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La 21ème édition du Festival du film et forum international sur les droits humains se tient à Genève jusqu'au 19 mars. L'événement met à l'honneur des réalisateurs internationaux au propos artistique et militant, marqués par le contexte géopolitique actuel.

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00:00 Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale du FIFDH,
00:07 comme chaque année, le Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains
00:11 se tient en mars à Genève, en parallèle de la session principale du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU.
00:17 Barbara Hendricks, marraine du FIFDH, a ouvert le festival en célébrant les 75 ans
00:23 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948.
00:27 Cette année, le festival compte 36 films avec 7 premières mondiales, 21 débats,
00:32 dont 10 diffusés en ligne, en direct, et près de 220 invités internationaux.
00:38 Avec une ligne directrice où l'artistique, et notamment les films, croise le politique et le militantisme.
00:44 Il y a trois axes cette année pour le festival, c'est vraiment les problèmes de migration,
00:50 de nationalisme aussi, les problèmes de conflits, de guerres, les problèmes de réchauffement climatique.
00:55 On est vraiment en pleine mutation d'une société à tous points de vue, géopolitique, sociétale, individuelle.
01:03 Dans la catégorie fiction de Land Within, la terre de mes entrailles croise les problématiques de guerre et de migration.
01:12 L'histoire d'un migrant kosovar en Suisse qui devra rentrer au pays pour exhumer les fantômes du passé
01:19 et identifier des proches retrouvés dans un charnier.
01:23 Sans nommer son pays, partagé entre des populations serbes et albanaises,
01:28 le réalisateur suisse, lui-même d'origine kosovare, montre dans son film la complexité des situations.
01:35 Ce type d'histoire, c'est-à-dire des corps qui sont enterrés et qui ressortent d'une fosse commune,
01:40 c'est quelque chose qui est arrivé dans plein d'endroits, non seulement en Europe, mais dans les autres continents aussi.
01:44 Si le secret reste sous la terre et qu'il n'est pas sorti, je pense que le processus de paix, non seulement, est ralenti,
01:51 mais aussi le processus de être soi-même en paix avec la terre où on habite.
01:55 Cette terre, forcément, a un symbole très très fort, une portée très très grande,
01:59 lorsqu'on voit que la géopolitique en Europe n'est toujours pas résolue et ne le sera jamais.
02:03 "You will not fade away" est un film ukrainien d'une grande puissance
02:09 qui suit les rêves et les peurs de cinq adolescents dans le Donbass avant l'invasion russe, déjà perceptible.
02:18 Pour illustrer le film, un débat portant sur la légitimité et l'efficacité d'un tribunal international
02:24 sanctionnant le crime d'agression, notamment en ce qui concerne l'Ukraine.
02:28 Une question complexe pour le juriste et écrivain Pierre Hazan qui modérait le débat.
02:32 La question c'est qu'est-ce qu'on fait avec celui qu'on perçoit comme le diable ?
02:37 Est-ce qu'on peut négocier avec lui ? Est-ce qu'il faut le mettre derrière les barreaux ?
02:40 Est-ce que c'est possible de le mettre derrière les barreaux ?
02:43 Ou est-ce qu'il faut parfois même traiter avec lui, et parfois avec une très très longue cuillère ?
02:47 D'un côté, on entend une partie de l'opinion qui dit qu'on ne peut pas parler avec Poutine
02:53 parce qu'il est responsable d'une agression et ses troupes commettent des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité.
02:58 Et il y en a d'autres, notamment le président français, qui dit qu'il faut malgré tout parler
03:02 parce qu'un jour il faudra bien arriver à une solution politique quelconque.
03:05 Des actions de médiation sont également organisées par le FIFDH, dont le projet Kids Guernica,
03:12 une fresque réalisée par des migrants dont certains sont sans papiers.
03:16 On travaille ensemble, on crée du lien.
03:18 Quand ils travaillent sur une surface comme ça, tout d'un coup ils se disent "Ah ouais, c'est un job".
03:21 Et puis il faut être endurant, constant.
03:24 Et puis ils disent que pour que ça marche, il faut qu'il y ait une tension dans l'image.
03:28 Il y a plein de choses qui font qu'ils commencent à y prendre plaisir.
03:32 Le but c'est ça, c'est pas juste faire une oeuvre.
03:36 C'est à partir de ce lien qu'est-ce qu'on peut construire ensemble
03:39 qui peuvent les aider à rentrer dans ce monde qu'ils ne connaissent pas.
03:44 Parmi les événements spéciaux du festival, la projection au bord du lac Léman,
03:48 dans une yourte du dernier film de la journaliste et réalisatrice Manon Loiseau,
03:52 sur une jeune migrante afghane, Ella, rencontrée en Grèce.
03:56 On a passé plus d'un an à la filmer, et elle filmant sa route.
04:00 Donc c'est son regard d'enfant, je crois que ça raconte la résilience de tous ses enfants.
04:07 Et ça raconte grandir sur la route.
04:13 Un film qui montre le courage et les doutes, les douleurs et les joies
04:16 d'une jeune fille lumineuse et inspirante.
04:19 Plus d'un tiers des images ont été réalisées par Ella, puis intégrées au film.
04:24 C'est vraiment un film collectif.
04:27 Et un message d'espoir, je crois, en fait.
04:30 Cette jeune fille, Ella Haïkbali, elle est le symbole de tous ses enfants.
04:37 Et qui ont un courage inouï, et qui poursuivent leurs rêves.
04:42 Quoi qu'il se passe autour d'eux.
04:45 Le 21ème Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains
04:51 se tient à Genève jusqu'au dimanche 19 mars.
04:55 ♪ ♪ ♪

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