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Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris, mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ont voté ce mardi matin la poursuite de la grève « au moins jusqu'au 20 mars», lors d'une assemblée générale sur le site d'incinération d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Depuis une semaine, ce site de traitement des déchets est à l'arrêt. Un piquet de grève est tenu quotidiennement par les éboueurs et les employés du site qui bloquent son accès.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:11 Depuis la semaine dernière, on occupe l'entrée de l'incinérateur d'Ivry.
00:17 Et donc l'effort de Val c'est de se tenir le piqué, de ne pas tout tenir bon et de dire non à Macron.
00:21 Parce que la destruction qu'il va faire de nos sociétés, c'est inadmissible et scandaleux.
00:25 En plus là on est un syndicat des boulots et des gouttiers,
00:27 c'est une population qui prend cher tous les jours en travaillant.
00:30 Et ça bosse jusqu'à 64 ans, c'est de la démence.
00:32 Soyons sérieux sur la chose, et boire à 60 ans c'est juste pas possible.
00:36 Alors ajoutez-y 62 ou 64 ans.
00:39 On est déterminés à ce qu'il y ait une avancée sur la chose.
00:41 Ça c'est un fait qui est clair, net et précis.
00:43 Je vais parler au nom de tous.
00:45 C'est vrai qu'on perd de l'argent.
00:46 Là on est bien d'accord que tout le monde perd de l'argent.
00:48 Mais moi je préfère perdre de l'argent aujourd'hui, actif, que de ne pas pouvoir à la retraite.
00:54 Parce que la retraite je considère que de mettre à quitter de mon ombre de trimestre,
00:59 ça doit me suffire pour vivre et non survivre.
01:01 Dans notre métier on ne peut pas aller deux ans de plus, c'est impossible.
01:04 Une église il faut que je reste 64, 65 ans derrière une peine, c'est impossible.
01:10 Soit eux ils ne connaissent pas notre travail,
01:12 il faut qu'ils viennent travailler avec nous pendant un certain temps,
01:15 ils doivent comprendre c'est quoi la célébrité, c'est quoi la célébrité.
01:18 [Musique]
01:36 Est-ce que vous répondez aux gens qui disent que ça dégrade l'image de Paris,
01:39 l'image que ça renvoie aux touristes ?
01:41 L'annoncement d'ordure dégrade l'image de Paris.
01:44 Qu'en est-il de celle du peuple qui crie haut et fort
01:48 sang et eau, qu'il y a un malaise, que ça ne va pas, qu'on a faim, que c'est dur.
01:54 En dehors du fait que certains militent, enfin comme moi,
01:58 certains ne militent pas uniquement pour eux.
02:00 Si nous on a déjà du mal pour nos enfants, qu'est-ce que ça va être ?
02:04 Alors l'image que ça renvoie aux touristes c'est l'image déjà d'un pays qui souffre,
02:10 qu'il y a un malaise quelque part, on ne fait pas ça pour le plaisir.
02:13 Nous en tant que chez-boueurs, je veux dire nous le boulot il est fait correctement,
02:17 tout simplement.
02:19 Et que là oui, on est dans une période…
02:21 Les Parisiens découvrent qu'il y a des rats à Paris,
02:23 mais nous les rats on commence à 6h du matin,
02:26 les rats c'est notre quotidien.
02:28 Donc croyez-moi qu'on ne lâchera pas,
02:31 et jusqu'au retrait on sera là.
02:34 C'est qu'aujourd'hui on parle à des politiciens
02:36 qui sont complètement déconnectés de la situation,
02:38 ils parlent pour nous, ils gèrent notre vie pour nous.
02:40 Aujourd'hui on invite à ces politiciens,
02:42 on veut un dialogue social,
02:44 donc on invite à ces politiciens de venir dans les lignes d'incinération,
02:47 de voir comment on travaille,
02:48 et essayer d'examiner la situation en bon uniforme,
02:52 et de ne pas parler pour nous au Sénat, à l'Assemblée nationale,
02:55 de dire d'un claquement de mains,
02:58 de pousser la retraite à 64 ans, à 66 ans.
03:01 C'est qu'aujourd'hui la démocratie, je ne sais plus si elle existe.
03:04 On est là, même si Macron ne veut pas nous, on est là,
03:10 pour un revenu travailleur et pour un revenu meilleur.
03:14 Même si Macron ne veut pas nous, on est là.
03:17 Entends ça Macron !

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