"Arrêtez avec cela !" : Débat tendu entre Maxime Switek, Raquel Garrido et Benjamin Duhamel sur BFMTV
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00:00 d'une phrase qu'a dit tout à l'heure Nadiae, qui était dire en réalité la gauche, l'extrême gauche a voulu ces images-là, a voulu cette violence-là ce soir.
00:09 Je ne me trompe pas, vous avez bien dit ça Nadiae.
00:10 Oui, je maintiens.
00:11 Qu'est-ce que vous répondez à ça Raquel Garrido ?
00:13 J'ai tendance à vous dire la même chose que j'avais dit à Bruce Toussaint le 19 janvier, quand j'ai dit qu'il y avait quand même un peu un problème
00:21 quand les médias se mettaient à mettre des gros plans sur trois poubelles en feu ou trois abribus abîmés,
00:26 lorsque vous aviez un énorme problème social et démocratique dans le pays.
00:30 Alors je vous réponds juste tout de suite.
00:31 Je constate que les images de poubelles en feu datent d'il y a déjà plusieurs heures, que votre propre journaliste a dit que c'était calme,
00:38 donc on peut peut-être se dispenser de ces petites discussions autour de la violence, etc.
00:43 Attendez, attendez, attendez, non, non, laissez-moi parler une seconde.
00:45 Je vais vous répondre là-dessus tout de suite.
00:47 Premièrement, 120 interpellations ce soir, ça n'était pas arrivé jusqu'à maintenant dans les cortèges, c'est ce que nous avons dit,
00:53 c'est peut-être qu'il se passe quelque chose de particulier.
00:55 Ce soir, vous confirmez effectivement, notre reporter a bien dit que les choses étaient en train de se calmer
00:59 et hélas, ce ne sont pas trois poubelles brûlées dans les rues de Paris.
01:03 Les images que nous avons depuis tout à l'heure sont un peu plus que trois poubelles brûlées.
01:07 Voilà, les choses sont dites.
01:08 Mais encore une fois, ce qui était dit tout à l'heure, c'est que ces scènes-là, vous les avez voulues, c'est ce que disait Nadia Hidjab.
01:14 Je pense qu'il y a une aspiration démocratique qui s'exprime dans ce pays depuis maintenant au moins deux mois,
01:22 une aspiration à ce que la volonté générale soit la loi, parce que c'est le principe républicain qui nous unit.
01:30 Et évidemment, ce qui se passe ce soir, c'est un moment important, je pense historique même, dans la vie de notre pays,
01:37 parce qu'à la crise sociale et donc à la révolte contre la retraite à 64 ans, on rajoute maintenant la revendication démocratique contre le 49-3.
01:47 Si vous avez des mobilisations ce soir dans un tas de villes moyennes, un peu partout dans les régions qui sont spontanées
01:55 ou qui avaient été prévues par les syndicats, je ne sais pas.
01:57 Mais en tout cas, il n'en demeure pas moins qu'il y a des gens ce soir dans les rues, dans ce pays.
02:02 C'est une bonne façon de manifester ces revendications ?
02:06 Benjamin Duhamel, je ne sais même pas moi qui mets le feu aux poubelles.
02:09 Hier soir, j'ai marché de l'Assemblée nationale à la Madeleine rue Royale.
02:13 Il y avait des poubelles qui avaient été incendiées avec des gros autocollants.
02:17 Les 120 interpellations ne sont pas sorties de nulle part.
02:20 Est-ce que c'est une bonne façon de manifester ces revendications démocratiques ?
02:24 Arrêtez avec ça. J'ai vu plein de fois des nassages, des interpellations massives,
02:31 qui le lendemain, tout le monde était relâché parce qu'il n'y avait rien.
02:34 Ecoutez votre propre journaliste, elle vient de vous le dire.
02:37 La journaliste de BFM, alors il faudrait savoir si vous croyez les journalistes de BFM, vient de vous dire que c'était quoi.
02:42 On vient de nous dire que c'était calme.
02:45 Ça fait trois heures qu'on explique qu'effectivement, il y a ces violences et il y a ces voitures qui brûlent, ces poubelles qui brûlent aussi.
02:50 On dit ce qui se passe en fait.