Amoncellement de poubelles dans Paris : «Une situation indigne de la capitale de France», regrette Christian Estrosi

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Christian Estrosi, maire de Nice et vice président de Horizons, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de cette journée décisive pour l'exécutif concernant la réforme des retraites, de l'éventuelle utilisation du 49.3, de la menace de dissolution de l'Assemblée nationale, de la mobilisation qui continue et de la réquisition d'agents pour ramasser les poubelles dans Paris.

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Transcript
00:00 Heureux Saints.
00:02 Il est 8h13 sur Europe 1, votre invité Sonia Mabrouk ce matin est le maire de Nice et vice-président du parti Horizon.
00:07 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Christian Estrosi.
00:10 Bonjour.
00:11 C'est une journée décisive et le mot vraiment n'est pas galvaudé pour l'exécutif sur la réforme des retraites.
00:16 Après l'accord hier à l'issue de la commission mixte paritaire, c'est l'heure du choix.
00:20 Emmanuel Macron, le président, veut aller au vote. En tous les cas, il a fait savoir qu'il voulait y aller.
00:25 Et dans le même temps, Christian Estrosi, on ne sait pas avec certitude s'il y aura une majorité sur le texte à l'assemblée.
00:30 Est-ce que vous, ce matin, vous êtes convaincu qu'il faut éviter à tout prix le 49.3 ?
00:35 Naturellement, si le président a l'assurance dans son décompte que l'on peut éviter le 49.3, il est souhaitable de pouvoir l'éviter.
00:45 Mais nous savons que nous sommes sur un équilibre précaire et que cette loi, c'est un impératif, doit passer.
00:56 Pardon si je fais un tout petit peu de pédagogie, sans doute...
01:02 Juste avant pardonnement, est-ce que vous pensez, puisque vous dites sur le décompte c'est essentiel, on va y venir,
01:07 mais vous pensez encore que le gouvernement peut éviter l'utilisation de cet outil aujourd'hui ?
01:11 Oui, mais moi je veux sensibiliser les Français, les électeurs, les parlementaires qui sont concernés,
01:20 car on n'a pas dit suffisamment clairement les choses.
01:24 Est-ce qu'aujourd'hui il y a suffisamment encore d'actifs pour payer la pension des retraités ?
01:29 Ça fait des mois, des semaines qu'on le dit, et apparemment là on n'en est plus là.
01:32 Là c'est l'heure du choix, qui vote, qui ne vote pas, et est-ce qu'on y va ?
01:35 Mais ça reste le sujet.
01:37 Mais les députés l'ont compris quand même.
01:39 Est-ce qu'aujourd'hui il faut augmenter les cotisations ?
01:42 Est-ce qu'aujourd'hui il faut baisser les pensions ?
01:45 Donc c'est un impératif, il faut que cette loi passe.
01:48 Soit parce qu'il y a une majorité de parlementaires qui vont la voter,
01:51 soit parce qu'on utilise le 49-3.
01:53 Mais qu'est-ce que vous en pensez ? C'est intéressant.
01:55 D'une manière ou d'une autre, elle doit passer.
01:57 Bien, mais est-ce que le 49-3 c'est le pire du pire, comme a dit Philippe Martinez,
02:00 ou encore c'est un vice démocratique comme dit Laurent Berger,
02:03 ou est-ce qu'ils ont tort et que c'est un outil finalement constitutionnel ?
02:06 Écoutez, moi j'ai été pendant près de 22 ans parlementaire,
02:10 des 49-3, sous les gouvernements de Lionel Jospin,
02:15 qui était lui-même en majorité relative,
02:17 quand moi j'étais sur les bancs du RPR,
02:19 a été utilisé je ne sais combien de fois.
02:21 Et comment vous avez réagi à ce moment-là ?
02:23 Lorsque nous étions nous-mêmes au pouvoir à plusieurs reprises,
02:25 nous l'avons utilisé je ne sais combien de fois.
02:27 Et alors ça n'émouvait personne sur les bancs de l'Assemblée Nationale,
02:31 lorsque le Premier Ministre arrivait en disant
02:34 "J'ai décidé au moment où nous sommes au cœur de la discussion de tel texte,
02:41 de mettre en œuvre l'application du 49-3."
02:44 - Monsieur Strozy, je me souviens de vous, c'était même la loi Macron,
02:46 vous aviez dit que c'était une sorte de coup d'État à ce moment-là,
02:49 quand le 49-3 avait été dégainé, vous avez emplayé cette expression, je m'en souviens.
02:53 - Oui, parce que ça fait partie de ce rôle que je déteste au fond,
02:58 et lorsque je regarde quelques années en arrière,
03:01 lorsque j'étais dans ce type de posture,
03:03 je dois dire que ce n'est pas la plus belle posture qui soit,
03:07 il faut faire preuve d'humilité et se dire que la démocratie est organisée
03:13 autour d'une constitution qui a été bien bâtie par le général de Gaulle,
03:17 et que cette disposition a permis que nous ayons des réformes structurelles,
03:22 que nous soyons capables de moderniser plus vite notre pays.
03:26 - D'accord, donc ce n'est pas un avôt faiblesse, ni un axe autoritarisme ce 49-3.
03:30 - C'est un des outils de la démocratie dans notre constitution,
03:33 qui a été appliqué par tous les gouvernements de gauche et de droite,
03:36 et pour moi ça n'est pas antinomique que de l'utiliser.
03:39 - Avant de parler de vos anciens amis, permettez-moi de les appeler ainsi,
03:42 les républicains, voyons la majorité, vous êtes numéro 2 d'un parti
03:46 qui s'appelle Horizon et qui fait partie de la majorité,
03:49 Christian Hécrozy, il y a un député Horizon, député d'Alamayenne,
03:52 monsieur Yannick Favnek, qui votera contre,
03:55 il y a un autre député Horizon, André Villiers, qui hésite,
03:58 au final on dit que sur l'ensemble de votre groupe,
04:01 29 députés, il n'y en aurait que 26 qui voteraient,
04:06 vous êtes d'accord avec ce décompte jusqu'à cet instant ?
04:09 - Moi je n'ai pas de décompte, et j'incite en tout cas
04:13 la totalité des parlementaires qui sont membres de la majorité,
04:18 qu'ils soient dans Renaissance, qu'ils soient au Modem,
04:21 qu'ils soient dans les diverses composantes de la majorité,
04:24 la majorité est a fortiori dans Horizon, à voter ce texte.
04:28 Cet impact de majorité que nous avons autour du président de la République,
04:33 c'est un engagement de campagne !
04:35 - Sinon, l'exclusion n'a pas l'air de faire peur à certains,
04:38 ce n'est pas une menace nucléaire pour eux ?
04:40 - Mais chacun prend ses responsabilités !
04:43 On est observé par les Français, vous savez,
04:47 j'ai quitté les LR il n'y a pas si longtemps que cela,
04:50 c'était en 2021, et en même temps j'étais de CLR
04:55 qui était favorable à la majorité présidentielle,
04:58 et qui en soutenait la majorité présidentielle.
05:01 Parce qu'avec mon expérience au RPR, à l'UMP, aux Républicains,
05:08 j'ai toujours pensé qu'il y avait des moments
05:11 où l'intérêt général devait primer,
05:13 et où à l'intérieur d'une formation politique comme les Républicains,
05:17 qui avaient souvent trouvé des accords avec,
05:20 ou une majorité dont nous ne faisions pas partie,
05:23 ou une opposition dont nous ne faisions pas partie forcément,
05:27 il pouvait y avoir des accords pour faire avancer le pays.
05:30 - Et pourtant, alors, venons-en !
05:32 - Et j'étais au-delà de ça même favorable à plus,
05:34 à savoir que nous rentrions dans une logique de coalition.
05:37 Aujourd'hui, toutes les grandes démocraties modernes dans notre pays
05:41 sont entrées dans des logiques de coalition.
05:43 - Les LR n'y sont pas du tout, et au contraire,
05:45 ils ont peur de ça, vous les entendez, ces députés LR ?
05:47 - C'est leur grave erreur. - Pourquoi ?
05:49 - C'est leur grave erreur. Pourquoi ?
05:51 Parce qu'aujourd'hui, nous savons très bien
05:53 qu'une grande partie des électeurs LR
05:55 sont plutôt favorables à la majorité présidentielle
06:01 et à la majorité gouvernementale,
06:03 parce qu'ils ont compris que pour qu'il y ait des réformes,
06:06 il faut suivre un projet présidentiel
06:08 qui a été adopté par une majorité de Français.
06:11 Je rappelle qu'aux élections présidentielles et législatives,
06:14 il y avait deux candidats aux présidentielles,
06:18 deux formations politiques qui avaient des candidats engagés aux législatives,
06:23 qui avaient noir sur blanc, dans leur projet,
06:26 de mettre la retraite à 65 ans.
06:30 - Alors qu'est-ce que vous leur dites à ces députés ?
06:32 Parce qu'il faut juste préciser qu'il y a...
06:34 - Assumez votre engagement devant les Français,
06:36 soyez responsables,
06:38 et en même temps, peut-être que cela pourrait constituer
06:42 une première étape d'une future coalition,
06:45 parce qu'il y a encore 4 ans et un peu plus de 4 ans de quinquennat,
06:49 et que la France a besoin...
06:51 - Mais attendez, monsieur Estrosi, hier à cette même place,
06:53 Olivier Véran, pour convaincre les députés LR de voter,
06:56 il dit quasiment l'inverse de vous.
06:58 Il dit "attention, si vous votez, vous ne ferez pas partie pour autant de la majorité,
07:01 vous ne serez pas perçus ainsi".
07:04 Et vous, vous nous dites ce matin "non, au contraire,
07:06 il faut qu'ils votent parce qu'au final, il y aura une grande coalition,
07:08 et ils feront partie de la majorité".
07:10 - Ils ne doivent pas s'arrêter à ce texte de loi.
07:12 Nous voyons bien que nous avons besoin de nombreuses réformes.
07:16 Le président de la République vient d'ouvrir des pistes
07:18 sur une réforme institutionnelle et sur la décentralisation,
07:21 sur l'immigration...
07:23 Et pourquoi n'existerait-il pas ?
07:26 Pourquoi y a-t-il des coalitions en Allemagne ?
07:29 Pourquoi y a-t-il des coalitions en Belgique ?
07:31 Pourquoi y a-t-il des coalitions en Italie même,
07:34 si elles ne correspondent pas forcément à ma manière de penser les choses,
07:39 qui permettent d'avoir des majorités de réformes ?
07:42 Et il n'y en aurait-il pas en France ?
07:44 - Je résume, c'est dire que ce matin, vous dites à ces députés LR,
07:47 et qu'Alcitran, et qui hésitent,
07:49 "Votez, vous ferez partie d'une grande coalition plus tard".
07:52 - Je pense qu'il est plus sage de se dire
07:54 "La France a besoin de cette réforme,
07:57 et profitons de cette opportunité pour discuter
08:00 avec le président de la République et avec le gouvernement
08:03 d'autres réformes à venir sur lesquelles nous pourrions
08:06 trouver des points d'accord, où chacun ferait un bout de chemin
08:09 pour que pendant les 4 ans de quinquennat qui restent,
08:12 on fasse gagner la France.
08:14 Le problème n'est pas de se dire
08:16 "On se range derrière Emmanuel Macron,
08:18 on reste chacun soi-même".
08:20 - Pourquoi l'intérêt général serait de votre côté ?
08:22 Pourquoi vous en auriez le monopole ?
08:24 Les LR s'opposent sur plein de sujets et estiment qu'ils ont peut-être raison aussi.
08:27 - Aujourd'hui c'est le cas.
08:29 Moi j'ai toujours estimé,
08:31 car au fond de moi-même, je suis un LR.
08:35 - Ah vous restez un LR.
08:37 - Mais on ne change pas dans sa vie.
08:39 J'ai commencé ma vie publique,
08:41 et même bien avant ma vie publique,
08:43 à être d'abord un gaulliste.
08:45 Un gaulliste social, un gaulliste libéral,
08:48 y compris dans la vie antérieure à ma vie politique,
08:51 lorsque j'étais dans la société civile,
08:53 lorsque j'étais un sportif de haut niveau.
08:55 Et je n'ai jamais changé,
08:58 et je ne changerai jamais.
09:00 Et d'ailleurs, derrière Édouard Philippe,
09:03 et aux côtés d'Emmanuel Macron,
09:05 que je soutiens,
09:07 et qui pour moi est le président
09:09 qui est au rendez-vous des grands enjeux
09:11 de ce début de 21ème siècle,
09:13 je reste ce que j'ai toujours été.
09:16 - Alors qui a changé ?
09:17 Faut qu'on comprenne ce matin.
09:18 Nous avons au centre du débat politique un texte
09:21 qui est sorti de la commission "Mixed Paritaires".
09:23 Pardonnez-moi, je termine avec un élément essentiel.
09:25 Sur les carrières longues,
09:27 mais l'ajout de la décote a refroidi,
09:29 certains députés LR qui suivent...
09:30 - Est-ce que c'est Sarkozy et Astrozy qui ont changé,
09:31 ou est-ce que ce sont les LR qui ont changé ?
09:32 - Mais je vous pose la question.
09:33 - Et bien moi je vous réponds que ce sont ceux qui restent des LR,
09:37 puisqu'il ne vous a pas échappé qu'il y en a encore
09:39 qui cette semaine sont partis.
09:41 Il y avait encore le maire d'une grande ville de France,
09:44 avec Serge Groire, le maire d'Orléans, qui est parti.
09:47 Ça n'arrête pas.
09:48 - Pardonnez-moi, ils sont peut-être peu,
09:49 mais ils sont les arbitres du jeu aujourd'hui.
09:51 Donc aujourd'hui, est-ce que la menace de dissolution
09:54 et le spectre de dissolution
09:55 pourraient faire justement reculer,
09:57 ou en tous les cas faire voter ces députés LR ?
09:59 Est-ce que cette menace est sérieuse, Christian Astrozy ?
10:01 - C'est un problème de conviction.
10:03 Si on doit simplement sur la peur d'une menace...
10:08 - Elle est réelle ?
10:09 - Moi je demande à ce qu'avec conviction,
10:11 alors que les Français,
10:13 même s'ils ne sont pas favorables à cette réforme,
10:16 sont conscients que c'est le système par répartition
10:20 dans notre pays qui est menacé aujourd'hui.
10:23 - Oui mais ils estiment qu'il peut y avoir d'autres alternatives.
10:25 C'est-à-dire que ce matin,
10:27 vous vous dites à ces députés LR,
10:29 "soyez cohérents avec vous-même,
10:31 vous devez voter cette réforme".
10:32 C'est ça le message ?
10:33 - Soyez cohérents avec vos engagements de campagne électorale,
10:35 vous avez été élus sur cette réforme.
10:37 Vous avez été élus.
10:39 Et en même temps,
10:41 vous êtes quelque part un peu gauchisés malgré tout.
10:43 Puisque vous avez,
10:46 alors que vous êtes une formation politique
10:48 qui est contre la dépense publique,
10:51 qui est pour que l'on ne rajoute pas
10:54 des charges de fonctionnement à l'État
10:56 qui est déjà en difficulté
10:58 par rapport au lourd déficit
11:00 issu de toutes les crises multiples
11:02 que nous avons connues.
11:04 Et qui aujourd'hui,
11:06 n'ont cessé de rajouter des dépenses
11:08 dans un espèce de chantage
11:10 avec le Premier ministre
11:12 et où le gouvernement a cédé
11:14 pour essayer de trouver
11:16 une majorité qui permette de faire un pas en avant.
11:18 Des dépenses qui font que,
11:20 même si nous réformons,
11:22 et il faut vraiment que nous réformions
11:24 pour trouver au moins un équilibre
11:26 jusqu'à 2030.
11:28 - C'est une garantie ou pas ?
11:30 - Mais où il fallait trouver au moins une garantie
11:32 jusqu'à 2035,
11:34 à cause de ces dépenses supplémentaires,
11:36 on sait qu'à 2030,
11:38 il faut remettre à l'oeuvre
11:40 une nouvelle réforme.
11:42 C'est-à-dire qu'on va refiler la patate chaude
11:44 au prochain président
11:46 et au prochain gouvernement
11:48 en 2027.
11:50 - Christian Estrosi, même si la réforme est votée,
11:52 il y a peut-être des mobilisations qui vont se poursuivre.
11:54 - Je pense qu'il en sera. En tout cas, il y a une grève
11:56 qui va se poursuivre au moins jusqu'à lundi,
11:58 c'est celle des éboueurs. D'ailleurs, je voulais poser la question
12:00 au maire de Nice,
12:02 et je vais parler de la maire de Paris.
12:04 Quand vous êtes arrivé dans la capitale,
12:06 qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
12:08 - Je suis arrivé hier dans la capitale
12:10 et je dois dire que
12:12 j'ai été confronté à une situation
12:14 indigne de la capitale de la France.
12:16 Un des pays,
12:18 une des villes les plus prestigieuses au monde,
12:20 j'ai honte pour mon pays,
12:22 à cause de la posture du maire de Paris.
12:24 - Qui, elle, dit à cause de la posture du gouvernement
12:26 qu'il ne retire pas sa réforme des retraites.
12:28 - Oui, écoutez,
12:30 on ne joue pas
12:32 avec le service public
12:34 qui est à la charge d'un maire,
12:36 le service
12:38 des éboueurs, en l'occurrence,
12:40 la collecte des déchets,
12:42 de leur tri, de leur ramassage,
12:44 c'est de la responsabilité du maire.
12:46 C'est un service public qu'on doit assumer.
12:48 - Vous auriez requisitionné tout de suite.
12:50 - C'est concitoyen de cette manière.
12:52 Et tous les risques sanitaires
12:54 qu'il y a, à la clé.
12:56 Donc je dis que quand on affiche
12:58 sur la mairie de Paris qu'on soutient
13:00 un mouvement
13:02 avec les anneaux olympiques en dessous,
13:04 c'est une honte, c'est indigne.
13:06 Et que
13:08 d'abord,
13:10 le métier des éboueurs,
13:12 pour moi qui
13:14 est repris en service municipal,
13:16 70% de la collecte
13:18 dans une métropole
13:20 de 600 000 habitants et de 51 communes.
13:22 Où nous faisons du ramassage
13:24 6 jours sur 7 par semaine.
13:26 Dont 2 jours
13:28 de ramassage avec les bacs jaunes,
13:30 c'est-à-dire avec le prix sélectif.
13:32 Jusqu'à des communes et des villages
13:34 qui sont à 120 km de Nice
13:36 dans l'arrière-pays. - Bien, on a compris que votre vie est épargnée.
13:38 - Oui, mais je dis ça
13:40 parce que
13:42 dans une collectivité comme la mienne,
13:44 où on pratique 300 métiers différents avec 14 000 agents,
13:46 le service public
13:48 municipal ou métropolitain,
13:50 c'est un service public
13:52 de grande qualité, où on doit respecter,
13:54 où on doit... Pour moi,
13:56 le ramassage et le métier que font ces gens,
13:58 c'est un métier d'une grande
14:00 dignité. - Oui, mais difficulté aussi,
14:02 c'est pour ça qu'ils font grève. - C'est un métier pratiqué par une élite,
14:04 avec lesquelles il faut savoir discuter,
14:06 auxquelles il faut savoir apporter des réponses,
14:08 par des primes.
14:10 Vous savez que chez moi, pendant
14:12 le Covid,
14:14 ce sont les éboueurs qui aussi sont allés
14:16 faire du portage à domicile, qui ont été
14:18 volontaires, qui ont pris des risques. - On retient
14:20 le mot "indignes" pour qualifier
14:22 la gestion par la maire de Paris.
14:24 - Ce sont aussi eux, pendant la tempête Alex, qui a ravagé
14:26 l'ensemble de l'arrière-pays, qui ont fait un travail
14:28 extraordinaire. - On a entendu l'hommage, Christian Estrezy,
14:30 mais c'est pas ça dont ils parlent, ils veulent pas travailler
14:32 deux ans de plus. - Non, non, non, non, c'est pas ça.
14:34 C'est un maire qui,
14:36 aujourd'hui, les encourage à ça. - Bien.
14:38 - Et qui ne discute pas avec eux,
14:40 pour leur apporter des réponses dans la pratique
14:42 de leur métier, qui relève d'un
14:44 service public municipal.
14:46 Même si une partie est effectuée par le privé,
14:48 ça relève de la compétence
14:50 et de la responsabilité du maire.
14:52 - Bien, on l'entend du merci. - Voilà pourquoi je soutiens d'ailleurs
14:54 Rachida Dati, dans les appels qu'elle a lancés
14:56 à l'État, pour qu'il y ait
14:58 réquisition. - Merci Christian Estrezy.
15:00 Et vous revenez donc bientôt dans votre belle
15:02 ville de Nice, où il n'y a pas, si j'ai bien compris,
15:04 de grève des éboueurs. - Dès demain matin.
15:06 - Merci, et bonne journée à vous.

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