout ça, effectivement, en trois semaines.
02:04 La voie du blocage ?
02:05 Et bien non, ça va pas se passer comme ça. La voie de la grève, la voie de la mobilisation générale.
02:10 Il y a combien ? 20% des actifs qui ont participé un jour à cette mobilisation.
02:15 Il y a une effervescence, un foisonnement d'actions, y compris dans beaucoup d'entreprises.
02:19 Cela donne aussi de la détermination à un certain nombre de salariés pour partir en grève sur les salaires.
02:25 Parce qu'on a un problème, quand même, avec cette inflation et cette flambée des prix.
02:29 Donc, ce foisonnement-là, cette ébullition-là, il faut qu'elle dure et que ça continue de faire pression sur le gouvernement,
02:36 qui n'acceptera pas, effectivement, qui ne pourra pas faire face à une mobilisation qui tient sur un mois, un mois et demi, deux mois.
02:45 Voilà, en tout cas, pour l'instant, on a le carburant. Notre carburant, c'est la colère.
02:49 Merci beaucoup Nathalie Hartaud de Lutte Ouvrière, qui participe donc à cette 7ème journée de mobilisation ici à Paris.

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