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Ce vendredi, à l'occasion du vendredi thématique "Mieux vivre sa fin de vie", Caroline Baudry nous livre son regard sur la fin de vie en Suisse, où on pratique légalement l’aide active à mourir.
Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international
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00:00 On va parler ce matin sur Europe 1 d'un sujet difficile, la fin de vie. C'est le vendredi thématique de la rédaction.
00:05 Sujet qui nous concerne tous, nous et nos proches, depuis le mois de décembre, une convention citoyenne
00:10 planche tous les week-ends à Paris sur ce sujet délicat. Elle doit rendre ses conclusions, cette convention, d'ici deux semaines. Alors est-ce qu'il faut changer la loi,
00:18 dépénaliser l'euthanasie, voir le suicide assisté comme ça se fait par exemple en Suisse ? Bonjour Caroline Baudry. - Bonjour.
00:25 - Alors vous vous êtes rendue Caroline à Genève, là-bas comme dans toute la Confédération, le suicide assisté alors n'est pas un droit mais disons
00:31 une liberté qui est tolérée depuis
00:33 1942. La pratique était très marginale jusqu'aux années 2000, elle s'est considérablement développée depuis à l'initiative de quelques
00:41 associations et ça fait débat d'ailleurs dans le pays. Vous avez Caroline rencontré les membres de l'association
00:45 Exit, c'est l'une des plus importantes du pays. Elle a assisté l'an dernier plus de 500 personnes dans la mort volontaire.
00:52 - Oui mais à de strictes conditions. D'abord il faut impérativement être capable de discernement pour demander le suicide assisté
00:58 et puis être atteint soit d'une maladie incurable et mortelle, souvent un cancer, soit de plusieurs pathologies chroniques
01:03 invalidantes liées au grand âge. C'est le cas de Fernand, il a 100 ans et il m'a accueilli, appuyé sur une canne dans son appartement.
01:09 - Je souffre dans tout mon corps.
01:12 J'ai surmonté
01:15 un cancer du colon, deux AVC,
01:20 très mal au dos, très mal aux jambes,
01:23 mes mains sont noires. - Est-ce que vous avez déjà réfléchi à la façon dont vous aimeriez partir ?
01:29 - Oui, une perfusion. Mais je me suis tellement habitué à l'idée,
01:35 je parle de ça comme s'il n'était pas concerné. - La situation médicale de Fernand a donc convaincu son propre médecin et celui de l'association.
01:43 Cette double validation est indispensable, il n'aura plus qu'à se manifester pour qu'un accompagnant d'Exit se déplace.
01:49 Dominique, par exemple, cette retraitée du secteur médical apporte ce qu'on appelle en Suisse la potion létale à des dizaines de personnes par an.
01:57 - C'est 15 grammes de pentobarbital.
01:59 Si la personne peut boire cette potion, la personne s'endort très rapidement, tombe dans un coma, puis fait un arrêt cardiaque.
02:05 Si c'est une perfusion, c'est aussi la personne qui doit activer la tubulure. On est là pour tout guider, mais pas du tout.
02:12 Le geste doit toujours venir de la personne
02:14 intéressée. On vient chez eux, c'est le cadeau du jour.
02:20 - De plus en plus de personnes en Suisse ont recours au suicide assisté. Leur nombre a triplé en 10 ans à un gros millier.
02:28 - Même en bonne santé, des Suisses adhèrent à l'association. Ils cotisent l'équivalent de 40 euros par an pour bénéficier gratuitement de l'aide à mourir s'ils tombaient gravement malades.
02:37 Le coprésident Jean-Jacques Bize accueille 3000 nouveaux membres chaque année.
02:41 - Il n'y a effectivement aucune raison de penser que ça va diminuer. Pour la simple et bonne raison que les gens qui adhèrent, qui ont entre 50 et 70 ans,
02:52 cette génération, elle n'a fait que lutter pour faire respecter le droit ultime, comme souvent vous le qualifiez en France, c'est celui de choisir sa manière et le moment de mourir.
03:05 - Le reportage à Genève de l'envoyé spécial d'Europe 1 Caroline Baudry, merci beaucoup Caroline, a retrouvé dans votre application sur europe1.fr également.